lundi 7 octobre 2013

411 Un autre souvenir d'adolescence


Une fois n'est pas coutume...

Un petit teaser pour introduire ce texte, une réédition, mais j'y tiens beaucoup. Je me retrouve bien dans le tempérament de la belle Sophia dans cette scène culte qui a bercée mon enfance. Remettons nous dans le contexte de l’époque. Nous sommes au début des années 80 en Allemagne. Le unisexe bat son plein. Je n’ai jamais vu ma maman en jupe ou robe. Ses sous-vêtements se résument à des (horribles) soutien-gorges sans la moindre dentelle avec des culottes assorties (au moins ça !). Et par dessus des jeans moulants et des gros pulls péruviens. Elle porte ses cheveux très courts à la manière des féministes allemandes et il y avait même une phase de teinte henné. Quand aux pieds, c’est le fameux « Birkenstock », chaussure d’un érotisme torride.

Heureusement elle a un très beau visage et un joli corps de poupée qu’elle a su de me transmettre. Malgré son apparence unisexe, elle ne peut nier ses origines toscanes. Elle sait faire les pâtes maison et plein d’autres plats typiques pour cette région, mais méconnus en Allemagne. Elle est théâtrale et exubérante. Elle aime rire, danser et faire la fête. Et puis un jour pour le carnaval, je tombe de mes nuages. Elle s’est déguisée en Sophia Loren avec corset et bas, une magnifique robe et un chapeau délirant. Qu’elle est belle ma maman. Les gens dans la rue se retournent sur elle. Je suis si fière d’elle. Mais c’est un rêve d’un jour. La tenue sombre dans son placard. Il m’arrive de la sortir, de la toucher et admirer. Bien sur aussi de la mettre, mais c’est beaucoup trop grand et je n’ai pas encore un corps de femme.

Moi à cette époque c’est des culottes rigolotes en coton ou encore imprimées avec des dessins romantiques. Ma maman insiste très tôt que j’aie le droit de choisir moi-même les vêtements qui me plaisent. C’est toujours une fête pour moi de faire les magasins avec elle. Je suis encore en phase d’imiter ma maman. Les cheveux courts, les jeans, les Birkenstock et toute la panoplie. Mais sa tenue de Sophia s’est incrustée dans mes rêveries. Moi aussi, adulte je veux qu’on se retourne sur moi. Puis arrive l’adolescence, le changement du corps. J’hérite le bassin peu large et le fessier bien rebondi ma maman. Les premières boums se passent à la merveille. Les garçons sont très avenant avec moi.

Pour une boom de carnaval vers mes seize ans, je décide de porter le costume de ma maman. Je ne suis pas complexe du tout et me parer d’un exotisme d’antan ne me dérange pas. Mes copines me déconseillent, trouvent ce genre de vêtements ridicule. Nous somme déjà à l’époque des dim-up (et oui ça date !), mais tout de même. Un corset cela craint pour reprendre les expressions branchées de l'adolescence. Personne ne se doute encore qu’un jour cela reviendra à la mode.

Je ne me laisse pas décourager. Je ne suis pas imbue de ma petite personne, mais je ne manque ni d'audace, ni de confiance en moi. Au début ma tenue est un succès mitigé auprès des garçons. La plupart entre eux se moquent de moi en me disant que je fais encore « l’italienne ». En même temps ils sont intrigués, surtout par l’effet de ma taille serrée. Les allusions pour ce qui se devine facilement en dessous de ma robe ne manque pas. Puis rien que le mot « bas » ou encore « corset » s’utilise comme synonyme d’un tabou (merci les féministes allemandes) ou du moins comme malfamé. Pour éviter toute confusion avec le petit clip, en haut de ce sujet, je n’ai pas fait de strip-tease à la boum. Par contre je me suis trouvée devant un choix considérable de garçons.

Ce soir là, après m’avoir choisi un chevalier galant, j’ai fait une découverte fascinante. L’effet du vêtement d'une fille sur un garçon. Cette sensation de se présenter en paquet cadeaux qui fait briller les yeux du garçon, qui réveille sa curiosité et son sens de découverte. La main qui glisse le long de la cuisse sous la robe et qui découvre les bas et leurs attaches. Qui explore l’inconnu avec une joie inouï, comparant par des caresse la différence du toucher entre la peau couverte du bas et la douceur de la peau d’une cuisse fémine.

