Si tu pouvais
te voir, isabelle !
Justement, je ne peux pas voir mon
allure et encore moins l'état de mes fesses, fraîchement châtiées
pour faute grave. Monsieur n'a pas fait dans la dentelle pour manier
notre canne conjugale. Par conséquence la peau de mon postérieur
devrait afficher un aspect strié qui remplace la texture
habituellement toute lisse par de longues boursouflures rouges qui se
sentent parfaitement une par une quand je frotte mon derrière.
Effet montagnes russes garanti. Entre mes étirements pour mieux
gérer la douleur, mes sursauts les plus fantasques et mouvements
involontaires, j'ai l'impression non pas de frôler le ridicule, mais
de l'incarner à la merveille. Punie à mon âgé, comme on faisait
d'antan avec les jeunes filles insolentes. Alors je pense que...
...
heureusement je ne puis me voir dans cette pénible marche de la
honte qui m’amènera droit au coin.
Par contre, même sans avoir des yeux
dans mon dos, je n'ai aucun mal à imaginer le sourire satisfait de
mon homme. Cette troublante image, tout droit sortie de mes rêveries
de jeune fille, qu'il livre : La manche de sa chemise retroussée
et la canne, encore toute chaude
en main. C'est vexant et c'est le but. Ma libido est très sensible
aux punitions qui mêlent une cuisante expérience pour mon derrière
avec une non moins cuisante expérience pour mon narcissisme qui lui
aussi est habituellement doté comme la peau de mes fesses d'une
solidité à toute épreuve. Et comme mes fesses, il a besoin de
temps en temps de bonnes remises en place. Notons que vexation n'a
rien à voir avec insulte et grossièreté. Car à ce niveau là, ma
sensibilité converge vers zéro.
On
comprend alors que savoir correctement punir est incontestablement un
art.
La partie préparatrice je la souhaite
théâtrale, mettant à rude épreuve ma pudeur au point de me
« faire pipi dans ma culotte » rien qu'en y pensant. La
partie cuisante je la veux sonore au point que cela s'entende de
loin. Que quelqu'un passant devant notre porte puisse identifier,
sans que le moindre doute ne soit possible, ce qui se passe chez
nous. Enfin plutôt dans ma fantaisie que dans la réalité. Le tout
en restant dans un registre de punition de surface qui ne concerne
que la peau du cucul, en laissant de côté tout attouchement des
organes proprement s♡xuels. C'est
l'aspect bon enfant que j'aime tant dans mes punition et qui me
semble indispensable pour la pérennité d'une relation de discipline
domestique. Notons aussi qu'il m'importe beaucoup
que l'appréhension de la honte et du ridule emportent sur les
notions douloureuses. Je pense que rien n'est plus néfaste à un
couple que de mêler la souffrance à un travail éducatif. De la
douleur pour faire réfléchir oh ouiiii... sans qu'elle ne devienne
un sujet d'angoisse permanent.
Si tu pouvais
te voir, isabelle !
Petite pique qui reflète parfait mon
sentiment d'impuissance. Être incapable de voir ce qui est
accessible à la vue de n'importe qui. Sauf à soi-même. C'est un
peu comme la honte du poisson d'avril dont on ne s’aperçoit pas et
qui nous colle au dos. Tout le monde est pliée de rire pendant que
nous, nous passons un grand moment de solitude.
Mais depuis quelques temps s'ajoute à
ma marche de la honte post punitive une autre pensée fort gênante.
En faisant des recherches sur la sensation du ridicule, je suis
tombée sur une association verbale insolite. Une personne,
s’interrogeant à ce sujet interprète cet état si
particulièrement éprouvant en décomposant le mot ridule en
« ride » et « cul ». Avec d'autres mots,
exposer à la vue de tout le monde le plie de ses fesses. Ma première
pensée à cette lecture fut :
C'est
complètement ridicule !
Puis j'ai oublié ma lecture.
Seulement, une fois à nouveau dans la situation de punition,
l'association m'est revenue en force. Me confrontant aux questions
métaphysiques de plus sérieuses (d'où un sacré surplus de honte!)
si le plie de mes fesses après une savoureuse correction faisait bon
ménage avec mes marques rouges. Bref, voilà qui montre concrètement
comment naissent certains sentiments du ridicule les plus absurdes à
partir d'un simple contexte verbal. Et surtout qu'il n'y a pas d'âge
pour en découvrir d'autres. Et depuis quand par exemple ma maman me
dit :
Ne
sois pas ridicule, isabelle,
j'ai aussitôt l'impression qu'elle
fait allusion à mon derrière strié et tout rouge quand je suis
envoyée au coin...
Nous ne connaissons pas la canne et l'image que nous en avons dépasse ce que nous considérons comme "bon enfant" (les stries, cela fait trop pour nous). Cependant, nous nous reconnaissons dans tout le reste: s'il s'agit d'une fessée au moins en partie à vocation "disciplinaire", pas d'attouchements (ou après); le ridicule de la posture de préparation, de la posture de fessée, la petite attente finale cul nu rougi; le fait qu'outre une douleur raisonnable (et moindre, dans sa durée, que les courbatures sportives), c'est surtout la scène qui importe.
RépondreSupprimer(Vous parlez de faire pipi dans la culotte, c'est amusant mon épouse finit parfois par sentir cette envie au moment de s'installer sur mes genoux, d'où une petite pause... j'ai parfois eu envie que nous nous dotions d'un pot en porcelaine pour rendre celle-ci plus embarrassante! Moi j'ai tendance à prendre mes précautions avant...)
La canne, c'est plutôt un objet culturel et elle est étroitement liée à l'éducation d'antan dans mon pays. Employée « correctement », nous sommes très loin de certains horreurs qui hantent le net. Et quand je parle de marques, il s'agit de celles qui disparaissent vite. Comme vous, nous cherchons un effet visuel sans dégâts et je pense que mon homme ferait un bien pitre « tortionnaire », voué à se faire virer aussitôt pour manquer d'entrain de tout tournage de l'est qui se respecte. C'est un monde à part qui n'est pas le nôtre.
SupprimerQuant au petit coin, effectivement, surtout quand j'ai été particulièrement insolente, il arrive que mon homme m'y fait passer avant de s'occuper plus intensément de moi.
Bonjour,
SupprimerNous avons une canne à la maison; elle est réservée aux punitions les plus sévères et jamais avec de grandes traces. Cela étant dit, ma femme la craint.
Quant au ridicule, c'est un élément essentiel : La culotte sur les genoux ou les chevilles empêchant Madame de marcher normalement, le coin avec les remarques : Ah si tu te voyais maintenant, et bien sur l'envoi au petit coin avant la fessée, où Madame va la culotte sur les genoux. C'est un aspect important de la punition, peut être le plus important.
Milu
Merci pour ce témoignage, Milu. Voila de quoi pour contredire cette idée toute préconçue qui veut à tout prix réduire la fessée à une gamme de sensations fortes. Ce serait vraiment passer à côté de tant de subtilités ludiques et émotions intenses qui forment l’essentiel de la punition dans certains couples.
SupprimerSi tu pouvais...
RépondreSupprimerÇa y est, j'ai corrigé mon « germanisme », si tenace !
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