lundi 3 septembre 2012

160 Trouver un bon règlement pour la maison


Il existe des adultes qui souhaitent recevoir des punitions corporelles de la part de leur conjoint. Moi, j'en fais partie.

L'expression discipline domestique indique un ensemble de règles établies dans un tel ménage et qui entraînent des châtiments d'antan en cas de non respect.

Cependant il me semble tout à fait possible de concevoir une DD hors relation de couple (peu importe sa composition). Par exemple en choisissant librement un tuteur ou une tutrice qui veille sur la bonne application d'un règlement convenu. Un peu comme le fameux plan de Dorothy Spencer qui prévoit ainsi un dispositif disciplinaire pour dames célibataires. Il me semble également possible de concevoir la discipline domestique sous forme de coaching.

La DD se veut à priori sérieuse sans se confondre avec des pratiques récréatives entre adultes. A mes yeux elle souhaite instaurer avant tout un rapport d'autorité et non de dominance par exemple.

Voyons donc un peu les formes de règlements de maison que l'on trouve sur les différents blogs de discipline domestique.

-Les règles de nature spirituelle se basant sur la bible (Women know your place), conférant au monsieur une autorité spirituelle qui s'exprime par certains droits sur la dame, comme celui de la discipliner. N'étant pas croyante je ne saurais parler de cette forme de DD et ses mécanismes internes. Et loin de moi de vouloir critiquer les croyance ou pratiques d'autrui, s'il n'y a pas nuisance pour des tierces personnes. Notons que la DD chrétienne, au contraire de ce que l'on peut lire parfois, reconnaît l'érotisation de la punition et sait l'inclure dans ses argumentations. Et bien évidement elle se base sur le consentement.

-Les règles suivant le modèle du « pater familias » qui avait tous les droits sur les membres de sa famille. En gros et caricaturalement c'est le monsieur qui prend les décisions pour sa famille sans leur demander l'avis. Voila le cliché qui vient à l'esprit de pas mal de personnes quand on évoque la discipline domestique. Mais aussi l'image du rôti brûle, sanctionné par une déculottée de taille pour Madame, de préférence devant les invités. Je ne saurais dire si ce cliché se base sur une quelconque réalité. Mais une chose est sure : le fameux rôti (ou au choix : verre cassé, voiture scratchée, l'abus de carte bleue etc) revient souvent. A se demander si cela ne correspond pas à certaines rêveries de régler ou de voir régler les problèmes du couple de cette manière.

Personnellement j'ai dû mal avec cette structure de DD. Vivre sous la tutelle d'un homme tout-puissant, retourner à des époques révolues de relation entre hommes et femmes ne me tente pas.

Puis l'homme du style « pater familias » ne correspond pour moi à aucune réalité concrète que je connais. Je n'ai pas rencontré de tels hommes dans ma vie. Je ne saurais également pas m'imaginer à la place d'une épouse dévouée d'antan. Le féminisme était déjà solidement installé dans ce monde quand j'étais encore...bébé. Par conséquence une dame, obéissante à son mari sans broncher, n'existe pour moi que dans la littérature de jadis.

Et malgré mon faible pour la DD, cette dernière doit obligatoirement tenir compte des acquis de la femme moderne pour moi.

...bien que j'aime trouver certains clichés d'antan dans mon propre couple. Tiens encore le rôti, car au lieu de surveiller sa cuisson, j'ai tapoté trop longtemps sur un post pour ce blog. Oui, oui j'assume bien de payer mon inattention dans ce cas de manière cuisante et j'en parlerai peut-être un jour dans un post à part.

- Le règlement DD sur un mode D/s : cela m'évoque une autorité dans la vie quotidienne et la domination dans le domaine charnel ; les épreuves sexuelles qui s'ajoutent aux punitions. Un peu dans le sens de la « checkliste de la soumise ». Je ne m'attarde pas sur cette pratique car je n'y connais rien. Je n'y trouve rien à redire, car certains éléments de la liste figurent dans la didactique punitive de mon homme, d'autres ont trouvés leur place dans notre chambre à coucher (manière de parler). Mais nous ne souhaitons pas confondre mes punitions avec nos ébat amoureux. Dans ce sens ne me vois donc pas dans une structure D/s. Autant plus que la poésie de la soumise comme le mystère de la jouissance qui demande initiation (qualifiée) me laisse indifférente.

-Me voila donc arrivée à un règlement de maison qui se base...sur mon besoin de punition d'un côté et le besoin de punir de mon homme de l'autre côté.

Accorder deux mondes fantasmatiques pour en construire une belle aventure humaine dans la joie et dans la bonne humeur. Je suis toujours un peu attristée quand je lis des blogs de DD qui révèlent cette pratique comme le « problème du couple » au lieu d'en faire sa force.

Pour une meilleure compréhension du fonctionnement de nos règles, de ce que j’entends en fait par discipline domestique concrètement, j'en parlerai avec un très large contexte qui décrit aussi mes fantasmes qui se sont glisses dans notre mode de vie.

Donc à partir de demain (certainement) un premier texte, très explicite de ma nouvelle rubrique, intitulée « Règlement de maison » dans laquelle je parlerai en détail des petites lois internes de mon couple. Je commencerai par un sujet amusant (pour celui qui regarde ! ), la corvée du ménage qui s'effectue avec les fesses à l'air, bien rouges, cela va de soi !

7 commentaires:

  1. Bonjour Isabelle,

    Pour une fois je dirai "Dans le mille", c'est effectivement une chose qui me tenterait beaucoup, le coaching ou la tutrice. J'avoue que j'aurai besoin de cela pour plein de choses, y compris le sport et la diététique ... Alors permettez moi de lancer un appel à candidate, et je vous promet en retour de vous faire part de mes réflexions sur le sujet ...

