jeudi 21 novembre 2013

434 Le coaching (par la fessée) 3



Un véritable rapport éducatif entre adultes

Voila qui lie la discipline domestique telle que je la conçois et le coaching. Je dois dire quand je suis tombée la première fois sur les écrits de Monsieur Doumik j'ai cru voir bon nombre de similitudes avec mon homme. Déjà cette passion pour la fessée éducative qui intervient pour ce qui est établie par avance comme faute ou mauvais comportement. Il y a des objectif concrets, j'ose même les qualifier d'utiles qui sont fixés en commun et par conséquence à aucun moment se crée l'impression de se trouver devant un dominant qui agit par pur hédoniste. Au contraire, le cadre éducatif n'est pas ce que l'on pourrait appeler une partie de plaisir, mais demande un dur travail sur soi qui doit être accompli. S'il y a plaisir à chercher, il est plutôt de l'ordre narcissique, c'est à dire que l'éducateur aide activement la personne éduquée de s'approcher de son idéal de soi. Ne sous-estimons surtout pas les effets d'un narcissisme comblé par une réalisation de ses désirs ambitieux. Je pense que l'exaltation de sa propre personne de cette manière peut libérer aussi bien des endorphines que les efforts physiques les plus intenses.

En gros et en apparence nous nous trouvons dans une désexualisation pure du fantasme et qui fonctionne peut-être chez certaines personnes. Pour moi ce n'est pas le cas. N'oublions pas ce détail particulièrement gênant lors d'une correction, mentionné dans les anciens manuels d'éducation. Il arrive fréquemment que la personne éduquée montre à un moment ou autre, avant, pendant ou après la punition corporelle des signes physiques qui ne trompent pas d'une excitation sexuelle. La raison se trouve selon ces manuels dans la nudité partielle ou dans l'effet de la fessée elle-même et cette réaction est considérée comme parfaitement normale. Alors on conseille à l'éducateur de ne pas en tenir compte. Il m'arrive parfois, notamment après une sévère correction par la main de mon homme de me lever de ses genoux avec un entrejambe bien luisant, malgré la douleur considérable dans mes fesses. Comme dit mon homme :

Ton corps approuve ma sévérité avec toi, isabelle !

Ce qui ne veut pas dire que je me sens forcement bien « arrosée » et disposée pour des galipettes. Je me sens plutôt bien corrigée, excitée malgré moi et j'ai besoin de mon passage au coin pour me masser intensément le derrière afin de le soulager. Et aussi d'un temps pour moi, pour faire le vide dans ma tête, de digérer ma punition correctement pour pouvoir par la suite en tirer du bénéfice. Voila donc pourquoi je n'aime pas trop entendre cette petite phrase de mon homme. J'ai plutôt l'impression qu'il se moque de ce qui m'est arrivée, en gros à juste titre et à vrai dire je n'ai qu'à me prendre à moi-même en me comportant mieux une prochaine fois. C'est ainsi que se met en route une autre partie du processus éducatif, induit par l’embrasas, la gêne, la honte et qui peut se révéler autant efficace, parfois même plus que le cuisant traitement de mon derrière.

14 commentaires:

  1. Bonjour Isabelle !!

    Votre texte soulève l'éternel problème du mélange subtil des effets produits de la fessée. L'esprit avec tout sa force ne peut juguler l'impact visible de la fessée. Difficile de lutter contre sa propre volonté. Anatomiquement, ces deux zones du bassin se font "face" si l'on peut dire .Et cela doit faire "caisse de résonnance" quant on stimule fortement l'une des deux. Je ne suis pas médecin mais cela doit jouer peut-être dans ce sens. Un peu comme l'effet "domino" où un élément déplacé renverse l'ensemble.
    Et la partie visible du plaisir éprouvé devient parfois le prétexte à une punition plus forte de la part du correcteur/ correctrice dans un style mi-sérieux ,mi-ludique : Comment ? tu t'es soulagé ?? Petit/e vicieux/ce... Etc...
    Tout un programme... à réviser, d'urgence !!!
    Bonne journée. Mac-Miche.

