mercredi 4 septembre 2013

394 La lune rouge


...ou les punitions bon enfant !

Une nouvelle rubrique pour cette rentrée : Les punitions bon enfant. J'essayerai d'aborder et d'élucider quelques fantasmes que je trouve personnellement plutôt mignons, caractérisant pour moi à la merveille les rêveries ou pratiques de certains adeptes de la fessée qui ne souhaitent pas être confondus avec ceux qui aiment les « vitesses supérieures ». Et pour cause. Comme beaucoup de personnes je ne me retrouve pas dans l'univers qui commence par un B et finit par un M, veut dire que son évocation et ses registres provoquent autant d'effet sur ma libido que la vie amoureuse des drosophiles par exemple. Mais malheureusement j'ai parfois l'impression que certains adeptes de cette habile construction verbale appliquent une philosophie proche d'Oncle Sam. Dès que l'on sort de la vanille, nous sommes automatiquement réquisitionnés, pour faire partie de ce monde. Et on a beau à chercher une argumentation quelconque, selon ce mode de pensée, une femme qui aime les punitions sur le popotin est facilement cataloguée comme soumise. Par contre dès que sort un livre comme les 50 nuances qui évoque une vision plutôt agréable à mon goût personnel de ce qui reste souvent dans l'ombre, on entend certaines voix qui disent que cela n'a rien à voir avec la chose. Sans parler du fait que la victime dans ce livre semble arriver à imposer un sadisme archaïque et surtout féminin dans le sens d'amputer à son chéri bien aimé certains vilains fantasmes. Oh le pouvoir de l'amour !

Bref, nous sommes avant tout dans un registre d'opinions et il me semble l'essence même de certains visions du B**M de vouloir retenir, dominer, imposer à tout prix. En décuplant le plaisir quand la victime c'est à dire la personne vanille avec un faible pour l'éducation à l'ancienne, essaye de se débattre pour échapper à l'emprise d'une nomenclature qui prend sous la plume de certains auteurs des allures d'une science exacte. Et gare à ceux qui prétendent que la fessée s'apparente à un simple fétichisme. Bien évidement le fétichisme aussi est englouti. Ceci dit, je n'ai absolument rien contre les gens qui pratiquent ces formes de jeu ou mode de vie entre adultes. Je ne fais pas la morale. Je souhaite tout simplement que l'on me laisse vivre ce que j'appelle DD, faute de meilleure désignation, sans vouloir de me mettre dans la grande marmite pour être digérée toute crue...

J'aime l'expression « bon enfant » pour indiquer qu'à l'âge adulte, il s'agit de rien de bien méchant. Donc une gamme de punitions plutôt douces qui entourent la fessée. Et même cette dernière quand on se trouve entre les mains d'un monsieur fantasmatiquement plutôt « raisonnable », profite tout naturellement de la capacité des fesses par leur rembourrage pour amortir les chocs. Le bon enfant pour moi, c'est mettre l'accent sur une mise à l'épreuve de la pudeur dont l'appréciation et l'intensité dépend des personnes. Pensons au déculottage, les petits entrevues pendant la correction, le côté impudique de certaines position, mettre certaines tenues, prises de température, lignes à copier etc. Le bon enfant consiste aussi à ne pas mélanger les registres. C'est le pan-pan cucul à l'honneur et non pas une torride séance de pratiques « pénétrantes ». Bien que l'on se montre dans des postures ostensiblement provocantes, par exemple au coin, la culotte aux chevilles, les fesses en l'air et toutes rouges ou pas, peu importe, on se berce également dans un délicieux sentiment de fausse candeur. Car n'oublions pas que notre libido ne se laisse pas berner par le cadre bon enfant. Elle se met automatiquement en mode adulte « on ». Il suffit de se souvenir de très vieux manuels d'éducation pour grandes filles. Ils ne passent pas sur le fait de mentionner que des telles corrections peuvent contribuer à une excitation sexuelle, causée par la nudité partielle ou par le châtiment lui même, en conseillant de considérer cela comme normal et de ne pas en tenir compte. Youpie, selon ses manuels je suis parfaitement normale ! Quand je fais mon coin, il en va de soi que très souvent le signes de mon corps ne trompent pas. Comme dit mon homme:

Une bonne correction ne te fait pas que briller tes yeux, isabelle!