    Bonne journée Isabelle

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  2. Chère Isabelle, je vois que nous partageons beaucoup de penchants. Comme vous, je vis dans un couple où nous pensons qu'une bonne fessée conjugale est un bon moyen de corriger les mauvaises humeurs, les mauvaises habitudes, etc. Nous pratiquons également diverses règles d'hygiène et de comportement. Tout ceci baigne dans une certaine nostalgie fantasmée de l'enfance et d'époques révolues, y compris de pratiques que nous n'avons pas connues personnellement (et que nous n'aurions sans doute pas aimé connaître, c'est la différence entre le fantasme et la réalité).

    Dans tous les cas, le consentement de celui ou celle qui se fait corriger est demandé, et même, nous préférons faire réclamer la punition.

    Une différence importante avec votre situation (si j'ai bien comprise celle-ci), c'est que chez nous, les... comment dire, traitements postérieurs vont dans les deux sens. La correction est infligée à celle ou celui qui a un comportement incorrect, le thermomètre, le suppositoire ou autre procédure est administré à celui ou celle qui en a besoin (ou qui est réputé en avoir besoin).

    Comme vous, nous pensons que ces pratiques n'excluent pas une activité conjugale "vanille" fréquente.

    Pour reprendre votre message: chez nous, ce n'est pas par exemple la voiture scratchée qui vaudrait une bonne fessée, mais la conduite dangereuse ou le comportement piéton dangereux. Mon épouse a de nombreuses qualités, mais elle a tendance à se laisser aller de ce point de vue, et a failli plusieurs fois avoir de graves accidents. Ça, c'est vraiment la grosse fessée.

    La carte bleue, nous sommes tous deux raisonnables; quant au rôti ou autre retard, la fessée ne s'applique que si le problème était dû à la désinvolture, avec circonstances aggravantes s'il y a eu des avertissements.

    Une chose qui m'ennuie avec la façon dont la société considère ces activités, c'est qu'on les voit soit comme un abus (femmes battues), soit on les relie à tout un domaine fétichiste assez violent (latex, cuir, donjons, dominatrices, dominateurs, fouets...) qui ne nous attire pas. Ainsi, j'ai dernièrement cherché à acheter un second martinet; maintenant, non seulement on ne trouve plus de martinets dans les grandes surfaces (il me semble sous la pression d'associations de défense de l'enfance, qui ont sans doute raison), mais ceux que l'on voit en vente dans des les commerces spécialisés ont un style inadapté — je cherche le martinet de nos grands mères, pas un objet SM!

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  3. Sinon, permettez-moi de vous complimenter sur l'absence de vulgarité de votre blog.

    Mon épouse et moi sommes sans doute bizarres, mais, tant en anglais (elle est américaine) qu'en français, nous n'aimons pas les grossièretés ou les clichés ridicules. Pour parler des situations les plus crues, nous préférons un langage châtié (dire "la verge" et non "la bite"), éventuellement agrémenté d'expressions comiques (le "popotin", le "petit bouton"). Nous disons cependant "le cul", car c'est un mot traditionnel, employé d'ailleurs dans "cul de sac" ou "cul de lampe", et dont nous ne voyons pas très bien pourquoi il est devenu "vulgaire" avec le temps.

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    1. Je ne vois aucune objection rationnelle pour ne pas pratiquer la discipline domestique réciproque. Seulement pour ma part mon irrationalité réclame le sens unique et idem pour mon homme. Mais en aucun cas je voudrais sur mon blog promouvoir une pensé unique. Au contraire je suis bien contente de lire des commentaires comme le vôtre qui apportent un réel surplus.

      J'aime beaucoup votre expression de « nostalgie fantasmée » qui décrit très bien les phénomènes de la DD. Et je me retrouve bien dans votre logique punitive qui sanctionne par exemple une conduite dangereuse ou la désinvolture avec circonstances aggravantes.

      Concernant les difficultés de trouver un martinet de grand-mère j'ai dans mes brouillons un début de récit qui va parfaitement dans votre sens, parlant justement d'un petit fantasme de ma part de trouver en commerce traditionnel un rayon destiné à la discipline entre adultes avec un conseil de qualité.

      Enfin, non je ne tiens pas un blog de cul dans le sens péjoratif que m'évoque cette expression. Disons que la fessée libertine semble se décliner en autres émotions que celle qui recherche des contextes d'antan.

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  4. Bonjour Graham

    Tant qu'il n'y a pas de mail associé au commentaire vous pouvez toujours lancer un appel. Cela me gênerait uniquement si quelqu'un abuse de mon blog pour passer des vraies annonces. Et dans ce cas je censure sans scrupules.Sinon il existe d'excellent sites pour faire des rencontres comme celui d'Agramant par exemple.

    Par contre il est facilement possible de contourner ma censure. Il suffit d’écrire un joli texte sur un sujet concernant mon blog et dans ce cas là je me ferais un plaisir de le publier...avec l'adresse mail si l'auteur le souhaite. Voili, voila!

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    1. C'est une bonne idée ça ! Pourquoi Graham n’écrirait-il pas un joli texte mettant en mot la situation qu'il voudrait vivre ?

      Doumik

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  5. Si, si Graham avait écrit un joli texte à ce sujet qui se trouve ici et qui m'a inspiré un long feuilleton . Par contre je ne me souviens plus pour quelle raison, il n'y a pas son mail.

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