Voila
un fantasme que mon chéri… chérit !
En
fait, il est très
assez pudique et ce que j'adore avec lui, c'est qu'il lui arrive
fréquemment de se sentir gêné à ma place. Sans que je sache très
bien pourquoi. Quand j'ai envie par exemple de faire mes achats de
lingerie dans un grand magasin. Me voir avec ces petites choses en
main, de les tripoter et de les tourner dans tous les sens, à la vue
de tout le monde, sans pouvoir me décider, le travaille. Le rend
nerveux. L'irrité ! Mais bon, vu que je souhaite porter ces choses vraiment au quotidien et non pas pour un
intermezzo coquin, il m'importe beaucoup qu'elles soient adaptées à
un usage intense. Pour faire la petite femme d’intérieur des
années 50, hors de question que les coutures de mes bas partent dans
tous les sens. Hors de question aussi que la partie transparente de
ma nouvelle guêpière se craquelle après avoir fait la poussière
sous le lit ou autres endroits peu accessibles. Voila qui prend du
temps pour examiner soigneusement ce qui est associé de nos jours
plutôt à une petite gâterie pour le conjoint. Et quand après
disons... une bonne demi heure devant la même marchandise, je suis
encore indécise, j'ai l'impression de l'entendre bouillonner.
Tu
cherches quoi, isabelle, l'approbation des autres clientes ?
Non,
il ne préférait pas une petite boutique discrète. L'idée de se
trouver devant une commerçante un
peu très bavarde
comme moi et qui par conséquence bavardera très vite intensément
et sans la moindre retenue avec moi, lui déplairait encore plus.
Notamment parce que la brave dame va se douter vite que je porte des
vrais bas sous ma jupe droite. Du pain bénie pour une commerçante
en lingerie. Effectivement, il faut être aveugle pour ne pas s'en
douter. Déjà les dames avec des talons de 10 cm ne courent pas les
rues. Enfin, là où j'habite. Mais bon, il faut savoir ce qu'il veut
mon chéri. Bien qu'étant plutôt discrète, j'affiche tout de même
une certaine touche d'une féminité classique quand je sors avec
lui. Sans tomber dans la provocation vestimentaire en restant dans
une gamme de jupes droites ou parfois crayon de longueur convenable.
Je soigne également mes chemisiers pour éviter tout effet décolleté
qui explose.
Alors
il s'inquiète quoi ?
Que l'on découvre
que je n'aie pas de culotte ? Que mon string pendant des
essayages ne cache pas que je n'ai pas le moindre poil entre les
jambes ? Que je me suis mise encore un de ces bijoux intimes
dans le derrière que les langues peu raffinées appellent un plug ?
Que je coupe net une proposition de la commerçante en lui disant :
Alors
là non. Cela ne plaira pas à mon chéri !
Rappellerons que
le dit chéri se trouve à côté de moi et j'ai décidé sans même
lui demander son avis. Toutefois il préfère cette réplique à une
du style :
Cela
risque de le déconcentrer dans son travail !
Suivi de mon rire
le plus enchantée. Enfin, je lui en ai fait voir de toutes les
couleurs. Je réussi à l'agacer quand il s'attend les moins.
Pourquoi
donc accepte-t-il de m'accompagner ?
Mais c'est simple comme tout. Parce
qu'en arrivant à la maison je ne lui fait pas seulement un petit
défilé très sexy et aguichant dans ma nouvelle acquisition. Je me
laisse également convaincre que j'aie mérité une bonne fessée
pour l'avoir prodigieusement agacé... ce qui ne me semble pas faux.
Que je reçois mon juste châtiment seulement habillée de mon
nouveau achat est un détail. Par contre je sais que la fessée achat
guêpière va être plus redoutable que celle de l'achat
serre-taille. Que le nouveau string me donnera a un postérieur plus
rouge qu'une petite culotte en dentelle. Bref, comme disent nos amis
les anglais :
She
got hers now he'll get his !
(Elle a eu ce qu'elle a voulu,
maintenant c'est son tour à lui!)
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