(Il avait de la chance ce gars ! Qu'est-ce qu'il a râlé mon chéri quand je lui ai raconté cette anecdote. Et moi je n'ai pu m’empêcher de lui tirer la langue, en ajoutant un loooong : T'es jaloux ? Ben oui, moi j'ai dû attendre longtemps pour trouver une femme en bas et corset!)

Je ne connaissais pas encore la chanson de Gainsbourg qui parle de la pudeur des sentiments. J’ai découvert sur moi-même la signification profonde. En fait, la plupart des garçons sont trop pressés avec les filles. Là, où nous attendons des gestes lents et langoureux, nous nous trouvons devant « monsieur trop pressé » qui semble vouloir gagner une course de rapidité.

En se parant de la belle lingerie d’antan nous arrivons facilement à mettre le garçon sur notre longueur d’onde. Il ralenti et apprend à savourer la découverte à tout petits pas. Chaque détail l’intrigue et réveille son sens d’explorateur. La lingerie l’impressionne autant qu’elle l’excite. Il est un peu perdu par le choix de sensations différents et il n’en veut rater aucune. Le paquet cadeau l’empêche de se précipiter, lui impose le respect pour le ressenti de la fille. Par le biais de sa tenue, elle le met au pas, à son rythme à elle. Elle le synchronise et harmonise à la façon d’être des filles. Quand il aborde enfin les endroits stratégiques, le jardin secret de la fille est largement préparé et couvert de rosée pour accueillir un conquérant digne de ce nom. Dans ce sens un grand merci à la lingerie coquine. Inutile de dire que je me méfie un peu des messieurs qui n’aiment pas la lingerie fine !


Je profite pour signaler la mise à jour de mes rubriques Anecdotes et récits ainsi que mes Faits divers.

Anecdotes et récits depuis Le 1 mai 2013


















Fait divers depuis le 11/04/2013




22 commentaires:

  1. Bonjour Isabelle !

    J'ai bien aimé votre récit car il m'a rappelé bien des souvenirs de déjeuner en famille qui remontent à environ 40 ans en arrière. Merci beaucoup pour cette petite "paranthèse" latine et festive. Ah les Mamas italiennes et leurs inimitables tempéraments. Comme toutes les Mamans méditerranéennes, elles sont débordantes de générosité pour la famille !!!
    Etant petit-fils d'immigrés italiens, de Naples, j'en sais quelque chose !!!
    Quant à la sublissime Sophia, hum... Que bellissima !!! Mamma mia !
    J'allais oublier une autre grande actrice italienne, non moins séduisante : la belle Gina Lollobrigida .Elle est admirable dans le "Quasimodo" de Delannoy en 1956 dans lequel elle partage la vedette avec l'acteur US Anthony Quinn ("La bataille de San Sébastian" de Verneuil, "Les canons de Navaronne"...) dans le rôle-titre. Elle a joué la bonne Fée dans "Pinocchio"en 1972. Elle est devenu photographe depuis plusieurs années.
    J'arrête ici la filmographie et vous souhaite un bon après-midi, Isabelle. Respectueusement. Mac-Miche.

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  2. Ravie que mon récit vous plaise, cher Monsieur Mac-Miche. J'essaye parfois de sortir de notre sujet, d'aborder du "autrement personnel". Peut-être faudrait-il avoir des origines italiennes pour vraiment comprendre l'aspect exubérant et folklorique. A vrai dire il me semble que certaines actrices italienne mettent seulement leur naturel en scène...

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  3. C'est toujours agréable de découvrir cette part de ton univers fantasmatique, Isabelle. Parce que moi, la lingerie fine, les corsets, les bas et les porte-jarretelles, c'est pas trop mon truc. Sans critique aucune, je ne fais que donner mon avis (on m'a déjà traitée de "féministe de service", j'en suis encore traumatisée).
    En revanche, j'ai toute mon adolescence puisé dans la garde-robe de ma mère. Elle était également féministe, mais ses vêtements restaient assez loin du unisexe. Par contre, chez elle, c'était l'originalité qui primait. Je me souviens d'un ensemble en velours jaune moutarde tout droit sorti des années 70, avec des boutons imitations rubis, que j'adorais. Tout le monde se moquait de moi, je m'en fichais complètement. Ou alors une robe en soie rouge grenat, toute simple, mais très seyante. Cela n'a pas incité les garçons à s'approcher de moi, ou alors, très probablement, je ne l'ai pas vu, parce que je ne me suis préoccupée des choses de l'amour que sur le tard, mais j'étais plutôt satisfaite de trancher dans la masse des pantalons de jogging/t-shirt.
    Aujourd'hui, ça m'arrive quasiment tout le temps de me dire, en choisissant une tenue dans mon placard "ah tiens, ça ferait une bonne tenue de fesseuse, ça". Ce qui tombe bien, puisque Simon n'est jamais loin!

