mercredi 16 octobre 2013

415 Réflexions sur la fessée émotionnelle


L’humiliation d’avoir reçue une correction devant un public.

Du « isabelle183 » introuvable ? Pas un problème, je réédite. Je trouve très flatteur quand une personne se souvient d'un de mes textes qui date de quelques années et qui n'est plus disponible sur le net. J'ai déjà eu pas mal de blogs et quand le concept ne me plaît plus, je ne m'accroche pas et je ferme sans états d'âme. Alors par la force des choses, il y a du contenu qui disparaît.

J'avais complètement oublié ce texte qui reflète toujours mon état d'esprit. Toutefois j'ai dû le modifier un peu, car dans la version originale je suis partie sur un dessin qui montre une jeune dame, sans doute adulte, qui vient d'être châtiée par sa mère devant sa sœur et deux de ses copines. Malgré un fessier bien rougi, elle ne se plaint nullement de la douleur subie. D’ailleurs l’effet cuisant lui-même semble déjà un souvenir lointain, voir oublié. Ce qui préoccupe sa pensé sont les circonstances de sa correction. L’humiliation de l’avoir reçue devant un public.

J’écarte de mes considérations la thématique du fantasme de la correction parentale ou dans un sens plus large celle appliquée par un oncle, tante etc… L’idée fantasmatique ne me choque pas, mais concrètement je n’ai aucun vécu de châtiments corporels dans mon enfance. Je me souviens que la fessée a pris très vite pour moi une dimension de quelque chose réservée aux adultes. Et dans mes rêveries, je me projetai à un âge adulte pour pouvoir - enfin ! - la pratiquer selon ma convenance. D’ailleurs elle s’entourait pour moi d’une notion d’interdit (interdite aux mineurs littéralement), qui restait manquant chez moi envers les autres pratiques de la sexualité plus classique.

Mon désir ne tourne pas autour d’une « autorité légitime » par convention sociale ou lien familial, chargée de m'appliquer mes punitions, mais autour du fait de transférer de mon libre choix cette autorité à une personne. C’est en attribuant le droit de me punir que mon plaisir se crée et uniquement dans ces circonstances. Et il se nourrit aussi du fait qu’un entourage réel puisse découvrir et cerner ce lien intime. Ce qui veut dire que dans un contexte social, peu importe sa nature, je ne vais pas être (forcement) émoustillée par exemple par une personne qui me propose une fessée sur le ton d’une plaisanterie. Je peux rester aussi distante qu’une personne sans ce type de fantasme.

Par contre si la menace est prononcée par mon homme, de préférence devant un public non initié et/ou judicieusement choisi, là je vais éprouver d'intenses émotions. Il n’est pas nécessaire que le public assiste à ma correction. Une situation comme aller dans la chambre à côté que l’on puisse entendre, mais pas voir, me suffit amplement comme support de rêve. Ou encore une toute petite rougeur éloquente qui dépasse d’un short ou d’une courte jupe courte en me baissant en été pendant les vacances.
Je pense qu'il existe deux grands familles de fantasme à ce niveau. L'une que l’on pourrait appeler la « fessée sensorielle » en rapport avec l’art et la manière dont se déroule l'acte physique et l'autre, la « fessée émotionnelle » en rapport avec le contexte dans lequel l’action se déroule. J’aimerais m’attarder un peu sur cette distinction qui possède une importance fondamentale dans la compréhension du plaisir de certaines femmes et hommes aussi. Sur un point de vue analytique, la différence des constructions est facile à comprendre. Dans le premier cas le « besoin/désir de punition » s’apaise par un châtiment imposé au corps, dans le deuxième il s’agit de réprimander l’amour propre. Chez beaucoup de personnes il y a mélange des deux fantasmes. Je ne veux pas me perdre ici dans la théorie de l’amour propre. J’aimerais aborder seulement le côté pratique.

Quand on s’implique dans les jeux de fessée avec quiconque, il est toujours profitable de cerner le fantasme de l’autre par avance. Avec un peu d’expérience ce n’est pas bien difficile. La réussite du futur vécu en dépend. La pire erreur que l’on puisse commettre, c’est de projeter son propre fantasme et son propre ressentir dans l’autre.

