vendredi 25 avril 2014

505 Liens de discipline domestique (111 ème édition)

Enfin la paix au bureau !


Dans une situation avec un monsieur je me vois toujours à la place de celle qui se prend un sacre réchauffement de la région fessière. Le plus souvent quand je me sens fautive, mais parfois aussi quand je me sens particulièrement coquine. Enfin, si je ne considère que l'aspect coquin, je ne tiendrai pas un blog. Je dirais presque que mon faible pour la place sur les genoux du monsieur rentre dans une catégorie qui s'appelle significativement du masochisme féminin dans lequel on voyait dans le temps « l'expression de l'être de la femme ». Notons que de nos jours encore certains messieurs (et dames aussi) voient tout court dans le fait que la dame se mette à la disposition du monsieur, même dans la vanille, un acte de soumission « naturelle ». Je ne saurais trancher sur la question par une argumentation, mais disons que le féminisme moderne essaye tout de même de débarrasser les rapports sexuelles entre homme et femme des étiquettes de la domination et soumission. Un but qui me semble personnellement très louable. Mais je ne suis pas dérangée par les personnes qui conçoivent leurs fantasmes sur un mode de soumission/domination. Par contre je pars de l'idée que chacun puisse décider librement des dénominations et qualificatifs qui « mettent du feu » dans ses fantasmes sans que l'on essaye de le récupérer pour une étiquette ou une autre.

Passons à la constellation entre filles. Là, il n'y a pas de rôle fixe pour moi. Tout dépend de l'autre dame. Je peux autant me montrer comme la terrible chef du bureau qui règne sur son petit monde, le martinet en matin (je parle de fantasmes, hein!), autant puis-je savourer un climat de travail très strict, imposé avec une main de fer qui surveille la qualité de mes prestations. En m'imaginant à la place de la dame qui a appliqué la punition, puis envoyé l'autre dame au coin, je me pose tout de même une question. Comment fait-elle pour retrouver la concentration pour son travail ? Je me pose d'ailleurs la même question quand je dois faire du coin dans le bureau de mon homme. Donc, vu que j'ai mon homme sous la main, manière parler, je profite de la situation et de son expérience. Sa réponse :

Je trouve tes fesses rouges très inspirantes, isabelle. Ça me donne de bonnes idées pour mon taf !

Décidément, si on ajoute que je profite souvent de mon passage au coin pour concevoir mes posts, il y a indéniablement dû bon dans ces méthodes à l'ancienne. Sans oublier les fulgurants retrouvailles plus tard. Et pour que cette mécanique marche à la merveille, je pense que c'est le consentement, le libre choix d'opter pour une éducation stricte qui crée le sentiment si positif envers la discipline...


Je vous souhaite à tous et toutes un excellent week-end !


















10 commentaires:

  1. La question de la "place" dans notre couple est pour le moins curieuse.

    Adolescent, j'ai commencé à avoir le fantasme d'être fessé par une femme plus âgée que moi, style "gouvernante" - bref, Mlle Lambercier, tout en ayant des désirs bien plus "vanilles" à l'égard des jeunes filles de mon âge. Les deux ont fini par fusionner, mais il était bien évidemment impensable pour un garçon de 18 ans encore incertain et maladroit de proposer pareille chose à une jeune fille aussi incertaine et maladroite... En même temps j'avais ce curieux désir d'en mettre une aux amies trop impertinentes.

    Ma future épouse avait elle aussi des idées du même acabit, mettant en scène une dame... quant au sexe elle a bien entendu essayé les garçons, mais en ressentant comme un manque, et même un peu les filles, mais sans trop oser pousser les choses.

    Donc imaginez deux "soumis" de ce genre, qui non seulement peuvent exaucer leurs désirs de subir la correction, mais aussi découvrent le désir et le plaisir d'administrer la correction.

    Donc quelle est ma place? Variable. ;-)

    Par contre, je n'aime pas trop votre idée de cheffe de bureau au martinet, car il lui manquerait cette tendresse que j'imaginais chez ma "gouvernante" et que je trouve chez ma femme. ;-)

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    1. Votre développement correspond assez bien à ce que mon homme m'a racontée de sa jeunesse. Seulement chez lui le fantasme a pris une forme fixe à partir d'un certain âge. C'est un peu pareil pour moi. L'inversion des rôles existe dans certaines de mes rêveries, mais l'envie de réalisation n'y est pas. N'y est pas avec mon homme plutôt et je ne saurait dire, si mon penchant de dame aimante, mais sévère n'aurait pas pris forme dans un autre contexte. Mais bon, il me semble futile de spéculer sur ce qui n'est pas et loin de moi de suivre une philosophie de vouloir tout essayer.

      Vous avez raison, ma rêverie de la cheffe de bureau n'est pas de plus tendre et exprime surtout mon adaptation fantasmatique de la rivalité féminine... qui n'est jamais très tendre.

      Pour ma part, je trouve votre petit ménage en couple de plus équilibré !

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  2. "voient tout court dans le fait que la dame se mette à la disposition du monsieur, même dans la vanille, un acte de soumission « naturelle »"

    Compliqué, non? Je ne sais pas s'il s'agit de domination et soumission, mais celui ou celle qui passe en dessous est dans une position plus "réceptive" et n'impose pas le rythme.

    Quant au coït, mon épouse, même si elle apprécie les actes buccaux et anaux, trouve qu'il s'agit de l'acte le plus naturel: lubrification incorporée, position facilitant le contact étendu, regard du partenaire... Je crois que ça se combine chez elle avec des relents du "devoir conjugal" pour produire son idée que mon pénis est principalement destiné à son vagin (d'où aussi méfiance envers l'acte manuel en solo s'il n'est pas là pour suppléer à l'acte marital).

