Les
doubles châtiments d'antan
Cette magnifique illustration est
extraite du roman « Sous la tutelle » de Réné-Michel
Desergy. Elle pointe vers une forme d’ér♡tisme
que j’aurais tendance à appeler les jeux de docteur. Bien que plus
poussés que ceux qui se passent en cachette entre petits enfants qui explorent
leurs corps, les émotions puisent dans ce même registre. Et pour ma
part j’aime beaucoup les réactiver de temps en temps. Version
adulte où tout est permis ce qui plaît aux protagonistes.
Il fut un temps où le lavement était
l’emblème de la médecine douce et dans certains milieux très
« nature » en Allemagne, il se réjouit toujours d'une
excellent réputation. Soignant certains petits et grands bobos,
comme la fessée était censée de soigner les récalcitrants. Mais
je pense qu’il n’est pas anodin de nos jours que la fessée se
fraye un chemin dans le monde des adultes.
Le non-dit entre le martinet et la
seringue de lavement me parait assez facile à comprendre : Le
rapport avec propre/sale. Purger et purifier le corps par le lavement
et effacer la faute par la fessée. Sorte de renouveau physique et
spirituel. Ceci dit, pour ma part je n’attribue guère une
connotation érotique au lavement, mais je trouve cette pratique
extrêmement agréable. Et le fait que certaines esthéticiennes
vantent son emploi, m’étonne peu.
C’est le diable en personne qui se
charge d’appliquer autant la fessée que le lavement. Je ne suis
pas calée en notions religieuses et j’y vois plutôt une allusion
à la nature dite animale de l’être humain. Conception qui
m’échappe un peu. Ayant grandi proche de la campagne j’ai pu
observer très tôt ce qui se passe entre animaux. Ma foi, pas de
quoi à fouetter un chat. Alors quand j’entends des personnes qui
associent les êtres humains pendant leurs ébats aux animaux, j’ai
plutôt l’idée d’un truc qui se règle en moins de 30 secondes…
Bref vivement le côté humain de l’être humain avec tout le vice
que cela comporte… Au moins on ne s’ennuie pas.
Le masochiste
souhaite expérimenter de plus fortes sensations et désire les subir
par amour. Le sadique souhaite infliger de plus fortes sensations et
les désire ressenties comme un acte d'amour.
Très peu pour moi : souffrir par
amour ou prouver mon amour par la souffrance. De toute façon je ne
me retrouve pas dans les fantasmes d'escalade. Je tiens à mes
fessées, mais je tiens aussi à mes fesses. Je souhaite mes
punitions raisonnablement douloureuses pour me faire réfléchir,
mais certainement pas pour chercher les vertiges de l'extrême
l'amour. Il me semble propre au
sadique de vouloir imposer son mode de jouissance et peut-être
propre au masochisme de vouloir faire sien le mode de jouissance de
l'autre. Peut-être forment-ils pour cette raison un si beau couple.
Et là, bien entendu aucune critique de ma part.
Il y a au bas mot
au moins un millier de clips sur ce site. Il me manque le temps de
les visionner et puis je ne suis pas vraiment une spécialiste du
genre. Je vous laisse alors le plaisir de la découverte.
Je
vous souhaite à tous et toutes un excellent week-end !
Pour mon chéri (par la même occasion j'adore les
escarpins de la dame)
Aux États-Unis, il n'était il y a 60 ans pas rare pour les mères de familles de sortir le sac à lavement en cas de maux de ventre ou de fièvre. Dans l'enfance de mon épouse, sa maman le sortait en cas de constipation. Sans être très fréquent, ce n'était pas une occurrence rare.
RépondreSupprimerComme vous le savez, nous avons adapté certaines situations enfantines embarrassantes (toilette, examen intime, suppo, lavement, thermomètre) en des jeux de docteurs pour adultes. Comme vous l'expliquez bien, il y a un lien avec la fessée: "Purger et purifier le corps par le lavement et effacer la faute par la fessée.". Les parties concernées par les "jeux de docteur" auquel nous faisons allusion sont considérées comme honteuses et, même avec son conjoint et la force de l'habitude, on ressent encore un petit peu ce trait culturel. Il est difficile d'expliquer comment cet embarras peut être excitant...
Donc, pour nous, léger embarras, mais en même temps instant de tendresse et, comme dit Isabelle, instant "bon enfant". Nous ne nous reconnaissons pas dans les vidéos SM que nous trouvons si nous cherchons sur ces thèmes.
A bon avis, les pratiques « bon enfant » comportent sans exception un aspect double : d'un côté une réelle utilité comme la prise de température, le suppositoire et le lavement et de l'autre la prise de conscience du plaisir que autrui apporte par les soins. Alors je pense que le trouble et l'embarras proviennent de cette double nature. Car même à l'âge adulte il me semble fort agréable que quelqu'un s’occupe de nous, nous coucoune. Il en est un peu de même pour la fessée : D'un côté l'aspect punitif et de l'autre le plaisir que quelqu'un s’occupe de nos fesses. En fait le côté soin comporte un aspect sécurisant...
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