vendredi 4 octobre 2013

409 Liens de discipline domestique (82 ème édition)


Ou se place la pudeur ?


Je ne me considère pas comme particulièrement pudique. Mais dans le temps, avant mon épilation définitive, en période de repousse entre deux séances de bonne cire, je ne me sentais pas bien à l'aise. Je me trouvais négligée et je n'avais aucune envie de partager cet état « nature » avec des regards indiscrets. Il m'arrivait même d'être odieuse avec mon homme, car ma broussaille me gênait pour le petit câlin du soir. Alors, mise à cette époque devant le choix de devoir dévoiler mon derrière fraîchement châtié ou mon pubis envahi de poils, j'aurai préféré sans hésiter cacher ce dernier. Heureusement que je suis toute lisse depuis des nombreux années. Depuis ce temps, étrangement ma pudeur s'est déplacée. Peut-être parce que mon postérieur, mis à l'honneur dans nos divers rituels punitifs, n'a pas le moindre droit à la pudeur. Selon les positions, on voit plus ou moins bien. Par exemple quand la canne fait son apparition et je me retrouve penchée en avant, les mains autour de mes chevilles et les jambes écartées, il en va de soi que la pudeur se fait discrète. Surtout quand j'entends mon homme proclamer :

En position, isabelle, la discipline passe avant la pudeur !

Il arrive parfois que malgré la délicatesse de ma position que je me trouve encore un agréable air d'insolence en pensant pouvoir garder la face en ne montrant que ma lune. Mais mon chéri semble lire sur mes fesses.

Commence à faire des clin d’œil à la canne, isabelle !

Pas besoin de faire un dessin pour montrer de quel œil il parle. Et il faudrait peut-être un esprit bien naïf pour imaginer que tout ce petit ménage s'effectue exclusivement en vu de réaliser des désirs érotiques. Personnellement je pense, notamment pour déclencher des phénomènes de honte qui font intégralement partie de punition, qu'il faut chercher un peu plus loin. N'oublions pas que l'impulsion d'un fantasme n'est pas uniquement le désir charnel. Très souvent (peut-être c'est plutôt un truc de filles ?) les impulsions de base sont plutôt de l'ordre narcissiques et concernant un désir ambitieux pour exalter sa personnalité. Seulement comme prouve ma situation :

La roche Tarpéienne est proche du Capitole !

Librement traduit par : La disgrâce n'est jamais loin des honneurs. Et se retrouver après un envol orgueilleux en position de pénitente qui est invitée d'apprendre par la peau des ses fesses, n'est peut-être pas ce que je considère comme une exaltation de la personnalité. Ce qui montre que considérer seulement la composante de l'interdit et de sa transgression dans le désir, s'apparente à se mettre des œillères pour cacher l'aspect obscène du désir qui crée toute une panoplie de riches émotions.

Toutefois la mise à l'épreuve de ma pudeur est de courte durée. Il suffit une première application de notre canne pour que mes préoccupations changent de cible. La séance punitive est souvent courte, mais intense et calme plaisamment mon besoin de punition ainsi que le besoin de punir de mon homme. Chacun sa place, chacun sa position dans une mécanisme bien rodé. Nous avons naturellement le reflex fessée quand la situation s'y prête. Mon chéri il tient beaucoup que je montre du respect pour les instruments. Pratique fort utile comme j'ai pu comprendre très vite au début de notre relation. En fait, la méchante c'est la canne et toute ma haine se porte envers elle. Il suffit de me voir, une fois ma sanction finie, coin y compris, quand je suis priée de la rapporter à sa place. Cela prend parfois des allures d'un petit dialogue, rempli de méchancetés. Et je suis certainement loin de me soucier de ma pudeur pour mes fesses striées et toujours en l'air. Mais une fois posé l'objet qui est censée parfaire mon éducation, je me blottis de bon cœur dans les bras de mon chéri qui ne se prive pas de me monter par ses mots doux et ses caresses mon entière réhabilitation. Il arrive très souvent que mon corps, à un moment ou un autre après ma punition, produise cette moiteur qui fait tant briller un entrejambe tout glabre. C'est le signe visible que la punition a atteint son but, apaiser efficacement mon besoin de punition, parce qu'effectivement j'ai payé le juste prix pour ma faute ou pour mon écart de comportement et apparaissent les signes dans le langage du corps qui réclame une tendre et méritée réconciliation sur l'oreiller. Loin de pratiques extravagantes dans un tel instant, mes aspirations se portent plutôt vers la vanille pure.