Un homme axé uniquement sur un jeu de douleur/plaisir sans contexte psychologique ne fera pas bon ménage avec une dame qui cherche à se faire corriger son amour propre par le biais de la honte. Et gare au monsieur, s’il abuse de « sa force de frappe ». De l’autre côté une dame encline à la sensation de douleur/plaisir sans contexte psychologique apparent, pourrait très mal prendre tout soupçon de jeu de rôle ou allusion à des gamineries par exemple.

De ma propre expérience le penchant pour la « fessée émotionnelle » n’est pas typiquement fille. Il existe beaucoup d’hommes qui n’ont pas la moindre pulsion de faire souffrir leur partenaire physiquement et qui adorent paradoxalement la fessée. Avec eux pas besoin de s’inquiéter d’une perte de contrôle de leur part. Le risque de sentiment de brutalité, ne serait-ce qu’involontairement est quasi exclu. Leur fantasme est construit d’une manière qui « limite les dégâts ». Ils possèdent parfois une grande imagination pour inventer un « autour de la fessée » susceptible de combler une dame émotive. La pratique peut inclure d’autres variantes de jeux comme par exemple le port de « bouchons (plugs) », les jeux de suppo, la privation de masturbation par une ceinture ou encore des lavements. La liste est non exhaustive. Dans un langage analytique le monsieur (et la dame) serait donc plus « anal » que « sadique ». Je pense que c’est par ici qu’il faudrait chercher la jonction et divergence avec le S /m. Je me souviens d’ailleurs vaguement d’un texte très peu connu de Krafft-Ebing (à ses débuts sûrement) dans lequel il distingue encore entre fessée et S/m.

Je ne prononce aucun jugement moral envers la « pure fessée sensorielle », celle qui fait mal et qui vit de la conversion de la douleur en plaisir. C’est une simple question de goût des partenaires qui ne se discute pas quand qu'il y a consentement. Personnellement, surtout dans un cadre de discipline domestique, je pense que la douleur devrait avoir aussi sa place. Après tout il s’agit d’une punition. Pour qu’elle soit bien retenue, elle doit être efficace. Donc le côté désagréable de la chose n’est pas à négliger. Seulement à mon goût il y a des limites à ne pas dépasser pour ne pas nuire à la confiance que porte la dame envers son homme.

Avec cette distinction mon attrait pour la discipline domestique devient plus clair, je pense. C’est la composante émotionnelle qui est chargée d’érotisme. Plus que la situation amenant à la fessée est crédible et réaliste, plus mes émotions sont intenses. C’est la fessée pour du bon qui doit me pendre au nez. Ce mécanisme ne fonctionne qu’uniquement avec l’intervention d’une vraie fessée. Partie la moins plaisante pour moi. Puis l’émotion reprend après l’acte. Ce qui me rend « facilement éducable » c’est mon absence de plaisir dans l'acte de la punition. Une dame ayant un attrait pour du sensoriel, exposera peut-être un avis bien différent du mien sur l’intensité de la douleur dans un contexte DD. Et par ce biais peut-être une approche punitive visant son amour propre lui serait plus « bénéfique » qu’une fessée particulièrement sévère.

Je ne suis pas une grande adepte de la « version sensorielle ». Il ne me viendrait pas à l’idée de me faire claquer fortement le popotin pour mon bon plaisir. A ce niveau je préfère un traitement plutôt doux. Par contre je raffole de la « version émotionnelle » que mes fantasmes entourent de beaucoup de romantisme subjectif...


20 commentaires:

  1. " Je pense qu'il existe deux grands familles de fantasme à ce niveau. L'une que l’on pourrait appeler la « fessée sensorielle » en rapport avec l’art et la manière dont se déroule l'acte physique et l'autre, la « fessée émotionnelle » en rapport avec le contexte dans lequel l’action se déroule. "

    Le contexte fait tout !
    On peut faire le même parallèle avec l'acte sexuel : pris isolément il est mécanique et grossier comme une vidéo Youporn.
    L'histoire et le décor (que je préfère retro) donnent du sens. L'angoisse de la punition fait souvent plus mal que la punition elle-même.

