mercredi 20 juillet 2016

910 Le tiroir du vice

Une découverte qui change notre point de vue

Je me souvient vivement, un jour mes parents étant en vacances, d'avoir fouillé les tiroirs de ma mère. Poussée par une étrange curiosité, sans vraiment savoir ce que je cherchais, ni ce que j'allais trouver. Enfin peut-être que oui, j'avais envie de savoir plus sur ma mère. Et plus particulièrement sur sa vie intime, sa vie de femme. D'abord je suis tombée sur une belle collection d'appareils de massage. Ayant eu déjà parlé de telles choses avec ma maman, j'étais peu surprise. Par contre ce qui a attiré mon attention, était de jolis objets dans des matériaux toutes lisses, sorte de cônes arrondies qui semblaient être posés sur le pied d'un verre de cognac. J'en avais déjà vu dans certaines magazines et j'ai fait aussitôt le lien avec le tube de vaseline dans le tiroir du bureau de mon papa en comprenant à quoi servaient de tels objets.

L'idée qu'ils se mettent dans le derrière ne m'a pas dérangée !

On oublie souvent de voir dans ses parents un homme et une femme qui se sont aimés (du moins physiquement), notre raison d'être littéralement et a fait d'eux justement nos parents. Il en va donc de soi qu'il possèdent la connaissance biblique qui permet de perpétuer l’espèce humaine. Enfin, les choses sont en train de changer de nos jours, mais parlons vielle génération. Bref au lieu d'imaginer ses parents en train de prendre du bon temps, bien de personnes se font d'eux d'une image idéalisée et quelque peu aseptisée. Une image de « vieux ennuyeux » aussi, une idée de personnes rangées. Et pourtant ils ont fait des galipettes, pourquoi pas avec autant de plaisir que nous. Si on regarde la psychanalyse sans d'œillères et un peu mise au goût du jours, nous comprenons que cette idéalisation parentale, ce dépouillement de leur sexualité, ses étranges idées que nous nous faisons des personnes qui nous ont engendrés, sont des étendues... du complexe d’œdipe.

Quant à ces choses j'ai eu aussitôt envie d'essayer !

J'étais déjà au courant de la sensibilité rectale à la stimulation depuis quelques années. Enfant j'ai entendu parler ma maman avec ses copines de lavements qui étaient très en vogue vers le milieu des années 80 dans certains milieux. Non pas comme une pratique coquine, du moins pas en surface, mais comme un moyen de nettoyer, de « purger » son corps. Ado, j'avais essayé pour ma part (un équivalent de la cure X*antis) et j'ai trouvé fort agréable le sentiment de plénitude. Que j'ai d'ailleurs retrouvé quand j'étais enceinte de ma fille. Bref j'ai eu une sensation de vrai bien-être. Il en était de même avec ces buttplugs. Une fois mis en place, je n'ai pas eu l'impression d'une fulgurante excitation sexuelle...

...plutôt le contraire, une sorte d'agréable apaisement, un excellent remède pour calmer la nervosité !

Voila qui montre que la sexualité dite prégénitale se différencie de ce qui est génital et obéit à ses propres lois. Avec un buttplug on peut continuer sa journée en dégustant une sensation de l'étrange. Seulement cela ne produit pas d'envie sexuelle proprement dit. Je me suis posée alors la question pourquoi de tels objets se vendent dans les commerces spécialisés. J'ai dû attendre mon couple pour mieux comprendre.

L'excitation je l'ai trouvé chez mon chéri.

L'idée que je porte un tel truc l'a mis dans un drôle d'état avec plus tard une superbe forme au lit. Et son émoustillement s'est avéré contagieux.
Le voyant tourner autour de moi avec tant d’intérêt a mis à vif ma libido aussi.

Enfin, j'aime avant tout les buttplugs quand je me sens nerveuse.

