jeudi 25 octobre 2012

200 Fessée au bureau (Fait divers de 1929)


Fait divers allemand, concernant la fessée au bureau donc dans le cadre du travail et datant de 1929. La source est un livre de la même époque (Dr Heinrich Wörenkamp : Erziehungsflagellantismus ; 1932) qui traite la flagellation comme moyen éducatif. Le texte original étant allemand, j’ai fait la traduction. Je ne commente pas et je poste ce texte à titre de curiosité. Il ne reflète pas ma vision personnelle de la fessée et je ne cautionne pas de telles pratiques.

"Friedrich B., homme d'affaires âgé de 48 ans, avait été mis en accusation pour délit de contrainte. Il profitait de la dépendance économique de ses employées de bureau (il employait uniquement des femmes), pour les forcer de subir des châtiments corporels, qui avaient sans aucun doute un caractère sexuel.

Pendant les années 1928/29 ses sept employées de bureau acceptaient toutes - sans protester – d’excessives et douloureuses fessées. La plus grande ancienneté dans l’entreprise datait de cinq ans. La plus récente de la mi 1929. C’est une de ses employées qui avait  porté plainte après une discussion avec son petit ami. Ce dernier avait remarqué les marques sur le postérieur de la dame et demandé une explication.
Monsieur B fut condamné à une peine d’incarcération de plusieurs mois.

L'audience révéla que le patron appliquait un système de châtiment bien élaboré. La punition était toujours liée à une faute. Comme plus de trois erreurs de frappe dans une dicté, manque de ponctualité etc. Chaque faute entraînait un nombre bien défini de claques sur le derrière. Et la fautive avait le devoir de se présenter de sa propre initiative pour sa punition

Il est intéressant à noter que la femme du propriétaire de l'entreprise participait à sa manière à cette méthode de flagellation éducative. A chaque fois qu’elle visitait son mari au travail, elle fit venir une employée après l’autre dans son bureau. Elle les fit se déculotter en présence de son mari pour vérifier si la personne en question avait reçue une correction. Dans l’affirmative elle la pinçait ou lui tirait les oreilles en disant :

Vilaine, vous avez encore irrité mon homme par votre maladresse.

Cette manière de passer en revue un postérieur après l’autre était selon les employées le stimulus principal du patron. Après l’inspection, mari et femme restaient seuls. Avec la consigne de ne pas les déranger.

Parfois le couple passait du temps avec les employées dans une ambiance amicale. Sans qu’il y eût question d’un climat érotisé par la fessée ou l’inspection. A ces occasions le couple offrit aux filles des dessins ou photographies qui représentaient des scènes de flagellation. En contrepartie le patron exigeait de les garder dans le sac à main et de les présenter avant chaque punition. Il demandait toujours, avant de s’appliquer, si une tierce personne avait pris connaissance par hasard de ces images. Et au cas où, ce qu’elle avait dit ou si elle recevait aussi pour sa part des punitions de son patron."

2 commentaires:

  1. James Sillycat20 mai 2013 à 06:30

    C'est intéressant ce fait divers,il tends à relativiser le fantasme de la fessée.
    Le bureau où le patron paternaliste fesse vertement ses secrétaires pour fautes d'orthographes ou autres, on peut dire que c'est un classique de l'imaginaire fesséephile (oui je sais ça n'existe pas comme mot). Le sujet faisait d'ailleurs le bonheurs des vieux dessins humoristiques outre atlantique:temps:http://www.chicagospankingreview.org/humorpage/csr_humor.html).
    Et le fait même de savoir que ça a pus arriver est assez troublant. Pourtant comme le dit Isabelle, quand on pense froidement à l’événement il s'agit juste de pratiques inacceptables d'un patron abusifs. C'est amusant et intéressant de voir comme un fantasme se nourrit de chose qui ne nous plaise pas dans la réalité.