Petit détail qui met particulièrement en valeur un pubis glabre, encore selon mon chéri. Bien évidement je peux lui renvoyer la balle. A part ses yeux qui me dévorent, enfin quand je ne suis pas au coin pour pouvoir le regarder, je constate aussi un joli ménage dans son jeans. Et c'est peut-être là que se trouve l'essence d'une vraie punition à l'âge adulte. Justement, il n'y a pas de suite récréative. Du moins pas avant le soir chez nous. Largement de quoi alors à enflammer l'imaginaire pendant ce temps-là. Et parfois ces pensées trahissent leur caractère « inavouable » par la belle et double rougeur des joues de la punie : celles de son visage et celles de son derrière. Mais qu'en est-il de leur contenu ?

Pour donner une piste qui me paraît plausible selon mon propre ressentiment, je me réfère à une grande dame de la psychanalyse française qui a consacré une partie de ses études au rougissement et notamment aux personnes qui vivent dans la crainte de rougir en public. Je cite un paragraphe que je trouve particulièrement intéressant. Que chacun pense de la psychanalyse ce que bon lui semble, mais disons que si on se retrouve quelque peu dans les émotions décrites ci-dessous, il n'y a peut-être pas tout dans ces théories tiré par la cheveux.

Une patiente érythrophobe rêvait d'une lune rouge : Je pense qu'on ne peut mieux condenser l'exhibitionnisme anal, le désir d'être pénétré qui s'y rattache, avec la rougeur du visage, le tout étant projeté au dehors, au ciel. La peur de rougir est donc liée à celle de l'émergence toute proche du désir anal, désir qui risque, selon le patient, d'être deviné par l'observateur et interprété comme une façon de s'offrir à lui passivement. « Perdre la face », crainte ultime chez certains sujets et dans certaines civilisations (dites « civilisations de la honte ») implique ainsi de dévoiler le derrière ...

Source :Jeanine Chasseguet-Smirgel ; Essai sur l’idéal du Moi ; 1973  

17 commentaires:

  1. Votre approche de la correction domestique est proche de la nôtre.

    La fessée est pour nous vraiment "panpan cucul": pas de mise en scène "SM", pas de cravaches ou autres accessoires cuir ou latex: rien qu'une correction telle que l'on pratiquait naguère dans les foyers, si ce n'est que nous la pratiquons entre adultes et plus souvent. Nous n'aimons pas que cela laisse des "traces" et préférons, comme vous dites, une lune bien rouge... comme la face du ou de la récipiendaire (j'ai beau avoir l'habitude, je ressens toujours de l'embarras).

    Nos autres jeux pervers tournent volontiers autour des thèmes de l'hygiène, du soin médical, etc., et sont largement plus embarrassants que douloureux. (Ils ramènent parfois à des embarras enfantins que l'un ou l'autre avons subi...)

    Par contre, une différence: chez nous il y a toute la gradation entre la fessée "punition" et la fessée "pur loisir" (qui débouche généralement sur d'autres actes conjugaux). La punition pure, c'est par exemple "tu as été impossible aujourd'hui" et la brosse qui agit sur mon postérieur.

    Il y a l'intermédiaire: un peu agaçant, donc méritant la fessée, mais on enchaîne sur un rapport (même si celui-ci peut prendre une forme plus "embarrassante" que le rapport "vanille").

