Oh
là, quel gros mot !
Heureusement que mon chéri ne traîne
pas dans les parages. Sinon gare à mon derrière qui risquerait de
chauffer. Il n'aime pas les vilains mots dans la bouche d'une dame et
me voilà réconfortée ou devrais-je dire strictement éduquée pour
me promener au beau milieu du droit chemin. N'étant ni une personne
révoltée, râleuse ou tourmentée je prends même beaucoup de
plaisir de travailler sur mes bonnes manières. Dans une ambiance
cocooning avec des petites habitudes qui s’installent au fil du
temps dans un couple. Un jour j'avais décidé (notons ma formulation
qui est révélatrice !) d'offrir à mon homme une nouvelle paire de
pantoufles pour la maison. Quoi ? Moi aussi j’en ai. En un
joli rose. Je ne peux tout de même pas me balancer sur des talons
aiguilles à longueur de journée. Il faut que je pense aussi un peu
au repos de mes jambes. Pour surprendre mon chéri j'ai demandé un
paquet cadeau. Et hop le lendemain matin je l'ai mis sur la table du
petit déjeuner. Visiblement ravi, il l'a attentivement examiné.
Heureusement il n'a pas de tendance « blasé et cool » se
manifestant par des remarques comme : les pantoufles c'est pour
les... pantouflards! Au contraire, avant même que le soleil ne se
levé (nous sommes très matinaux !) un petit déclic et une lueur
dans ses yeux qui parle en long et en large. En tapant en même temps
avec une de ces pantoufles, en un excellent cuir ceci dit, sur la
paume d'une de ses mains.
T'entend cette
sonorité, isabelle ? Ça donne envie !
Ah ces hommes. Des grands gamins !
Et aussitôt je me sens trahie par mon inconscients qui m'a suggéré
un tel achat. Il est vrai que ces pantoufles ressemblent beaucoup à
un paddle et on dirait même qu'elles ont inspiré ces redoutables
instruments de correction d'un autre âge. Bien évidement Monsieur
dans son élan souhaite faire une essai de discipline ludique. Avant
même que j'aie fini mon café et ma tartine du matin. Je rouspète
un peu pour la forme. Quelle vexation après tout ! Pour moi,
l'emploi de la pantoufle, c'est l'opposé d'un rituel joliment mis en
scène. L'expression de la flemme à l'état pur de chercher ou de
faire chercher par moi un instrument digne de ce nom. De la
déculottée sur le champ. Du spontané qui change de la main de
Monsieur et donc... du repos pour mes fesses en quelque sorte. Étant
(presque) toujours de bonne humeur je ne vais pas priver mon chéri
d'un petit plaisir. Il prends son temps pour soulever ma jupe et de
me baisser la culotte. Sans oublier de tirer mes jarretelles et de
les relâcher subitement causant un petit son caractéristique qu'il
adore. Chose que je fais d'ailleurs aussi en toutes discrétion sous
la table quand je me sens quelque peu stressée. Elle est toujours
édifiante la sensation de se trouver avec les fesses en l'air. Ce
n'est pas une question de froid. Nous chauffons bien ! Me
présenter mon derrière tout nu, non pas pour séduire mon homme par
mes rondeurs, mais pour une situation qui me miroite un contexte
éducatif, me procure à chaque fois des intenses émois. Et c'est
ainsi que je m'installe sur les genoux de mon chéri. Le son de la
pantoufle ressemble étrangement à un paddle. C’est donc du très
bruyant et il vaut mieux ne pas s’en servir quand des oreilles
indiscrètes sont à proximité. Dans un immeuble peu insonorisé, à
coup sûr, le voisin ou la voisine sont vite au courant de ce qui se
passe. Sans même être un amateur de la fessée, le son laisse trop
bien deviner l’activité. Encore une de ces petites dames, inspirée
par les 50 nuages de gris, dirait-on de nos jours d'un air
bienveillant et moqueur. Et plus personne ne penserait à une vraie
correction, censée d’améliorer un comportement qui laisse à
désirer. Ah comme notre société est en train de se
« perversifier ».
Niveau sensation, la pantoufle c'est du
remarquable sans excès. L'effet amoindri est certainement dû au
dosage de mon chéri qui n'a rien d'une brute. (Ni d'un simplet
d'ailleurs en imaginant que plus que c'est fort, plus que je vais
apprécier. Genre de comportement que l'on trouve aussi dans la
vanille avec un partenaire occasionnel qui essaye de concurrencer les
messieurs qu'il a vus dans de films spécialisés et en lâchant pour
couronner le tout un : Tu prends ton pied ?) Je dirais que
je trouve la pantoufle plus douce que le paddle, mais néanmoins on
s’en souvient une fois passé par là. Pas de traces disgracieuses.