La psychanalyse parle de fantasmes de grossesse. Ce qui n'est pas forcement faux. Et mon chéri quand il me trouve particulièrement énervée, ne hésite pas de me conseiller :

Va te mettre un bouchon dans le c..l, isabelle, çà te rendra de meilleure humeur !

5 commentaires:

  1. Bonsoir Isabelle,

    C'est vrai que nous avons de nos parents une vision d'êtres humains quasi asexuée , si j'ose dire.
    On les voit quotidiennement dans leurs rôles respectifs de parents. Et on a du mal à les imaginer "en pleine action sur l'oreiller".
    Pour les parents de l'ancienne génération (nés avant la 2è. GM comme les miens), ils ont vécu à une époque où ce qui sortait du droit chemin matrimonial restait futile ou
    encore tabou.
    A partir des années fin 1960-début 1970, le plaisir dans le couple a commencé à être reconnu et mieux admis. Dans certaines classes sociales, en tout cas.
    Tout comme la presse coquine...
    Mac-Miche.

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  2. Oui peut-être effectivement une question de milieu. Mes parents ont tout de même la mi-soixante-dizaine. Mais je pense qu'il y a aussi la volonté de s’adapter au niveau qui compte. Enfin pour moi cette libération sexuelle s'associe surtout à une sexualité qui partait dans tous les sens faisant éclater bien de couples. Quand je parle sexualité ancienne génération moi cela m'évoque surtout... les partouzes, les pattes éléphant et les poils partout!

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  3. Bonjour Isabelle,

    Effectivement, nous avons chacun une vision assez différente de ce que l'on peut considérer comme "ancienne génération"... Rires.
    J'en conclus que vos parents ont du vivre la période dite "Post-1968" en tant que jeunes gens adultes.
    Du jour au lendemain, on passe du "tabou" au tout permissif. Mais quant le changement est trop brutal, quelque soit le domaine touché, il y a parfois, au début souvent un peu d'instabilité, un flottement, avant de reprendre ses esprits et le cours des choses. Mais chacun est différent psychologiquement et physiquement parlant et on réagit selon. Le schéma classique de la famille est bousculé et cela a pu crée des problèmes au sein des couples. Pas facile de vivre un changement sereinement...
    Mac-Miche.

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  4. Sans vouloir faire la moraliste, je vois cette thématique dans le cadre de mon blog comme une des raisons principales pourquoi la discipline domestique exerce une fascination sur bien de personnes de nos jours. L'idée principale, non-dite, c'est le couple d'antan, solide et solidaire devant les aléas de la vie, le couple monogame et surtout fidèle l'un à l'autre. Avec des valeurs d'antan comme élever ensemble les enfants que l'on met au monde. La fessée s'y glisse comme supposé remède magique, issu de l'imagination enfantine, contre tous les maux de ce monde. Elle exerce une attirance moins en tant que fantasme sexuel, mais comme élément structurant (la discipline) de vie commune au domus.

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  5. Bonjour Isabelle,

    J'approuve tout à fait votre point de vue.
    Votre projet de vie commune est tout à fait classique d'une jeune femme voulant réussir sa vie de couple en s'épanouissant dans la vie de mère au foyer. Bravo.
    On risquerait de me cataloguer comme "sexiste" si j'osais ajouter (excusez, Isabelle) :
    "Maman au fourneau, Papa au boulot".
    Remarquez, me direz-vous : être maman au foyer occupe bien les journées. Seul avantage matériel: on gère le temps comme l'on veut. Ce fut des siècles durant le crédo des jeunes ménages.
    Il est vrai que certaines femmes choisissent de privilégier leur carrière avant tout. Bon, c'est leur choix.
    Ma Maman a travaillé jusqu'à la naissance de son second enfant(mon frère cadet) pour des raisons financières. Puis, elle a abandonné son métier après ma naissance pour les raisons que j'avais évoqué déjà. Son tempérament de "mère-poule" a été le plus fort au final.
    Mac-Miche.

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