Cours
d'effeuillage burlesque
(Voici un sujet qui me
passionne particulièrement. J'ai suivi avec grand intérêt les
commentaires de Christine et voilà le compte rendu complet du
stage.)
...quant
au dessin qui orne l’article du journal, il
m’incite à vous dévoiler mon cadeau de mon mari à l’occasion
de Noël, cadeau qui vous envierez peut être car je me souviens que
vous aviez évoqué dans un de vos textes avoir, étant jeune fille,
rêvé de devenir danseuse au Crazy Horse : il s’agit de 20 heures
de cours de burlesque, renouvelables le cas échéant !
Je
vais prochainement aller pour un stage d’initiation de 2 heures,
afin de savoir si cela me plaît et si je passe à sa réalisation :
je l’espère, car j’ai le sentiment que mon mari le souhaite...
...je m’attends effectivement à
transpirer, mais c’est un des buts recherchés. Car il y a deux
mois environ, j’avais dit à mon mari qu’il serait sans doute
souhaitable que je m’inscrive à une salle de sport et je lui avais
donc demandé son avis.
Sa réponse est venue avec ce cadeau
de Noël, et son commentaire « pourquoi ne pas allier l’utile à
l’agréable » ….
J’ai reçu la liste des vêtements à
apporter pour le stage de découverte : le plus drôle, avoir deux
soutiens-gorges pour ne pas être topless !
...comme prévu, j’ai donc
participé à ce stage de découverte, et voici quelques unes de mes
premières impressions !
- Nous nous sommes retrouvées à 7
filles : une espèce de grande pimbêche « je sais tout » qui après
n’a même pas daigné venir prendre un café avec nous, et que, je
pense, nous ne reverrons pas ; deux copines (« amies intimes » ?)
jeunes (20 et 21 ans), vraiment mignonnes, qui ont le projet de
devenir des professionnelles du spectacle et qui ont déjà
occasionnellement fait un peu de strip-tease (amateur ?) ; et trois
femmes entre 30 et 50 ans, très sympathiques, mariées (ou tout
comme !), venant tant par curiosité personnelle qu’avec l’accord
ou le soutien de leurs compagnons, et qui m’ont permise (chut,
c’est un secret !) d’éliminer l’appréhension que j’avais
pour mon physique face aux autres ….
- La prof a une quarantaine
d’années. C’est une vraie professionnelle du spectacle, qui a
longtemps travaillé avec des compagnies ainsi qu’en solo, et qui
intervient encore en free lance. Après nous avoir fait un petit topo
sur l’histoire du burlesque depuis la fin du XIXème siècle et le
Moulin Rouge jusqu’à sa renaissance dans les années 90 sous le
nom de « new burlesque », elle nous a expliqué combien
l’effeuillage burlesque doit être compris comme l’art de se
déshabiller d’une manière plaisante et sensuelle, mais sans
vulgarité et en imitant les pin-up. La prof a insisté que
l’effeuillage burlesque n’est pas un strip-tease et qu’on ne
finit jamais entièrement nues, mais je pense qu’il y a là quand
même un peu d’hypocrisie en pensant aux seins « habillés » de
cache-tétons qui attirent les regards ! Que si tout va bien, nous
apprendrons un numéro d’ensemble pour clôturer le cycle de cours
que nous pourrions alors présenter à nos familles et amis ! Enfin,
elle a énuméré tout ce que nous aurons à apprendre, y compris
marcher avec des talons et se maquiller, et qu’avec tout cela, nous
deviendrons encore plus féminines, bien dans nos corps et avec plus
d’assurance dans nos rapports avec les autres, un programme plus
que tentant !
- Puis, pendant un peu plus d’une heure, on
est passées aux « travaux pratiques ». Après un peu
d’échauffement, nous avons essayé de reproduire les mouvements et
gestes de base (certains avec des noms anglais que je n’ai pas
retenu) de l’effeuillage burlesque que la prof exécutait : face à
un mur et son immense miroir, je n’ai pu, nous n’avons pu, que
nous rendre compte combien nous étions gauches et combien nous
aurions des progrès à faire… Je pense avoir quand même assimilé
comment ôter son soutien-gorge en dissimulant ses seins avant de les
montrer pour leur mise en valeur : mon mari le soir même m’a
semblé apprécier ! Par contre, je me suis faite rabrouer pour mon
attitude les épaules en avant, que je vais devoir corriger par des
exercices de maintien et m’astreindre à penser épaules en arrière
à mettre ma poitrine en avant.
Conclusion de ce stage ? C’est
évident, tant pour mon mari que pour moi : me voilà partie pour une
série de dix cours collectifs (20 heures), un par semaine. On verra
ce qu’il en adviendra, ce que j’en retirerai ….
...je sais que je vais transpirer
durant les cours (nous commençons la semaine prochaine) ! Mais je
n’avais pas imaginé qu’à la suite de la critique qui m’avait
été faite durant le stage de découverte, j’allais me retrouver
avec l’obligation de devoir commencer chaque journée, samedi et
dimanche compris, par une vingtaine de minutes d’exercices
physiques, à savoir « pompes, relevé du buste, développé couché,
planche », exercices selon un programme qui m’a été donné par
la prof. Ma consolation, si je peux dire, est que je ne suis pas
seule mais que nous sommes deux dans ce cas : cela fait quand même
un drôle d’effet que d’avoir été sermonnées devant les autres
(y compris devant les 2 jeunes !) au motif qu’à nos âges (39 et
37 ans), on se doit de pouvoir être fières de montrer une poitrine
ferme et arrogante, et que nous nous devons de faire le nécessaire
pour cela.
Je n’avais pas eu l’impression de me laisser
aller, mais à la réflexion, il me semble que mon mari est très
satisfait (l’espérait-il ?) de ce « coup de semonce » par une
professionnelle évidemment compétente en terme d’apparence
physique.
Conséquence, je n’avais pas imaginé non plus
qu’un laisser-aller de ce programme pourrait être sanctionné,
qu’un « oubli » un matin il y a quatre jours allait me valoir une
note « 3 », note qui en cas de récidive sera doublée !
A suivre
Bonjour Christine, quelle expérience passionnante! Isabelle sait à quel point j'aime la danse (et les danseuses). Les épaules en avant c'est vrai que ça manque de tenue. Mais je suis sur qu'avec un peu d'entraînement vous allez avoir un port de tête royal et la poitrine arrogante que votre professeur vous demande!
RépondreSupprimer