    Constance

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  4. Bonjour Constance !

    Ca fait plaisir de connaitre vos goûts en matière vestimentaire.
    Perso, j'imagine mal une femme qui prend son rôle "éducatrice à l'ancienne" aussi sérieusement que vous officier dans une tenue qui ne vous mettrait pas en valeur votre personnalité.
    Dans un contexte "punitif", pour nous les hommes, en général, qui nourrissons nos fantasmes de clichés visuels , les vêtements apportent 50 % de réussite à la séance. Plus la compagne se montre féminine, et plus le succés est en principe...garanti !! Et à mon avis, le "look" genre prof de fac
    rencontre en général un certain succés auprès de la gent masculine. Du moins, j'imagine. Et je pense que notre chère Dame Isabelle ne me contredira pas sur ce plan. Bonne journée à vous, Constance. Mac-Miche.

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  5. @Constance

    Selon mes propres expériences et indépendamment de la tenue, il n'est pas gagné d'avant qu'un garçon s'approche d'une filles. C'est d'ailleurs là où se trouve la différence avec un homme selon moi. Pour ma part, j'ai très souvent insisté soit par un bonjours avec grand sourire, soit par un grand sourire tout seul pour établir le contact. D'ailleurs (envie d'être mauvaise jusqu'au bout) il me semble que cette tactique marche à la merveille, non pas parce que l'on correspond au goût du garçon, mais parce qu'il cède à la facilité.

    Ceci dit pour ma part j'aime beaucoup tes tenues que tu montres sur votre blog. C'est du très féminin à mes yeux, ce qui n'exclue pas du contenu dans la tête et des idées féministes. J'ai horreur de la logique binaire de certains hommes : poupée à coucher ou féministe. Enfin bref, pas envie de m'énerver.

    Pour moi la question « fesseuse » ne se pose pas en m'habillant. Mais j'ai pas mal de tenues qui me donnent un air de gouvernante d'un autre âge.
    Et j'en suis bien consciente.

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    1. "J'ai horreur de la logique binaire de certains hommes : poupée à coucher ou féministe."
      Comme je te comprends. Le coup de la féministe de service, c'était pour me dire que, puisque j'aimais bien porter des jupes "pour mon chéri" (à prouver), je rentrais dans la logique "une femme, c'est en jupe, sinon c'est pas une femme".
      Alors que bon, je me connais. Avec un jean ajusté et le petit haut mignon qui va bien, la première chose qu'on va voir, ça sera un de mes attributs féminins, y aura aucun doute là dessus (je parle de mes seins) (des obus).
      N'empêche que ça m'énerve assez.

      Constance

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    2. Effectivement, il y a des argumentations qui ne volent pas haut. Je comprends ta façon de t'habiller et je comprends ton énervement.
      Très souvent d'ailleurs une argumentation reproduit seulement une opinion personnelle et non un fait. Quand je tombe sur un fait, je réfléchis, par contre quand je tombe sur une opinion absurde, je rigole. Mais quand je tombe sur une opinion qui se veut fait (et accessoirement blessante) et la personne croit moridicus dans le bien-fondée, je m'énerve parfois et cela m'énerve...
      Bref pas mieux que toi, je me fais avoir parfois par la connerie d'autrui et dans ce cas j'aimerais tellement voir intervenir mon homme pour appliquer à la personne une bonne fessée devant moi....

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    3. Bonjour Constance !

      Le vêtement, c'est un peu comme une seconde peau et comme l'on dit souvent "il faut toujours se sentir bien dans sa peau" . C'est cela le principal. C'est vous qui devez apprécier ce que vous porter en premier lieu, et aussi votre entourage. Laissez couler les "quand-dira-t-on". C'est tous des aigris.
      Perso, une femme peut se révéler aussi féminine en tailleur pantalon tout autant qu'en robe. Au choix.
      En langue allemande, si mes souvenirs sont exacts, le vêtement et la robe sont désignés par le même mot " Das Kleid". Ce qui m'a toujours étonné. Peut-être notre chère Isabelle, pourrait-elle nous en dire plus sur ce point. Telle vêtement, telle société ??
      Bonne journée. Mac-Miche.

