lundi 8 décembre 2014

617 Une fessée magistrale (Lundi cinéma)


Et si pour une fois j'étais spectatrice...


Voici une variante du fantasme de la tante sévère dont j'ai parlé la semaine dernière. Ce clip je l'ai déjà commenté, il y a quelques mois. Mais il me plaît trop pour son caractère d’archétype d'une fessée punitive sans équivoque. Dans mes rêveries je ne me voyais pas toujours dans le rôle de la vilaine qui se fait rappeler à l'ordre. Il m'arrivait également - avec grande volupté – de m'imaginer en spectatrice.

La peau de mon derrière à l'abri, moi fille sage et réputée d'avoir été remarquablement bien éduquée, j'assiste offusquée aux pitreries d'une odieuse nièce devant sa tante en colère. Apparemment cette jeune dame est insensible aux appels à la raison :

Tu devrais prendre exemple sur isabelle !

Waoh comme mon ego gonfle, tandis que la nièce me jette un méchant regard qui parle en long et en large. A moi, meilleure amie et confidente de sa tante. Cette nièce, sensiblement du même âge que moi, accumule pas mal de mes anciens traits les plus insupportables. Comme je sais par une douloureuse expérience, cela se soigne très bien. Ce que soutient aussi la tante :

Rien ne vaut une bonne fessée cul nu pour corriger les mauvaises habitudes !

Ce strict traitement m'a beaucoup marquée. Dans le sens littéraire comme dans le sens transposé. Depuis, à chaque fois que je croise une vilaine fille comme moi je l'étais, je lui souhaite beaucoup de mal... aux fesses. Qu'elle passe par une éducation aussi rigoureuse que la mienne. Pas de quartier.

Ma jouissance consiste dans le fait que les mauvais comportements ne restent impunis pour personne.

Surtout pas pour cette orgueilleuse nièce qui ne semble connaître qu'une seule maxime...

.je veux !

Le tout prononcé sur un ton de capricieuse jeune adulte qui se croit encore tout permis comme quand elle vivait avec ses parents. Une de ses filles trop chouchoutée par son papa et qui provoque spontanément une démangeaison dans la main chez ceux et celles qui chérissent un penchant pour la discipline d'autrefois. Il en va de soi que la tante m'a déjà parlé de ses soucis avec sa nièce qui n'en fait qu'à sa tête. Heureusement elle possède l'arme absolu contre de telles attitudes. Fervente partisane de la fessée comme moi, nous avons déjà fait le tour du sujet en long et en large.

Il n'y a pas d'âge...

Puis, elle est familière avec le besoin de punition de certaines personnes. Par conséquence elle tient un chaleureux discours qui donne de la « noblesse à la fessée »...

...comme meilleur moyen de rétablir un équilibre psychique d'une âme en perdition !

Et visiblement cela réussit à sa nièce. Elle tient bon parfois pendant plusieurs semaines avant de retomber dans ses mauvaises habitudes. Et parce que prévenir vaut mieux que guérir la brave tante n'est pas gênée d'afficher un martinet bien visiblement dans sa cuisine. Par contre la nièce n'est pas l'aise à l'idée que les visiteurs de la maison savent comment sa tante la maintient sur le droit chemin. D'où ses rougissement quand quelqu'un fait allusion à cet instrument. D'ailleurs on s'en doutait déjà un peu de son usage, car la tante impressionne par son autorité, soulignée par une présentation qui la rend de plus crédible comme éducatrice chevronnée. Alors au fil du temps ma curiosité est montée, en espérant enfin de savoir comment elle s'y prend concrètement.

Vous n'allez pas être déçue, isabelle !

Non, je ne l'ai pas été....

15 commentaires:

  1. Bonjour Isabelle,
    Le clip montre une jeune tante qui pourrait être une grande cousin tant l'écart d'âge semble court entre les deux jeunes femmes. Une femme d'âge mûre aurait-elle eu plus d'impact dans le clip ?
    En tout cas, un grand classique de la fessée familiale, Oncles et tantes au secours des parents débordés par les insolences répétés de leurs progénitures. Un scénario parfait. Et qui plait. Et si la tante est sœur de l'un des deux parents , ce lien de parenté direct permet à celle-ci de se montrer encore plus sévère sur un ton des plus "maternaliste", du style : je t'aime, mon/ma neveu/nièce chéri/e, mais je te punis quant même. Je tiens ma promesse". Et s'ensuit une averse de claques fessières destinée à corriger les mauvaises habitudes. et la présence d'un témoin ajoute à la colère de la personne punie qui rêve en secret de se venger de cet affront. Qui d'entre nous n'a pas vécu ces douloureux moments. "Double trouble" comme disent nos voisins d'Outre-Manche. Mac-Miche

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  2. Merci pour ces associations que vous évoque ce joli clip, cher Monsieur Mac-Miche. Je ne saurais me prononcer sur le rôle réel joué par les oncles et tantes, mais au niveau fantasmatique ils tiennent une belle place. La bonne question se trouverait alors dans le pourquoi ces personnages prennent une place aussi importante. Je doute que la bonne réponse se trouve dans le vécu réel, mais plutôt au niveau de baisser la culpabilité qui accompagne de rêveries émoustillantes.

