dimanche 9 juin 2013

350 La fessée au cinéma (#13)


Nostalgie quand tu me tiens !



Je pense que tout les monde l'a remarqué, ma rubrique de cinéma est atypique, car je ne livre ni les fiches des films, ni des infos annexes plus ou moins utiles. Ni même des potins sur les star. Et encore moins une critique qualifiée. La raison est simple, je n'ai aucune culture en ce domaine. Je suis une spectatrice bon public, peu exigeante pourvu qu'il y ait de la distraction. Bien souvent il suffit d'un petit détail qui m'attire pour que je commence à m'évader dans ma petite tête pour poursuivre un amalgame entre l'histoire que je vois et mes propres éléments que j'y ajoute. En gros une flagrante perte de concentration. Puis étant de la génération Star Wars, j'ai pu assister à un détachement des scénarios de la psychologie des protagonistes et des histoires finement ciselées au profit des effets spéciaux. Me sentant peu concernée de ce qui se passe dans les étoiles ou dans d'autres dimensions, je me suis vite tournée vers le cinéma d'antan qui racontait avec beaucoup de glamour les péripéties de femmes en quête de trouver l'amour de leur vie. Malheureusement, je suppose déjà bien avant ma naissance, un lobby intellectuel s'était aimablement chargé de la mission de penser pour les autres et de leur dicter les bon goûts. Alors certains braves chevaliers galants de mon adolescence, n'osaient pas aller au cinéma avec un fille, car intimidés par les néfastes critiques de certains « films pour femmes » comme on dit en Allemagne. Mais heureusement l'intellectualisme bien pensant s'effondre vite devant les exigences de la nature. Devant mes yeux doux, mes petites robes légères. Et - pleine époque du bas-up oblige - devant cette partie de la chair féminine qui se trouve entre la lisière du bas et la culotte. Et qui se tripote en toute discrétion dans une salle obscure en roulant une jolie pelle à sa copine. Voila comment faire aimer aux garçons le cinéma pour femmes. Et on se rends compte que le cinéma représente tout simplement un moyen de rêver pour certaines filles comme moi et non pas une passion pour un art quelconque. C'est le côté sensuel qui emporte sur l'intellectualisme.

En voyant cet extrait, ainsi que le moulin à vent sur l'affiche du film, je ne puis m'empêcher de penser à mon Bas-Rhin, région de mon enfance que j'aime tant. De plus je me retrouve dans la tenue de l'actrice. Je n'ai jamais aimé les cirés jaunes et j'ai donc insisté auprès de mon papa pour me trouver un modèle dans un joli rouge qui va - comme bien connu- très bien avec une chevelure brune et que je portais très longue dans mon adolescence. Il faut également connaître le Bas-Rhin et ses intempéries parfois bien glaciaux pour comprendre que les bottes ne sont pas vraiment un accessoire de mode si on tient de ne pas se choper un rhume. Bref dans cet extrait je me sens comme chez moi et je pourrais même indiquer un endroit qui ressemble comme une goutte d'eau au lieu du tournage. Scène politiquement incorrect d'ailleurs qui dénote du climat régnant dans les années 70. Et bien que j'adore dû aux méandres de ma libido recevoir des corrections à l'ancienne, je suis extrêmement contente que la législation permette de choisir librement à la dame de céder à des telles avances d'un monsieur ou non. Et pour être encore plus claire, c'est la troublante honte d'estimer de nécessiter encore à mon âge une main ferme qui me tient sur le droit chemin qui nourrit mon imaginaire. Par contre l'idée de la contrainte, de l'acceptation par soumission, pour gagner de l'estime de mon homme etc me laisse indifférente. Voyons alors un peu pourquoi à la place de la dame du film je trouverait « justifié » que mon homme me traite de cette manière.

Le monsieur du film me semble avant tout énervé, ce qui est parfaitement compréhensible sous cette pluie battante. Et au bout de forces, il plie la dame sur la capot de sa voiture pour la rappeler à l'ordre. Quel geste viril ! Ah ces hommes et ô combien parmi eux se comportent comme des grands garçons. Souvent il suffit de contempler leur voiture, exhibée avec fierté pour impressionner la fille, pour mieux cerner la partie enfantine en eux. Sans connaître le film, je verrais bien le coup de la panne, hélas une vraie, motivant cette scène... de la dame et - difficile de faire plus crédible - cette dernière ne se prive pas de mettre la faute sur le dos du monsieur. Petite projection de ma propre personnalité quand je vois mon confort douillet mis à rude épreuve. Ceci dit peu probable que je daigne de sortir de la voiture. Au monsieur de se débrouiller. Je peux aller très loin dans ma mauvaise fois que je défend en plus avec ardeur. Être une femme, notamment en présence d'un chevalier galant, comporte indéniablement des avantages à mes yeux que je ne souhaiterait pour rien au monde sacrifier sur l'autel de l'égalité. (Je précise que cette réflexion n'engage que moi.) Et s'il y a faute à chercher (encore, décidément c'est mon truc), elle incombe à mon papa qui n'a jamais cessé de me gâter et de céder à mes caprices. Peu étonnant que j'ai parfois du mal à cerner mes limites. Et il est souvent douloureusement jouissif pour moi de les apprendre par mon homme qui s'impose avec fermeté. Je n'oublie pas de souligner qu'il s'agit d'une constellation purement personnelle. Alors prudence. Une dame peut être fort capricieuse sans la moindre envie de se faire botter le derrière. Et n'oublions pas, que l'on ne tape pas sur les fesses d'une dame à moins qu'elle ait exprimé clairement son faible pour une telle solution...

2 commentaires:

  1. Bonjour Isabelle !


    Dommage que l'extrait soit un peu flou et sans sous-titre (au moins), on aurait pu comprendre le dialogue avant le geste tant attendu (cf. "La gifle" avec Lino Ventura et Isabelle Adjani en 1974- ?). Ca me rappelle les séries des 1970's avec leur côté kitsch ( cf. Amicalement-vôtre, Chapeau melon... ). Quant à la marque du véhicule...mystère ? Aston-Martin ? Bentley ? Ford ? I don't know !
    En tout cas, merci pour tout ce travail de fourmi, Isabelle. Bon WE à vous. Mac-Miche.

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  2. Alors là, pour la voiture aucune idée. Je vis selon la devise peu importe le véhicule à condition qu'il soit confortable et surtout que l'on le conduise pour moi.par contre moi aussi j'aurais aimé un sous-titrage. Je lis l'anglais sans la moindre difficulté, mais je ne comprends rien à ce que les gens disent...

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