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    4. Ah, vous avez fait des dessins en cours au lieu d'écouter votre prof, Monsieur Mac-Miche. Venez que je vous tire les oreilles. En fait la robe c'est Kleid, mais le vêtement c'est Kleidung (=façon de s'habiller). Notons que selon un ancien texte (Vers 1929) le vêtement représente le compromis personnel entre décoration, protéction et pudeur.

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    5. Bonsoir Isabelle !!

      Merci beaucoup pour votre rectification. J'ai écrit ce message en faisant référence uniquement à mes souvenirs de Lycée sans prendre le temps de vérifier mes sources. Erreur !!!
      Et qui mieux que vous, Isabelle, pouviez m'en donner l'exacte signification. Je dépose mes plus plates excuses à vos pieds. Rires. Rectif de ma part : je n'ai jamais dessiné pendant les cours quelqu'ils soient. Je passais à l'époque déjà beaucoup de temps à rattraper les cours manqués. Alors... Juré. Je me défoulais à l'interclasse. En revanche, pitié pour mes esgourdes ! Elles ont trop souffert. Je vous taquine. Respectueusement. Mac-Miche.

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  6. @Mac-Miche : Enfin, je ne suis pas une spécialiste de l'éducation masculine comme Constance. Rire. Il m'arrive de fantasmer sur de telles situations sans vouloir donner une réalité autre que par un récit.

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    1. Spécialiste, spécialiste... J'en connais un qui fait toujours des bêtises, indépendamment des fessées qu'il se prend!

      Constance

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    2. Enfin , sans vouloir me permettre d'interpoler sur Simon, le besoin de punition c'est comme le fameux vase qui déborde. Tu as beau à le vider régulièrement, il se remplit tout seul en un laps de temps...

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  7. Bonjour Isabelle !

    Tout est affaire aussi de "feeling", la manière dont la personne, ici masculine, appréhende le message. Nos yeux jugent avant notre esprit. Un vêtement, un parfum, quelque chose d'anodin peut réveiller des sensations qu'on croyait en sommeil. Un peu à la manière des fétichistes qui donnent à un tissu ou à tout autre chose une importance "insaisissable" pour le commun des mortels.
    Perso, j'ai un faible depuis l'adolescence pour les femmes au caractère affirmé. Souvenirs quant tu nous tiens. Mais je m'égare...
    Bonne après-midi, Isabelle. Mac-Miche.

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    1. Voyez, cher Monsieur Mac-Miche, je suis une fille a papa dans le sens qu'entre mon papa et moi, il y a toujours eu beaucoup de tendresse et surtout beaucoup de complicité. Alors mon papa, très tôt m'a parlé de la psychologie masculine. Ce qui m'a permis de comprendre justement les liens que vous évoquez comme le parfum et le vêtement. Il m'a appris comment parler à l'inconscient de mes princes charmants par le langage de mon corps. Comme a dit un jours Sophia Loren, l'inconscient est le meilleur allié d'une femme.

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  8. Bonjour Isabelle !

    Votre réflexion est très intéressante. L'inconscient est un peu comme la mémoire RAM (ROM) d'un PC. Elle permet le démarrage en cas de problème. L'inconscient, c'est la voix de la conscience qui vous murmure à l'oreille...
    Peut être le savez-vous, Isabelle, mais dans le langage des rêves, les spécialistes comparent le corps humain à une maison.
    Ainsi les pieds / les jambes correspondent aux fondations qui maintiennent l'édifice debout; les bras et le torse représentent les pièces habitables et enfin le toit et le grenier / les combles où s'entassent les vestiges présents ou passés de notre vécu, la partie supérieure de l'être humain : la tête, qui renferme son "unité centrale" : son cerveau, et tout ce qui fait de lui ce qu'il est, dans toute sa personne. Je trouve cette comparaison assez juste. Les rêves, c'est notre "cinéma privé" , notre "private room".
    Ce qui me fascine chez les femmes en général, c'est cette capacité à juger une personne en un clin d'oeil. Elles ont cette faculté presque à déterminer le caractère de quelqu'un rien qu'en l'observant.Les femmes insistent peut-être plus sur le côté affectif, sentimental, donc un peu caché au fond, alors que nous, autres , pauvres diables, nous préférons (tout dépend des hommes) l'action à la discussion. Mais cela reste discutable.
    Excusez moi, Isabelle, si je m'égare de notre sujet favori. Je m'égare, je m'égare. "Attention au Hors-Sujet" comme disait ma prof de Français au Lycée...Bonne journée. Mac-Miche.