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    1. Beaucoup de personnes imaginent par cette dénomination des choses particulièrement intenses et de plus à temps complet dans le sens que le couple passe sa vie à discipliner/se faire discipliner. A croire que ces personnes n'ont jamais vécu en couple. Pensons à la vanille. Je doute qu'il y ait des couple qui font cela du matin au soir 7/7, 24/24. Il me semble que l'on peut « avouer » enfin une discipline domestique qui se distingue des clips commerciaux du genre et de certains écrits angosaxons. Ceci dit pour les personnes ayant une vision de la DD dans ce dernier sens, je comprends leur difficulté de trouver une partenaire...
      Personnellement je pencherais de plus en plus pour une dénomination DD bon enfant.

      Il est vrai chez nous, il n'y a pas de DD vraiment intermédiaire et je vois bien ce que vous voulez dire. L'important me semble trouver une harmonie qui convient au couple et chez cela semble bien marcher.

      Chez nous soit on s'amuse à la fessée et/ou des jeux de rôle : docteur, infirmière, esthéticienne, soubrette, majorette, secrétaire, soit c'est la DD sobre sans manquer toutefois de la tendresse comme des bisous après une punition. J'aborde rarement l'aspect sur mon blog.

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    2. Hé bien nous ne faisons pas de jeux de rôles proprement dits, même si certaines activités rentreraient sans doute dans "infirmière, esthéticienne, docteur". Toutefois mon épouse a des vêtements qu'elle met parfois pour la punition: pyjama pastel, culotte coton toute simple, jupe plissée, etc., afin d'accentuer le côté "vilaine gamine".

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    3. J'ai ressenti à l'adolescence, comme la plupart des garçons de mon âge, de l'attirance pour le sexe opposé, et, comme je suppose la plupart des garçons de mon âge, au début cette attirance était maladroite et sans grands succès.

      C'est justement quand j'ai commencé à avoir du succès, et notamment à avoir des relations passées sinon à l'étape de l'actes sexuel "complet", du moins à des activités sensuelles, que j'ai éprouvé le désir curieux de voir reprendre, sous une nouvelle forme, des actions qui, enfant, m'avaient plutôt déplu. Ainsi, enfant, j'ai reçu la fessée et, franchement, je détestais cela (ce qui était le but de mes parents). Pourquoi donc avais-je alors envie que ma "copine" de l'époque me couche sur ses genoux et me claque le derrière?

      Bien évidemment, ce genre de désirs n'étaient tout bonnement pas avouables; au mieux pouvais-je parfois prendre une pose, laisser passer une vague suggestion... mais aucune perche n'était saisie.

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    4. Disons que je retiens de mes expériences d'ado une certaines maladresse, autant technique que psychologique de la part des garçons que j'ai fréquentés. Bien évidement je ne suis pas représentative et peut-être cette maladresse apparaissait à cause de mes critères de recherche.

      Votre questionnement me fait penser à un texte de Catherine Chabert : Les voies intérieures ; 1999 qui dit :

      « ...dans la première scène, l'enfant subit un « attentat » de la part d'un adulte, mais celui-ci ne provoque pas d'excitation sexuelle (à moins qu'elle ne soit refoulée, mise en latence ?) : il n'a pas à disposition les conditions physiques de l'excitation, ni surtout les représentations qui lui permettraient d'intégrer cet événement. La seconde scène est postérieure à la puberté : dans sa réalité « objective » elle est moins traumatique que la première. Anodine, non violente..., elle prend sa force dans la réanimation du premier événement : celui-ci provoque, par le souvenir, une montée d'excitation qui désarme le moi (une montée d'excitation, une poussée de passivité ?). »

      Cette explication me semble la plus « compréhensible » que je connaisse. Ceci dit, rien ne dit qu'un vécu par exemple très semblable à celui de Rousseau provoque chez une autre personne une sexualité d'adulte qui reprend certains « thèmes » de Rousseau. Voilà qui pose la question d'un terrain favorable.

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    5. Ce texte est très intéressant en effet.

