dimanche 17 novembre 2013

431 Un penchant pour le derrière


(En complément de : 429 Le frisson de la déculottée)

Isabelle, et vos fesses dans tout ça ?

Vous parlez très bien de votre désir de punition, mais pourquoi êtes vous punie par une fessée ? vous pourriez recevoir des coups de règle sur les doigts ou de baguette sur les mollets, copier cent fois " je ne dirais plus de gros mots" ou, dans dans un autre registre, avoir vos seins pincés par des petites tenailles. Pourquoi les fesses ? Uniquement parce que votre homme, tout comme moi, apprécie grandement cette partie de l'anatomie féminine ? Parce que c'est le type même de la punition familiale ? Ou le rapport érogène que vous entretenez avec votre popotin y est il aussi pour quelque chose ?


Voila une excellente réflexion de Main Leste qui vient d'ici. Avec un an de recul et après des multiples lectures de tout genre à notre sujet, je pense pour comprendre le besoin de punition par la fessée, il est impossible de négliger la question du rapport érotique que l'on entretient avec son popotin. Alors faisons un peu le tour. Je n'ai pas de souvenirs d'enfance de jeux de vilaine mains de ce côté-là, mais je me souviens tout de même de mon plaisir dans le sauna familial pour me claquer le popotin dans une nudité paradisiaque avec des verges de bouleau. Justement le popotin, tandis que je suis restée insensible au vrai usage de ces verges, veut dire de se tapoter le corps un peu partout pour stimuler la circulation sanguine. Et bien évidement le jour de ramassage de ces branches était un jour de fête pour moi. Sans parler de ma fascination de voir les verges suspendues sur la porte du sauna. Même quand celui-ci n'était pas en fonction, je m'y glissais parfois toute seule et en toute discrétion non seulement pour admirer les objets de ma convoitise, mais aussi pour me taper sur le derrière. Manière d'essayer un peu. Ma curiosité a vite penchée pour connaître des claques très savoureuses sur la peau de mes fesses. Voila pour dire que pour certaines, il en faut très peu pour s'amuser. Disons que je ne posais pas encore des questions sur un effet érotique. J'aimais beaucoup la sensation quelque peu douloureuse qui semble avoir précédé mes rêveries de punition.

D'ailleurs la fessée comme mesure éducative pour les enfants était déjà malfamée dans le contexte social dans lequel j'ai grandi. Je n'ai pas de souvenir, ni de prise de température par voie rectale, ni d'un emploi de suppositoires dans mon enfance. Et quant au lavement, j'ai pris bonne note que cela existe quand j'étais déjà ado. Plutôt amusée sans penser qu'un jour de me lancer dans la médecine naturelle. Alors si on fait abstraction des mes aventures concernant le sauna, il n'y avait aucun élément concret dans mon enfance ou adolescence pour diriger mes ardeurs vers les voies parallèles. Et étant ado, j'ai pris plutôt très vite goût aux plaisirs de la bouche aux grand ravissement de mes princes charmants. Le tout avec protection, génération sida oblige.

Puis en prenant l'âge, partie de mes parents pour travailler loin d'eux, étant célibataire en manque de discipline stricte, subitement mon derrière a commencé à montrer ses désirs. Je me souviens un jour sans raison apparente d'une folle envie d'essayer un suppositoire. Envie de plus facile à satisfaire, car se genre de chose se trouve facilement dans les pharmacies. Et le soir même, je dirais que l'essai fut concluant. J'ai beaucoup aimé la sensation. Du lavement, c'est mon esthéticienne de l'époque qui m'en a parlé. Avec un argument de choc  comme cure de beauté et de bien-être imparable. Ainsi mise sur la voie, je n'ai pas hésité à essayer la chose. Sans tomber dans le pratiques des litres et des litres comme on lit dans certains récits. Tout simplement en me tenant strictement au mode d'emploi de la fameuse cure Xantis. Et là, argument facile, j'ai eu subjectivement vraiment une sensation de bien-être et objectivement une joli effet sur ma peau. Je ne peux pas dire que cette expérience me paraît particulièrement excitante. Je parlerais plutôt d'une pratique fort agréable, relaxante, déstressante. Quant au thermomètre, c'est mon homme qui a insisté de me prendre la température de manière rectale. Plaisir d'un grand garçon qui a des yeux qui brillent rien qu'à l'évocation. Demande qui ne se refuse donc pas, notamment vu le côté inoffensif de l'acte. Et bien entendu j'aime aussi les bijoux intimes de petite taille, ces choses coniques qui se mettent dans le derrière en toute discrétion. Je les trouve agréables à porter et j'adore l'effet sur mon homme quand je lui apprend, notamment à l’extérieur de la maison, comment je me procure des petites vertiges en marchant. Je ne fais pas un dessin sur les pratiques amoureuses de cet endroit, mais en précisant que ce n'est pas trop notre truc. Ajoutons des séances de rasage, puis de l'épilation à la cire du sillon pour être toute lisse dans le moindre recoin. Ce fut à chaque fois non seulement un moment de grande intensité émotionnelle autant de tendre mon derrière à mon homme que de le tendre à une esthéticienne, mais aussi une sensation de plus plaisante d'être débarrassée du moindre poil par une autre personne. Alors oui, visiblement je ne manque pas un certain rapport érotique avec mon postérieur.