Petit plaisir pour mes yeux et aux autres dames peut-être qui suivent mon blog. Je ne suis pas particulièrement attirée par les messieurs qui s'habillent en fille, mais je suis sous le charme de cette photo. Pourquoi aurais-je honte d'ailleurs. Monsieur prend bien plaisir quand je lève ma jupe pour lui montrer que je suis en phase vilaine et je fais grève de la petite culotte. J'aime beaucoup le contraste entre les jambes velues et cette un peu trop grande chose à mon goût, épilée de partout. Je trouve cela non seulement plus beau et plus appétissant, sans oublier l'aspect hygiénique. Je vois déjà les arguments de la ligue anti-épilation et leur, mais non, cela n'a rien avoir avec l'hygiène. Mon œil ! Je me souviens d'une discussion que j'avais eu il y a quelque temps avec une copine qui me parlait du calvaire pour nettoyer leurs toilettes car elle trouvait partout sur la cuvette les petits poils de de son homme.

Et toi, tu fais comment, isabelle ?

J'épile mon homme à la cire une fois par mois.

Quelque temps après, j'ai remarque que le monsieur en question me tirait une tronche pas possible. Petit constat. Je connais légion de messieurs qui ne jurent que par l'épilation intégrale pour les filles, par contre quand la fille demande la même chose ils se trouvent parfois maintes prétextes pour y échapper. Je sais de quoi je parle avec mon chéri (style : à mon âge, je n'ai pas l'habitude, si je dois voir un docteur). Ceci dit je me souviens de mon premier frisson vers mes 20ans pour des « beaux mâles en jupe » et des activités manuelles intenses après une visite au cinéma et notamment à la vue de ...tout ces beaux popotins. (Tu la cherches la, isabelle ? T'essaye de te fâcher avec les messieurs qui te lisent ? Viens un peu par-ci. J'y cours mon chéri, j'y cours !)


Je mesure la qualité d'un texte justement quand il arrive de capter mon attention sur un terrain qui - à priori- m'est indifférent. Le bandeau n'est pas mon truc, pourtant ce petit post est passionnant !

Je vous souhaite à tous et toutes un excellent week-end !















17 commentaires:

  1. Merci beaucoup pour ce très gentil mot, Isabelle. Je suis très touchée... et ravie!
    :-D

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  2. Bonjour Isabelle,

    Le thème de ce billet m’a beaucoup trotté dans la tête durant ce week-end, lorsque je pouvais y penser tranquillement, en prenant ma douche, en préparant le déjeuner, en faisant du repassage, ou encore, dimanche après-midi, en lézardant au bord de la piscine en profitant du soleil. Je ne vais pas faire un exposé exhaustif sur ce sujet, ne serait-ce que parce que j’en serais bien incapable, juste essayer de dire ce que la pudeur représente pour moi personnellement aujourd’hui, et comment j’ai évolué.

    Car je n’oublie pas comment, dès le début de notre liaison, mon futur époux a été net pour me faire comprendre qu’il entendait être dorénavant le guide, le maitre de ma pudeur. Il a maintes fois insisté pour me faire entendre que c’est nue qu’il me préfère, que je n’ai pas besoin d’atours ni de fanfreluches pour lui plaire bien au contraire, et que surtout je ne dois pas avoir honte de mon corps et de ma nudité. Ce qu’il voulait, ce qu’il veut, c’est que je sois a-pudique, car il saura en toutes circonstances lorsque nous sommes ensemble comment je dois me présenter, et bien sûr a fortiori, lorsque nous ne sommes que nous deux.

    En l’occurrence, ma ligne de conduite ainsi tracée me paraît claire et me convient : il ne s’agit pas d’être impudique, il s’agit encore moins et heureusement d’être exhibitionniste, et il faut aussi respecter les règles de savoir-vivre en société vis à vis des proches, des amis, comme vis à vis des inconnus, des autres en général. Je crois avoir su parcourir sous sa houlette un long chemin et ne plus être cette adolescente extrêmement pudique pour ne pas dire ridiculement prude que j’avais été et que j’étais encore parfois à l’époque où je me suis donnée à lui.