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  3. Bonjour Isabelle,

    Vous avez tout à fait raison quant à la place "fantasmatique" tenue par les oncles et tantes dans l'imaginaire personnel. Cela tient peut-être à cette "proximité affective" entre cousin/e/s et leurs proches parents opposés. Ces derniers peuvent devenir , outre les "père et mère fouettard " du moment, les confident/e/s des tourments bien naturels de leurs "protégé/e/s".
    Du style ; "Allez, mon gros bébé, dis tout à Tata/Tonton !". Rires.
    Complicité ? Piste à suivre... Mac-Miche

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  4. C'est effectivement une piste à suivre cher Monsieur Mac-Miche, mais n'oublions pas que le fantasme de la tante et de l'oncle marche aussi quand on a ni oncle, ni tante. Enfin, comme j'ai récemment appris ces personnages sont remplacés dans certains fantasmes par le voisin ou la voisine. Voila qui rend l'histoire encore plus complexe !

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  5. Bonjour Isabelle,

    C'est très juste. A défaut de proches parentaux, la personne en question, j'imagine quelqu'un d'assez jeune de physionomie et de tempérament, peut reporter son "fantasme" sur des personnes dans l'entourage de la famille et du quotidien. Des "parents imaginaires de substitution" en quelque sorte.
    On pourrait multiplier les exemples avec d'autres personnes familières ou non.
    "Il faut savoir faire feu de tout bois !" dit-on. Dans ce cas...
    Mac-Miche.

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    1. Très juste votre dicton, cher Monsieur Mac-Miche. En langage de psychanalyse cela donnerait que nos pulsions trouvent toujours un moyen pour contourner les interdits et pour trouver un autre moyen de satisfaction. Et en ce domaine (malheureusement qualifié souvent de perversion) il est épatant de constater ingéniosité de l'être humain...

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    2. Bonjour Isabelle,

      C'est juste. Et la morale refait alors son apparition. Surtout si les sentiments jouent de leur intensité. "Perversion" : le vilain mot est lâché. Pourquoi faudrait-il toujours voir le côté négatif des choses en premier. Dommage. Mais l'esprit humain trouve toujours une parade à toute attaque. Mac-Miche

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    3. Moi aussi j'ai cru pendant longtemps que l'invention de la perversion (associée à la maladie mentale) était due à la morale, cher Monsieur Mac-Miche. Mais en fait c'est une invention des médecins à partir du 17ème siècle et de la période dite de lumières, de la volonté de l'être humain de contrôler la nature dans le moindre détail, le corps et ses plaisirs.

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    4. Bonjour Isabelle,

      Vous m'apprenez une nouvelle: personnellement, au regard du poids des traditions , familiales et religieuses- par la place de la religion dans l'esprit des gens- , la morale me semblait le garant du bon ordre social ,et gare à celui/celle qui s'écartait du "droit chemin".
      Dès le 17è. siècle donc,(le Grand Siècle avec sa fameuse "Maxime de l'ordre" insufflé par le Roi-Soleil lui-même à sa Cour) et le 18è.siècle, où la société se défait laborieusement et peu à peu des "vieilles superstitions" pour gouter aux progrès du Siècle des Lumières et de ses "Encyclopédistes" avides de connaissances tous azimuts. Et pourtant en son temps , ce bon Monsieur Molière a raillé avec le talent qu'on lui connaît , "ces Messieurs de l'Académie de Médecine" (Le Malade Imaginaire, Le Médecin malgré lui).
      La Raison commande à la Nature, en quelque sorte.
      La Science décortique et explique les phénomènes de la Nature:
      Franklin et son paratonnerre, les frères Mongolfier et leur fameux "Ballon", Jenner expérimente le premier vaccin en GB (de "Vacca" , la Vache) sur la variole ...
      Tout un foisonnement de recherches qui prépareront les connaissances d'aujourd'hui.
      Mac-Miche

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    5. bonjour Isabelle et Monsieur Mac .....vous savez j'ai une niéce (la fille du frére de mon mari ) à qui qq bonnes féssées seraient indispensables et bénéfiques , malgré la trentaine passée elle se comporte en sàle gamine mal élevée et capricieuse avec ça ; enfin moi sa tante si je pouvais c'ést avec plaisir que je me chargerais bien de bien de lui apprendre les bonnes maniéres
      elle ne respecte pas ses parents et leur répond grossiérement qu'elle ait ses idées je le conçois mais ce n'est pas une raison pour mal se comporté vis à vis d'eux ; à table c'est la méme chose lorsque un plat ne lui plait pas ; le fait savoir haut et fort; ce qui ne se fait pas lorsque l'on est invité et refuse de le goùter !!
      je vous assure que ce n'est pas l'envie qui me manque de là corrigée ; J'ai fait qq tentatives pour la reprendre gentiment et de lui expliquer certaines choses mais peine perdue ... hélas ses parents lui ont toujours laisser faire tout ce qu'elle voulait ... et voilas le résultat ..
      cordialement Jacqueline

