Et
ne pas que son ego d'ailleurs...
Chez l'homme de ma vie ce n'est pas un
trait dominant qui me fait rêver, mais sa virilité. J'entends par
là une susceptibilité bien visible à ma séduction. Que j'arrive à
le déstabiliser par mon physique, par un dévoilement impudique de
certaines parties de mon corps, en prenant de provocantes poses.
Qu'il réagisse en mâle, veut dire étant rapidement prêt
physiquement pour accomplir un acte de vanille. De mon côté, loin
de moi de me sentir soumise. Au contraire je me sens revalorisée
narcissiquement devant cette preuve manifeste qui confirme mon
pouvoir de séduction.
Il
m'importe beaucoup aussi que la fessée ne laisse pas indifférente
mon chéri.
J'aime le sentir sexuellement
émoustillé quand il me passe sur ses genoux, quand il décroche le
martinet, quand ils retrousse ses manches. Quand il interromps ma
fessée pour se desserrer le nœud de sa cravate. J'aime entendre le changement dans sa
respiration, les petits tremblements de sa voix, ses mots qui
s’emmêlent et ses associations involontaires. J'aime le savoir
envahi par un profond trouble quand il me sermonne, quand il me
menace d'une punition, quand nous discutons mon éducation en tête à
tête et aussi quand la fessée est abordé dans une soirée entre
amis. Et j'adore surtout quand malgré une sacrée bosse dans son
jeans, il reste de plus sérieux pour me corriger. Pas un geste
déplacé quand une magistrale déculottée s'annonce à l'ordre du
jour. Cette maîtrise de sa virilité me rassure. Je me sais avec lui
entre de bonnes mains...
...pour
satisfaire mes tendances névrotiques qui réclament une punition en
apparence désexualisée.
Certes, la situation est un peu
grotesque, notamment que la fessée me stimule autant que lui.
Toutefois il s'agit d'apaiser mon besoin de punition qui fonctionne
de manière purement psychologique, mais nécessite pour sa détente
un spectaculaire acte fort sonore.
Je
serais donc tentée de dire que la désexualisation de la fessée
fait partie de la punition.
Car en fait il s'agit de duper une
instance en nous-même, celle qui s'oppose à notre raison et qui
exigé que la punition soit « vraie ». Heureusement
existe chaussure à mon pied. Il suffit d'un partenaire qui éprouve
un besoin de punir, aussi irrationnel que celui d'être punie, mais
qui par conséquence sait comprendre ce dont je désire. Je trouve
cette constellation saine dans son incohérence, car il n'y a pas de
jugement moral des deux côtés. Et comme il me semble, le besoin de
punir ou plus précisément le droit de me punir gonfle l'ego de mon
chéri. Après certaines bonnes fessées, j'ai l'impression de voir
devant moi un jeune homme qui vient d'accomplir son premier acte
charnel avec une femme ! Quelle joie du conquérant. D'autres
jours j'ai rendez-vous avec l'imperturbable représentant de
l'autorité à la maison, celui qui porte le pantalon et qui n'hésite
pas de m'imposer un acte disciplinaire quand besoin y est. Un vrai
rocher dans la mer, résistant à toute tempête, avec toujours une
cuisante place pour moi sur ses genoux. Sans oublier que le soir au
lit il assure avec brio le suivi.
A
croire que pourvoir fesser régulièrement avec conviction ait un
effet de plus positif sur certains messieurs !
Je le vois dans la vie quotidienne par
l'attention que mon chéri me porte. Par son calme imperturbable. Par
sa disponibilité pour son entourage. Bref je trouve rassurant de pouvoir
compter sur un homme polyvalent qui sait combler les différentes
nuances de mon désir sans mélanger les pinceaux.
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