mardi 29 octobre 2013

421 Le malheur des uns...


...fait le bonheur des autres !

Une petite anecdote qui m'est revenu à l'esprit en voyant ce joli dessin. Quand j'étais encore célibataire, en face de moi mon appartement de l'époque, de l'autre côté du pallier, vivait une élégante dame qui avait peut-être une quinzaine d'années de plus que moi. Très attirante, autant du visage que du corps, elle se faisait une belle vie en sortant à sa guise. Il m'arrivait de la croiser toute pimpante le soir quand je rentrais épuisée après une de ces trop longues réunions de travail. Tandis qu'elle visiblement, vu le soin investi dans son apparence, partait pour un rendez-vous galant. Il m'arrivait aussi de la croiser très tôt le matin quand je partais pour mon club de sport avant mon travail. Elle portait sans le moindre doute les signes de la marche de la honte, comme la coiffure un peu défaite et le maquillage un peu défraîchi, mais l'ensemble lui réussissait à la merveille. Un visage épanoui et satisfait, témoin d'une torride nuit à deux. Ajoutons à ceci une certaine méchanceté qui n'essaye pas de se cacher.

Vous ne sortez jamais ?

Quand je vous ai vu avec vos cheveux courts, vos lunettes et vos petits tailleurs, j'ai su tout de suite que vous étiez allemande !

Vous devriez songer à travailler un peu moins !

Bref, un tout pour me mettre hors de moi. Puis, un jour justice me fut faite. Pourtant tout avait mal commencé. C'est un sacre tapage nocturne qui m'a réveillée. Ma voisine, fort probablement « allumée » par quelque verres de trop, était revenue à la maison avec un ami dans un état semblable. Et sous peu ( loin de moi de jeter un pierre sur le fait), j'entendais des soupirs d'un tel niveau sonore comme si les choses se passaient dans mon appartement. À se demander s'il elle ne le faisait pas exprès pour m'indiquer avec fierté une nouvelle conquête. J'étais très fatiguée et une longue journée de labeur m'attendait pour le lendemain. Le voyeurisme auditif pour la vanille n'est pas mon truc et je n'étais pas non frustrée à cause d'un manque de capacité de me trouver des relations agréables. J'ai senti tout simplement la colère monter en moi à cause d'un tel manque des respect envers le voisinage quand subitement ma voisine interrompit ses gémissements :

Pas par-là. Tu me fais mal !

Voila, les signes flagrants d'un mauvais choix de partenaire, d'un monsieur insistant, mais maladroit, manquant de savoir faire pour entrer avec habilité et surtout avec discrétion par l'arrière porte. Il y a un :

Bien fait pour elle, cela lui apprendra ,

qui me traversa avec volupté la tête avant de … m'endormir comme un bébé. Je pense que si la voisine avait reçu une bonne fessée claquante, je me serai collée avec l'oreille contre le mur. Mais oui, il ne faut pas s'embellir et accepter ses tendances indiscrètes. Fait est que dès le lendemain j'ai eu ma revanche quand j'ai croisé ma voisine. Elle a très bien compris mon petit sourire triomphant et semblait gênée d'une manière qui dépassait l'importance de sa mésaventures. C'est à ce moment-là que j'ai cru cerner à possibilité d'un besoin de punition chez cette femme. Et à bien y réfléchir, ce sont peut-être mes apparences peu commodes qui ont pu inspirer ses insolences envers moi. Je n'ai pas essayé de vouloir en savoir plus, mais à partir de ce jour, je me suis imaginée parfois de lui faire parvenir une éducation stricte. A ce niveau-là, j'ai lâché ma toute ma jalousie envers la belle vie de cette dame. J'ai bichonné donc des petits fantasmes, disons un peu méchants. Ceux qui défoulent rien qu'en les créant. Avec une cible bien précise. Leur but n'est pas forcement récréatif. Il servent surtout, je dirais à prendre une revanche sur une réalité qui nous agace. Et quoi de mieux que l'évocation de la fessée déculottée pour se rendre justice quand on a des penchants en ce sens. Évidement nous sommes loin du politiquement correct, mais dans quelque chose de typiquement humain. Justement car aucun acte insensé n'est commis pour corriger la réalité et tout se passe au niveau de l'imagination. Donc une nuisance zéro pour autrui.

