N'oublions
pas de chercher ce qui exalte dans ce fantasme !
Si la fessée ne comportait que la
composante érotique et ne cherchait que la satisfaction de désirs
purement sexuels, je n'aurais jamais ouvert un blog. J'aurais
(peut-être) publié quelques textes cocasses comme cette petite aventure au cœur des Pyrénées, ce jeu de
rôle autour du fantasme de la domestique dévouée ou encore ce texte hard à ma façon. Mais disons qu'écrire des
textes plus ou moins érotiques pour mon pur plaisir ou pour faire
plaisir aux autres ne me suffit pas comme carotte pour me mettre
devant mon clavier. J'ai un esprit plutôt scientifique, en entendant
par là un mode de pensée basé sur l'observation.
C'est
ma passion de nouvelles découvertes sur la psychologie humaine qui
me tient en haleine.
Mes réflexions sur la fessée sont
donc en quelque sorte un produit dérivé de ma passion primaire. Je
trouve d'ailleurs que ce fantasme dévoile une richesse psychologique
extraordinaire. J'ajoute par honnêteté intellectuelle qu'il en est
de même pour les pratiques du BDSM. Mais bon, pour rendre hommage à
la finesse de telles relations, il faut déjà une attirance pour ce
monde (et là moi...bof...), de la compétence et du vécu en ce
sens. Moi... je n'en ai pas du tout ! Et je ne suis pas tentée
de m'y rattraper. Ma peu de curiosité envers le BDSM reste donc
plutôt intellectuelle.
Chez beaucoup d'auteurs sur notre sujet
favoris – y compris les pragmatiques - qui racontent plus ou moins
habilement une vraie rencontre pour réaliser leur fantasme, on
trouve un détail qui tue et qui élargit le champs d'application de
la fessée si j'ose dire. Il ne faut pas être un spécialiste de
l'âme humaine pour se rendre compte que quasiment tous les textes
quittent plus ou moins le terrain de l'érotisme...
...pour
s'attarder à «l'autre composante» de tout fantasme :
L'exaltation de la personnalité !
Comme ces messieurs qui analysent leur
« force de frappe », leur charisme de dominateur, leur
impact orgasmique sur l'entrejambe de la dame. Comme ces dames (moi y
compris) qui nous racontent pourquoi elles méritent une fessée, en
donnant accessoirement des petits infos sur leur tenue, leur
maquillage, leur … chéri ! Qui parlent dans quelles
conditions se déroule ce grand moment (dans un hôtel, dans une
voiture...) et quel bien-être leur procure la satisfaction de cette
pulsion. Au niveau du quotidien, du relationnel avec le partenaire,
au travail les fesses encore chaudes. Ou encore comment elles
arrivent à jouir en se faisant rougir le popotin. A ce propos,
notons-le...
...jouir
d'une pratique n'est pas synonyme de jouir d'en parler.
Bref, grâce aux effets secondaires de
l'exaltation de la personnalité nous découvrons un large
échantillon de mille et un détails intimes de tant de personnes.
Nous nous apercevons de la vaste gamme de modes de plaisir entre les
versions (soi-disant) purement punitives d'un côté et les versions
(soi-disant) purement érotiques de l'autre. Et parfois je me dis, il
faut surtout une sacrée dose d’autodérision, autant pour avoir le
courage d'exposer ses fesses rouges dans un coin pour le plus grand
plaisir de son compagnon que pour en faire un sujet d'écriture. Zut,
je suis encore tombée dans l'exaltation...
Bonjour Isabelle,
RépondreSupprimerVous auriez été une excellente collaboratrice de ce bon docteur Freud en son temps. A ce propos, y a t-il eu des collaboratrices dans son entourage ? Tant la profession de médecin était quasiment fermée aux femmes.
Très intéressant, votre récit. Il semble s'adresser à chacun/e de nous. Finalement, on ne se pose pas de questions. On laisse notre désir/pulsion/ envie s'exprimer sans vraiment en chercher la motivation. Un réflexe presque mécanique. Après, les descriptions et autres situations n'en sont que les emballages. Mais qu'en reste t-il une fois mis à nu le contenu ?
Mac-Miche.
Freud soulevait le point de vue médical de la méthode qu'il avait découverte. Pour ma part je vois l'analyse sous un aspect existentialiste, donc détaché de la médecine. Mais j'aurais aimé discuter avec Freud ou tout simplement l'écouter . C'était un homme brillant.