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    1. Coucou Alex ! Exact, il ne faut pas oublier l'aspect d'angoisse. Je pense que le fantasme de la fessée émotionnelle se trouve peut-être plus souvent chez des personnes qui n'ont pas reçu de fessée pendant leur enfance, mais seulement quelques menaces souvent pas bien méchantes.

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  2. Merci d'avoir réédité ce texte! Heureusement qu'il était archivé sur un coin de disque dur.
    Je me retrouve bien dans cette distinction entre la fessée sensorielle et émotionnelle. Comme toi, je suis décidément du côté "émotionnel", d'où mon goût de tout ce qui entoure la fessée, une certaine ritualisation de la punition ou encore les tenues.Ou encore, le fantasme de la fessée devant un public, que je partage. Je ne sais pas trop si cela relève du "anal" (en tout cas, les plugs ou suppos ne sont pas tellement pour moi). C'est sur le rapport à la punition qu'on diffère: j'aime que la fessée soit crédible, mais cela s'arrête net là où le sentiment de culpabilité commence.

    Simon

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    1. La fessée devant un public (de dames) est un fantasme chez mon épouse comme chez moi... que nous n'avons jamais concrétisé. En effet, nous ne nous voyons pas fréquenter les clubs SM (l'ambiance "partouze-fessée" que nous voyons dépeinte dans certains textes ne nous convient guère) et ne connaissons personne de compatible avec cette idée... C'est donc du niveau de la "fessée de couvent" de Constance.

      Nous sommes plutôt discrets. À l'hôtel, nous nous abstenons de claques sur le derrière sauf si nous sommes vraiment sûrs de notre isolation. C'est tout à la fois que nous n'aimerions pas que cela se sache (croiser le regard des autres ensuite) et que nous ne voulons pas embarrasser les gens.

      Par contre, il nous arrive de glisser des allusions obliques devant des tiers (Simon? Constance? il me semble que vous faites cela aussi); le genre de choses de nature à faire rougir le conjoint sans que personne d'autre n'y voit quoi que ce soit. Et puis, de temps en temps, il y a quelque chose de vraiment embarrassant devant quelqu'un que l'on ne reverra pas (le pire a sans doute été cet achat de matériel dans un drugstore, quand madame m'a annoncé, en anglais, devant le caissier, que je recevrai mon traitement dès que nous serions rentrés; mais il est vrai que je l'ai un jour envoyé acheter un martinet, sans accessoires animaliers...).

      Passons à l'aspect "anal". Je ne veux pas paraître prosélyte, mais il me semble qu'une petite explication s'impose.

      La pénétration anale, dans notre société et dans d'autres, c'est un peu la honte ultime pour un homme, et même aussi pour une femme (il suffit de voir comment le fait de se faire escroquer est décrit comme une sod*mie). Normalement, c'est l'homme qui pénètre la femme et pas l'inverse. C'est une puissante inversion des rôles, comme quand Constance vous fait habiller en jupe ou robe. Dans les faits, à condition de respecter quelques conditions de préparation et de progressivité, cela n'est d'ailleurs pas douloureux et est même agréable.

      De plus, sous sa forme la plus bénigne (le suppo, le thermomètre), elle renvoie à l'enfance. C'est finalement très sécurisant: vous rentrez visiblement fiévreux et malade? Madame vous déculotte, vous met sur le ventre et vous met le thermomètre. C'est le dorlotement.

      Je ne dis pas que vous devriez essayer, car ce qui convient à l'un ne convient pas à l'autre. Mais je me méfie de l'image qu'il y a autour de ces actes, qui, comme la fessée, peuvent être pratiqués dans un cadre très "bon enfant".

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    2. @Simon

      Il y a peut-être un double aspect dans cette expression « anal », désignant pour l'un une « pratique de surface », pour l'autre une pratique plus poussée avec point en commun un dévoilement imposé pour créer une situation embarrassante.

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    3. @Pécan

      Merci pour ce joli témoignage. Je me retrouve bien dans ce que vous dites. Nous aussi, nous aimons la discrétion et loin de nous de vouloir participer à des « activités de groupe ». Pour nous la fessée n'est pas qu’amusement. Nous aimons un esprit orienté vers la discipline à la maison. Quand on fait des allusions (un peu dans les mêmes contextes que vous), il nous importe beaucoup que l'interlocuteur comprenne bien qu'il s'agit d'une vraie punition. De quoi à en écrire un sujet un de ses jours. Si vous le permettez, je vais sûrement vous citer.

