Ruse
masculine et...
Bon, je ne suis pas naïve au point de
prendre ce clip pour argent content. La probabilité que je fasse
appel à un plombier ou autre artisan converge vers zéro avec mon
homme qui se fait un plaisir dans ces heures de loisir de tout faire
lui-même pour ses deux femmes. Enfin brave et vaillant comme il est,
il en fait de même une fois par an chez sa maman pour lui réviser
tous ce qui concerne son appartement. Évidement entre le bricolage
et la discipline domestique il y a des liens. Prenons un évier
bouché par les cheveux des dames . Ayant un bon bricoleur à la
maison, je ne fais pas vraiment attention s'il y a risque de le
boucher ou pas. Sans parler de l'évier de la cuisine quand je fais
la vaisselle. Au pire je risque une bonne fessée qui reste pour une
telle faute au niveau du « même pas peur ». Je sais
qu'au fond mon chéri est content de mes inattentions. Et il est
récompensé pour son effort quand il me met sur les genoux, ma
culotte déjà baissée, en se faisant un plaisir de lever ma robe
pour découvrir mes sous-vêtements du jour. Ce qui n'est que le
prélude à d'autres réjouissances plutôt claquantes de sa part.
Dans des telles situation notre discipline domestique prend des
allures un peu grotesques. Mais - soulignons le – cela nous fait du
bien à tous les deux. Je n'ai pas le régime de faveur de notre
petite, car chez nous les corrections restent réservées à la dame
de la maison. Et c'est encore un point en commun entre lui et moi.
Même quand nous découvrons une peinture murale, œuvrée par notre
petite, qui adore se lever la nuit pour décorer les murs de sa
chambre. Sachant bien que son papa avec le sourire va effacer
l'ardoise géante au cours d'une autre séance de peinture. Je viens
à mon anecdote. Ce petit clip m'a permis de comprendre enfin une
énigme domestique. Mon chéri était en train de démonter la
tuyauterie d'un évier justement, un jour de grande chaleur, en suant
à grosses gouttes. De plus je me tenais proche de lui en petite robe
d'été toute légère pour lui raconter quelques trucs qui me
passaient par la tête. J'avais un peu l'impression qu'il était peu
attentif à mes paroles et je m’apprêtais à me vexer :
Tu
écoutes ce que je te raconte ?
Je ne m'attendais pas à une réponse,
complètement décalée et assez sèche :
Mets toi une
culotte isabelle, ça te rendra de meilleure humeur !
Comment
le sais-tu ?
Sur le coup j'étais très étonnée
comment il a pu deviner sans m'avoir soulevé la jupe dans la matinée
que je n'avais pas mis de culotte. Et les jours suivants, je me suis
encore posée cette question, comment a-t-il pu, en cherchant un lien
entre mon ton qui montait et l’absence de ma culotte. Voila qui
prouve bien que mes nombreuses lectures sur l'âme humaine ne
remplacent pas une expérience pratique de la vie et peuvent laisser
un naïveté à son état d'origine.
J'ai découvert le prince Vaillant dans
mon enfance. Mon papa avait la collection et la relisait de temps en
temps avec l'enthousiasme d'un petit garçon. Dans cette BD apparaît
une splendide dame du nom d'Aleta. Femme indépendante au départ,
elle quitte son boulot de reine (des îles brumeuses) pour se
consacrer à une nouvelle occupation comme épouse du prince. Puis
elle devient maman au foyer, pendant que son mari part à la guerre
ou pour gérer le patrimoine de sa bien aimée. Étant extrêmement
bichonnée par mon papa et mes frères, je n'ai eu aucun mal pour
m'identifier avec cette dame qui vit un coup de foudre avec un
archétype d'homme entreprenant Il est beau, il est fort, il
a des bonnes manières et comme il semble, il est très gentil avec
les dames. Et quand je lisait que sa femme Aleta aime l'appeler
« mon grand seigneur » je n'y ai pas vu l'expression
d'une structure patriarcale qui prévoit pour chacun sa place.
Seulement un tendre surnom pour ce superman qui sait décidément
tout faire et fait tout pour ravir sa compagne. Avec des tels idées,
j'étais déjà en train de m'éloigner du féminisme régnant de
cette époque. Car on peut très bien considérer cette histoire
comme un exemple d'une femme qui tombe sous la tutelle d'un homme.
Il y avait un volume en entier consacré
à la conquête de cette dame que je lu avec grande curiosité. Ado,
j'ai trouvé ce vaillant prince très maladroit avec les femmes,
notamment quand il ferme les yeux pour ne pas être aveuglé par la
beauté féminine. Style de grand timide qu'il faut prendre par la
main pour lui expliquer comment c'est fait une fille. Et aussitôt
dans mon imagination c'était plutôt Aleta qui officiait comme
initiatrice dans leurs festivités conjugaux. Bon, on a compris, les
joies de la passivité féminine, très peu pour moi.
Puis quand j'ai vu pour la première
fois ce dessin j'ai dû avoir peut-être 15 ou 16 ans. Et l'effet fut
instantané. Un « Yes we can » (nous en sommes capables)
jubilatoire dont on se souvient facilement pendant toute une vie.
Enfin j'avais la preuve en main, bien que sous forme d’imagination
du grand dessinateur Hal Forster, qu'il puisse exister un prince
charmant qui aime discipliner son épouse. Veut dire de la passer
tout simplement sur ses genoux pour des comportements inadmissibles,
sans l'amener faire un tour dans les cachots de son château pour lui
montrer la salle de torture. En fait dans ma petite tête jusque ce
jour, l'idée sur la fessée censée se passer réellement entre
adultes était liée à certaines activités qui ne me convenaient
pas du tout. J'ai aucune envie par exemple que l'on me ficelle ou
attache à un poteau. Sans parler du fait qu'elle semblait constituer
le préliminaire pour rendre la dame soumise aux exigences charnelles
les plus insolites du monsieur. Et là, je ne me sentais et je ne me
sens pas à ma place. J'ai un faible pour les sports d'équipe où
chacun et chacune rajoute son grain. Je n'ai rien contre le fait que
l'on me montre du nouveau et je suis enthousiaste pour apprendre.
Mais j'ai dû mal et je décroche quand un rapport de force se glisse
dans la chambre à coucher...
Je
vous souhaite à tous et toutes un excellent week-end !
Mon épouse apprécie la photo "marche de la honte": quand elle reçoit une correction qu'elle estime méritée, voire qu'elle réclame, être ensuite renvoyée avec la culotte en coton baissée accentue le sentiment...
RépondreSupprimerMon amie et moi avons un faible pour la dernière.
RépondreSupprimerA vrai dire quand j'ai vu cette image, j'ai pensé à vous Bertrand. Tant mieux si votre amie apprécie également cette élégance particulière. C'est toujours plaisant de voir un couple qui est sur la même longueur d'onde...
SupprimerAh merci! En effet nous sommes sur la même longueur d'onde en tant que balletomanes invétérés et elle a fait quand même 15 ans de danse classique. ceci dit c'est l'un des rares goûts que nous avons en commun... sur le plan cul-turel j'entends. Pour le reste nous sommes très nostalgiques;
RépondreSupprimerSur le plan ...