Je suis tombée sur un article de La Dépêche qui donne quelques précisions intéressantes à ce sujet. Je cite :

Passé le stade anal, la plupart d'entre nous oublions combien nous prenions plaisir à nous faire dorloter le popotin par maman.

Maman ou autre personne chargée des soins, peu importe, tout le monde est passé par là. La nostalgie pour les couches et le talque me semble rare, mais je serais peu étonnée de trouve chez la plupart des adeptes de la fessée une grande sensibilité des cette zone. Innée ou venue par éducation, peu importe. Cela n’explique nullement les subtilités d'un besoin de punition, mais me semble suffisant pour donner une explication pour la prédilection stratégique où ce besoin trouve son application...

24 commentaires:

  1. Bonjour Isabelle !

    J'ai gardé cet article de La Dépêche dans mes docs. sur le fétichisme que le sujet principal rejoint d'une certaine manière. Les nostalgique de la couche-culotte sont peut-être plus nombreux qu'on pourrait le supposer. On peut parler aussi d'"infantilisation" et autre régression, du même tonneau. De toute façon, on n'échappe pas à son éducation reçue même si l'on veut parfois s'en défendre. Et une fois de plus, tout tourne autour de la figure maternelle, ou autre personnage féminin, véritable pivôt de la famille. La fessée est un peu comme la soupape d'une cocotte-minute : elle libère le trop-plein de pression avant que la marmite n'explose !!! Et visiblement, il semble que ce soit les hommes qui soient les plus demandeurs de cette "régression"... "Grands à l'extérieur... . mais tout p'tit dedans " disait un humoriste bien connu.
    Bon WE. Mac-Miche.

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  2. Je ne saurais dire cher Monsieur Mac-Miche dans quelles proportions certaines préférences fantasmatiques touchent les hommes plutôt que des femmes. Mais quant à la fessée je pense que les dames se sentent concernées aussi. Ce que je vois personnellement comme problème avec cette pratique c'est l'association systématique à la soumission. En fait même de nos jours il semble encore inconcevable qu'une dame puisse avoir des penchants qu'elle souhaite réaliser sans vouloir se sentir ou sans se sentir tout court pour autant soumise à qui que ce soit.

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  3. Comme pour vous, chez nous toute punition, discipline etc. est centrée sur les fesses.

    Je pense que pour moi c'est en effet une volonté de dorlotement. Oui, même une fessée cela peut relever du dorlotement, que ce soit une punition méritée ou une fessée pour évacuer la tension.. ou pour préparer à des ébats. Peut-être, sans doute, vois-je chez mon épouse le retour d'une figure maternelle.

    Ce doit être également le cas chez mon épouse, qui aurait pu accepter la correction et les soins par une femme (alors que je n'ai jamais eu cette idée à l'égard d'un homme).

    Vous noterez également notre attachement à la fessée de style familial (main, instruments domestiques ou martinet) et notre refus de toute mise en scène SM.

    En ce qui me concerne, j'ai été fessé par ma maman (mais pas si souvent que cela: disons qu'elle n'hésitait pas s'il y en avait vraiment besoin, mais n'en abusait pas), elle me mettait des suppos, mais je n'ai aucun souvenir d'avoir reçu le thermomètre (on me le passait et je le mettais moi-même). Le lavement, j'en avais entendu parler comme une chose du passé (époque Louis XIV, en gros) et j'ai donc été fort surpris quand ma future épouse m'a proposé ce traitement pour soulager une constipation aussi surprenante qu'inconfortable.

