Où
s’arrête l'un, où commence l'autre ?
Concernant ce sujet je ne trouve rien
de plus seyant que ce que décrivait l'écrivain suisse Hermann Hesse
dans l'un de ses romans :
Cette
difficulté de distinguer entre manifestions de douleur/souffrance et
manifestations de plaisir.
Difficulté pour la personne qui
observe, je précise et qui la laisse dans un troublant flou sur les
sensations que semble vivre par exemple une dame qui reçoit une
bonne fessée. Disons-le tout de suite : Ce flou ne devient pas
forcement plus clair le jour que l'on décide de passer soi-même à
l'acte. En s'installant, les fesses à l'air, sur les genoux d'un
monsieur complice, amant, mari ou rencontre de fortune pour
essayer d'élucider cette attirance que l'on porte en soi, pour
certaines depuis leur enfance. Psychologiquement c'est tout un poème.
Un état tendu, d'excitant suspense concernant la douleur que
j'aurais sous peu dans mes fesses. Ben oui, loin de moi le « même
pas peur »! Même si je sais pertinemment que je ne risque rien
concernant d’éventuels débordements d'élan de mon chéri.
Il
sait rester dans les limites d'une crédible correction, douloureuse
comme il faut, sans abus.
Veut dire, sans se transformer en
bourreau, initiateur, gourou, maître, dominateur (ou je ne sais pas
quoi encore) de fessier féminin pour explorer les mystérieux
terrains désignés par le terme « subspace » dont
parlent certains adeptes du BDSM. Pour ceux et celles qui - comme moi
- ont du mal à associer quelque chose à cette obscure expression,
voici une lien édifiant qui nous explique les arcanes de l'extase masochiste. Personnellement,
je ne suis ni susceptible, ni cherchais-je les paradis spirituels,
religieux ou « simplement » extatiques dans mes pratiques
de fessée.
Ce
qui m'importe c'est de me trouver devant la crainte d'une sacrée
punition au point de me faire pipi dans la culotte rien que
d'y penser !
Façon de parler bien entendu. Bref,
même rassurée sur l'absence de risque de toute sorte, car je ne me
trouve pas devant une personne inconnue, je ne fais pas la fière
quand mon homme décide de s’occuper de mes bonnes manières. Tout
simplement parce que je suis douillette et que je n'aime pas la
douleur. Je maudis souvent mon besoin de punition qui se calme
uniquement en atteignant un certain seuil de douleur. Sans toutefois,
comme il arrive dans le masochisme extatique, de demander des doses
de plus en plus fortes. J'échappe donc heureusement à l'effet
d'escalade « endorphique » qui peut aller très loin.
Peut-être parce que psychologiquement le terrain est bien préparé.
Une fois mon besoin de punition pleinement satisfait, j'aime bien
jouir banalement, façon « papa-maman » dans les
prouesses d'une simple vanille... plus tard au lit quand ma sanction
est levée. Notons pour l'instant tout simplement que certaines dames
friandes d'états anxieux, n'ont pas les mêmes exigeantes envers le
monsieur et (par dessus lui) envers la fessée que les dames friandes
endorphines.
Une
conclusion pragmatique ? La voici !
A croire que le trouble (pour designer
un état de confusion excitante) est produit chez certaines dames par
la préparation psychologique et trouve sa satisfaction dans une
courte et intense fessée avec théâtralité quasi-hysterique. Et là
je sais de quoi je parle! Tandis que chez d'autres, l’accent sur la
psychologie semble être recherché dans un moindre degré , car la
satisfaction se trouve dans le dépassement de certaines limites...
épidermiques. Et là je me fie aux témoignages d'autres dames! Par
conséquence, essayer de prendre des renseignements auprès de la
dame envers quel type de fessée tend son cœur, peut s’avérer
fort utile en vu d'un joli résultat... de fessée mémorable !
Voila ! Parfois une petite question permet de se passer de
notions biochimiques, ainsi que de connaissances complexes de
mécanismes psychiques...
Bonjour Isabelle,
RépondreSupprimerVotre récit pose une thématique cruciale. Et la limite entre les deux est extrêmement mince et difficile parfois à cerner. Qui des deux incite l'autre à concrétiser ce besoin vital de fessée.
Par exemple, une marmite sur feu vif risque de déborder si l'on y prend garde et la sauce/soupe/ préparation s'échappe et peut brûler ensuite si on la saisit.
Plaisir et douleur peuvent agir de même pour la personne fessée et son trop plein évacué peut être de l'émotion, des larmes ou tout autre manifestation de sensations "à chaud".
Prenons les plaisirs de la table : un peu à la manière des amateurs de bons repas. A savoir : le gourmand et le gourmet.
Le gourmand mange tout ce qu'il a dans son assiette sans en distinguer forcément la qualité mais son gros appétit doit être satisfait.
Le gourmet , en revanche, sélectionne et ne mange que ce qui plait à son goût, en jouant souvent sur la qualité.
Dans le registre "nos animaux domestiques", le chat est un gourmet tandis que le chien, souvent, est plus "gourmand" et mange sans se soucier du contenu, du moment que ce soit son maitre qui le nourrit...
Quant au mot "subspace" , je le traduirais, approximativement, par "espace souterrain", Ce qui sous-tend parfois la partie "au dessus des flots". A l'image de l'iceberg, dont on aperçoit le sommet uniquement.
Mac-Miche
Je pense qu'il y a un certain équilibre à respecter. Le besoin de punition demande sa dose de douleur, mais en fin gourmet comme vous dites cher Monsieur Mac-Miche, il cherche la douleur particulièrement dans la fessée parce que le fantasme la suggère voluptueuse ou parce que des tentatives précédentes ont débouché à un moment ou un autre à une sensation de plaisir. Il y a donc des personnes qui trouvent inconciliable une punition qui montre un aspect de plaisir, surtout de nature sexuelle.
RépondreSupprimerQuant au « subspace », je me suis posée il y a pas mal d'années la question si les phénomènes physiologiques correspondent à ceux de la crise psychotique (version troubles bipolaires) dans laquelle certains personnes semblent carrément décoller de la réalité pour entrer dans un état euphorique.
Il arrive que mon épouse soit un peu casse-pied et nerveuse, finissant par exprimer un besoin de punition. Un remède (malheureusement difficile à appliquer quand on a des enfants à proximité) est de lui administrer une fessée à l'ancienne (sur les genoux cul nu) jusqu'à ce que son postérieur soit rouge et la "picote", puis de la mettre sur le dos pour l'acte le plus classique et «vanille». Dans ces moments, pas besoin de lubrification artificielle, et les picotements émanant du postérieur frottant sur les draps lui procurent un trouble sentiment d'être à la fois une femme en pleine conjugalité et une vilaine fille.
RépondreSupprimerIl y a beaucoup de bon sens dans votre commentaire, cher Monsieur Pecan. Effectivement, les enfants à la maison changent la donnée. Il faut différer là où agir de suite serait le mieux.Je suis bien d'accord avec votre vision sur les états nerveux et votre manière de les soigner. Ceci dit, nous sommes loin là des adeptes de la fessée sportive qui cherchent les effets endorphiniques...
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