      À l'adolescence, on essaye généralement de se construire une sexualité "normale", notamment sous la pression des copains/copines; mais on le fait maladroitement.

      Alors qu'on n'arrive déjà pas à la "vanille", il est difficile d'avouer d'autres désirs; de peur notamment de paraître bizarre ou dérangé.

      Je me rappelle ainsi d'une jeune fille dont j'étais proche qui, ayant lu un roman où une dame recevait la fessée de son compagnon, estimait que celle-ci était "folle". Je ne pouvais pas lui dire qu'alors j'étais fou moi aussi...

      Pire, il m'arrivait déjà parfois l'envie que ce soit la fille qui m'explore intérieurement, inversant ainsi les rôles. À l'époque, tout ce qui allait dans cette direction était assimilé à l'homosexualité, qui certes n'était plus forcément considérée comme un fléau dangereux, mais était tout de même ridiculisée et méprisée. In-a-vou-able.

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    6. Je comprends parfaitement ce que vous voulez dire. L a signification d'homosexualité était assez vaste selon les contextes. Toutefois dans le sens d'une pénétration par l'arrière d'un homme par une femme ce concept montre ses limites. Qu'en est-il quand la dame désire un tel acte.

      Ce qui rejoint une pensée du poète : Joë Bousquet


      « La s*d*misation de la femme par l'homme comme un devenir femme de la femme (et non plus comme une masculinisation) ! « 

      Un exemple assez simple en fait qui montre la difficulté liée au concept d'égalité. Pour ma part aussi j'ai eu des problèmes pour concilier mes envies de discipline avec celles de la vanille. Mais selon mes expériences personnelles cela me semble plus simple pour une fille que pour un garçon.

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  2. Bonjour Isabelle,

    Votre texte me donne envie de faire trois remarques :

    1/ Vous avez écrit « une femme qui aime les punitions sur le popotin est facilement cataloguée comme soumise ». Je retourne votre phrase pour dire que moi, je suis fière de me considérer comme soumise à mon mari, ce qui ne veut pas dire que j’aime les corrections punitives. Je cherche à les éviter, non par quelque artifice, mais en me comportant telle qu’il peut le vouloir. Et aussi que vis à vis des autres, ce grâce à lui, je suis tout sauf soumise !

    2/ Vous avez aussi cité la « mise à l’épreuve » de la pudeur : je crois vous avoir déjà dit combien mon mari exige de ma part d’être totalement « a-pudique » lorsque nous sommes ensemble. Il entend être alors et en toute circonstance le Maître de ce que l’on peut appeler ma pudeur, c’est à dire que les réflexes que j’avais acquis dès ma préadolescence, de par mon éducation notamment, soient sinon oubliés, du moins parfaitement maitrisés, pour n’agir que selon ses propres critères du moment. Peut être considérerez vous cela comme une sorte de « fétichisme » de sa part ? Quoiqu’il en soit, c’est pour lui un point pour lequel il est intransigeant à mon égard, et qui m’a même certaines fois value d’être punie.

    3/ Vous avez évoqué le « désir anal » : peut être oserais-je un jour vous raconter comment il m’est apparu tangible …

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    1. Vous posez des bonnes questions chère Christine ! Cela me permet de clarifier mes points de vue.

      1/Je ne critique aucune dame qui se fait un plaisir ou qui éprouve du plaisir de se considérer comme soumise à son homme. C'est son libre choix que je respecte. Il y a de la bonne réflexion chez vous et je vous estime autonome pour décider ce qui vous convient et ce qui vous ne convient pas. Ce qui m'agace personnellement, c'est de moi voir supposée soumise à partir d'une interprétation subjective d'un fantasme exprimé. Car pour moi de m'imaginer soumise ne m'évoque rien, ne me procure aucun plaisir, aucune fierté. C'est un peu une plongée dans la psychanalyse populaire avec tous ses clichés, en voulant donner à tout prix une lecture unique, bien opposé à un avis qualifié : « La question est de savoir ce que pense le sujet et non pas l’analyste ... » (André Brousselle). Voila, nous sommes des sujets qui expriment leur point de vue et non des objets sur lesquels on colle une étiquette. Je constate avec plaisir la subtilité de votre remarque qui clôt le premier paragraphe. Je ne veut pas tomber dans le sophisme, car je trouve très juste ce que vous dites, ce qui rejoint que depuis vos premiers commentaires j'ai dû mal à vous considérer justement comme une soumise.