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  2. Cher Monsieur Mac-Miche

    j'aime beaucoup votre métaphore de la caisse de résonance et du domino.
    D'habitude j'ai un esprit très scientifique et pour élucider le non-dit qui entoure notre sujet j'essaye si c'est possible de prendre en compte autant les réactions du corps que de l'âme. Toutefois je n'oublie pas que la recherche du non-dit ne sera jamais complète, car restera toujours le non-dit à l’intérieur du non-dit : le mystère ! Vous parlez à juste titre de « l'esprit avec tout sa force (qui) ne peut juguler l'impact visible de la fessée. » Ce qui me fait penser à un philosophe moderne qui parlait de « l'impuissance de la raison envers le fantasme qui ne peut céder qu'à l'expérience vécue et résiste au savoir au nom de sa jouissance »

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  3. Bonjour Isabelle !

    Vous avez tout à fait raison. Il subsistera toujours une part de "mystère" autour de l'esprit humain et ses méandres. Et ce côté "monde perdu" excitera toujours la curiosité des personnes soucieuses de percer ce rideau d'inconnu . A l'instar des explorateurs du temps jadis, scientifiques soucieux de faire reculer les limites de l'ignorance ou aventuriers avides de richesses...
    Votre dernière phrase me fait penser à l'invention du paratonnerre qui fut expérimentée par Benjamin Franklin au 18è. siècle avec la fameuse clé métallique et qui démontra l'origine naturelle des orages. Alors que les Grecs (comme d'autre peuples ) y voyaient une manifestation de la colère du Maitre de l'Olympe. En science, la curiosité doit l'emporter sur la peur si elle veut réussir à tout expliquer. Surmonter sa peur est le premier pas de l'Homme pour accéder à la connaissance des choses qui l'entoure. Sinon il restera terré au fond de son abri... Quel chemin parcouru depuis...
    Bonne journée . Mac-Miche.

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    1. Et une bonne claque sur les fesses tomberait bien pour le motiver à en sortir! (ceci pour me raccrocher au sujet).
      Quel plaisir, cher MacMiche, à se répéter les "toujours" et, tout en vantant le progrès et les vaillants scientifiques du passé, se rassurer que leurs découvertes, au fond ne changent rien!
      Mais la science souffre sous votre plume éprise du roman d'aventure pour jeunesse du XIXe siècle.
      Voyez: l'expérience de Franklin n'a pas eu pour objet de démontrer l'origine naturelle des orages (la signification du terme nature est un sujet à part), mais leur nature électrique. Cela à une époque qui attache à l'électricité encore plus de fantasmes qu'aux sommets de l'Olympe et du Parnasse réunis. Gaston Bachelard a fait sur le sujet quelques pages assez inoubliables (dans la "Formation de l'esprit scientifique".)
      Elle vise encore moins à expérimenter le paratonnerre, bien que ce dernier dérive bien sûr de cette découverte. Mais découverte et invention sont deux choses distinctes (rappelez vous, la machine à vapeur était déjà dans les usines quand on a expliqué son fonctionnement).
      Qui plus est, cette expérience, très vaguement décrite par son auteur, fait partie de ces anecdotes creuses qui remplissent les mauvais manuels: Franklin a proposé l'usage d'un cerf-volant, vraisemblablement sans l'avoir fait, et a peut-être pu observer des étincelles avant l'orage (et non pendant); il a ainsi répété, en se l'appropriant, l'expérience déjà faite en France avec des barres acérées de Dalibard et De Lor (voyez ici: http://www.palais-decouverte.fr/index.php?id=cerf-volant-de-b-franklin). Dans le même ordre des idées, Pascal n'a pas inventé la brouette (mais il a bien conçu une calculatrice), et Charlemagne n'a pas inventé l'école.
      Et surtout, il n'y a rien de plus anti-scientifique que l'ambition de "tout expliquer". La science naît réellement, précisément au tournant des XVIIIe et XIXe siècle, lorsqu'elle gagne sa rigueur en se limitant aux questions qu'elle peut résoudre. Un Newton ne dit pas ce qu'est la gravité, il la décrit et la calcule - quant à ses tentatives d'expliquer ce qu'elle est, et auxquelles il a tenu plus qu'à ses calculs, elles ont été oubliées. C'est qu'en dehors du champ de la science, on fait de la métaphysique (ce qui reste du domaine de la raison!) - mais une métaphysique qui se prend pour de la science est une mauvaise métaphysique, et la science qui se mêle de la métaphysique est de la charlatanerie.
      Il reste vrai que pour arriver à quelque chose, il faut bien surmonter ses peurs - et d'abord celle de se défaire de ses certitudes. Cela nous ramène à l'exploration de l'esprit humain, mais pas à la science imaginée par un Jules Verne...

