mercredi 2 octobre 2013

408 L'écolière adulte


Chéri j'ai une surprise pour toi !

Quand il entend ces mots, mon homme commence souvent à se méfier et cela se lit sur son visage. Il marque un temps d’arrêt, en rentrant dans la cuisine familiale où je me trouve avec ma maman. Cet année là, plus précisément en 1999, nous étions en Allemagne chez mes parents pour le carnaval du Bas-Rhin que je ne souhaite rater pour rien au monde. En digne enfant de la région, j'ai le sens de la fêtes dans le sang. Comme pendant ces folles journées quasiment tout est permis, j'avais eu la glorieuse idée de me déguiser avec ma tenue de collégienne qui sert d'habitude à la maison quand je suis un strict programme éducatif. Soutenue par ma maman, « tu es ravissante, isabelle », je n’arrêtais pas de faire revivre mon passé de majorette. Mettant ainsi en valeur, la partie nue de mes jambes, entre mes longues chaussettes blanches et ma jupette qui remonte à chaque pas du french can-can que je suis en train de mimer. Il en va de soi que l'on aperçoit facilement ma petite culotte froufroutante. En fait il s'agit d'une culottes, faite pour être vue, que l'on appelle Rüschenhöschen » en allemand ». Et contrairement à ce que l'on pourrait imaginer dans la région de ma naissance, personne ne voit de mal à la dévoiler même publiquement en dansant pendant les journées folles.

Ma maman a dû imaginer, vu l'air vraiment surpris, presque pris sur le fait de mon chéri, qu'il était sous l'emprise de mon charme. Comme mon papa quelques instants avant, émerveillé devant sa petit, devenue enfin grande. Ma maman pour plaisanter a donné la consigne à mon homme de bien me surveiller dans ma jolie tenue et au cas que je ne serais pas sage de ne pas hésiter de mon donner un pan-pan cucul en ajoutant un geste bien explicite. J'ai vu mon chéri pâlir, tandis que moi et je suis partie dans un fou rire. Comme m'a dit plus tard mon chéri, il avait cru pendant un instant que j'avais vendu la mèche en parlant à ma maman de mon éducation anglaise. Partagé entre l'envie de rester le plus stoïque possible, la troublante attirance de me voir ainsi vêtue et l'incertitude sur quoi avait porté la discussion entre femmes, il a passé un grand moment de solitude. Bref il bouillait sacrement à l’intérieur. Et même quand je l'ai pris à part, pour lui expliquer, que j'avais simplement envie de lui faire plaisir, il n'a pas pu se calmer tout de suite.

Mon homme, bien au contraire de moi, ne se sent pas vraiment à l'aise dans les rue bondées de Jecken comme on appelle chez nous tout ce monde déguisé qui se rend à la fête. Et bien évidement, je ne lui ai même pas proposé un costume pour l'occasion. Je connais cela de mon papa qui malgré son côté bon-vivant refuse systématiquement de se lâcher à ce niveau. Encore contrairement à moi aussi, Monsieur ne crie pas non plus à tue-tête « Alaaf helau » aux personnes du grand cortège qui lacent des bonbons et des petits mouchoirs à la foule. Pourtant j'aurais tellement aimé qu'il m'attrape un des ses traditionnels mouchoirs. Toutefois j'ai remarqué qu'il trouvait bien son compte, en me voyant sauter en l'air - ce qui soulève ma jupette- et quand je me baissais pour ramasser des bonbons par terre, ce qui fait remonter ma jupette pour dévoiler le bas de ma culotte à froufrou. En me retournant de temps en temps vers lui, je comprenais bien que le spectacle de mes cuisses les passionnait plus que celui qui passait devant nos yeux.

Pendant le carnaval tout est permis. Alors pour boire un coup dans un bistro, je me suis installée sur les genoux de chéri et en sympathisant à droite et à gauche, nous avons même eu l'inévitable plaisanterie si «  cette jolie écolière » faisait partie de filles sages, sans oublier le conseil de la corriger, jupette retournée, en cas d'insolence.

Je n'y manquerai pas !