    Un premier exemple pour illustrer mon propos : nos amis qui ont un club privé organisent 6 ou 7 fois par an des soirées à thème le vendredi soir. Il ne nous est que rarement facile d’en être. Ce le fut néanmoins pour deux soirées « pyjama », une fois où je ne portais qu’un teddy de nuit en satin de soie ivoire avec dentelle, une autre, une nuisette avec shorty flottant en soie et dentelle gris. On ne peut pas dire que ce soit des vêtements très couvrants, et j’ai apprécié de ne devoir danser qu’avec mon mari ou notre ami. De même nous fûmes d’une soirée « maillot de bain » où plus d’un soutien-gorge quitta la poitrine de sa propriétaire. Par contre, lors d’une soirée « concours de strip-tease amateur », je me suis contentée d’être spectatrice, par choix plus encore que par manque de compétence, avec son accord !

    Je peux de même citer comment, lors d’un déjeuner chez ces mêmes amis, déjeuner auquel participait aussi un couple que nous avions entrevu une fois au club, la conversation en vint, je ne sais plus comment, à évoquer mon épilation intégrale faite peu auparavant au laser. Mon mari l’ayant proposé, c’est très simplement que j‘ai remonté jupe et jupon pour montrer mon bas ventre et faire constater que mon pubis et mon entre-jambes étaient maintenant débarrassés de tout poil, laissant la peau nue, lisse et non grumeleuse.

    Dernier exemple : lors d’une escapade réparatrice de quelques jours à l’Ile du Levant en hors saison, étant vers les Arbousiers (pour qui connaît) au milieu d’un chaud câlin, un couple passa près de nous sans nous regarder : sa discrétion nous a « autorisés » à ne pas nous interrompre !

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    1. Chère Christine,

      ah, vous voyez comme c'est difficile de traiter certains sujets de manière exhaustive. Ce qui explique (outre le plaisir d'en parler) pourquoi je reviens aussi souvent sur certains sujets. Il me semble que les phénomènes de la pudeur tiennent une place particulièrement importante dans nos univers respectifs. Alors ne privez-vous surtout pas d'en parler. C'est bien souvent en reformulant que l'on fait les découvertes les plus importantes pour une meilleure compréhension de soi. Je pense qu'être « a-pudique » s'apprend. C'est un terme astucieux qui cerne bien le phénomène. Ayant fait depuis toute petite du naturisme avec mes parents, j'ai pu ainsi développer un rapport très naturel à ma nudité. Ce qui ne m'empêche pas que dans certains situations quand je suis punie par exemple, j'ai pu découvrir justement des intenses effets de pudeur à l'âge adulte. Vu que vous en parlez aussi de vos punition, j'aurais encore une question indiscrète et comme les autres fois, ne vous sentez engagée en rien :

      Comment vivez vous votre nudité pendant que votre mari vous sermonne ? Arrivez-vous à garder une sentiment d' « a-pudeur » ?

      A part le fameux carnaval allemand, je n'ai pas vraiment d'expérience de soirées à thèmes que vous décrivez. Je sais que je saurais me monter à l'aise sur scène dans un spectacle, peu importe la tenue et d'où aussi mon rêve de jeune fille de devenir danseuse au Crazy Horse. Par contre je ne saurais l'effet sur moi dans une soirée à thème. J'aurais peut-être un sentiment de rivalité féminine, puis ma jalousie me gâcherais certainement la soirée et par la même occasion à mon homme aussi. J'ai plutôt l'habitude, dû aux amis de mon homme de me trouver entourée par un intellectualisme à tendance philosophique, qui nie l'impacte de belles toilettes féminines sur les messiers. En restant tout simplement dans un registre BCBG, j'arrive déjà à dénoter. Étant jugée par mon goût pour le maquillage et mes vernis à ongles comme superficielle. Effectivement, si je ne me maquille pas et je m'habille sur la base de jeans, pull mohair ou angora et talons plat, tout va pour le mieux.

      Je ne vois rien de mal dans le fait que votre mari vous demande de montrer l'effet d'une épilation au laser dans un cercle amical. Il m'est déjà aussi arrivée de le montrer. Par contre je n'accepterais pas de le faire devant des inconnus, juste pour jouer sur l'effet d’excitation soit supposée chez moi, soit supposée de se créer chez autrui.