    Bref tout ça pour dire que ca me faisait penser à ce fait divers plus récent:

    "Je ne travaille plus dans cette entreprise puisque mon contrat (9 mois d’intérim à raison d’un contrat par semaine) n’a pas été renouvelé, en partie suite à cet événement. Ce qu’ils cherchent, ce sont des employés qui travaillent et qui ne disent rien. Et ça marche, c’est du management par la peur. L’entreprise s’appelle Gastronome.

    Je ne sais pas si l’instigatrice du bonnet d’âne a été sanctionnée par la direction, mais elle a été absente 3 semaines peu après cet événement, soi-disant pour dépression.

    Un petit témoignage de ce que peut être l’inhumanité. Cette aventure vécue ne se passe pas au temps de Germinal, non, non, nous sommes bien en 2012-2013. Quand je la raconte beaucoup me disent c’est une blague, c’est une image mais pourtant …

    Employé en intérim comme manutentionnaire dans une usine agro-alimentaire, j’ai pu observer les comportements des personnes qui y travaillent et certains m’ont laissé sans bras.

    L’usine est un environnement nouveau pour moi. J’y suis confronté à la violence des lieux : horaires décalés, lumière artificielle, bruit permanent, flot de viande ininterrompu, violence physique de tâches répétitives, etc. Je dirais que pour ça, et heureusement, le corps humain a une capacité d’adaptation extraordinaire.

    Octobre 2012, de mon poste à une vingtaine de mètres, j’aperçois une employée coiffée d’un bonnet d’âne en carton orange fluo. Je suis fou furieux. En retour de pause, l’employée recoiffe son bonnet d’âne. J’ai la chance d’être à un poste où je peux bouger et engager la conversation avec d’autres. Je questionne sur ce que je considère comme l’insupportable inhumanité de ce comportement.

    On me répond par un petit sourire désolé, un haussement d’épaules. Je finis par apprendre que la chef d’équipe personnel (qui gère une trentaine de personnes) vient d’instaurer le bonnet d’âne pour les personnes qui commettent des erreurs dans les tâches qui leur sont confiées. Je suis encore plus hors de moi et finit par interpeller une autre chef d’équipe et lui demande de faire cesser cette mascarade.

    Apprenant ma révolte, l’instigatrice vient à ma rencontre en vociférant que je n’ai pas d’humour et l’altercation dure quelques minutes. Elle me proclame que tout le personnel est au courant, y compris la direction. Sentant ma détermination à ne pas laisser perdurer cette aberration, elle me quitte et dans la minute qui suit, le bonnet d’âne disparaît. Au fond de moi, la colère est toujours là, mais j’ai la satisfaction d’avoir œuvré pour la dignité humaine, même si cette personne a le pouvoir de mettre fin à mon contrat.

    Le bonnet d’âne n’est jamais réapparu mais des questions se posent : pourquoi suis-je le seul à être intervenu ? Pourquoi le syndicat n’a, à ma connaissance, pas réagi ?"

    http://www.rue89.com/2013/03/12/port-du-bonnet-dane-pour-les-mauvais-salaries-je-manque-dhumour-240474

    http://www.rue89.com/2013/03/12/port-du-bonnet-dane-pour-les-mauvais-salaries-je-manque-dhumour-240474

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  2. Merci pour cet intéressant fait divers qui a tout à fait sa place sur mon blog, James. Voila donc pour une fois aucun doute sur l'authenticité de l'événement. Toutefois persiste le mystère qu'une action désapprouve pas la raison (et le terme est faible dans ce cas précis) peut devenir matière d'imagination dans un cadre récréatif. Je ne connais pas d'expérience personnelle le bonnet d'âme, mais je trouve cela pour un usage privé tout mignon. Cela change un peu de la tenue de soubrette ou du bunny. Enfin, je suis très sensible à l’ingéniosité des grands garçons envers les filles. Mais uniquement quand j'ai un lien émotionnel voir tendre envers la personne. Car subitement s'ajoute un petit piquant qui est inconciliable avec une situation professionnelle...

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