    En revanche, je n'ai jamais été attiré par ce qui est mentionné dans cet article de la Dépêche ou dans divers sites (couches, etc.). Le talc, pourquoi pas, mais pas les couches...

    "Je ne fais pas un dessin sur les pratiques amoureuses de cet endroit, mais en précisant que ce n'est pas trop notre truc."

    Permettez-moi une petite hypothèse. Vous avez tout ce qui faut anatomiquement pour recevoir votre mari d'une manière "classique". Mais si c'était lui qui voulait, une fois de temps en temps, que vous lui rendiez la pareille, il n'aurait guère le choix de l'orifice...

    J'ai en quelque sorte fini par estimer normal que si je rentrais dans le "devant" de madame chaque jour, je devais aussi expérimenter de temps à autre ce que cela faisait; bien entendu, avec douceur.

    Quant à la soumission... là encore, pas trop notre truc. L'association avec le BDSM nous agace (non, ma femme ne met pas de fourrures pour me fouetter, non nous ne fantasmons pas sur le latex, non pas de costumes noirs, pas de cravache..).

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    1. Il y a une réflexion dans votre commentaire qui me saute immédiatement aux yeux, car je partage entièrement votre point de vue. Moi aussi je considère la fessée en couple comme un forme particulière de dorlotement. Sévère, cuisante, ardente, ce que l'on veut, mais dans un registre câlin. Et comme vous je parle de la fessée sans excès qui ne se perds pas dans un sport extrême. Je pense qu'il faut avoir l'esprit un peu sadique pour imaginer aussitôt en évoquant la fessée des séances interminables avec un partenaire qui rampe aux pieds de l'autre et une psychologie de l'un qui veut imposer par la forcer un traitement à l'autre. Enfin, j'ai plutôt l'impression que le monde du BDSM a besoin de nous pour essayer d'ingurgiter nos pratiques à tout prix pour se donner quelques allures plutôt douces et mignonnes...

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  4. Dans les sociétés "occidentales" (mais pas seulement), les organes génitaux sont ce que l'on cache le plus, suivis des fesses (il suffit de voir comment sont conçus les costumes de bain!). Mais les organes génitaux, on les montre tout de même à son conjoint. L'anus, en revanche, reste vraiment honteux. Finalement, recevoir le suppo ou le thermomètre, n'est-ce pas braver ce qu'il y a de plus tabou?

    Rien à voir, mais vous faites-vous laver par votre conjoint?

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  5. Oui, il paraît que l'on brave un tabou dans les civilisations dites de honte (liée à une souillure) qui s'opposent aux civilisations de la culpabilité (liée à un mal moral). J'ai un texte qui me paraît très intéressant à ce sujet que je n'ai pas encore lu. La honte frapperait celui qui se comporte de manière orgueilleuse, tandis que la culpabilité frapperait celui qui a volontairement transgressé.


    Quant à me faire laver, cela arrive que mon homme me passe l'éponge. Mais je ne parlerais pas d'une pratique, ni institution dans notre couple. Cela reste un petit geste spontané quand mon homme me trouve dans mon bain par exemple. Par contre avant mon épilation intégrale il me faisait parfois des séances de rasage, ce qui se rapporte plus aux soins.

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  6. Bonjour Isabelle,

    Ce que je veux dire pour commenter ce billet certes n’engage que moi et j’imagine fort bien que je peux être fortement contredite !

    Ma première remarque est qu’aussi loin que l’on remonte dans l’histoire humaine, il me semble qu’une correction punitive, quelques soient l’âge ou le sexe du puni, a toujours eu un côté privilégié appelons le physique. Il en est encore ainsi dans la plupart des lieux, à l’exception me semble-t-il (et encore ce n’est pas toujours vrai !) de notre monde occidental. Pas si loin de nous par exemple, tout le monde a à l’esprit les livres de la comtesse de Ségur, mais mon mari qui fut grand amateur des romans de Jules Verne m’a raconté les raclées reçues au knout par Michel Strogoff. Je n’en dirais pas plus car il n’y a que l’embarras du choix. Quoi qu’il en soit, avons nous le droit, avons nous raison, de nous prétendre aujourd’hui, disons depuis une cinquantaine d’années, plus intelligents que nos anciens, ou que les autres ? Je ne le crois vraiment pas.…