      2/ Loin de moi de voir en votre mari un fétichiste. Je ne suis pas qualifiée pour exprimer une telle classification. Je vous lis attentivement et il y a une idée sur votre mari comme être humain qui se dessine petit à petit en moi. Voila qui m'importe, l'être humain derrière un fantasme ou une pratique et non l'inverse. Vous êtes adultes tous les deux. Si votre style de vie vous convient, si vous trouvez votre bonheur de vous montrer a-pudique devant votre mari comme il le demande, je ne peux que vous féliciter. Vous vous assumez tous les deux.

      3/Allez à votre rythme et surtout ne vous sentez obligée de rien. Vous savez, il y a des sujets qui me tiennent à cœur et que je n'aborde pas sur mon blog...

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  3. Puisque vous mentionnez la psychanalyse, je vais poursuivre sur ce que je disais hier sur les épisodes enfantins qui façonnent les fantasmes adultes.

    Lorsque j'avais environ 7 ans, une de mes tantes vint nous rendre visite. Je l'aimais bien; il lui était arrivé de me garder chez elle avec son fils de mon âge.

    À cet âge on n'est pas spécialement pudique envers les membres de sa famille, qui, il y a peu encore, vous lavaient. Je fus toutefois surpris d'entendre ma maman me demander de me déculotter devant elle et sa sœur, et encore plus de les voir examiner mon "zizi", comme si ma maman le montrait à sa sœur.

    *** petite censure de ma part non pas parce que je trouve vos propos mal placés (plutôt très constructifs pour le sujet), mais simplement pour éviter de nourrir des personnes qui voient du mal partout ; mon blog ayant déjà un sujet délicat, je préfère la prudence ; isabelle183***

    On ne m'expliqua pas tout de suite le pourquoi de la chose, mais je pus en savoir plus plus tard. Mon cousin souffrait d'un ph*mo*is et ma tante avait dû le faire circ**cire (je crois qu'à l'époque on ne s'embêtait pas, c'était le traitement standard pour cette affection). Ma maman ignorait tout de cette affection et ne s'était jamais préoccupée de mon pr*puce quelque peu rétif, et s'affola un peu à cette nouvelle, d'où la demande d'avis de sa sœur (je suppose qu'elle ne voulait pas paraître trop émotive en allant rien que pour cela chez le médecin). J'ai appris également qu'elle s'était fait montrer le résultat de l'opération, peut-être de peur que je n'aie à la subir.

    Tout cela pour vous dire que chez moi, la honte est non seulement attachée à la face postérieure (celle qui reçoit la fessée, le suppo, le thermomètre...) mais aussi à l'exposition détaillée de la face avant et son inspection hygiénique.

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    1. Je comprends votre "censure" et vais résumer autrement ces propos. Suite à cette inquiétude et à cet examen, ma maman a insisté sur le "décalottage" et l'hygiène intime. Une fois adulte, j'ai ressenti, lorsqu'une femme me saisissait le membre, non seulement l'excitation habituelle et attendue, mais une certaine honte liée aux autres émotions que nous évoquons ici (la pudeur offensée, mais pour son bien). Mon épouse a sans difficulté tiré partie de celles-ci, et ce d'autant plus qu'elle trouvait fort amusant de jouer avec ce qui était coupé chez les hommes qu'elle avait rencontrés auparavant.