      Simon

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  4. Bonsoir Simon !


    Ah , ce monsieur Jules Verne ! Au fond, quel visionnaire !! Son esprit a fait voyagé des milliers de jeunes gens par ses fabuleuses aventures et autres péripéties. Peut-être a- t-il même donné à certains d'entre eux le goût de l'aventure et le frisson de la découverte. Certaines de ses "inventions" qu'il avait imaginé sur le papier se sont - dit-on, concrétisées bien des décennies plus tard. Vous avez peut-être entendu parler de cette coïncidence à propos du naufrage du paquebot "Titanic" en avril 1912. Quelques années avant cette tragédie, Jules Verne avait "prévu" semblable évènement avec un luxe de détails (dont la saison et la position du navire) dans un roman (le titre m'échappe) où le navire en question s'appelait "Titan". Troublant, non ?
    Votre description de l'expérience du paratonnerre de Franklin m'a fait penser à une mini-série animée qui passait vers 19 h sur la 2è. chaine de la TV vers 1975-1978 et qui s'appelait "les Aventures de l'Energie". Peut-être en avez-vous entendu parler ?
    Quel homme de science ne REVE pas de faire un jour LA découverte dans son domaine d'étude, qui viendra courronner toute une vie passée à rechercher le pourquoi et le comment des choses et qui le couvrira d'honneurs parmi les siens. C'est une réaction au fond très humaine.
    Le rêve, c'est peut-être aussi ce qui peut donner envie,quant il est épaulé par la curiosité, pour certaines personnes, d'aller découvrir ce qui se cache derrière le rideau sombre de la peur et de l'ignorance. Qu'en pensez- vous ?
    Décidément, nous n'arrivons pas à être sur la même longueur d'onde. Dommage. En tout cas, bonne fin de soirée à vous. Mac-Miche.
    (Encore une fois, chère Isabelle, excusez-nous pour cet écart de trajectoire !)

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  5. "Quel homme de science ne REVE pas de faire un jour LA découverte dans son domaine d'étude, qui viendra courronner toute une vie passée à rechercher le pourquoi et le comment des choses et qui le couvrira d'honneurs parmi les siens. C'est une réaction au fond très humaine. "
    C'est ce que Simon essaie désespérément de vous expliquer. Dans le monde de la recherche scientifique, ça ne tient pas. N'essayez pas de nous faire dire que ce qu'on raconte est faux, et qu'au fond, on est resté des grands enfants qui croient au mythe de "LA" découverte. Ce n'est pas un seul élément qui fait la qualité de recherches qui prennent une vie entière. Ce qui compte, c'est l'ensemble. Cela ne se résume jamais à un seul élément. C'est ce qu'on dit pour simplifier et pour expliquer les sciences aux enfants, mais en vrai, c'est pas comme ça que ça marche.
    Je crois que le problème est au delà de la longueur d'ondes. Simon étaye ce qu'il dit avec des scientifiques reconnus, avec un certain recul, et une volonté d'analyse. Vous restez campé sur vos arguments et ce n'est pas avec des majuscules que vos paroles auront plus de poids.
    La première qualité du scientifique, Mac-Miche, c'est la capacité de remise en question. C'est pas celle de rêver.

    Constance.

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    1. Bonsoir Constance !

      Je vous sens toute énervée derrière votre écran ! Soyez plus cool ! Nous sommes entre personnes de bonne compagnie. Je ne mets nullement en doute votre travail et celui de Simon en matière de recherche historique. Au contraire. La connaissance scientifique , toutes disciplines confondues, me fait penser à un immense iceberg, dans lequel résutats et applications en forment le sommet, la pointe qui émerge de l'eau et les années d'efforts et de recherches en constituent les 9/10, enfouies sous la surface et que personne ne soupçonnent d'exister.Je parle beaucoup par métaphore par simplicité car je n'ai pas de compétences en matière scientifique pour développer mes points de vue. Et je ne prétends pas non plus jouer les pseudo-chercheurs. Je vous donne certainement l'impression de vouloir saboter tous vos efforts. Loin de moi cette idée, croyez-moi. Je n'ai pas du tout envie de me fâcher avec qui que ce soit. La vie est courte. "Carpe Diem ". Bon WE à vous. Mac-Miche.

