dimanche 10 novembre 2013

428 Le fantasme entre mystère et vérité 2


Mieux comprendre ces messieurs !


On lit très souvent que certaines personnes trouvent leur plaisir dans la transgression de l'interdit. Malheureusement cette transgression ne concerne souvent que les orifices, tandis que la vraie transgression, celle qui est punie dans la bible, le savoir quoi, reste scrupuleusement respectée depuis quelque millénaires. Ajoutons, également en accord avec la bible, que ce sont souvent encore ces vilaines filles d’Ève qui posent des questions, là où il faut « s'abandonner à ses sens » au lieu de réfléchir. Soyons clairs quand on aime se faire botter le derrière il vaut mieux poser des questions bien précises avant de passer à l'acte. De la même manière que l'on pose des questions sur la contraception quand on souhaite des câlins. Car sans preuve de fidélité à l'appui par le biais d'une vie commune, puis dépistage HIV, je me suis toujours contentée de relations protégées. Pourtant ce n'est pas le top. Alors concernant notre sujet, je pense autant au risque de tomber sur un détraqué, que de tomber sur un grand gamin qui confond douleur et plaisir et qui croit que le premier se change systématiquement comme par miracle dans le second. Concernant le texte que je reproduis par la suite, je me pose donc encore des questions. Comme par exemple si l'auteur glisse dans son texte sa pure subjectivité et finit par l’élever au niveau d'une généralité. A vrai dire je n'en sais rien, mais j'aime les textes dans lesquels des messieurs expliquent les messieurs. Ma foi, je suis une fille très curieuse...

Le réflexe érotique peut ainsi se trouver associé avec les conditions les plus hétéroclites, ou même les plus contraires à son principe. C'est ainsi, je crois, qu'il faudrait expliquer le sadisme et le masochisme. Si le plaisir sexuel se trouve, d'une manière répétée, associé avec une certaine douleur, cette douleur finit par devenir la condition nécessaire du plaisir. Paradoxe psychologique, mais que les expériences de Pavlov rendent parfaitement intelligible. Ce sont là du reste des cas exceptionnels. Mais beaucoup d'autres cas plus fréquents sont également justiciables de la même explication. Notre auteur note par exemple que beaucoup d'hommes sont attirés, tout au long de leur vie par des types féminins voisins de celui de leur mère ou de leur sieur, c’est-à-dire des femmes avec lesquelles, par la force des choses, ils ont été en contact constant pendant leur adolescence. (Il faudrait ajouter qu'il peut se produire exactement le contraire, et que certains hommes sont attirés précisément par les femmes qui s'écartent le plus de leur type familial).

Nous n'avons envisagé jusqu'ici, pour la clarté de l'explication, qu'une seule condition à la fois. En réalité, le réflexe érotique est le plus souvent conditionné d'une manière très compliquée par une foule de conditions, lesquelles ne sont d'ailleurs pas toutes nécessaires au même degré. La nuance des yeux et des cheveux, la voix et la démarche, tous les caractères physiques du ou de la partenaire entrent plus ou moins en jeu. Plus ces conditions sont nombreuses, plus l'individu y est sensible, plus restreint devient par là même le nombre des individus de l'autre sexe qui réunissent et remplissent ces conditions. Il peut même arriver que l'ensemble de ces conditions ne se trouve réuni chez aucun individu contemporain. Par là s'explique, selon le Dr Maranon, la timidité, ou plutôt une certaine sorte de timidité, ou de frigidité, que notre auteur appelle « le fétichisme de l'idéal ». Mais c'est évidemment là un cas extrême. Plus voisin de la réalité est le cas où l'ensemble des conditions indispensables au déclenchement du réflexe érotique ne se retrouve que chez un seul individu du sexe opposé. On aboutit dans ce cas à une stricte monogamie.

Chaque détail physique ou psychique de la femme possédée et aimée se convertit en une nouvelle condition favorisante du réflexe amoureux, mais qui en même temps la localise exclusivement en elle. Ainsi s'explique que dans ces cas, l'amour d'une autre femme devient impossible, même physiquement. Ainsi s'explique aussi que cet amour persiste, à l'étonnement des gens superficiels, jusqu'aux âges ou ont disparu — aux yeux des autres, mais non pour l'instinct de l'amant — les charmes de l'aimée.