      Je viens de me document sur les Arbousiers. Effectivement les réserves naturelles se prêtent à beaucoup de choses. Et mes expériences personnelles confirment la discrétion de témoins involontaires dont vous parlez. Pour ma part, j'ai des jolis souvenirs au Cap Creus, pas très loin derrière la maison de Dali.

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    2. Chère Isabelle,

      J’ai été surprise par votre question, car c’est un aspect auquel je n’avais jamais songé jusqu’ici. Cela fait maintenant pas mal d’années que mon mari suit le même rituel (il est homme d’habitudes comme je l’ai déjà dit !). De ce fait, c’est quasi machinalement que je vais me préparer et m’installer dans la chambre conjugale, même si monte en moi une boule d’angoisse à l’approche de ce qui m’attend, lorsque j’en reçois l’injonction.

      Je me rends compte en y réfléchissant qu’il me paraît depuis si longtemps normal d’être à genoux dans une pose de pénitente, nue les mains dans le dos, tandis qu’il m’admoneste, que je crois pouvoir vous dire qu’effectivement, je suis alors totalement et sans restriction « a-pudique », car nulle pensée relative à de la pudeur ou de l’impudeur ne traverse mon esprit. Je suis là juste pour écouter et m’amender. Ce que je ressens surtout, c’est d’être très vulnérable, fragile, imparfaite mais réceptive.

      Poursuivant ma réflexion, je me suis demandée ce que cela ferait si je n’avais pas cette nudité imposée ? Il me semble qu’alors mes vêtements auraient un effet peu ou prou semblable à celui d’une combinaison étanche sur laquelle ses reproches glisseraient sans m’atteindre au profond de moi-même, et sans donner par conséquent tout l’effet escompté. Dit plus cavalièrement, ne serait-ce pas alors quelque chose du genre « cause toujours, tu m’intéresses … » entrainant de plus que la deuxième phase, celle du martinet, perdrait une bonne part de sa réelle signification ?

      Je me suis aussi demandée ce que cela ferait si mon mari, assis dans son fauteuil, était nu lui aussi ? Que de ce fait j’aurais sous les yeux ses attributs virils ? Cela m’a aussitôt paru ridicule : une correction punitive n’est pas dédiée au batifolage, il n’est même jamais sûr qu’il pourra avoir lieu plus tard quand le moment de se mettre au lit sera venu !

      In fine, je me demande si mon devoir d’épouse qui a voulu et qui veut s’être donnée sans réserve ni restriction n’est pas d’être en tous temps et en tous lieux vis à vis de lui totalement « a-pudique », le laissant juge de ce doit être ma contenance tant privée que publique ?

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    3. Chère Christine,

      Je suis curieuse. J'aime poser des question, mais je ne m'attendais pas à une aussi belle réponse. Vous arrivez à expliquer des émotions complexes avec des mots pertinents et de manière structurée. Il est facile et agréable de vous suivre. Vous établissez clairement à me yeux une distinction entre la pénitence dans le sens stricte du terme, vouloir payer pour ses fautes pour obtenir le pardon et la soumission qui tire plaisir devoir se mettre dans une telle situation. La thématique de la pudeur/nudité m'occupe en ce moment, car je suis en train de réfléchir sur la thématique de la confession. Rituel important dans notre ménage. Je ne pourrais mieux résumer que vous l'importance de la nudité de ma part et l'importance que mon homme soit habillé. Justement ma confession sert à aller au fond des choses et il me semble indécent de me présenter autre que toute nue. Rien que pour le symbolisme déjà. Je me permettrais sans aucun doute de vous citer dans un sujet dédié sur mon blog pour que votre texte ne se perdre pas dans les oubliettes.

      J'aurais peut-être encore une question à vous poser qui va dans la direction de mon futur sujet. Elle concerne la partie de la honte en rapport avec les fautes commises et qui donnent lieu à la punition. Vous arrive-t-il d'éprouver un sentiment de faute, sorte de culpabilité et qui donne un aspect d'un juste châtiment à votre punition ? Vous arrive-t-il de sentir votre conscience soulagée après la punition. Si je vous pose ces questions, c'est simplement parce que pour ma part ces phénomènes m'importent beaucoup dans la psychologie de mes propres punitions.