SupprimerQu'en reste t-il une fois mis à nu le contenu ?
Que vous êtes compliqué cher Monsieur Mac-Miche ! Prenons une dame et déshabillons-là ! Effectivement on peut se poser la question de ce qui reste, mais le plaisir peut aussi se trouver dans les mille et une façons de la déshabiller en sachant très bien qu'une fois tout enlevé elle sera nue.
Bonsoir Isabelle,
SupprimerOui, c'est vrai. Il y a parfois des gens qui captivent leur auditoire par leurs connaissances et on les écouterait pendant des heures sans se lasser. Mais elles se comptent sur les doigts de la main...
Ma question en fin de commentaire ci-dessus me semble finalement nulle et non-avenue. Mauvaise formulation dans mon hypothèse. Mais je vous accorde que ma crainte d'être maladroit avec les personnes dans mon entourage me rend parfois... maladroit. Précisément. On ne se refait pas.
Mac-Miche
Il n'y a pas de quoi de s'excuser, cher Monsieur Mac-Miche. Votre question, formulation, hypothèse me semble légitime. Voyez, quand vous allez voir un médecin « classique » il se peut qu'il vous demande de vous déshabiller pour pourvoir vous examiner correctement. Chez un psy c'est un peu pareil, sauf que lui a besoin que vous mettez votre fantasme à nu. A partir de là, il peut diagnostiquer et il vous laisser partir avec une explication plus ou moins convaincante et quelque bon conseils pour la route. Il peu vous conseiller une thérapie si votre fantasme vous cause une souffrance et/ou une dégradation de votre vie sociale. Mais il peut également vous orienter vers une analyse dont son véritable travail va plus loin que la mise à nu du fantasme. Enfin, bien patients se perdent dans l'analyse de leurs fantasmes et font ainsi durer l'analyse pendant des longues années...
SupprimerBonjour Isabelle,
SupprimerBien sûr. cela me rappelle ma consultation chez une doctoresse , spécialiste en psychiatrie, en libéral, pour justement discuter et comprendre " mon fantasme de fessée". Sa conclusion : tendances masochistes. Pas très convaincant. J'ai consulté un peu plus tard une psychologue, en libéral, mais sans grand résultat également. Et ensuite, j'ai commencé à dessiner les saynètes dans le genre que vous connaissez. Et finalement ce geste de coucher mes fantasmes sur le papier m'a permis de décompresser à ce niveau. et depuis cette époque, je continue. Une sorte de "confession picturale" . Enfin je l'interprète de cette façon pour moi. La parole libère la conscience , dit-on mais le dessin y participe à sa manière également. C'est en quelque sorte une
"auto-thérapie". Les honoraires en moins.
Mac-Miche.
Bonjour Isabelle,
RépondreSupprimerLa lecture de votre titre m'a fait immédiatement pensé au jeu de mots :
"La fesse cachée de la fessée" et "la fesse cachée de la lune". Assez grivois, j'en conviens. Vous allez vous dire: "Tiens , ce cher monsieur Mac-Miche se lâche... Etonnant, ce garçon !" Rires. Fermons la parenthèse.
Mac-Miche
Lâchez-vous, le jeudi c'est permit...rire ! Moi aussi j'avais la lune en tête en choisissant mon titre. Mais souvent c'est involontaire. Je vois parfois des énormités que j'ai posté … enfin avec la quantité que j'écris cela me semble un peu normal...
SupprimerBonsoir Isabelle,
RépondreSupprimerVous êtes mille fois pardonnée !!!! A force de produire nombre de récits , avec une rigueur métronomique, comme vous le faites avec autant de talent, parfois on fatigue un peu.
De mon côté, en revoyant les dessins que vous m'avez publiés , je m'aperçois de certaines erreurs de proportion. Mais, chaque remise au net me prend quasiment plus d'une heure pour chacun. Sans la couleur. Mais le jeu en vaut la chandelle, comme l'on dit.
Mac-Miche.
Concernant l'art, il y a un dicton qui me plaît beaucoup : Le maître a plus souvent échoué que le novice a essayé.
RépondreSupprimerBonjour Isabelle,
SupprimerMerci pour ce dicton que j'ignorais. J'irais au lit un peu plus savant ce soir. Rires.
Mac-Miche