Voilà donc à quoi se ramène en dernière analyse la magie de cet amour que nous ont vanté les poètes : une série de caractères physiologiques choisis au hasard, dont la représentation « conditionne » la salivation amoureuse. On voit que, sans s'en douter, peut-être, le Dr Maranon ne fait que développer l'impertinente et fameuse définition de Spinoza: Titillatio quaedam... Un certain chatouillement, accompagné de la représentation d'une cause extérieure. Les métaphysiciens ne sont que des poètes qui anticipent sur les résultats de la science. Mais les savants à leur tour ne rejoignent-ils pas eux aussi les poètes ? On peut noter, pour le bénéfice de ceux qui aiment la poésie, que le Dr Maranon ne se rencontre pas seulement avec Spinoza, mais aussi avec Ronsard, affirmant à sa bien-aimée qu'il peut l'aimer jusque dans la plus extrême vieillesse :

Car je n'ai pas égard à cela que vous êtes
Mais au doux souvenir des beautés que je vis.

Il serait plaisant de s'arrêter sur cette poétique conclusion. Mais l'amour de la vérité, plus belle encore que la poésie, nous force à ajouter encore quelques précisions. Certes, il paraît légitime d'affirmer après Maranon, et après Spranger : « Il est indiscutable que les premiers émois sexuels ont tendance à fixer, dans la structure de la sphère de la sexualité, et à déterminer d'une façon durable l'orientation ultérieure de toutes les impulsions ». Mais convient-il d'admirer autant que le Dr Maranon le détail de ce mécanisme, et surtout la façon dont il évolue ? Car l'idée de hiérarchie, de progrès, n'est nullement absente de la pensée de notre auteur, qui porte à chaque instant des jugements de valeur. Il se croit certain, par exemple, que l'individu monogame représente quelque chose de supérieur. Celui qui désire toutes les femmes n'est pour lui qu'une espèce de brute. Et c'est pourquoi il n'a que mépris pour don Juan, car don Juan est précisément pour lui le type du mâle aux réflexes indifférenciés, répondant à toutes les excitations quelconques venues du sexe opposé — en somme un primitif.

Cependant le senor Maranon remarque lui-même ailleurs : « Il est évident que dans les rapports intimes, il peut se créer des réflexes contraires, réflexes qui inhibent et finissent par détruire une libido primitivement énergique. » Et, outre cette transformation graduelle de l'attraction en répulsion, il faudrait encore parler du cas, encore plus fréquent, de l'atténuation graduelle de l'attraction, par le simple fait de la répétition. C'est pourtant là un phénomène banal, remarqué de tous ceux qui ont étudié l'habitude. S'il est vrai que la répétition d'une action rend cette action plus facile, elle a aussi pour effet d'atténuer, et finalement d'abolir les sensations qui accompagnent l'acte. D'où le rôle de la variété dans l'action de tous les excitants. C'est un fait bien connu qu'une alimentation monotone finit par lasser l'appétit. Et il y a longtemps que Boccace et après lui La Fontaine, avaient remarqué qu'il en était de même pour l'appétence amoureuse : c'est la fameuse histoire du pâté de lapin. Et si la conception maranonique du caractère de Don Juan est originale, ce n'est pas la seule. On peut très bien se représenter Don Juan, non pas comme une brute primitive, mais au contraire comme un délicat, un raffiné, dont l'appétit blasé a sans cesse besoin d'être réveillé par de nouveaux excitants. On peut voir en lui, reprenant une autre expression de notre auteur, une espèce de « fétichiste de l'idéal », mais dépourvu de timidité, et qui abandonne tour à tour toutes les femmes parce qu'aucune d'entre elles ne réunit toutes les «conditions» nécessaires. Et l'on sait que c'est cette deuxième conception qui a été généralement préférée par les poètes.

Et il faudrait se demander d'autre part si complexité croissante est toujours synonyme de perfectionnement. L'homme dont le mécanisme amoureux ne peut être mis en marche que par une seule femme représente-t-il vraiment un type supérieur ? Certaines conditions sociales — ou certains préjugés imposés par ces conditions, peuvent nous amener à le dire ou à le croire. Mais physiologiquement, en est-il ainsi? Que penserait-on d'une automobile qui ne pourrait être mise en marche que par un seul chauffeur ? Est-ce qu'elle représenterait vraiment un progrès? En fait, le don Juan fétichiste de l'idéal est le type même de l'inadapté, c'est-à-dire qu'il est parfaitement malheureux et parfaitement insupportable. Et le monogame absolu est bien près d'en venir là ; il en vient fatalement là dans certaines circonstances : s'il devient veuf, par exemple.