      Je réfléchis souvent sur votre conception de considérer votre mari comme le maître de votre pudeur. L'enjeu de la pudeur est autre dans mon couple. J'ai toujours été peu pudique concernant ma nudité. Que ce soit devant mon homme ou en public. Je ne suis par exemple pas gênée de faire du vélo nue dans les endroits prévus pour en Allemagne dans une perspective nudiste, sans me voir pas dans un registre d'exhibition. Ce serait plutôt mon homme qui serait gênée à ma place et il lui arrive d'intervenir. En ce sens je me fie à lui pour décider ce qui convient et ce qui ne convient pas. Il y a donc une similitude avec la question que vous évoquez dans votre dernier paragraphe.

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    4. La question ne s'adresse pas à moi, mais je vais y répondre en ce qui me concerne.

      Nous pratiquons la fessée dans tout le continuum entre le pur jeu sensuel et la vraie punition. La punition s'accompagne bien d'un sentiment de culpabilité, de contrition.

      C'est pour cela que la fessée pour un vrai problème n'arrive pas forcément dans l'instant, mais plus tard, quand celui ou celle qui a abusé ressent l'embarras, la culpabilité. Au point qu'on en demande la fessée plutôt que de se la voir imposée.

      Les fessées "pour de vraies raison" sont chez nous généralement plutôt appuyées. On en ressort le cul rouge, douloureux... et l'esprit soulagé.

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    5. Chère Isabelle,

      Il n’est pas facile de répondre à votre question (ni aux vôtres en général !) par peu de mots tels que « oui » ou « non ». Mais avant de le faire, je souhaite dire ou redire, tant pour vous que pour ceux qui suivent vôtre blog, que je ne m’exprime que sur ce que je peux penser de moi et à propos de moi, mais nullement pour donner une opinion générale : je ne suis ni psychologue ni sociologue, je n’en ni le goût ni la compétence et encore moins le temps entre mes activités professionnelles et domestiques et ma condition d’épouse.

      Pour en revenir à votre question et tenter d’y répondre, il faut bien voir que les fautes que je peux hélas commettre ne sont pas toutes de même importance, que cela va des plus vénielles jusqu’aux fautes lourdes, toutes fautes pour lesquelles un premier critère d’évaluation est, me semble-t-il, leurs conséquences possibles ou effectives. Mais mon mari prend tout autant en compte mon implication pour juger de leurs gravités : c’est alors un interrogatoire pour lequel il est hors de question de mentir ou d’ergoter, et par lequel il veut savoir si je savais que je commettais un manquement à une règle, à une prescription, si j’avais manqué d’attention ou de prudence, si j’avais en connaissance de cause désobéi, etc …. Tout ceci réuni l’amène à donner une note de 0 à 20 à ma faute, note qui par là même précise le nombre de coups de martinet de la correction à venir !

      Lors de cette phase, ai-je honte ? Oui, bien sûr, plus ou moins selon le cas. Ai-je un sentiment de culpabilité ? Oui, de même. Car je ne peux qu’avoir le sentiment d’avoir plus ou moins commis une action qui n’est pas digne, qui n’est pas conforme à ce que mon mari attend de moi. Mais à ces sentiments peuvent sur l’instant s’y glisser aussi de la réticence, une recherche de l’excuse, une tentative d’indocilité, etc. C’est pourquoi il m’est vraiment difficile de répondre simplement à votre question puisque mes réactions sont si variables.

      Voilà pourquoi le séjour au coin après la punition est très utile : il me permet de faire le point sur le déroulement des deux phases précédentes, et de pouvoir en toute sincérité éprouver et témoigner le remord nécessaire pour « tourner la page ».

      Un mot pour conclure : il arrive que la note attribuée par mon mari soit un 0 fort bienvenu car me permettant d’échapper aux effets cuisants du martinet familial. Et je n’ai connu en 15 ans qu’une fois la note de 15, et deux fois la note de 14 ! …


      PS : Cherchant à vérifier les sens exacts d’un mot, je suis tombée par hasard sur une citation de Montaigne (datant de l’an 1592) que je vous recopie ci-après, persuadée que vous saurez l’apprécier ;
      « Qu’a fait l’action génitale aux hommes (et aux femmes !...), si naturelle, si nécessaire et si juste, pour n’en oser parler sans vergogne. »

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    6. Cher Pecan,

      bien évidement vous pouvez répondre à mes questions. D'ailleurs n'importe qui ayant envie de donner son avis est le bienvenu sur mon blog. D'habitude je ne pose jamais de questions publiques parce que les sujets que j'aborde vont très loin dans l'indiscrétion et sont souvent incompatibles avec une vision qui réduit la fessée exclusivement à un préliminaire ou une pratique purement sexuelle. Traiter le non-dit c'est toucher au vrais tabous, toucher à ce que personne ne veut dire.

