mercredi 21 août 2013

387 Affronter l'ingratitude de la dame


...ou comment préparer le terrain pour une vraie fessée punitive !

Je me suis rendue compte assez tôt dans ma vie de ne pas être la seule personne attirée par ce type de fantasme. Le sujet faisait régulièrement apparition dans les journaux et magazines allemands, y compris dans ceux qui étaient destinés aux ados. Le plus souvent sous forme de courrier de lecteurs. En abordant deux aspects principaux : Informer la jeunesse comment se défendre et qui prévenir en cas de parents à tendance « retro », puis en déculpabilisant l'aspect récréatif dans l'intimité avec son petit ami. Mais parfois on y trouvait aussi des vraies perles qui s'emparaient vite de mon imaginaire. Je me suis peu intéressée à la question de la véracité de tels récits. Par contre j'ai vite compris que mon fantasme n'avait rien de particulièrement « original » et ne représentait qu'un infime échantillon du monde d'un célèbre Marquis. Je pense que s'il n'y avait que l'aspect récréatif, je n'aurai jamais fait de blog sur le sujet. D'ailleurs je ne connais aucun blog français qui se limite à la forme récréative de la chose. Il y a toujours un souterrain plus ou moins riche à découvrir. Alors quand j'étais jeune adulte, j'avais bien envie de mettre une réalité sur ma fantaisie. Avec certaines craintes bien concrètes envers les messieurs.

La métaphysique de la honte pour passer sur les genoux d’un homme et de s’en prendre une bonne n’était pas un argument majeur pour m’empêcher de réaliser mon fantasme. Au contraire c’est un fort stimulus que je gère bien et qui constitue justement un élément qui pousse dans la direction de savoir comment c'est en vrai. A ce stade je crois qu'il y a des dames qui fantasment plutôt sur le fait que cela se passe avec un (quasi) inconnu (d'où l'utilité des forums dans ce cas) et d'autres qui souhaitent inclure cette pratique dans une relation existante. Peu importe et chacune selon ses goûts, mais il me semble que les craintes avant de passer à l'acte sont assez semblables. Je vois deux principaux raisons qui entrent en compte pour moi :

-Le souci que le monsieur déduise une certaine tendance à d’autres désirs de ma part. Ouvrant la voie à des pratiques plus poussées. Notamment quand il s’agit d’un adepte de l’histoire d’O qui comme bien connu est écrite par une femme et qui tourne autour d'une poésie « prête à tout pour son amour » : soumission, don de soi, abandon etc. De là en conclure que ce livre révèle certains non-dits de la psychologie féminine me parait un peu gros. Le fantasme de la fessée peut très bien se suffire à lui tout seul et toutes les pratiques annexes évoquent pour certaines dames ... rien du tout. Alors vivement le pan-pan cucul que ce soit comme un acte d’amour physique sur un mode un peu particulier ou comme un puissant générateur d’émotions troubles qui vise souvent plus une répartition de rôles dans le sens actif/passif qu’autre chose. Bref je me méfie du fait que le monsieur dispose d'une fantaisie trop débordante (ce qui n'est pas un problème en soi) et qui se déchaîne subitement dans l'intimité à deux (voilà un très gros problème). En voulant m’entraîner vers des pratiques que je ne désire pas. En ce sens, je suis particulièrement prudente quand apparaissent dans les préliminaires... verbaux des mots comme maîtrise et contrôle qui expliquent de manière très éloquente les préoccupations fantasmatiques et surtout la vision personnelle du monde des pulsions. Ce qui ne veux pas dire qu'un tel monsieur ne se comporterait pas de manière irréprochable avec la dame.Toutefois je serai plus tentée par un discours éducatif, bonnes manières, fille modèle, comportement irréprochable etc.

Pour le dire clairement, certes, il y a une sorte de transfert qui établit une autorité. Et cette petite mise en route évoque chez certains hommes un sentiment que la dame cherche une personne d'autorité sur un mode père /fille en déduisant ainsi une certaine immaturité de la dame. Seulement cette immaturité est très rarement réelle, mais un effet du … contre-transfert dans lequel le monsieur projette ses propres fantasmes. Et peu d'hommes pensent au fait que la dame puisse prendre plaisir à observer le monsieur agir sous l'emprise d'illusion de se trouver en face d'une dame immature en la traitant comme il imagine selon ses fantasmes qu'il convient de traiter une « odieuse peste ».

-Puis d'autre crainte que le monsieur ne se rende pas compte de sa force (je reste prudente dans ma formulation) et que la bonne correction tant désirée se transforme subjectivement pour la dame en une séance de torture… mentale. Ce n’est pas vraiment la douleur en soi qui est craint les plus – les fesses féminines possèdent un rembourrage naturel ! - mais à mon avis l’idée de découvrir un comportement trop brusque ou inattendu, notamment chez une personne que l’on aime. Contrecarré par une certaine peur que le monsieur y aille trop doucement. Ce qui expose ce dernier à l’ingratitude de certaines femmes pour ses efforts. Ce qui peut être très pénible. Tout cela ne facilite pas la tache d’un monsieur de bonne volonté.

Un conseil ?

Je pense qu’à choisir il vaut mieux affronter l’ingratitude de la dame. En jouant la carte de la prudence. Au lieu de se lâcher pour de bon. Puis, si l’ingratitude se manifeste lourdement, là, il y a bonne raison de recommencer sur des bases plus fermes. C’est comme faire de la soupe. Trop de sel la rend définitivement inconsommable. Un trop peu se corrige toujours en y ajoutant un surplus par petites doses. C’est selon les goûts et la patience paye à la longue. Comme dit Monsieur parfois: 

Je vais te donner ta juste dose, isabelle.

Et me voilà émue comme il faut, loin d'un état « même pas peur, même pas mal », mais sans crainte...


2 commentaires:

  1. Bonjour Isabelle,

    Fessée récréative versus fessée punitive ? Je n’ai jamais connu la première et je n’en ai pas le fantasme. Il me semble qu’elle n’aurait aucun effet positif sur ma libido. Evidemment, je n’appelle pas fessée récréative une gentille tape de « propriétaire » qu’aime souvent à donner mon époux sur mes fesses nues pour me montrer tout à la fois qu’il m’aime et qu’il apprécie mon corps, tape qui, elle, me fait beaucoup d’effet !.

    Ce que je connais par contre, c’est la correction punitive ! certes plus rarement qu’aux premiers temps : avec les années, je crois avoir su faire des progrès pour moins m’attirer de reproches et m’améliorer, ce qui était le but recherché. Elle s’est imposée tout naturellement comme un acte normal et logique dans la relation qui nous lie, sans aucune préméditation (tout au moins en ce qui me concerne !), et sans que jamais il ne nous vienne (du moins à moi !) l’idée d’en discuter le bien-fondé et sa pérennisation.

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  2. Chère Christine

    La réalité d'un couple facilite certaines choses qui demandent beaucoup d'explications sur un blog ou forum pour éviter des malentendus. Heureusement le sujet de la discipline conjugale se détache enfin de la violence dans la plupart d'esprits. Dans un couple le quotidien permet une approche naturelle et organique. Puis la communication peut se passer des mots.Certains règles s'établissent au fil du vécu, les rituels s'installent etc. C'est tellement plus inspirant et romantique que des longues approches théoriques ou règlements à ne plus en finir.

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