Notons enfin que cette complexité du mécanisme sexuel n'apparaît en général que tardivement. Chez l'individu jeune, c'est-à-dire en somme là où le mécanisme est encore neuf, intact, non faussé, il n'y a pas de monogamie. Chérubin désire toutes les femmes. L'adolescent est polygame d'instinct. Ce sont les hommes de quarante ans ou plus qui commencent à avoir des exigences, qui ne peuvent plus ressentir d'amour que pour un certain type de femme, en attendant peut-être de tomber dans les plus bizarres perversions, ou de se restreindre à une seule. Mais alors, ce phénomène, loin de constituer un progrès, ne constitue-t-il pas au contraire un signe de vieillissement, de nécrose, enfin de décadence sexuelle ?

(Bibliothèque nationale de France)

18 commentaires:

  1. Bonjour Isabelle,

    Dans ce billet, vous avez répondu à une question que je me suis posée plus d’une fois, en voyant de la publicité pour l’usage de préservatifs ! Vous m’avez ainsi confirmé ce que j’imaginais, à savoir que, selon votre formulation, ce n’est pas « top » ! L’idée d’une « frontière », d’une « séparation » , lors d nos jeux amoureux me déplaisait a priori : j’aime tant sentir la vie et toutes les pulsations de celui que j’aime. De plus, il paraît que, d’après mon mari, j’aurais une sensibilité plus grande que pour beaucoup de femmes, car je perçois très bien quand il éjacule dans mon utérus et cela participe à mon plaisir.

    Puisque ce billet cherche à mieux comprendre les hommes, j’ose et j’ai envie de connaître votre opinion sur un point qui me semble assez fréquent, et qui est très net chez mon mari : il est très attentif à tout ce que je peux porter, surveille ma tenue dès que nous sortons, que ce soit pour aller au travail, pour aller en courses, bien sûr pour toutes nos sorties quelles qu’elles soient, et cetera. Pour cette raison, aucun de mes vêtements n’est définitivement acquis sans qu’il m’ait donné son accord. Et pourtant, alors que je suis « fan » de chaussures, il me laisse libre d’en choisir et acheter autant que je veux (sans excès quand même sinon gare à mes fesses !) sans s’en mêler, se contentant tout au plus, et encore pas toujours, de me dire que pour telle tenue, j’aurai à mettre des escarpins, pour telle autre des mocassins, etc, sans y prêter plus d’attention. Il m’a semblé que beaucoup d’autres hommes réagissent de même : qu’en pensez-vous ?

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    1. En ce qui concerne les préservatifs, je pense comme Isabelle que leur usage est nécessaire lors de relations temporaires ou peu sûres... ou tout simplement en complément d'une contraception hasardeuse.

      Nous devons pourtant avouer n'avoir pas longtemps pratiqué la "sucette" avec préservatif, le goût de celui-ci n'étant guère ragoûtant. Ma future épouse hésitait à la prise "au naturel", non pas tant pour la peur des maladies (vous pouvez nous qualifier d'inconscients, si longtemps après) mais par hygiène; mais à peine s'y est-il mise qu'elle n'a plus voulu faire autrement.

      Quant à la pénétration vaginale, j'aime sentir l'humidité, la lubrification et la texture de mon épouse. Elle même ressentait une impression moins fine lors de l'usage du préservatif.

      Bien entendu ceci varie considérablement entre des préservatifs bon marchés et épais et les modèles fins, dont certains effectivement ne se sentent guère.

      Le préservatif a cependant un avantage: il évite l'épanchement après l'acte. Mais c'est un faible avantage en regard de ses inconvénients. Sa mise en place peut aussi faire l'objet d'un jeu.

      Enfin, il a des avantages hygiéniques évidents en cas de passage par l'arrière, mais certaines précautions peuvent également être prises.

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    2. Chère Christine,

      quelle belle expression : « sentir la vie et toutes les pulsations de celui que j’aime ». Comme je me retrouve encore. Disons que mon vécu différent du votre m'avait obligée de recourir au préservatif,mais quel bonheur quand je me suis enfin retrouvée en couple stable pour sentir celui que j'aime sans la moindre protection.

      Je ne saurais malheureusement rien apporter à votre questionnement concernant les chaussures. Mon homme intervient également dans le choix de mes vêtements ou plutôt j'aime le laisser intervenir parce que j'aimerais avant tout plaire à lui. Il en est de même pour le choix de mes chaussures. Il a son mot à dire et je l'écoute déjà tout simplement parce qu'il sait conseiller comme un professionnel de l'habillement. Je récolte des compliments partout quand je suis ses idées. Mais je pense que la plupart de messieurs s’intéressent très peu à la façon dont leur dame s'habille.