    Ce qui par contre n'est pas "naturel" c'est que ce soit à l'homme de mener la danse. Je peux vous assurer que quand elle est d'humeur, elle me met sur le lit, s'assurer de la rigidité, puis me chevauche allégrement. Est-ce de la soumission de ma part?

    En même temps, il faut moins de confiance pour confier au partenaire un pénis (qui peut, si les choses ne sont pas agréable, perdre sa rigidité) qu'un vagin (pas de moyen physiologique de mettre fin au rapport).

    Parlons enfin de l'acte anal. Là, à notre avis, il y a soumission: c'est un acte exigeant de la confiance, et toujours un peu inconfortable même dans le plaisir, sans parler de la honte à révéler cet endroit sale par excellence.

    C'est une bonne chose pour moi de le subir de temps à autre, afin d'avoir une idée de ce qu'une femme peut ressentir...

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    1. Avant tout, chez moi le vocabulaire de domination et de soumission évoque un tue l'amour. J'y vois quelque chose qui m'arrive malgré moi, du moins parce qu'il y a quelque part une inhibition à vaincre, à forcer. J'aime que le monsieur prenne en main les choses en main, qu'il décide comment vont se passer les choses, mais à aucun moment je me sens contrainte. Je me sens pleinement consentante, même pour les jeux de vilaines filles qui aguichent avec leur popotin pour entraîner avec elles le monsieur sur les voies parallèles. Alors quand la sensation tangue un peu vers les désagréable, je me dis, tant pis pour moi, c'est le prix à payer pour une telle insolence. L'endroit n'est pas fait pour, mais permet de me sentir pleinement vilaine et vicieuse. J'aime quand sous mes airs de sainte ni touche, je me rappelle comment je me suis donnée, il y a peu de temps avant... Sur ce, j'aime avant tout les choses qui se passent de manière classique... Quand à la vilaine main, j'approuve pleinement votre dame et j'aime beaucoup quand mon homme m'interdit explicitement tout attouchement entre ma punition et notre réconciliation au lit...

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    2. Mais dans un jeu de domination (BDSM) bien mené, y a-t-il contrainte, vu qu'il y a un "safeword"? Autrement dit, cette domination n'est-elle pas consentie, la contrainte étant seulement symbolique?

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  3. Vous posez une excellente question là ! Pour ma part je dirais que la présence même d'un safeword n'est pas anodin, car il indique clairement qu'il s'agit de s'approcher et de dépasser de limites physiques (ce qui peut faire très, très mal et d'où l'utilité de pouvoir crier au secours ) ou psychiques qui varient selon les personnes. Selon moi le safeword articule les modalités de la soumission. Disons si la domination est librement consentie, le safeword ne concerne pas une contrainte symbolique, mais un « trop » on ne peut plus réel.

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  4. Oui nous n'avons jamais utilisé de "safeword" avec mon épouse, parce que tout simplement nous disons au besoin que c'est trop fort ou que ça tape au mauvais endroit (ce qui n'arrive pas souvent, avec l'habitude), et voilà tout! Nous faisons la différence entre les petites protestation de pure forme dites sur le ton "vilaine fille" ou "vilain garçon" et un simple "STOP" dit sérieusement.

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    1. Disons que je ne connaissais pas la notion du safeword quand je me suis mise en couple. Mais autrement, comme le préservatif, j'aurais insisté sur son usage. Ne sait-on jamais. Ceci dit, chez les adeptes de la fessée bon enfant le risque me semble minime. Il n'y a pas cet élément de dépassement de limites physiques comme dans le BDSM, mais plutôt de petites vices surprenantes, pas bien méchants. Sinon chez nous les choses se sont passées exactement comme chez vous : trop fort ou mauvais endroit, mais bon il me semble plus simple d'agir de cette manière dans un couple que pendant une rencontre de fortune...

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  5. Chère Isabelle,

    Je me sens, comment l’exprimer ?, assez perplexe à la lecture de ce billet et des commentaires qui ont suivi, et je me demande si je ne suis pas ici une sorte de « mouton noir » en me reconnaissant si peu dans tout ce qui est évoqué ….

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  6. Chère Christine,

    je me souviens d'avoir lu dans un article sur certaines dames qui se découvrent un faible pour se donner corps et âme que cette attitude s'est développée à partir d'une situation, souvent à la rencontre avec un monsieur, sans la moindre préméditation. En quelque sorte de manière parfaitement naturelle, évidente. Il semble donc exister une grande différence avec des personnes qui ont passé des années à fantasmer sur une situation concrète de discipline et qui arrivent par une rencontre avec une personne qui leur correspond à mettre une réalité sur leurs rêveries.

    Je ne vous vois nullement comme un mouton noir sur mon blog. Je trouve chez vous (comme chez Monsieur et Madame Pecan d'ailleurs ou dans un sens plus ludique chez Simon et Constance) une « discipline conjugale » fort personnelle qui ne correspond en rien aux clichés qui hantent le net. Une création tout à fait personnelle de deux personnes qui ne se laisse pas capter dans un mode d'emploi universel. Vos témoignages me sont précieux. C'est d'ailleurs pour cette raison comme je vous l'avez dit la semaine dernière que j'aimerais transformer certains de vos commentaires en articles à part entière pour que votre vision de la discipline conjugale ne se perde pas dans les profondeurs de mon blog. Je pense même commencer demain, justement pour montrer la richesse et la diversité du concept qui fait le sujet de mon blog.

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