Un joli rouge uniforme qui s’en va assez vite.
Envie
d’intégrer la pantoufle comme petit truc de plus dans notre
ménage punitif ?
Certainement pas une pantoufle que
Monsieur porte à la maison. Cela traîne par terre et on ne sait
jamais. Puis il arrive à mon homme de sortir la poubelle ainsi
chaussé. Étant très maniaque avec ma peau et je préfère du
« fait pour ». Nous n’avons pas des tonnes
d’instruments, car un martinet usé par exemple passe tout
simplement à la poubelle. Hein oui, pas de sentimentalisme à ce
niveau. Alors un petit choix oui, sans tomber dans une collection
hallucinante qui prend tout un mur dont on trouve parfois des images
sur le net. Et quant aux pantoufles elles garderont leur emploi
primaire. Nous n’allons tout de même pas acheter des pantoufles
« spécial correction conjugale »…
Bonjour Isabelle !
RépondreSupprimerVotre récit m'a fait (sou)rire. Il me fait penser à l'épisode filmé des frères Lumière : "l'arroseur...arrosé".
Vous avez raison. Les hommes sont parfois de grands garçons qui adorent essayer immédiatement un nouveau jouet. Votre compagnon affiche toujours un calme olympien, raisonné. C'est un expert en la matière.
Perso, ce récit ferait un excellent scénario pour une mini-BD. Qu'en pensez-vous, Isabelle ?
Bonne journée à vous. Respectueusement. Mac-Miche.
Je ne pense que du bien!
SupprimerLa pantoufle a également l'avantage d'être un objet que l'on peut laisser traîner ou emmener en voyage sans que cela paraisse suspect... encore qu'emmener en voyage UNE pantoufle cela fait bizarre !
RépondreSupprimerIci nous utilisons quelques pantoufles ou espadrilles, mais pas qui soient exclusivement réservées à cet usage.
Effectivement la discrétion en fait un excellent instrument pour voyages. Mais disons à part en avions et encore, je n'ai jamais dû ouvrir mes bagages quelque part. Idem pour mon homme. Je pense que nous avons de têtes qui nous rendent invisibles ou pas dignes de soupçons...
RépondreSupprimerTiens, cela me rappelle que mon paddle est passé plusieurs fois par un scanner d'aéroport et est passé parfaitement inaperçu. Mais ils ont épluché le bagage cabine de Simon à cause de son appareil photo...
SupprimerAh on reconnaît les vraies mordues de la fessée. A vrai dire depuis les 50 nuances je pense que l'on peut se promener avec de telles choses en provocant au mieux un petit sourire. Par contre je pense que cela passe mieux dans les bagages d'une femme que d'un monsieur.
Supprimer@Constance:
SupprimerLes bagages en soute sont passés aux rayons X lors du circuit de chargement, mais à part faire sourire les agents je ne pense pas qu'il y ait un inconvénient à passer des accessoires.
En revanche, dans certains aéroports, les écrans des scanners pour les bagages cabine sont visibles des autres passagers, et on fait déballer le sac en public. J'hésiterais donc à y embarquer quoi que ce soit de compromettant...
Il m'est par ailleurs arrivé de me faire contrôler à la douane, notamment aux États-Unis. Heureusement, pas de martinet etc. dans les bagages ces fois là.
Il faut d'ailleurs sans doute faire attention aux législations locales, car certains pays prohibent certaines pratiques ou accessoires (il y a 15 ans, on se gaussait dans les milieux américains "libérés" des interdictions de vente de sex-toys dans certains états).
Enfin, il y a toujours la possibilité de laisser traîner un objet... Il y a une ou deux fois où nous nous sommes demandés si nous n'avions pas laissé traîner une raquette de ping-pong sur la table de nuit (ok, c'est moins compromettant qu'un paddle), la fois où il y avait un sex toy oublié sous le lit et que le personnel de ménage l'a soigneusement rangé sur la table de nuit, la fois où nous avions laissé sécher un nécessaire à lavement dans la salle de bain...
Mac Miche vous parlez de "l"arroseur arrosé" : rappelons que le premier film de l'histoire (ou presque) se termine par une fessée! Le jardinier arroseur-arrosé tançant le plaisantin par une bonne correction.
RépondreSupprimerIsabelle : Enfin! Offrir à son fesseur de mari des pantoufles, c'est du pousse au crime! et après vous faites l'étonnée.
Certes cher Bertrand! Mais au moment de l'achat je n'y avais pas du tout pensé. Disons que j'ai trouvé un cadeau qui a vraiment fait plaisir à mon homme.
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