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    3. @Pecan ! Il existe des préservatifs avec des goûts assez corrects, mais bon nous restons loin de la véritable essence d'un monsieur. Pour ma part j'ai toujours été particulièrement prudente car le sida est quelque chose de très concret pour moi. Il y avait des malades parmi les amis de mes parents (génération liberté sexuelle!). Notons que les préservatifs s'usent parfois à l'usage « longue durée » d'où l’intérêt de prévoir « la boite » quand on est trop passionnés...

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    4. Je crois que nous étions à une époque où les préservatifs aromatisés prévus pour la "sucette" n'existaient pas.

      C'est curieux ce qui s'est passé pour nous: après avoir tous deux eu des relations peu satisfaisantes, nous nous sommes très vite sentis très intimes. Je souris encore de comment la petite grimace "c'est sale" en pensant à la "sucette" s'est transformée subitement en envie régulière.

      À votre recomandation sur la boîte j'ajouterai celle d'avoir toujours du gel lubrifiant à portée, même d'ailleurs pour une pénétration au naturel par les voies normales. Une sécheresse passagère ou une irritation peuvent arriver.

      En ce qui concerne l'habillement de mon épouse, je n'interviens qu'épisodiquement, ou quand elle me demande mon avis.

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    5. Etant très classique pour ma part, en cas de sécheresse éventuelle, j'aime bien recourir à la salive. Un petit coup de langue utile et qui fait plaisir...

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    6. Entièrement d'accord avec vous là dessus, et le coup de langue est valable dans les deux sens et est même souvent appliqué "par tradition" sans qu'il y en ait un besoin physique. C'est de toute façon plus agréable comme cela que par application d'un produit froid.

      Nous avons aussi le petit rituel de la vérification digitale de l'état de madame: après toutes ces années ça l'embarasse encore un petit peu!

      Toutefois, des irritations peuvent se produire chez l'un ou l'autre et il peut être nécessaire de les prévenir ou de prévenir leur aggravation. D'où des précautions, car il vaut mieux avoir ce qu'il faut sous la main.

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    7. Je parlais d'humour sous un autre message mais voilà un bon exemple: la "sucette".

      Nous ne voulons pas dramatiser la sexualité et transformer un acte simple et agréable en cérémonie lourde de sens ou en affres de désir. Nous pouffons un peu quand nous voyons des scènes p*rnog*aphiques où une actrice roule des yeux à genoux devant un mâle.

      Chez nous c'est plutôt bon enfant: madame tripote et hop à un moment elle suçote. Si besoin, elle m'a auparavant entraîné à la salle de bain une main sur les fesses afin de me laver.

      Il est évidemment impossible de se prendre trop au sérieux quand, à mon âge, on va se faire laver. Tout ceci c'est de la légèreté.

      La p*rnog*aphie met l'accent sur des actes spécifiques (catégorisation bl*wj*bs, h*ndj*bs, etc.) et une sorte de course à la performance. Elle est finalement le miroir de l'interdiction puritaine, sauf qu'au lieu de lister des interdits elle les transforme en obligation. Dans les deux cas, il n'y a pas d'amusement: on passe du "devoir conjugal" à une autre sorte de devoir.

      Une autre rubrique où il faut avoir beaucoup d'humour: le passage "par la porte de derrière".

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    8. Tenez, pour ma part la vérification digitale, c'est du plaisir pur. Ce sentiment que mon homme s’occupe activement de ma santé me touche beaucoup. Tout le monde dans mon entourage le sait et le sujet prête souvent aux bonnes rigolades sans que personne n'y pense du mal. C'est du sexuel certes, mais relevant plus des soins que d'une pratique disons vicieuse.

      Pour l'autre commentaire j'ai du censurer quelques lettres. Je n'ai rien à reprocher à vos propos, mais il y a des « amis » qui ne nous veulent pas toujours du bien quand ils entendent certains mots. Je suis bien d'accord sur vos propos. Il y a trop de stéréotype dans ce genre de films, un programme qui se répète à l'infini. Mais ayant eu quelques échos, je crois pouvoir dire que la plupart d'amateurs de notre sujet ne se retrouvent pas dans ces films. Le seul intérêt que je peux y trouver ce sont certaines positions qui demandent beaucoup de souplesse...