      Je vous rejoint également sur un certain tabou dans notre société quand c'est l'homme qui se fait pénétrer. Cela semble parfois prendre des allures d'un affront à la virilité, tandis que chez la dame on parle élogieusement d'expériences nouvelles, d'aller plus loin, oser etc... Bref, nous sommes très loin d'une vraie égalité que je trouve joliment mis en scène dans votre couple.

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    4. Ne vous inquiétez pas, Simon ne dit pas que tout ce qui est "anal" n'est pas pour lui parce qu'il aurait peur que cela porte atteinte à sa virilité et n'a absolument rien contre ces pratiques (au sens non péjoratif du terme), chez les autres.
      Mais la prise de température, ou un suppositoire, ça ne va pas lui rappeler son enfance, tout bonnement parce qu'il ne l'a pas connu! Donc forcément, ça va avoir du mal à lui rappeler sa position d'enfant dorloté par sa maman. Quant au plug, on a essayé une fois, et ça ne lui a pas excessivement plu (c'était douloureux mais c'est tout). Donc bon, on ne va pas insister non plus, ça ne lui convient pas, tant pis (même si c'est le genre de jeu que je pourrais apprécier, si ça ne plaît pas aux deux, ce n'est pas drôle).
      Mais il n'y a pas d'a priori derrière.

      Constance

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    5. Je ne sais pas si Isabelle permet les conseils pratiques, mais au sujet de votre essai négatif:

      Un plug ne doit pas être douloureux (à moins peut-être que vous n'ayez utilisé un modèle géant, mais je vous sens raisonnable). Si c'est douloureux, c'est que vous avez "forcé" ou que vous n'avez pas assez lubrifié (pardon du détail sordide).

      Je sais que ça a l'air d'un conseil parfaitement évident et crétin, mais ce genre de choses, c'est vraiment:
      - soit vous êtes détendu et ça rentre tout seul, sans douleur
      - soit vous serrez, ça rentre difficilement, donc douleur, donc vous serrez.
      C'est un peu comme le vaginisme mais ailleurs.

      Quant aux sensations... outre l'embarras et l"inversion de rôles", il y a, si vous pratiquez cela pendant des activités "sous la couette" lorsque la tension monte, une drôle d'impression de plaisir. C'est curieux et à mon avis à essayer.

      Voilà. J'ai l'impression de vous avoir dit des évidences... mais c'est vrai que c'est difficile quand on n'a pas l'habitude de jauger de la réaction que l'on produit sur le corps d'un autre (valable d'ailleurs pour toute activité sexuelle: adolescent, j'ai eu une petite amie pleine de bonne volonté, mais qui me manipulait comme si elle récurait de la vaisselle!).

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    6. @Constance : Tiens je ne t'imaginais pas munie d'un plug, mais en fait je suis très peu imaginative quand je connais un peu les personnes. Je suis très patiente surtout et je sais que parfois ressortent des petits trucs les plus inattendus. Comme ce soir...

      @Pecan : Si, je permets à peu près tout (sans dépasser les bornes toutefois), si c'est exprimé d'une manière qui convient à mon blog. Je suis une adulte donc les sujets d'adultes ne me font pas peur. Par contre je n'aime pas la vulgarité verbale, mais de toute façon je ne vous vois pas dans ce registre.

      Pour ma part je ne rentre pas les plugs dans une catégorie de toys, mais de bijoux. Je trouve l'effet très esthétique sur moi et le port agréablement stimulant. J'en portai parfois étant célibataire, pour vous dire. Puis j'adore le trouble qui s'empare de mon homme quand il me sait porter un tel bijoux, notamment dans un lieu public hors maison. Par contre je n'aime pas cet objet dans un contexte sous la couette. Enfin chacun son mode d'emploi.

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    7. Moi, cela ne m'étonne pas tant que cela que Constance essaye le plug sur Simon, vu qu'elle apprécie de le mettre en jupe. Je pense qu'elle apprécie un peu "d'inverser les rôles"... C'est aussi ce que mon épouse trouve amusant et excitant dans ce genre d'acte.