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    6. Comme vous chère Jacqueline, je trouve qu'il existe des personnes qui m’évoquent spontanément le désir de leur donner une fessée pour leur comportement ou parfois leur présentation. Certes, cela reste bien au niveau du fantasme et je trouve de telles rêveries pas bien méchantes. Malheureusement on ne trouve que trop peu de matériel sur des fantasmes en ce sens ...

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  6. En parlant des tantes et des oncles... Sans vouloir minimiser l'intérêt de la question, je me demande si on ne fantasme pas sur eux juste "par défaut". Je crois que tu le disais dans ton dernier article sur ce fantasme, imaginer une tante ou un oncle, c'est une façon de rester dans le cadre familial sans impliquer les parents. Je crois que c'est une bonne explication. Pour moi elle marche d'autant mieux que, pour moi (ça doit être lié à la langue... je ne sais pas si c'est pareil pour ceux qui vivent leur enfance en français ou en allemand), "oncle" ou "tante" était la façon par défaut de désigner toutes ces relations de parenté un peu vagues qu'on ne prend jamais la peine de préciser, voire des amis de famille... Si bien qu'un jeune enfant dit souvent "oncle" ou "tante" à n'importe quel adulte: les institutrices de maternelle passent leur temps à rappeler au enfants qu'ils ne sont pas leurs tantes/oncles et qu'il faut dire "Madame" ou "Monsieur" (puisqu'on ne dit pas "maître" ou "maîtresse" en polonais). Donc, c'est une manière très pratique de ne pas avoir à dire qui c'est.

    Simon

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    1. Merci pour ce précieux apport Simon. Moi non plus je ne sais pas, si oncle et tante s'utilisent en France dans le sens que tu expliques. Par contre cela se fait couramment dans la culture allemande et en grandissant j'ai eu maints problèmes de me défaire de mon habitude d’appeler pas mal de monde oncle et tante. Alors plus tard dans mes fantasmes, il m'arrivait souvent d'utiliser voisin/voisine quasiment comme synonyme d'oncle ou tante.

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    2. Bonjour Simon,


      Intéressante votre remarque. Souvent, pour les jeunes enfants, il n'y a pas de différence nette entre proches parents réels et de circonstances. Ils appellent affectueusement Tata ou Tonton, les adultes amis de leurs parents, la plupart du temps, surtout s'ils sont sollicités en tant que "nounous". Pour eux, le côté affectif envers ces personnes prime sur la réalité "biologique", D'où parfois une certaine confusion des enfants dans leur langage. Il y a aussi un sens littéral et culturel des dénominations. Le sens de parrain/marraine a peut-être un sens différent dans d'autres sociétés que les nôtres. Un peu comme le mot "clan" , dérivé du celte, qui signifie "famille" ou : tribu ou : fils (au sens de lignée).
      Méandres multiples des traditions familiales.
      Mac-Miche
      Aux parents naturels de rétablir les choses pour éviter des quiproquos préjudiciables pour leurs enfants.
      Mac-Miche.

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    3. C'est intéressant aussi,avec les voisins! Je pense que si on avait plus de contacts avec eux, j'aurais pu les inclure dans mes fantasmes.
      Pour revenir aux oncles/tantes, je pense que ce n'est pas qu'une confusion enfantine. Il y a un changement culturel en cours: par exemple, les mots "oncle" et "tante" qu'on utilise en polonais, signifiaient encore récemment (dans certaines régions, encore pendant la jeunesse de mes parents) uniquement oncle et tante maternels, et d'autres termes existaient pour les oncles et tantes paternels. Aujourd'hui, uils ne subsistent que dans quelques expressions figées. De même pour les cousins: ma grand-mère maternelle n'utilise pas ce mot, parce que pour elle, il ne veut pas dire grand chose: elle a l'habitude de termes distincts pour les enfants de l'oncle/tante maternel(le) ou paternel(le). Mais c'est plus ou moins tombé en désuétude durant les dernières décennies: on dit simplement "cousins" pour tout ce monde là... Mine de rien, cela indique un vrai changement de structure de parenté, et ça, c'est forcément une évolution très profonde de la société: j'ai eu un petit choc quand j'ai compris que ça se passait sous mes yeux (sans prétendre analyser les résultats potentiels d'une telle évolution).

      Simon

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