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  9. Je ne vois pas de hors sujet cher Monsieur Mac-Miche. Pour ma part je pense qu'il est facile de juger une personne, mais très difficile de la cerner. La fameuse intuition féminine me semble un effet de confiance en soi. Il y a un programme qui fonctionne en arrière plan de la tête, de manière inconsciente et qui livre des résultats fiables, parce qu'il se base sur une multitude d'expériences. Une assez juste appréciation grâce à un entraînement depuis l'enfance. Puis au fil des bons résultats, on n'y réfléchis plus consciemment. Mais n'oublions pas que certaines dames, moi y compris, scannent de la tête au pied la personne devant elle avant de se faire une idée. Voila une intuition basée sur l'observation et non dû au fait que l'on soit femme. Enfin à mon sens...

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    1. Bonjour Isabelle !!

      Ah , la fameuse (et juste ?) intuition féminine ! Quel joli sujet, non ??
      C'est curieux, mais dans un domaine proche des Sciences, qui fait appel au "sixième sens" , le domaine de la Voyance, en particulier, les Femmes occupent en très large majorité le terrain ,alors que leurs homologues masculins ne sont qu'une poignée. Il y a bien une sensiblité psychique propre aux Femmes. Perso, je me souviens des rêves prémonitoires de ma Maman qui annoncaient toujours un évènement imminent , d'une manière métaphorique.
      Inquiète, elle consulta une amie voyante qui lui affirma que son esprit produisait des "flashs" ,mais qu'elle ne dvait pas s'en effrayer. D'où le côté angoissé de son caractère ! Fermons la parenthèse.
      Finalement, les Femmes restent toujours aussi mystèrieuses. Un peu à l'image des Félins: souples, rusées, puissantes. Non ?
      Bon après-midi, Isabelle. Mac-Miche.

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    2. La voyance proche de la science? Mac-Miche, réveillez-vous: nous ne sommes pas au XVIe siècle! Non, ce ne sont pas des domaines proches. Ils l'ont été, à une époque où la science moderne n'était pas encore née - mais depuis la révolution galiléenne, le divorce a été total.
      Et non, la science ne fait appel à aucun sixième sens: elle fait appel à l’intelligence. Et si nos sens sont insuffisants, on utilise des appareil de mesure - mais tout cela reste conscient: c'est à cela que sert la méthodologie. Rajoutez à cela que la voyance qui se vend bien aujourd'hui n'a pas grand-chose à voir avec cette forme ancienne de savoir - la voyance est un marché peuplé d'une foule d'escrocs.
      Passons. cela n'a rien à voir avec des "rêves prémonitoires" (qui, par ailleurs, m'arrivent aussi, sans que j'y attache la moindre importance). globalement, vous reprenez le vieux schéma de l'"éternel féminin" qui prédestinerait les femmes à l'intérieur, aussi bien intérieur de la maison et de l'âme, contrairement aux hommes, tournés vers l'extérieur. Comme la plupart de ces clichés, cela se vérifie tout seul: puisqu'il y a tant de gens qui croient en l'"intuition féminine", on la cherche, on fait plus attention aux rêves féminins, et, si on croit à la voyance, on va plutôt vers une femme. Et si vous relisez ce que dit Isabelle, vous verrez qu'il n'y a pas besoin de chercher une aptitude mystérieuse: c'est une somme d'expériences tellement intériorisée qu'elle n'a pas besoin d'être ramenée à la conscience.
      L'être humain est un mystère, si vous voulez (même un "Monstre incompréhensible", puisque vous aimez bien les grands noms), mais les femmes pas plus que les hommes - et cela même sans aller chercher une imagerie animale. Il paraît que nous ne sommes pas des bêtes.

      Simon

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  10. Bonsoir Simon.

    Avez-vous entendu parler des expériences d'un certain Uri Geller dans les années 1970 ? Il se produisait dans des sortes de shows en présence d'un public(profane?) et sa prestation consistait entre autre à tordre par la force de sa pensée des petits objets métalliques ou encore à deviner des symboles dessinés sur carton Bristol , sous contrôle d'un jury d'experts scientifiques. Pour certains, il s'agissait d'une supercherie avec une pseudo validation scientifique, pour d'autre , un filon juteux pour les médias. Qui avait raison...
    Pourtant...Parfois, on a l'impression que l'homme veut tout expliquer parce que ce qu'il ne comprend lui fait peur. Alors il met au point des systèmes , des méthodes de recherche pour saisir le sens de ce qui lui échappe, un peu comme une arme braquée sur l'incompréhensible. Il se force à se dépasser ses craintes. Mais il y a des choses qui resteront peut-être cachées pour le commun des mortels. Quelqu'un avait dit( qui exactement ?): "La rationalité est l'avant-goût de l'incrédulité ! "
    Quant je parlais de voyance, je voulais uniquement parler des bonnes personnes recommandées de"bouche à oreille" et non pas d'escrocs notoires et autres profiteurs qui abusent du malheur des gens. Je ne suis pas aussi naïf. Au fond, la part du mystérieux a toujours inspiré les artistes de la plume, de la voix et du pinceau . Ca active l'imagination. L'Homme aime bien se faire peur de temps en temps... Bonne soirée. Mac-Miche.

