Moi
aussi j'en fais...
L'ambiance me paraît très à
l'allemande. La fameuse Waschküche, pièce réservée dans la cave
pour laver le linge familial. Pour ainsi dire, car il existe dans
bien d'immeubles de Waschküchen collectives, certains allemands
lavent leur linge salle hors famille, mais devant leurs voisins. J'ai
connu un peu la convivialité de cet endroit avec son odeur si
caractéristique de linge bouillante quand j'ai été étudiante avec
mon premier appartement. C'est ici même que l'on peut se rendre
compte que l'égalité entre hommes et femmes n'est pas un vain mot
en Allemagne. Une vraie égalité qui concerne aussi les taches de
ménage et alors on peut tomber dans la Waschkûche tout
naturellement sur un monsieur que sur une dame. Il serait d'ailleurs
amusant d'imaginer un ménage punitif égalitaire, respectant les
quotas : Messieurs et dames, les fesses en l'air et les
derrières copieusement rougis au service de la propreté familiale.
En maniant par exemple, comme semble suggérer cette photo, une
grande brosse de linge qui a déjà fait ses preuves et mise en ce
but à la disposition de la collectivité. Plaisanterie mise à
part, dans le temps que sévissait encore « l'éducation
traditionnelle », la Waschküche était en Allemagne un endroit
de prédilection pour appliquer la sentence. Certains parents
adeptes d'une discipline ritualisée (la deutsche Zucht dont dérive
züchtigen : corriger) s'y rendaient en compagnie de leur
progéniture et munis de la badine (Rohrstock). Je ne saurais dire
pour quelle raison on choisissait cet endroit, car ce genre de
punitions n’existaient plus quand j'étais enfant.
Cette photo me plaît beaucoup pour son
air crédible. Ce côté vrai qui manque aux productions
industrielles. Et surtout j'aime l'aspect utile de la punition, au
service de la famille. Pourquoi ? Méandre du besoin de
punition qui montre que certains fantasmes de fessée restent
dans un registre primaire, reléguant ainsi ce qui est érogène au
deuxième rang, en le transformant en autre chose. En voyant cette
photo je dirais que l’énergie libidinale s'est transformée en
énergie d'action. Pourquoi pas dans un plaisir de faire quelque
chose, d'être actif ? Ce plaisir, peut-être inhibé (se
refuser un plaisir !), se présentant la plupart du temps sous forme
de phénomènes de procrastination chez certaines personnes est ainsi
libéré par une claquante correction. Car n'oublions pas en lisant
attentivement des blogs de DD, la procrastination fait partie du haut
de la liste concernant les comportements susceptibles à générer
une punition. Et ceci sur la demande expresse de la dame et pas
forcement sous les ordres d'un horrible macho qui souhaite instaurer
la soumission sociale de sa femme. Et n'oublions pas le mépris
social qui nous attend quand on admet d'avoir besoin de claquantes
punitions pour trouver l'énergie, le courage, la motivation
nécessaire pour faire certaines choses.
D'ailleurs quoi de plus machiste que la
critique de messieurs bien-pensants envers les dames qui souhaitent
que leur partenaire satisfasse leurs besoin de punition, en essayant
de vouloir les montrer sous la tutelle d'un monsieur. Il semble que le
besoin de punition fasse peur par le simple fait qu'il existe. Alors il
faut tout faire pour le discréditer. Quoi de plus machiste que
d'imposer à la dame d'entrée un rôle de soumise et au monsieur, on
s'en doute, la partie dominante ? Je ne pense pas que le besoin
de punition puisse se comparer systématiquement à un besoin de
soumission. Je ne pense pas non plus que le qualificatif de soumise
comble toutes les dames. Au contraire, il refroidit bien certaines
comme moi que ce soit dans la vie de tous jours ou que ce soit dans
un lit...
Chez nous: procrastination, négligence, crises de colère, imprudences sont des raisons de fessée... mais aussi les démonstrations de machisme de ma part! Vous savez, quand on a sorti une réflexion stupide, on n'en mène pas large quand ensuite on sent la brosse sur le derrière!
RépondreSupprimerEffectivement, étant spécialiste de la réflexion bête et de la mauvaise langue, surtout en public je vois parfaitement ce que vous voulez dire.Malgré de longues années d'expérience, cela me fait toujours un grand effet de voir sortir le martinet pour de tels dérapages...
RépondreSupprimerLa réflexion déplacée m'amène un regard sévère de madame.. et éventuellement une bonne fessée le soir! ;-) Mais ça vaut aussi pour elle!
RépondreSupprimer@ Pecan nutjob : pour une réflexion machiste, outre la correction et un autre traitement dont vous avez déjà parlé et où vous vous retrouvez... passif, devez vous vous livrer à d'humiliantes excuses qui ne sont validées que si elles sont suffisamment circonstanciées ? C'est assez pédagogique comme traitement !
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