    Pourquoi les fesses peuvent nous paraître un endroit privilégié pour des corrections ? Cela me fait me souvenir une remarque que nous fit la prof de SVT quand j’étais en 3ème. En entrant en cours, elle avait remarqué un garçon ayant donné une grande tape dans le dos d’un autre. Elle expliqua à toute la classe qu’il fallait éviter un tel geste car il y avait un risque de décoller la plèvre, puis, continuant sur tous les « coups » possibles, je ne me souviens plus comment elle avait tourné sa phrase, mais nous avions tous plus ou moins compris qu’elle suggérait que le lieu idoine n’était autre que notre arrière-train charnu à souhait, et ne risquant pas de subir des dommages plus ou moins irréversibles ! Tout cela n’ayant en définitive aucun rapport avec les soins enfantins prodigués lors de la première enfance, et je suis encline à le penser.

    Enfin, je ne peux quant à moi qu’être étonnée par une tendance souvent manifestée à associer soumission et BDSM : ne s’agit-il pas de deux choses bien différentes, que la soumission à l’être aimé ne signifie pas obligatoirement souffrance, sado-masochisme pour être explicite ?

    De plus, il me semble que ce n’est pas parce que c’est mon choix, parce que cela répond à un désir latent en moi depuis mon adolescence, que je puisse être considérée comme « une femme soumise », simplement parce qu’il me convient de suivre les directives de mon mari et de le reconnaître comme mon Seigneur et Maitre, parce que je l’aime, que c’est ma façon de l’aimer et que je pense que c’est aussi la façon dont il désire que je l’aime. Cela ne m’empêche pas de penser que je reste une femme libre, car si je n’avais plus cet amour, ce respect et cette confiance en lui, si je n’avais plus cette impression d’être guidée, protégée et choyée, rien ne m’empêcherait de partir, ce qu’à Dieu ne plaise….

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    1. Chère Christine,

      pour ma part loin de moi de vous contredire. Avec quelle légitimité d'ailleurs ? Nous sommes sur un terrain de pures opinions, alors à chacun et chacune le droit de considérer la question comme lui semble le plus juste. Et je prends beaucoup de plaisir à découvrir ce que pense autrui. Je n'ai d'ailleurs jamais critiqué les générations fessée, ces gens qui ont cru d'agir au mieux dans l’intérêt de leurs enfants. J'ai un certain scepticisme envers les méthodes modernes qui misent sur un retrait temporel de l'amour comme envoyer déjà un tout petit enfant dans sa chambre pour « réfléchir ». Mais notons le, à part de monter une grande patience envers son enfant, je ne saurais mieux proposer que quiconque d'autre. Et je me sens très proche du Faust de Goethe : « Philosophie, hélas ! jurisprudence, médecine, et toi aussi, triste théologie !... je vous ai donc étudiées à fond avec ardeur et patience : et maintenant me voici là, pauvre fou, tout aussi sage que devant. «  Ceci dit de l'expérience personnelle à l'âge adulte, j'en conviens avec votre prof que le rembourrage de mes fesses en fait un endroit de prédilection pour des punitions corporelles sans dégâts.

      J'aime beaucoup votre réflexion qui essaye de détacher la soumission du BDSM. J'avoue de ne jamais avoir pensé à cette possibilité. Comme souvent dit, je ne suis pas sensible à la soumission, mais votre manière d'en parler sans vouloir imposer vos convictions à autrui m’intéresse beaucoup. Je n'ai à aucun instant l’impression que vous vous présentez comme un objet ou que vous essayez de vous constituer objet pour votre mari. Vous restez à tout instant comme vous dites une femme libre et votre façon de considérer votre attitude vis à vis votre mari me semble effectivement plutôt un besoin de soumission de nature particulière qui me semble bien différent de mes (maigres) connaissances sur le monde du BDSM.

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  7. Bonjour Christine!

    Je suis assez d'accord avec votre analyse. En particulier, l'anecdote du camarade de classe et son geste maladroit. cela me fait penser à une méthode de soins que j'ai jadis connu et subi en matière de kinésithérapie respiratoire, vers 1976. La fameuse méthode , que je considère douloureuse et pas si efficace que cela appelée " clapping" . Cette méthode (destinée à aider le malade à se débarasser de ses mucosité infectées) était le "top" (venu des USA) et bien sûr, encensée les médecins et kinés. Elle consistait à frapper poing fermé sur la poitrine des malades pour les aider à mieux respirer. Barbare, non ? Surtout quant on est filiforme et chétif comme je l'étais . Imaginez un peu la fin de séance ? Groggy !! Les médecins sont comme comme à l'Armée : ils donnent les ordres mais n'en subissent pas les effets. Dommage....
    Et votre anecdote m'a fait automatiquement penser à cet épisode de ma vie. Aujourd'hui, cette méthode barbare a heureusemement disparu (tant mieux pour les jeunes malades) pour faire place à des méthodes plus soft et aussi efficaces. Autre temps, autre moeurs...
    Bonne journée à vous Mac-Miche.