Effectivement, mimer un tel acte dans un lieu public, n'est pas mon truc non plus. Mais en cercle restreint, entre amis proches et membres de la famille, cela peut se faire. En dépassant même le semblant en appliquant quelques petites ou grosses tapes sonores. Puis cela ne fait qu'augmenter la bonne humeur générale. Il ne me manque pas d'anecdotes à ce sujet d'ailleurs. Enfin, mon chéri se détend et il trouve du bon à ce tourbillon omniprésent. Il prend plaisir que je joue à mille et une effronterie et se réjouit des commentaires d'autres personnes. Voila, il participe à la fête. Il me suffit de regarder ses yeux pour savoir à quel point il est fier de sa cavalière si joyeuse. Il est un peu étonnée du nombre de personnes qui me connaît. Ma foi c'est là où j'ai grandi et où je sortais déjà adolescente. Puis soudain j'ai compris quelque chose. Mon chéri quand il était ado, n'avait pas l’aisance avec les filles comme quand je l'ai connu. Son fantasme lui pesait et le rendait quelque peu timide. Alors il a dû passer plus de temps avec les filles sur papier glacé qu'avec les vraies. Je l'ai vu d'heure en heure s'épanouir de plus en plus. Comme s'il vivait une deuxième et cette fois-ci bien heureuse adolescence avec la... collégienne de son cœur et surtout sortie de ses fantasmes. Et pour ma part, j'ai profité étant adultes tous les deux de bien chauffer l'atmosphère pour finir dignement une si belle nuit. D'ailleurs en rentrant, mes parents encore en train de fêter quelque part avec des amis, je lui ai demandé de me passer sur ses genoux dans le bureau de mon papa. Question de simple formalité, car ayant bougé sans cesse mon derrière devant ses yeux pendant une longue journée et la moitié de la nuit, il y avait eu une large mise en appétit.

T'as les fesses froides, isabelle. Je vais les réchauffer !

N'oublions pas que le carnaval au Bas-Rhin se passe au mois de février et une courte jupette et des soquettes longues jusqu'au genoux, ne sont peut-être pas une tenue idéal pour un saison où il fait vraiment très, très froid. Surtout la nuit. Enfin, j'ai eu mes fesses quelques minutes plus tard aussi rouges que la couleur dominante de ma jupette. J'ai pu aussi faire pour la première fois du coin devant la bibliothèque paternelle. Quelle belle émotion pour mon homme qui m'a certifie que du dos j'étais plus que crédible dans mon rôle. Puis en sortant une belle surprise qui m'attendait. Mon chéri à pu, sans que je m'en aperçoive, attraper un des ces fameux mouchoirs porte-bonheur.

2 commentaires:

  1. Bonjour Isabelle,

    Je n’ai jamais eu le plaisir d’assister au Carnaval en Allemagne, ni mon mari autant que je sache, si lui par contre a participé deux fois au moins à la fête de la bière à Munich. Mais j’ai entendu plusieurs fois mon beau-père raconter son expérience, et ce que j’en sais vient donc de lui.

    Il était alors un tout jeune lieutenant en garnison en Allemagne et il allait épouser sous peu celle qui est donc ma belle-mère. La date le permettant, il a pu et choisi de célébrer « l’enterrement » de sa vie de garçon en allant le Lundi des Roses (D’où vient cette appellation de Rosenmontag ?) à un très grand bal, très grand par la dimension de la salle et le nombre de participants, à Trèves qui célébrait le carnaval parce qu’à majorité catholique, puisque paraît-il, c’est une réjouissance ignorée en région protestante.

    Mon beau-père raconte qu’il fut étonné de voir une famille allemande qu’il connaissait, parents avec un garçon et une fille âgés d’une vingtaine d’années, très stricts dans leurs vies courantes, se séparer en arrivant dans la salle pour s’installer chacun à un des quatre côtés , et avoir ainsi une quasi totale liberté pour leurs faits et gestes. Il dit que ce jour là, les femmes, même les épouses, auraient selon lui toute liberté pour flirter avec qui elles veulent, flirts qui iraient parfois assez loin. Est-ce exact ? Est-ce toujours ainsi ?

    Mais il y a une chose à laquelle il n’a jamais voulu répondre ! Nous n’avons jamais pu savoir s’il est allé seul ou accompagné, et dans ce cas par qui, et pour lui comment s’est en définitive passée cette soirée ….

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  2. Chère Christine,

    il existe deux explications pour le Rosenmontag, le « lundi des roses ». Rosen vient du vieux allemand rasen (non pas du substantif qui veut dire pelouse, mais du verbe qui signifie de se déplacer très vite) et qui prend dans certains régions la signification de fou /folle. Ce qui donne le « fol lundi ». D'autre part on appelle le quatrième dimanche du Carême, dit dimanche de Lætare, aussi populairement rosensonntag (dimanche des Roses). Par conséquence le lundi devient lundi des roses. Celle fête est extrêmement populaire dans certaines régions du nord/est de l’Allemagne à prédominance catholique, du moins dans le temps.


    Concernant les flirts votre beau-père n'a pas tort. Mais disons que selon moi, quand on vit en couple, et on flirte à droite et à gauche, ce n'est pas anodin. Notons que je n'y connais rien aux mœurs des couple modernes ou dit libres. Alors selon moi, soit c’est pour rendre jaloux son homme , soit c'est pour voir un peu ailleurs parce que le couple bat de l'aile. Pour ma part ne n'aime pas l'ambiguïté. Alors je reste sagement sur les genoux de mon homme. Par contre quand j'étais encore célibataire, c'était toute autre chose et je sortais ces jours-là pour rencontrer. Au choix au bas mots, entre 100 000 et 500 000 hommes selon les villes du Bas-Rhin allemand....

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