(Pour mes neuf ans sur le
net, presque jour pour jour, une réédition d'un vieux texte qui me
tient à cœur)
Va chercher le
martinet !
C’est un coup d’éclat, un sonore
claque qui ne s’applique pas encore sur mon fessier, mais qui me
résonne dans la tête en mettant ma sensibilité au garde à vous.
C’est la grosse correction qui m’attend et qui se veut
intentionnellement éducative et exemplaire pour que je retienne bien
ma leçon.
Ma première pensée concerne l'aspect
positif de ma mésaventure. Ouf, j’échappe au paddle et
surtout à la canne. Je sais donc que je peux m’asseoir à
nouveau dans quelques heures au plus tard. C’est déjà cela de
pris.
Mon chéri a su m’inculquer un sacre
respect pour le martinet. Une exquise ambivalence, mélange d’envie
de le subir et d’appréhension de ce qui m'attend. A chaque fois
que mon regard se pose sur lui. A chaque fois que j'en vois au
supermarché ou dans une quincaillerie. A chaque fois que le mot
martinet est prononcé.
Notre
martinet est le bien visible représentant de la loi qui règne chez
nous.
J’ai dû même apprendre à faire des courbettes avant de le
décrocher et son entretien constitue un cérémoniel digne
d’un culte phallique païen. Monsieur dans ses moments
poétiques aime me considérer comme une « déa pagana »,
déesse
païenne de la sensualité qui aurait besoin - selon
ses dires – que l’on lui impose des limites avant qu’elle ne
s’envole. Cette hantise de l'envol subite, surtout sans
retour, est bien connue au travers des œuvres de certains artistes,
surtout chez Segantini qui a révolutionné l’art de manier les
couleurs aériennes en peinture.
Je tiens à nos petites habitudes
étranges. C’est de la complicité à l’état pur pour moi. Un
univers de sensations et d'émotions, toujours nouvelles. Une
éducation libidineuse et pervertissante, comblant la petite phrase
qui contient une partie de mon désir :
Montre
moi ce que tu sais faire avec une grande fille pour qu’elle se
sente toute petite et honteuse devant toi.
Toutefois, mon chéri reste
pragmatique !
N’oublie pas
de faire pipi avant ta correction, isabelle.
C’est un rappel que l’on adresse à
une gamine et non pas à une femme adulte. C’est humiliant à
entendre. Un rappel qui réveille de lointains souvenirs. Quelle
fierté pour une petite gamine qui arrive enfin d’accomplir cet
acte toute seule en sachant quand il faut y aller. Puis, à partir de
ce jour le monde n’est plus comme avant et la moindre allusion
devient source de vexation qui culmine dans une réponse agacée :
Oui,
je sais… je ne suis plus un bébé.
Étant adulte on oublie aussi souvent
l’enjeu pour l’enfant de pouvoir baisser et remettre sa culotte
sans aide. C’est entrer par la grande porte dans monde des grands.
C’est la fin de la dépendance, la fin qu’un autre nous mette les
fesses à nu. Cette fessée annoncée bouleverse
délicieusement cet équilibre, en réveillant des troubles d’antan.
En faisant sagement mon pipi comme il me le demande, je perds la
notion de mon âge. Heureusement mes vêtements me le rappellent.
J’ai dû passer par un stade éducatif de petite culotte en coton
et de socquettes blanches avec Monsieur. Uniforme de collégienne
imposée à la maison. A presque 25 ans, malgré une carrière
professionnelle bien engagée. J’ai dû travailler dur pour mériter
le droit de porter enfin des vrai bas.
Cela m’a permis de ressentir
pleinement ce que signifiait dans le temps pour les filles le passage
de socquettes au bas. Je me souviens quand ma mère me parlait de ses
premiers bas et de son premier porte-jarretelles. Il est
difficilement imaginable aujourd’hui de cerner l’importance de
cet événement. Ce premier pas envers la découverte des garçons.
Puisque vous mentionnez, Isabelle, la demande (pragmatique) de faire pipi avant la correction, j'en profite pour vous signaler que nous avons acheté... un pot de chambre émaillé, sur lequel madame peut sagement s'accroupir quand elle est punie.
RépondreSupprimerVous mentionnez la tenue de collégienne... madame mon épouse a quelques habits qui, tout en étant parfaitement mettables en public, évoquent la jeune fille de bonne famille des temps passés. Parfois madame doit les mettre le matin, passer la journée avec, et de retour le soir... penchée en avant, la jupe ou la robe relevée, la petite culotte en coton baissée, elle subira le paddle ou le martinet.
L'hygiène de madame est assurée par la "petite toilette" du soir. À cheval sur le bidet, elle est lavée devant et derrière.
Quant au "nettoyage intérieur"... un comportement désagréable peut valoir, outre la fessée, une petite purge qui fera, espère-t-on expulser les mauvaises humeurs avec d'autres matières. Et on lavera bien les fesses de la vilaine fille ensuite.
Le pot de chambre n'est pas notre truc cher Monsieur Pecan, mais mon homme aime bien se rincer l’œil comment font les filles pour faire pipi pendant des longs voyages sur des aires de repos discrets. Mais à vrai dire je trouve l'idée d'un pot de chambre toute mignonne. J'ai quelques tenues d'étudiante sage, enfin je ne rentre plus dans celles de mes 20 ans et j'ai du refaire un peu ma garde-robe. Enfin concernant l'hygiène intime je la fait toute seule depuis pas mal de temps. Mais à nos débuts mon homme s'est intéressé un peu à tout ce qui concerne les filles..
RépondreSupprimer