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  8. Cher Monsieur Mac-Miche, on apprend des choses avec vous. Je n'avais jamais entendu parler de cette technique, mais n'oublions pas que la psychanalyse considère certaines formes de médecine comme une sublimation de tendances sadiques. Au bénéfice du malade certes, mais sadiques néanmoins!

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  9. Bonsoir Isabelle !!!

    Tout à fait d'accord avec vous. Merci pour cet éclaircissement dans notre compréhension de la psychologie humaine. Ne dit-on pas parfois que le remède est plus douloureux que le mal lui-même ? Alors se pose l'éternel problème du choix : souffrir plutôt qu'endurer les effets du remède salvateur ? Question ô combien terriblement humaine. Le célèbre fabuliste Jean de La Fontaine concluait une de ces fables par ces mots : "Mais ne bougeons d'où nous sommes, Plutôt souffrir que mourir, c'est la devise des Hommes" (Le titre m'échappe. le temps passe...). Je n'avais pas vraiment pensé à ce côté "sadique" de la médecine bien qu'elle reste toujours un mond froid, impersonnel et où "l'on laisse sa pudeur au vestiaire"(j'en sais quelque chose personnellement). "Mais c'est pour ton bien !" ai-je souvent entendu à mes oreilles... Seul la finalité de la chose m'en faisait accepter contraint et forcé les inconvénients.
    Le cinéma a exploré aussi ce côté sombre de la médecine : Dr Jekyll et Mister Hyde avec l'acteur US Spencer Tracy, Dr Frankenstein et son "Prométhée moderne" (autre titre de ce best-seller de Mary Shelley), Dr Mabuse...
    L'Homme est une machine complexe et inattendue. Bien malin sera celui /celle qui percera ses secrets. De belles soirées en perspective...
    Bonne soirée, Isabelle. Mac-Miche.

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    1. Il s'agit de : La mort et le bûcheron

      Un pauvre Bûcheron, tout couvert de ramée,
      Sous le faix du fagot aussi bien que des ans
      Gémissant et courbé, marchait à pas pesants,
      Et tâchait de gagner sa chaumine enfumée.
      Enfin, n'en pouvant plus d'effort et de douleur,
      Il met bas son fagot, il songe à son malheur.
      Quel plaisir a-t-il eu depuis qu'il est au monde ?
      En est-il un plus pauvre en la machine ronde ?
      Point de pain quelquefois, et jamais de repos.
      Sa femme, ses enfants, les soldats, les impôts,
      Le créancier, et la corvée
      Lui font d'un malheureux la peinture achevée.
      Il appelle la Mort. Elle vient sans tarder,
      Lui demande ce qu'il faut faire
      "C'est, dit-il, afin de m'aider
      À recharger ce bois ; tu ne tarderas guère."
      Le trépas vient tout guérir ;
      Mais ne bougeons d'où nous sommes:
      Plutôt souffrir que mourir,
      C'est la devise des hommes.

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    2. Bonjour Mr Doumik !

      Merci pour votre dilligence et votre sens de la recherche.
      J'avais appris cette fable quant j'étais en classe de 6è. au Collège et j'e l'avais illustrée (je suis un fan de dessin). Je suppose que vous l'aviez apprise vous aussi. Les Fables : quelle habile satire déguisée de la société française du temps du Roi-Soleil,( à déplorer toutes ces guerres... ) ."Le Lion et le Rat": le Roi a besoin de son peuple... Etc... etc... Bonne journée à vous . Mac-Miche.
      (Excusez- nous, Isabelle pour cette petite digression. Rires)

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    3. Pour continuer dans la digression, je ne suis pas sûr que la critique ne vaille que pour la société de l'époque. Je pense aux "Grenouilles qui demandent un roi" par exemple...