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    9. Pour moi, chère Isabelle, la vérification digitale est une douce revanche. Comme, chez l'homme, l'excitation est très visible, mon épouse ne manque pas de me taquiner dessus; je prends donc ma revanche en vérifiant certaines humidités et turgescences difficiles à distinguer de loin mais faciles au toucher.

      Pour les soins, nous restons discrets mais il y a parfois eu des "close encounters", notamment un petit pot de vaseline dans lequel était planté un thermomètre en verre, qu'il a fallu écarter quand un membre de la famille a absolument tenu à me voir alors que j'avais la grippe, ou la surprise de voir une boîte de suppos à l'eucalyptol ("je croyais que ça ne se faisait plus").

      Quant aux positions... je vais sans doute vous décevoir mais nous sommes adeptes du classique et confortable et qui favorise le contact des corps, "papa sur maman" ou "maman sur papa" le plus souvent. Il est vrai que ces positions ne favorisent pas les gros plans sur les parties en jeu!

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    10. Effectivement tout dépend à quel endroit exactement vous prenez la température de votre dame. Nous sommes là dans des authentiques jeux de docteur si j'ose dire. Je n'ai pas vu le parallèle avec l’excitation visible chez un monsieur, mais mon homme vient de confirmer cet intérêt pour l'humidité féminine. Voila quelque chose de nouveau que je viens d'apprendre.

      Nous utilisons également la vaseline pour lubrifier le thermomètre , l'embout pour un lavement ou les rares fois quand je met un bijoux intime. Notamment pour sortir en amoureux parce que l'idée que je porte un tel truc montre toujours un effet fulgurant sur mon homme. Mais je me sers également de la vaseline quand il fait très froid en hiver pour protéger mes mains. Alors parfois le tube traîne bien visiblement dans la salle de bain.

      Loin de moi de juger les pratiques ou positions d'un autre couple. Faites comme bon vous semble, c'est votre intimité, votre bonheur qui ne regarde que vous. Mais j'aime bien échanger sur pas mal de sujets, parce que je suis curieuse...

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    11. Ah, je n'avais pas pensé, chère Isabelle, que vous parliez de mettre le thermomètre par cet endroit si féminin...

      Nous l'avons parfois fait, même si je trouve que cela n'a pas le même cachet de "soins à la vilaine fille".

      Médicalement, cela fonctionne aussi bien! Mais je n'ai jamais vu cette méthode conseillée à part dans des explications sur la "méthode des températures" pour concevoir un enfant.

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    12. Chère Isabelle: mon épouse me taquine si elle discerne un gonflement au niveau de mon entrejambe, elle dit que cela prouve que c'est bien moi le pervers obsédé dans le couple. Cela même alors que ce phénomène est en partie indépendant de la volonté (ah, ce grand moment d'embarras à la piscine scolaire, quand, adolescent dans un maillot "slip", on se retrouve avec la gaule devant toute la classe...). C'est visible et on n'y peut rien.

      Je me "venge" donc de ces taquineries lorsque madame est dans une position appropriée (par exemple, sur mes genoux déculottée pour la fessée) en allant vérifier digitalement son état de gonflement et de lubrification, et en lui faisant observer.

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    13. Grand malentendu cher Pecan ! Rire ! Pour ma part je croyais que c'était vous qui parliez du devant. Alors précisons que chez nous il s'agit de la voie du derrière pour les prises de température.

      Quant au gonflement sous le pantalon du monsieur c'est un passionnant sujet. J'adore le mettre dans l’embrasas dans des lieux publics. Il suffit parfois de lui souffler un petit truc dans l'oreille, d'essayer des vêtements, de me frotter contre lui dans un ascenseur etc. Il n'aime pas du tout et comme vous il se venge. Et pour ma part j'aime beaucoup ces petites punitions pour harcèlement, registre ludique...

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  2. "du cas, encore plus fréquent, de l'atténuation graduelle de l'attraction, par le simple fait de la répétition. C'est pourtant là un phénomène banal, remarqué de tous ceux qui ont étudié l'habitude. S'il est vrai que la répétition d'une action rend cette action plus facile, elle a aussi pour effet d'atténuer, et finalement d'abolir les sensations qui accompagnent l'acte."

