Certaines
grandes filles aussi attendent la visite ...
Je me souviens à un moment de mon
adolescence plus rien n'était comme avant. Mes gentilles rêveries
de discipline stricte et claquantes punitions pour me maintenir sur
le bon chemin commençaient à vouloir s'intégrer dans le monde des
adultes, dans ma vie de femme. Cette prise de conscience se fit grâce au
folklore du père fouettard qui, muni d'un fagot de verges de bouleau
et comme le raconte la tradition, accompagne le Saint Nicolas le 6
décembre chez les enfants et ados. Le saint homme ouvre son grand
livre pour vérifier si l'enfant a été sage au cours de l'année.
Si la réponse est oui, il a droit aux cadeaux et si la réponse est
non c'est le père fouettard qui s'en charge d'appliquer la sanction
méritée. Étant un petite fille plutôt sage et peu agitée - sans
vouloir trop me vanter - j'imaginai la punition surtout à l’égard
de mes grands frères et j'aurais certainement avec beaucoup de joie
- que dis-je : volupté - assisté à leur châtiment sous forme
d'une belle déculottée devant mes yeux. Car comme beaucoup de
petites filles j'étais bien curieuse pour espionner la différence
entre filles et garçons et autre la thématique de la correction j'avais déjà bien compris que le déculottage permet de poser le
regard là où d'habitude il ne peut pas se poser. Cette curiosité
ne m'a pas quittée.
Devenue ado, j'ai pris les choses en
main pour mieux explorer cette différence. Adoptant une attitude
quelque peu provocante envers les princes charmant en faisant de
jeans très moulants et jupes très courtes mes meilleurs allies.
Voila donc en attendant le Saint Nicolas cette année-là, j'ai eu
pour la première fois de ma vie vraiment l'impression de me trouver
mentionnée pour écarts de comportement dans le grand livre. Et j'ai
pris pleinement conscience, ce que cela implique réellement de se
faire réprimander devant sa famille. De voir faire surface tous ces
petits trucs que l'on garde précieusement pour soi et dont l'on n'est
pas vraiment très fière : Comme la vilaine main, mais aussi
toutes ces situations où l'on permet sous prétexte d'inattention aux
garçons des aperçues des plus indiscrètes de son anatomie. N'en
parlons pas du fait d’encourager par un comportement invitant son
prince charmant de glisser sa main dans la culotte de la fille.
Et bien que mes parents n'aient jamais
eu un mot déplacé à mon égard pour mes tentatives de découvrir
comment perpétuer ce monde, ils trouvaient cela plutôt normal et de
mon âge (longues discussions et aide active sur la contraception y
compris), je ne me sentais pas à l'aise de voir quelqu'un déballer
devant eux ma vie... privée.
La poésie du père fouettard va encore
plus loin. Car une fois les péchés énumérés, s'ensuit leur digne
sanction. Veut dire de devoir baisser son jeans et sa culotte
« devant tout le monde ». Non pas pour séduire un
éventuel prince charmant, mais pour expier, les fesses en l'air, ses
fautes par une bonne fessée publique. Ayant suivi la logique de
cette tradition jusque là, je me sentais fort gênée, bien que tout
se déroulât dans ma fantaisie, de m'imaginer de recevoir une
claquante fessée sur mon derrière tout nu de la part d'un homme que
je ne connaissais pas et ceci par dessus du marché devant ma
famille. Je précise que ma honte concernait moins le fait de me
retrouver fautive punie, mais plutôt que quelqu'un puisse se rendre
compte à quel point la situation me procurait d'intenses émotions.
J'ai donc « délocalisé » mes fantaisies dans un cadre
plus intime où les choses pouvaient se passer en toute tranquillité
entre le père fouettard et moi. Je n'ai eu aucun mal pour me
choisir un modèle de ce personnage dans mon entourage. Et j'étais
plutôt difficile. De préférence de séduisants papas de mes
princes charmants ou copines. Ou encore des amis beau parleurs de mon
Papa. Mon plaisir principal, après avoir été grondée, consistait
à imaginer cet acte clef, de devoir baisser mon jeans et ma culotte
pour présenter mon postérieur tout nu. De me trouver sous le regard
d'un homme qui m'attirait physiquement, mais qui déjà par la
différence d'âge rentrait dans une catégorie « interdite ».
Si on lit attentivement la théorie de
la séduction on se rend vite compte de sa subtilité. En fait, celle
qui est censée d'être séduite se trouve nullement dans une situation de passivité
à laquelle elle apprend à prendre plaisir. Bien au contraire !
Ce qui crée le besoin de punition c'est la partie active, qu'elle
soit imaginée ou réelle, cet acte de séduction dont on peut
constater l'effet et la réussite sur autrui, veut dire le monsieur
en question. Au niveau de notre sujet cela veut dire pratiquement de
voir le monsieur s'énerver, ce qui est interprété comme un acte
d'excitation de sa part. De le faire perdre son calme, veut dire de
nous menacer de sanctions si on n’arrête pas nos caprices. Et
finalement de le voir succomber à notre tentative de séduction. De
nous ordonner à voix ferme (le pauvre, il n'en peut plus) de nous
déculotter. Sentir sa
respiration augmenter dans la mesure que baisse notre fameux jeans,
sentir sa fascination devant notre petite culotte, sentir son envie
de la voir baisser aussi. Apprendre sur ses préférences comme la
culotte blanche petit bateau en coton, sa désapprobation devant un
horrible string qui semble presque une raison pour une punition
encore plus sévère. Vérifier la propreté de la petite culotte.
Adepte de l'épilation intégrale, du maillot brésilien ou de la
forêt vierge. Voila un monsieur qui se dévoile par sa respiration,
par ses mouvements et gestes, par son silence, par ses mots, par sa
maîtrise de soi. Le tout prouvant que notre séduction active est de
plus concluante. Et pour rester dans un registre de plus sensuel,
rien ne vaut - en écoutant la peau de mes fesses - une solide main
masculine qui sait m'imposer enfin - après tant de travail
préparatif – une belle cadence, joliment sonore. Hein oui,
l'oreille aussi cherche son plaisir. Rencontre d'une sensualité
brûlante, ardente dans laquelle se mesurent la main du monsieur et
le derrière bien rembourré de la dame. Ô comme j'aime dans cette
situation, sentir la virilité à vif du monsieur. Sentir que mes
sautillements sur ses genoux entretiennent l'éternel masculin. Et
soyons clairs, j'adore quand dans pareille situation c'est mon
partenaire qui se « mouille le slip ». La théorie de la
séduction, pauvre dame victime, car elle n'arrive pas à cerner ce
que lui arrive ? Enfin il y en a aussi qui croient au père
Noël … au pardon … au père fouettard !
Je
vous souhaite à tous et toutes un excellent week-end !
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