      Je vois parfaitement ce que vous entendez par continuum. Je pense que c'est l'avantage du couple de pouvoir passer d'une variante à l'autre sans toujours devoir tout expliquer. On sait quand c'est ludique et on sait quand c'est du vrai. C'est une difficulté majeure quand j'écris mes textes pour situer à chaque fois le bon contexte.

      Toutefois on commence timidement par ci et par là entendre des personnes, je dirais des vrais adultes, qui osent parler de leur besoin de punition, ainsi que de leur besoin de punir. Je souligne que ce n'est pas simple, car il y a une forte pression sociale. Donc un grand merci pour votre contribution.

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    7. Chère Christine,

      oui mes questions sont complexes et un grand merci à vous de prendre le temps d'y répondre avec autant de détails. Vous faites bien de poser vos prémisses. J'en fait régulièrement de même, d'insister sur le fait que mes textes et ma façon de vivre n'engagent que moi et qu'en aucun cas je souhaiter tomber dans un prosélytisme ou dans des généralités.

      J'ai lu avec beaucoup d’intérêt votre nouvel témoignage. Je trouve important de faire le tour de la question de la faute en tête à tête, de bien cerner son importance et ces conséquence comme vous dites, possibles ou effectives. Et comme chez vous, l’interrogatoire existe également chez nous. Personnellement cela me montre que mes faute soient prises au sérieux. Que chez nous il y a des règles et comportements à respecter.

      Très souvent la discipline conjugale est présentée caricaturalement comme un jeu de prétextes. Que chacun fasse comme bon lui semble. Mais je trouve dommage que l'enjeu de la faute n'est pas considéré à sa juste valeur. Ce qui exclue à mon sens un processus d'apprentissage, apprendre de ses erreurs. Le sentiment rassurant de se savoir dans une relation où tout n'est pas permis, que certaines actions entraînent une punition, que le respect pour son partenaire n'est pas un vain mot etc

      J'apprécie le détail important de la notation de vos fautes dans votre couple. A ce niveau mon homme est moins méticuleux sans toutefois que j'aie l'impression que mon châtiment soit injuste ou trop sévère. Je dirais que mes fautes ne tombent jamais dans un registre de gravité extrême. Ce qui serait signe à me yeux d'un problème personnel ou de problème de couple.

      Merci pour la jolie citation de Montaigne. Vous tombez très juste. Cette réflexion me fait vraiment plaisir pour sa pertinence.

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    8. S'il commence à être avouable que l'on pratique la fessée coquine (les 50 nuances sont passées par là), il est en effet inavouable de vouloir recevoir la fessée en cas de faute (vu comme un comportement de victime de violences conjugales qui ne veut pas se l'avouer) et inavouable de vouloir la donner (vu comme une violence conjugale).

      Je suppose que par le passé il a pu être socialement admis qu'un mari fesse son épouse et même que cela soit un droit. Heureusement le féminisme est passé par là et on ne considère plus qu'un mari ait le droit de corriger sa femme ou de la "coïter" sans son consentement. J'ai cependant peur qu'avec cette réforme salutaire ont ait également imposé l'idée qu'une femme, ou un homme, adulte, bien dans sa tête, ne peut vouloir recevoir des châtiments corporels (assez bénins); qu'il s'agit d'un signe d'aliénation voire de désordres psychiques.

      Sinon: comme votre mari, nous ne pratiquons pas de "notation"; et il n'y a pas non plus de problèmes très graves qui soient punis. Il s'agit principalement de mouvements d'humeur, d'imprudences, d'inconséquences, d'inattentions, et aussi de fantasmes et de gestes inappropriés.

      Comme Isabelle, nous sommes conscients que nous vivons une relation disons spécifique; peut-être plus spécifique encore que la sienne, vu que nous appliquons la discipline dans un sens comme dans l'autre. Constance et Simon "switchent" aussi un peu mais il me semble qu'ils n'appliquent pas la fessée pour punir des problèmes réels...

      Comme tout ceci est socialement tabou, nous sommes très prudents et discrets.