Il est un peu dommage que l'on ne trouve que très rarement ce genre de fantasmes sur le net, petites histoires sans suite qui se finissent par un cri de cœur :

Mériterait bien une...

6 commentaires:

  1. Je ne connaissais pas l'expression "la marche de la honte" pour le retour d'une nuit chez un amant... pourquoi cela devrait-il être honteux?

    Par contre j'ai testé pour vous la dame peu discrète qui fait profiter ses voisins de ses ébats. Nous avons fini par pouffer de rire devant une scène visiblement "surjouée", comme si la dame s'inspirait d'un mauvais porno. Une fois, c'est amusant... mais quand cela se reproduit alors que l'on cherche à dormir, on a envie d'aller toquer à l'huis!

    Que ce soit pour la "vanille" ou pour le reste, nous avons toujours voulu rester discrets, en premier lieu pour ne pas incommoder les autres.

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  2. Je pense qu'il existe des messieurs particulièrement susceptibles au bruitage. D'où peut-être la façon de certaines dames de surjouer. Mais entre faire plaisir à son partenaire et exaspérer les voisins il vaut mieux trouver un bon compromis. Étant bruyante moi-même, il m'arrive parfois de faire de tests de sonorité avant comme dans une publicité française bien connue. Donc s'il y a risque de déranger, j'essaye de me retenir. C'est un peu dommage et cela me laisse sur ma faim car les vocalisation contribuent grandement à mon plaisir...

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    1. Mon épouse, pour la "vanille", s'en tient à des halètements et petits gémissements assez discrets...

      En revanche, quand je lui donne une fessée un tant soit peu punitive, j'aime que ça claque - d'où l'usage de la main, ou d'instruments comme la pantoufle. C'est peu discret, mais cela renforce je trouve le sentiment de punition tout en restant très bon enfant.

      Vous ne vous sentez pas bien punie, vous, quand vous entendez vos fesses en plus de les sentir?

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    2. Une fessée sans bruit, sans fort niveau sonore ? Impensable pour moi. Je me sentirais volée de quelque chose d'essentiel qui contribue à l'apaisement de mon besoin de punition. Seule exception , la canne, instrument assez discret, mais qui vie de mon anticipation quand mon homme la fait siffler dans l'air et surtout par le rassurant sentiment de procurer un effet de bonnes manières durables. C'est le recours de dernière chance chez nous. Enfin , nous cherchons vraiment un effet éducatif...

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  3. Je comprends assez ton agacement. Rien que le fait de deviner les origines à l'apparence, ça me donne envie de mettre des baffes, et pourtant je suis d'un naturel placide (je dis ça mais je me suis énervée quand la caissière du supermarché a fait une erreur en faisant les yeux doux à Simon il y a peu).
    Je ne m'imaginerais pas en train de donner la fessée à ta voisine. Par contre, je serais ravie de voir quelqu'un le faire à ma place, et je pense que, comme toi, je serais allée coller l'oreille au mur.
    Mais bon, ça ne risque pas de m'arriver. Ma voisine la plus proche se lève très tôt pour aller à la salle de sport avant le travail (et non, elle n'est pas allemande).

    Constance

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  4. Je suis ravie, Constance que tu comprenne si bien mes agacements. Il en va de soi que je partage avec toit la situation à la caisse. J'ai horreur quand on fait des yeux doux à mon homme en ma présence. Normalement on a presque plus le droit de le dire et cela me semble un tabou encore plus grand qu'aimer la fessée..

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