      @Constance: Je ne suis pas prosélyte de la chose, mais je pense que le récit de notre expérience en la matière pourrait aider.

      Nous avons commencé assez tôt par des jeux "bénins" dans cette région du corps. À ce propos, Constance, madame mon épouse n'a jamais connu le suppositoire dans l'enfance, et je n'ai aucun souvenir de m'être fait mettre le thermomètre, mais cela n'empêche pas les deux actes d'être un peu honteux et de renvoyer à une sorte de condition enfantine ou adolescente. Je crois qu'il en est de même pour vous quand vous ressentez être une "vilaine" qui mérite la déculottée (par la mère supérieure?) alors que vous n'étiez pas fessée pas vos parents.

      J'étais tenté par pratiquer sur madame la s*d*mie, ce qui d'ailleurs lui plaisait bien à titre théorique. Hélas, les premiers essais furent absolument lamentables, pour les raisons évoquées plus haut: madame avait peur de l'apparente énormité de la chose par rapport au pertuis dans lequel elle devrait passer, donc serrait, donc avait mal, donc peur... Nous avons donc, comme vous, laissé tomber.

      Plus tard, nous avons acheté divers accessoires permettant le "retournement de rôles". Madame a trouvé cela très ludique et très instructif. Je ne dis pas que tout a été sans heurts dès le début, mais avec un peu d'habitude et beaucoup de lubrification c'était très bien pour nous deux (elle s'est bien amusée et j'ai découvert des sensations agréables) et pas douloureux.

      Ce n'est que là que madame est arrivée à se détendre, et elle ne l'a pas regretté.

      Je ne sais pas quelle morale tirer de cette histoire: peut-être qu'il faut ne pas hésiter à réessayer dans un contexte plus détendu... peut-être qu'avant de vouloir mettre un plug à Simon il vous faut le recevoir...

      @Isabelle: Ah nous pas du tout, le plug est plutôt mis dans le partenaire "du dessous" afin d'épicer un acte on ne peut plus "vanille". Ça marche pour lui comme pour elle.

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    8. Une petite précision: je ne me suis pas procuré mon (pour être exacte mes) plug pour un usage spécifique sur Simon, je les avais avant. J'ai un passé de domina, moi, mes bijoux.

      Constance

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    9. Chère Isabelle,

      Puisque vous en parlez (ainsi que d’autres), je vais oser vous raconter comment la jeune femme assez innocente a perdu sur ce sujet un peu de sa candeur et de son ignorance. Cela s’est passé il y a près de 15 ans. Nous avions reçu pour raisons professionnelles un américain et mon mari l’a retenu à dîner à la maison. Juste avant l’apéritif, notre invité a souhaité correspondre avec son bureau, grâce son ordinateur portable un outil moins répandu qu’aujourd’hui,

      Au moment de le brancher, un problème apparut résultant de la différence des normes électriques ! Mais ayant de mon séjour comme jeune fille au pair rapporté d’Angleterre une fiche électrique universelle pour pouvoir continuer à me servir en France du beau sèche-cheveux que j’y avais acheté, j’ai de suite pensé que j’avais la solution et lui ai dit (ma mémoire me semble très fidèle !) : « I have a plug which may suit you. Can I show it ? ».

      Le problème de notre américain fut ainsi solutionné. Mais lorsque j’avais prononcé ces quelques mots, j’avais perçu dans le regard de mon époux cette étincelle caractéristique qu’il peut avoir lorsque certains de mes propos bien innocemment peuvent être pris à double sens. Je n’ai vraiment pas du tout compris sur le moment pourquoi. C’est le soir, dans l’intimité de notre chambre, qu’il m’a expliqué le sens que les français réservent au mot « plug », alors que pour les anglo-saxons, il s’agit d’un mot très usuel pour désigner une fiche électrique, ou également nombre d’objets servant à boucher, tels une bonde de lavabo ou de baignoire. Dans le cas de l’objet érotique, ils précisent toujours « butt plug », butt pouvant se traduire par popotin ou cul ….

      Quelques temps plus tard, à l’occasion d’un déplacement à Londres, mon mari m’en a rapporté un, pour qu’en plus du sens j’en connaisse l’usage ….