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    9. Je pense qu'il faut considérer la démocratisation de la fessée entre adultes en deux étapes. Grâce aux 50 nuances on commence à comprendre que cette pratique se situe loin de la violence conjugale et surtout qu'il existe des femmes consentantes qui en rêvent de se faire claquer le popotin. Alors en ce moment le non-dit se lève sur l'envie d'intégrer la fessée dans son couple. Voila qui est important. Car les personnes cherchant hors couple à pimenter leur vie intime en essayant un peu de tout ont toujours existées. Et si on lit attentivement, une certaine partie parmi eux cherchent hors couple parce qu'il ne convient pas de demander à son conjoint ou du moins le conjoint refuse de participer.

      La deuxième étape va concerner le contexte émotionnel. Il suffit d'aller sur les forums. Il y a une sorte de vent frais, notamment chez certaines dames qui admettent sans chichi de chercher un effet punition.

      La vraie question qui se pose me paraît simple :

      Pourquoi un tel regain pour des pratiques disciplinaires entre adultes ?

      Et puis une autre aussi :

      Pourquoi ce besoin qu'autrui sache que l'on se fait rappeler à l'ordre par son conjoint ?

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  3. Vous soulevez une question intéressante.

    Chez un homme, le "devant" peut aussi prendre une allure conquérante, préliminaire aux ébats; mais il peut aussi être particulièrement ridicule s'il est dévoilé comme préliminaire à une action punitive sur le "derrière", ou une séance d'hygiène.

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  4. Chez madame, une source de honte est la remarque que la punition, ou sa perspective, a provoqué lubrification et turgescence, voire (oh que c'est honteux) des traces dans la culotte.

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  5. Chez une femme, même si un œil exercé ou un doigt bien placé peuvent conclure à l'excitation, celle-ci est assez discrète. Ce n'est pas le cas de l'homme.

    Mon épouse ne manque donc pas de faire remarquer quand j'ai l'air excité de recevoir une fessée "ludique" ou autre jeu. Difficile pour moi de prétendre l'indifférence, je suis trahi par un organe qui ne prend pas d'ordres dans un sens comme dans l'autre...

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  6. Intéressant point de vu concernant la psychologie masculine. J’apprends plein de choses avec vous ! Effectivement imaginer que le conquérant va se prendre une bonne fessée, j'aimerais bien y être petite sourie. Avec tout les respect que je vous dois, j'aurais du mal à ne pas ricaner bêtement comme dit mon homme.

    Quant à la position de votre dame... je connais autant l'effet dans des circonstances semblables que la honte y liée. J'ai un brouillons à ce sujet quelque part, mais je le repousse un peu par délicatesse. Par contre quand les choses restent ludiques, je n'ai pas la moindre gêne.

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  7. "Effectivement imaginer que le conquérant va se prendre une bonne fessée, j'aimerais bien y être petite souris."

    Hé bien, je me sens quelque peu obligé de vous conter un épisode qui s'est passé au début de notre mariage.

    Nous parlons sur ce blog beaucoup de fessée, y compris punitive, mais en fait la fessée-châtiment (pas simplement "tu as été un peu pénible tu mérites un panpan-cucul") est rare chez nous. Mais ça arrive, dans un sens comme dans l'autre.

    Il me semble que j'avais piqué une crise de colère totalement inopportune et mon épouse était vraiment mécontente. Une fois rentrés chez nous, elle ne perd pas de temps: elle sort sa brosse à cheveux (en fait peut-être était-ce la planchette qui fait "paddle"?), s'assied sur le lit et me dit de me déculotter et de me mettre en position.

    J'étais en érection.

    D'habitude, devant ce genre de découverte, elle est amusée ou intéressée. Mais là, je crois que ça lui a paru totalement hors de propos, comme un défi ("monsieur est ultra-pénible et maintenant il fait le chaud lapin").

    D'habitude la brosse est appliquée assez doucement, après une fessée à la main, mais là elle a attaqué direct, un feu d'artifice.

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  8. Merci Pecan de vous sentir obligé. Voila qui contente la curiosité de la petite souris. Je comprend bien ce qui a pu se passer dans la tête de votre dame. Bien que je sache que cela ne se commande pas chez un monsieur par sa tête, ni chez une femme d'ailleurs, cela peut être vécu comme une sorte d'affront et de manque de sérieux, de respect etc. Comme disent les manuels de discipline pour grands garçons : Commencez la punition en faisant comme rien n'y était.

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