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    4. Très juste, Mr Doumik. Les régimes passent mais les pbs demeurent: pauvreté, famine et autres plaies universelles.
      On peut saluer malgré tout le courage de ces gens qui ont su habilement à leur manière critiquer leurs dirigeants et leur méthodes. En son temps, Vauban, le plus fameux ingénieur du Roy, avait proposé et écrit un projet de "Dîme universelle" (voir magazine Géo de 1997), plus "égalitaire", qui était en quelque sorte un "impôt sur le revenu" avant l'heure. Mais cela déplut au Roi qui fit détruire le manuscrit.
      Cela aurait-il retardé la Révolution Française s'il avait abouti ?
      Je cesse ma longue digression. Je sens que notre chère Isabelle va venir nous tirer les oreilles !!! Mac-Miche.

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    5. Serrons les fesses de concert cher Mac-Miche !

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    6. Message reçu . Bon WE à vous. Mac-Miche.

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  10. Je n'ai rien contre la digression qui m'apporte personnellement quelque chose. Comme déjà le mot digression que je ne connaissais pas. Puis me voilà étonnée de trouver tant existentialisme chez la Fontaine. Toutefois comme Monsieur Doumik je reviens au sujet de mon blog. Je pense que la fessée (comme la maladie d'ailleurs) est un événement hautement existentialiste, car par la douleur infligée elle nous fait prendre conscience de l'instant même. Il n'y a plus de passé, ni d'avenir et tant que la fessée se poursuit, nous restions concentrées à l'instant. Il ne me semble d'ailleurs pas un hasard que Sartre parle de la fessée juste avant qu'il décrive sa découverte de l'existentialisme...

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    1. Bonjour Isabelle !


      Votre texte très pertinent rejoint mon expérience personnelle. Ma santé a toujours été mon tourment majeur, avant tout autre chose. En ce sens, cela me vaut régulièrement encore aujourd'hui de nombreux soins à domicile et autres thérapies .En particulier les piqures d'antibiotiques. (entre nous qui apprécie les piqures ? ) La douleur ressentie au moment de l'injection était telle parfois que "je restais sourd quelques instants " au bruit ambiant de mon entourage. Un peu comme si je fermais les écoutilles de mon navire pour me concentrer sur ce qui focalisait toute mon attention à cet instant précis. On semble faire abstraction de tout ce qui nous entoure. Comme pour se préserver d'un danger, d'une agression extérieure. J'oserais dire "un repli sur soi" mais...
      On se déconnecte en quelque sorte d'une manière furtive. La douleur resentie nous enferme dans une forme d'égoïsme où le physique prend le pas sur le mental. Il faut "digérer" cette blessure.Et plus rien ne compte dès lors que la disparition de cette douleur. Suivit d'un retour à un certain bien-être tant corporel que cérébral. Un peu comme un animal blessé qui s'enfuit vers son abri pour se reposer et soigner ses blessures . En cela l'Homme n'est pas vraiment différent de l'animal quant il craint pour sa vie et les siens.
      (seule la parole le distingue de ce dernier. Parler est le propre de l'Homme , dit-on. Mais cest un autre débat.Mille excuses, Isabelle, j'ai encore commis une petite digression .) Bon WE . Mac-Miche.

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  11. Vous rentrez là sur le terrain du caractère traumatisant de la douleur, cher Monsieur Mac-Miche. C'est un sujet très complexe qui met en rapport les exigences pulsionnelles du « dedans » et les excitations provenant du dehors. Il est très significatif que Freud dans un de ces textes parle justement que les dommages subis par le moi, s'apparentent aux effets d'une piqûre. Et pour guérir de tels traumatismes il propose sa méthode basée sur la parole et sur la libre association...

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  12. Isabelle, je suis très flatté que mon modeste post il y a un an ait pu stimuler votre réflexion ! Pour ma part, si les fesses (les miennes et celles des autres) sont pour moi très érogènes, j'avoue être très coincé envers toute activité érotique entre ces deux globes.... Main leste.

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  13. Cher Main Leste,

    concernant l'activité entre les globes, à chacun de concevoir ses fantasmes à la manière qui lui correspond le mieux. J'ai encore une autre de vos réflexions sur ma liste de sujets à faire, car à vrai dire c'est grâce à vous que j'ai vraiment compris la différence entre la fessée correction et la fessée comme passion pour les fesses.

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  14. Vous me faites rougir.... si j'ose dire !

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  15. Rire, je n'ai pas trop l'habitude...

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