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    10. @Pecan : Ce que je retiens dans votre témoignage, c'est que vous prenez
      le temps qu'il faut pour essayer du nouveau. Je pense qu'en matière de plaisir, il n'y a pas meilleur conseil à donner et pour ma part j'ai appris très tôt … à dire non à ceux qui ont essayés de me prendre pour un citron.

      @Constance : Alors là, on apprend des choses dans ce sujet qui partait sur la fessée émotionnelle. J'ai tendance à oublier toujours ton passé, pourtant tu en parles parfois. Peut-être parce que ta façon de t'exprimer ne correspond pas à mes idées purement subjectives d'une domina.

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    11. @Christine : Qu'elle est mignonne cette anecdote ! Pour ma part aussi j'ai une certaine tendance à utiliser certains expressions en toute innocence.
      Je ne vous voyez pas en couple depuis 15ans déjà. Je constate donc, vu que vous me disiez quelque part d'avoir à peu près mon âgé, que vous aussi étiez toute jeune en vous mettant en couple. Je ne dirais pas que c'est la discipline conjugale qui fait durer un couple, mais je pense qu'autant chez vous que chez moi il y avait dès le départ cette envie de passer toute sa vie avec le même partenaire. Envie très mal comprise de nos jours et souvent on imagine que je me prive d'aventures par principe.

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  3. " Il n’est pas nécessaire que le public assiste à ma correction. Une situation comme aller dans la chambre à côté que l’on puisse entendre, mais pas voir, me suffit amplement comme support de rêve. Ou encore une toute petite rougeur éloquente qui dépasse d’un short "

    Quelque part, voilà qui rejoint mon fantasme: j'ai en bas de chez moi deux jeunes boulangères qui s'ennuient. J'ai pensé demander à quelqu'un de jouer le rôle d'une ex-petite amie. Elle glisserait en plaisantant un ragot à mon sujet (alors que je viens de sortir de la boulangerie), sur les fessées qu'elles m'a administré, avec un ou deux détails.
    Tous les jours je verrai dans leurs yeux quelque chose de moqueur, je trouve ça très très érotique...
    (et puis elles s'ennuieraient moins, c'est une bonne action)

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  4. C'est un superbe idée, Alex. Je connais un peu la situation. Mon homme avait commandé chez notre cordonnier de l'époque un strap et un paddle faits sur mesure. Sans toutefois émettre la moindre allusion sur l'emploi. Le cordonnier a toujours su rester irréprochable, mais parfois je croyais voir un petit air de moquerie quand je lui portais des chaussures pour refaire le talon.

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    1. Et c'était à la fois embarrassant et excitant je suppose? : )

      Cet été, j'étais très sérieux sur ce fantasme, j'ai proposé à une "dominatrice" professionnelle de jouer ce rôle pendant 2 minutes, contre une rémunération intéressante. Malheureusement, ça sort un peu trop de l'ordinaire on dirait...
      Dommage pour les jeune boulangères également, elles ne sauront jamais comment leur routine a failli se briser!

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    2. Alors là, je suis surprise. J'imaginais une dominatrice plus ouverte d'esprit, notamment dans une petite mise en scène que je trouve personnellement plutôt bon enfant que choquant. Dommage pour les boulangères. Je me vois bien à la place l'une d'elle. Cela change le regard sur un monsieur...incontestablement.

      Quand à notre cordonnier, à vrai dire, j'ai toujours espérée à moitié une petite allusion ou question. Ce qui nous renvoie bien évidement à la fessée émotionnelle.

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  5. Bonjour Isabelle,

    Je suis tentée de vous faire trois commentaires, éminemment personnels comme d’habitude, sur ce que votre texte me rappelle et m’inspire.

    Premier commentaire : Etant gamine, il m’est arrivé d’être fessée, pas souvent car j’étais une enfant assez sage et obéissante, et je travaillais bien en classe. Mais je crois pouvoir affirmer que j’ai reçu une stricte éducation. Etait-ce parce que j’étais l’ainée ? Entre nous, il m’arrive souvent de penser qu’il aurait mieux valu que ma sœur cadette ait été élevée de façon au moins aussi rigoureuse, au lieu du laxisme qui a souvent prévalu pour elle, au vu de certains de ses comportements.