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    2. Je vous arrête tout de suite. Après sous entendu que Simon ne disait pas la vérité sur la recherche scientifique, voilà que vous êtes en bonne voie pour me faire passer pour l'hystérique qui rage derrière son écran.
      Alors je précise: je n'étais pas énervée, mais je peux dire des choses qui me tiennent à coeur malgré tout.
      J'en parle peu, mais là je suis obligée aussi de le signaler: je suis très bien placée pour savoir que la vie est courte. Mais les souffrances que j'ai pu accumuler (physiques, morales, deuil, auto-destruction et j'en passe) ne me servent pas de prétexte pour étayer mon propos.

      Constance

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    3. Bonsoir Constance !!

      Nous partageons un point commun : la vie nous a éprouvé à plusieurs reprises (et personnellement, elle continue à le faire tous les jours que Dieu fait, mais ce serait assez long à expliquer).
      "Les grandes douleurs sont muettes "m'a t-on souvent répété. Et c'est, paradoxalement, ce qui nous a donné, au fond, la force de nous battre. La vie ne nous fait pas de cadeaux et avec le temps on se construit une cuirasse pour s'en protéger. Par pudeur ? Par indifférence ? Qui le sait.Rassurez-vous, je ne cherche pas du tout à vous ennuyer. Nous avons chacun une façon différente de voir les choses. Mais la diversité ne fait-elle pas partie de l'intéret commun ? Chacun apporte apporte sa pierre à l'édifice et l'ensemble tient debout. C'est le principal.
      Sur ces mots, bon WE à vous. Mac-Miche.

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    4. Avoir une façon différente de voir les choses n'empêche pas de prêter attention à ce que disent les autres.
      Mais manifestement, il y a des clichés, et des stéréotypes qui sont insolubles.
      Je suis navrée, Isabelle, d'avoir ainsi perturbé ton blog. Cela doit venir de mes réflexes de pédagogue qui a bien du mal à laisser dire n'importe quoi. J'ai beau me dire qu'il faut s'y faire et qu'on ne peut pas convaincre tout le monde, j'ai encore du mal.

      Constance

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    5. Notamment que mon texte de départ parle de la pédagogie envers un adulte avec un besoin de punition, cette vérité subjective (celles de l'inconscient). Ce qui est important à considérer à mes yeux n'est pas un éventuel décalage avec la vérité objective, mais le rapport personnel à la vérité, par exemple ce qui rend une vérité plus attirante qu'une autre. Dans ma vérité subjective (celle qui m'est imposée par mon inconscient) la fessée constitue une valeur éducative, dans la/ma vérité objective (celle qui est le résultat de ma raison) j'y vois un moyen d'éducation peu adapté à la psychologie d'un enfant. Voila pour dire comment cette thématique peut être complexe.

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  6. Je suis un peu chagrinée que mon petit sujet soulève tant de vagues. La science (naturelle) étant un mode de pensée basée sur l'observation et essayant de trouver dans ces observations les lois naturelles, elle laisse bien évident peu de place aux aspirations « poétiques » de l'être humain, car la langue dont elle s'exprime ce sont... les maths. Alors comme dit Simon, on apprend les formules de Newton et comment les utiliser, mais le contenu verbal de ces formules, l'interprétation verbale des phénomènes de gravite reste une affaire strictement personnelle, loin de la science. Le sujet de la science proprement dit, n'est pas le dévoilement de mystères, mais la vérité. Comme il se doit en blogueuse consciencieuse et lectrice attentive de mes commentaires je vais donc rétablir ici le lien avec notre sujet en citant un texte de Danielle Flagey sur l'inhibition intellectuelle datant de 1972 :

    « C'est chez le chercheur, le penseur, le créateur, celui que des motivations liées à son histoire personnelle vont incliner au goût de la vérité. La vérité s'oppose au narcissisme du Moi et ce dernier ne tolérera le déplaisir attaché à la recherche de la vérité qu'en en faisant un certain plaisir, c'est-à-dire en utilisant le masochisme primitif désolidarisé du sadisme, c'est-à-dire encore, désexualisé. »

    Et quant au mystère je rappelle une réflexion de Claude Olivenstein sur quatre sages qui voient le saint du saint : un meurt, un devient fous, un tombe dans la débauche et un se met à étudier !