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    2. Très juste votre observation et merci pour vos souvenirs qui s'y rapportent. Ma citation provient d'un texte sur l'idéal du moi et traite une honte très particulière (celle qui est anale ou concerne plus largement exposition du derrière) et ne traite pas toutes les formes de honte. Je le cite car il me paraît intéressant pour le sujet qui nous concerne. Toutefois la honte peut se déplacer et concerner l'urétalité et tout ce qui s'y rapporte. Phénomène plus que courant. Pensons aux messieurs et aux dames qui se posent des questions existentialistes sur le taille ou la forme de leur sexe par exemple, voir qui en font un complexe. C'est une phénoménologie très riche qui inclut aussi toutes les plaisirs et hontes de « se montrer » ou « d'être vu ». Voici un lien qui explique mieux que moi.

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    3. Mais à l'époque je détestais recevoir le suppo! Pensez donc: c'était humiliant...

      ***enfin, pas besoin de rentrer trop dans les détails ; isabelle183***

      Ce n'est que plus tard que j'ai eu envie de ce que j'avais détesté, à savoir recevoir un doigt là...

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  4. Commencer à aimer ce que l'on déteste, voici un superbe sujet. je prends bonne note!

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    1. continuons de sur-analyser ma situation...

      Contrairement au jeune Rousseau avec Mlle Lambercier, je n'éprouvais pas de sentiment d'excitation lors de mes fessées enfantines (mais il faut dire que celles-ci étaient principalement appliquées par ma maman ou parfois d'autres membres de la famille... peut-être aurais-je réagi différemment avec une servante, à une autre époque?).

      Il est donc vraiment curieux que j'aie eu ensuite le désir de subir ce que je n'avais pas apprécié... y compris des choses qui, vous l'avez compris, m'avaient marqué.

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  5. Bonjour Isabelle,

    Ce mot de « popotin » ne fait pas chez moi partie de mon vocabulaire usuel, je ne l’emploie que lorsqu’étant en public, je ressens la nécessité d’employer un mot « soft » pour désigner mon postérieur. Et pourtant, je l’avais utilisé lors d’un « grand moment de solitude » !

    Cela eut lieu lors d’une réunion de famille chez mes beaux-parents (je crois vous avoir dit que mon beau-père est un ancien militaire). Nous étions tous réunis pour l’apéritif, et au moment de m’asseoir, moi le dernier membre « rapporté » de la famille, je déclare innocemment « un pouf, c’est exactement ce qu’il faut pour accueillir mon popotin ».

    Mon beau-père éclate de rire, ma belle-mère retient difficilement le sien, mes belles-sœurs prennent un air gêné, et mon mari me dit un « Christine » sur un ton qui me fait comprendre que j’avais dû dire une incongruité, sans trop comprendre pourquoi. Devant mon air interloqué, mon beau-père m’a juste dit que mon mari m’expliquerait.

    C’est ainsi que le soir, dans l’intimité de notre chambre, mon mari m’a expliqué que pour certaines unités outremer, tout au moins à l’époque où mon beau-père était en activité (je ne sais pas s’il en est toujours ainsi !), ce mot de « pouf » était le terme argotique pour désigner ce qui était appelé plus protocolairement BMC, c’est à dire Bordel Militaire de Campagne … Et en prime, j’ai eu quelques explications sur ce que ce terme recouvre dans la réalité crue.

    Mon incongruité étant due à mon ignorance, j’ai été pardonnée, ce dont mon popotin sauvé du martinet familial (resté de plus chez nous !) a été fort satisfait

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  6. Elle est trop mignonne votre histoire , Christine ! En fait le mot pouf existe dans ma langue natale, l'allemand et se prononce de manière identique avec une petite différence dans l'orthographie (puff). Et il désigne comme vous dites si joliment un BMC. Cela fait partie du folklore allemand , très visible et parfois à côté des centres commerciaux. Enfin je ne suis pas spécialiste en la matière non plus.

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