    Ai-je été parfois fessée cul nu ? Je crois que oui, mais plutôt parce que cela aura eu lieu alors que j’étais en chemise de nuit, et non par l’effet d’un déculottage, et le seul public, autant que je m’en souvienne, a pu être ma sœur. Comme vous pouvez le constater, je n’en conserve pas un souvenir traumatisant, souvenir qui reste même bien flou.

    Deuxième commentaire : Il ne me semble pas du tout que pour moi, la correction punitive ait un caractère sexuel. Je ne la ressens jamais comme un prélude ou un substitut. Les sentiments qui me traversent alors, en plus d’une sensation, je ne dirais pas de douleur car ce serait trop fort, mais de cuisson localisée sur mon postérieur, sont plutôt du remord, de l’humilité, le souhait d’être plus obéissante.

    Si l’on veut y chercher néanmoins un aspect disons sexuel, ce serait en considérant qu’en donnant à mon mari le droit et le pouvoir de me corriger s’il le juge nécessaire, c’est une façon de lui démontrer que j’ai voulu me donner à lui totalement et sans réserve, que de ce fait il peut user de moi comme bon lui semble, cela dit pour mon plus grand plaisir !

    Troisième commentaire : Je n’ai jamais été corrigée que dans notre chambre, hors la présence de tout tiers, même ne serait-ce que sur le plan auditif. J’entends bien qu’il en sera toujours ainsi, car ce serait par trop humiliant, humiliant par rapport à d’autres que notre couple, me dévaloriserait vis à vis d’eux, ce que je sais être absolument contraire à l’image que mon mari a toujours voulu donner de moi.

    Cela dit, il est clair que ceux qui nous connaissent, famille et amis, savent que je ne prends jamais de décision sans l’aval de mon mari (en plus évidemment professionnellement puisqu’il est mon patron !). Je les laisse libre de jauger mon comportement comme ils le veulent, cela ne me regarde pas et je m’en moque. J’ose même penser que lorsque ayant dépassé plus ou moins les limites de la bienséance, mon mari dit que je mérite une fessée comme une gamine, beaux-parents comme amis considèrent ce propos comme une plaisanterie entre époux, même si, surtout vis à vis de ces derniers, il m’est arrivé parfois d’être effleurée par un léger doute.

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  6. Chère Christine,

    je suis peu étonnée du résumé de votre premier commentaire. Il correspond à d'autres témoignages que j'ai eu de vive voix autant par mon homme que par d'autres personnes de notre entourage. Je ne veux pas me prononcer sur le bien-fondée de châtiments corporels dans le temps quand cette pratique était encore courante, mais je note tout de même que l'élément traumatisant ne ressort pas de ces témoignages. J'ai entendu parler aussi de ce « flou » que vous mentionnez concernant les émotions à ce moment. Je me souviens également quand j'étais petite fille que j'imaginais mes grands frères exposés à une telle sanction et du plaisir de vengeance que cette idée m'évoquait.

    Concernant votre deuxième commentaire, malgré certains de mes textes plutôt enthousiastes de ce qui m'arrive, je dirais que pendant la punition même je n'ai pas non plus une impression de prélude ou de substitut. Cela reste une pure punition qui me réveille un désir ardent de m'améliorer. De payer pour mes erreurs, de faire table rase, d’obtenir une autre chance etc. Par contre pour ma part, parfois dans l'anticipation et presque toujours avec le recul, ma punition s'entoure d'un aura de plus plaisant ce qui n'est pas le cas sur le coup.

    Je comprends bien votre façon de trouver votre plaisir. Elle diffère de la mienne et pour cette raison il est très intéressant pour moi de vous lire.

    Je ne prends pas non plus de décisions sans l'aval de mon homme. Et je ne le cache pas devant mon entourage qui estime d'ailleurs tout comme moi qu'objectivement mon homme prends des bonnes décisions dans l’intérêt de sa petite famille et jamais dans un but égoïste. Par contre je doute que les allusions à la fessée de la part de votre mari passent seulement pour une plaisanterie. Effectivement dans un tel cas je ne me permettrai pas non plus d'intervenir, mais je pense que je poserais la question en tête-à-tête à la dame si je la connais très bien..

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