    C'est vrai que je ne ressens plus le plaisir de la découverte, mais aussi ses angoisses et difficultés, quand je fais l'amour avec mon épouse (ou, pour rester dans le sujet du blog, quand nous nous infligeons quelque châtiment corporel ou autre traitement intime). Toutefois, il ne me semble pas que nous nous en lassions, et la preuve est le manque que je ressens quand l'un ou l'autre devons nous absenter... ou la fierté et le plaisir que je ressens quand le plaisir de madame atteint son paroxysme suite à une action vigoureuse de ma part.

    Ce n'est pas que nous ne désirions pas varier un peu. J'ai déjà mentionné ici notre fantasme de la fessée... voire plus devant une autre femme ou par celle-ci. Cela reste cependant du domaine du fantasme tant pour des raisons pratiques que par la peur de la déception.

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  3. Pour ma part je pense qu'il existe deux grandes familles de fantasmes pour échapper à la lassitude. Ceux qui tournent autour du fait de changer le partenaire et ceux qui préfèrent essayer d'autres variantes récréatives avec un même partenaire. Alors en vous lisant je vous trouve bien dans la deuxième constellation et déjà de mettre en relief la fessée conjugale me semble un preuve flagrante que vous ne manquez pas d'imagination. Et bien entendu, comme vous, je me vois mal de courir le moindre risque de mettre mon couple en péril en introduisant par exemple une autre dame pour des petites variantes punitives. A moins de tomber sur la perle rare...

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    1. Lorsque je parlais de fantasmes mettant en jeu une autre dame, il va de soit que rien n'aurait lieu sans mon épouse (qui a eu quelques aventures avec des jeunes femmes à l'époque où elle "se cherchait"). Quant aux autres hommes, madame émet parfois l'idée qu'elle aimerait fesser un jeune homme, mais sans plus (Constance, si vous me lisez: elle trouve que Simon aurait le bon profil ;-) ). Cela fait partie des idées avec lesquelles nous jouons gentiment mais sans vouloir les mettre à exécution, sauf comme vous si nous tombons par hasard sur une "perle rare".

      Nous nous sommes mis d'accord il y a bien longtemps qu'il n'était pas sain d'entretenir des fantasmes trop réalistes à l'égard de tiers; d'où la prohibition de la "vilaine main" dans ce cas.

      Sur la recherche de la variété: assez curieusement, la plupart du temps nous faisons des choses très classiques; mais nous n'avons pas d'inhibition morale au sens que nous ne nous disons pas "c'est trop bizarre" ou "ça ne se fait pas". Cela n'était pas comme cela dès le début, vu tout le bagage que l'éducation nous met dans la tête.

      L'erreur que font trop de monde est de se demander s'ils sont normaux. On trouve des forums en ligne en français ou en anglais où des gens se demandent s'ils sont "normaux" parce qu'ils veulent que leur copain/copine/conjoint(e) leur donne la fessée. Ou encore, madame, qui s'épile ou se rase l'intimité, qui se demande quelle "perversion" a piqué son conjoint de vouloir s'occuper lui-même de cette tâche.

      Le pire, ce sont ces gens qui interviennent dans ces discussions en disant "ah mais non mais sinon il n'y a plus de limite" ou "vous êtes malade". Alors que nous ne parlons que de gestes totalement inoffensifs (une petite fessée, c'est bien moins risqué qu'un rapport vaginal...).

      Nous avons réussi à nous débarasser de ce genre d'attitudes et nous laissons donc guider par ce que nous trouvons "fun". De plus, et c'est une chose que nous trouvons vraiment importante, nous voulons garder le sens de l'humour. Ce doit être une raison pour laquelle nous rejetons l'esthétique BDSM: c'est trop sérieux.

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    2. Pour ma part, j'ai connu encore l'épilation comme une pratique marginale. Peut-être parce que j'ai grandi en Allemagne. Mais je me souviens en France à la fin des années 90 de la difficulté de trouver une esthéticienne dans le centre ou dans le sud-ouest pour ce genre de soin. Par contre le martinet se trouvait un peu partout, dans chaque supermarché et foire fouille. La fessée n'était pas un sujet tabou, bien au contraire, mais concernait que des souvenirs d'enfance. Et quant au lavement, c'est justement mon esthéticienne de l'époque qui avait des prospectus de la cure Xantis dans son cabinet, pour vous dire...

      Comme vous je me méfie du discours « il n'y a plus de limite » qui me semble révélateur pour certaines personnes. Il semble que leur imagination connaisse seulement la régressions. Peut-être est-il difficilement compréhensible pour certaines personnes que l'on puisse se contenter avec quelques pratiques style bon enfant sans s’intéresser au monde de l'escalade.

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