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    1. Vous allez vite! En parlant de "bonnes personnes", vous reconnaissez déjà la valeur de la divination - une rapide remarque de forme. Si je continuais, les "artistes de la plume", cela s'appelle des peintres, et ceux de la plume - à moins que vous ne parliez des calligraphes - ce sont des écrivains: sauf que la littérature n'est pas forcément l'un des arts. Mais passons.
      En quoi les émissions à succès (pensez que si le CNRS n'est pas une chaîne de télévision, ce n'est pas sans raison) de Geller ou d'un autre personnage de ce type rapprocheraient la divination de la science? Passons même sur le fait que Geller, à l'évidence, ne faisait pas de la divination. C'est pas parce qu'il y a eu des scientifiques (même en admettant qu'ils n'étaient pas des charlatans) que ces manifestations étaient scientifiques.
      Elles ne montrent pas plus une faiblesse de la science. Le fond du problème, c'est que, contrairement à ce que vous avez l'air de croire, la science n'a pas pour mission d'enquêter sur des "mystères" tout faits. Aucun scientifique ne travaille sur les exploits de Geller, ni sur le triangle des Bermudes: ça n'aurait pas été de la science. La science commence par la construction d'un problème scientifique (lorsque vous passiez votre bac, on vous demandait de construire une problématique avant d'y répondre, et non de vous ruer sur le sujet): si une question est bien posée, la réponse est une question de temps, mais apporte moins que la question. Les scientifiques cherchent à valider (en en cherchant des points faibles) des théories: l'explication des phénomènes est presque un sous-produit de ce processus.
      Pas la peine non plus d'insister sur le manque d'exhaustivité: la science moderne est née le jour où elle a renoncé à être exhaustive. Son objectif est limité par définition. Ce qui n'est pas un hommage à l'"incompréhensible" - la rationalité ne se limite pas à la science.
      Mais, sous prétexte qu'elle ne veut pas répondre à des questions mal posées, vous faites de la science un réflexe d'autodéfense de l'homme angoissé par l'inconnu... que vous avez l'air de regretter!
      Plus inquiétant, vous le supposez "caché", c'est à dire par principe inaccessible à la connaissance humaine (que la science n'épuise pas), et, en disant "au commun des mortels", vous supposez que certains en échappent. Comment? Par la révélation?
      Mais non, juste pour préserver la "part du mystérieux" et se faire peur de temps en temps. Même la révélation est malmenée: l'imagination n'avait pas besoin de tout cela.

      Simon

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  11. Tiens, moi aussi je vais donner mon avis sur la science qui est selon moi un mode de pensée basée sur l'observation. N'oublions pas qu'elle peut se passer des mots comme dans la physique en décrivant en langage de mathématique parfaitement les phénomènes qu'elle observe. Dans des exemples simples, comme dans la mécanique, on peut encore verbaliser. Dans des exemples complexes comme les équations différentielles, bon courage d'y poser des mots.

    Voila pour dire que la science peut exister en soi et pour soi sans vouloir se conformer aux idées que l'on se fait d'elle.

    Et il ne me semble pas un hasard que Einstein qui arrive à mettre des mots sur une équation d'un autre (la fameuse relativité) reste plus connu pour cet exploit de verbalisation que pour la découverte du photon qui lui a valu le prix Nobel et dont quasiment personne ne s'en souvient.

    Je me souviens d'un petit texte de Schopenhauer qui parle de la compréhension de la science et plus particulièrement de la physique. Il met en garde le novice devant des textes en apparence incompréhensibles. En lui conseillant de bien réfléchir à chaque phrase s'il se trouve devant quelque chose de vraiment incompréhensible (par défaut de compréhension de l'auteur par exemple qui n'arrive à à expliquer clairement le sujet à son lecteur) ou de quelque chose d'incompréhensible pour lui même.

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