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    1. très intéressant, ce petit paragraphe! Je ne me suis jamais posé la question en termes de psychanalyse, dont je n'ai pas vraiment l'habitude, mais j'y retrouve pas mal d'idées que j'ai connu ailleurs. L déplaisir attaché à la recherche de la vérité m'évoque le "Weg der Verzweiflung" de Hegel: le désespoir vient du fait qu'on n'accède pas à la vérité dans le vide, mais seulement en se défaisant de l'erreur, ce qui suppose une certaine violence - d'où l'intérêt du jeu de mots entre Verzweiflung - désespoir, et le doute. En revanche, là où ma méconnaissance de la psychanalyse me joue un tour, c'est sur le sens que tu donnes à la vérité. En suivant Hegel (je ne m'aventure pas sur Heidegger), la vérité c'est justement le dévoilement - si vous voulez, l'"aléthéia" grecque, comme opposée à la "veritas" chrétienne, immobile et étalée devant les yeux. Reste donc le mystère... Je suis toujours surpris à quel point la psycanalyse est imprégnée de religion: peut-être serait-ce une piste pour expliquer nos penchants qui s'articulent autour des notions de culpabilité, punition etc? En tout cas, pour ce qui est de la science, j'ai du mal à distinguer le dévoilement des mystères et vérité; mais il me semble important que la science n'est pas là pour s'occuper des "mystères" tout faits (comme les triangles de Bermudes etc); mais travaille d'abord à élaborer la bonne question. C'est ce qui fait la science, mais c'et aussi ce qui disparait dans la mauvaise vulgarisation qui sombre dans l'éloge exalté des grands scientifiques qui auraient fait des déouverts par inspiration ou hasard (oui, il y en a qui sont faites par hasard, mais ces hasards nécessitent beaucoup de préparation).
      Je ne suis pas sûr qu'on puisse opposer la poésie et les maths: j'ai même une vision assez mathématique de la poésie. Mais en parlant de Newton, je voulais dire que ses formules décrivent la force de gravité, mais ne disent pas ce qu'elle est: la science ne s'occupe pas d'éclairer la nature profonde des phénomènes; alle accède à un type de vérité, mais qui n'est pas exclusif. en revanche, il ne s'agit pas d'une interprétation verbale des formules (ce serait une aberration: l'intérêt de la mathématisation était bien d'échapper à la multiplicité des interprétations. Et du côté des sciences sociales qui ne sont pas mathématiques (je plaide aussi pour ma chapelle), les interprétations ne sont pas affaire personnelle. Dire que chacun pense ce qu'il veut reviendrait à priver ces avis de toute importance: elles seraient équivalentes des goûts pour tel ou tel aliment. Que j'aime les fraises ou préfère les framboises, cela est personnel et ne regarde que moi, mais si j'interprète un livre, ou le fantasme de fessée, je cherche à donner une valeur objective à ce que je dis: il faut qu'une interprétation sois "opposable au tiers", comme disait l'un de mes professeurs, c'est à dire que l'on puisse argumenter rationnellement pour ou contre.

      Pour revenir au mystère, j'aime beaucoup la parabole d'Olivenstein (que je ne connaissais pas du tout). Finalement, notre penchant pour la fessée, serait une façon de tomber dans la débauche devant ce qui "est en moi et pourtant n'est pas moi" (il me semble que c'est de Freud lui-même? mais c'est un vieux souvenir, je peux me tromper), tout en l'étudiant?

      Simon

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  7. Ah si tacuisses... Peut-être que je me suis mal exprimée concernant l'interprétation verbale des formules mathématiques et une autre expression conviendrait mieux. Quand j'observe le mouvement des planètes et j'applique les équations Newton, je peux prédire leur endroit exact à un moment au un autre. Voila la réponse à un question concrète. Chercher dans tout cela une expression verbale pour ce qui est la gravitation n'apporte rien, autant plus qu'un jour ou autre si nous trouvions plus de précisions sur la gravitation ce sera toujours par le biais de formules. Seulement il me semble humainement compréhensible que bien bien de personnes aimeraient comprendre avec des mots ce que c'est la gravitation.

    La psychanalyse considère entre autres l'introduction de la vérité du sujet dans la science. Cette vérité étant subjective et personnelle, se pose alors la question de l'objectivité de la science.

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