vendredi 13 avril 2012

38 Questionnement sur le fantasme de la fessée


De quelle nature est un fantasme de fessée ?
Pour y répondre, posons nous d’abord la question sur la nature de l’acte même. Il suffit de se référer à la bonne, vielle idée freudienne qui conçoit comme acte sexuel toute excitation d’un organe. Dans ce sens, établir un lien entre la fessée et « l’excitation » de la peau étant le plus grand organe du corps humain ne pose pas de difficulté particulière.
Toutefois n’oublions pas que beaucoup de personnes interprèteraient subjectivement ce genre « d’excitation » comme douloureuse ou du moins désagréable et en aucun cas de l’ordre sexuelle (dans le sens génital).
De l’autre côté il n’y avait pas besoin de la découverte de la méthode de la psychanalyse pour établir un lien entre la fessée et plaisir sexuel chez certaines personnes. Les manuel d’éducation bien avant Freud mettaient déjà en garde les éducateurs d’éventuels « effets secondaires » des châtiments corporels. Et si on envoyait certains jeunes gens après leur punition au coin, il ne s’agissait pas uniquement de les pousser vers des réflexions sur l’éthique de leur comportement, mais aussi pour calmer leurs ardeurs visibles.

Penchons nous maintenant sur le monde des fantasmes.

Il est utile de distinguer entre fantasmes sexuels  et fantasmes érotiques !

Un fantasme sexuel n’est pas systématiquement chargé d’excitation génitale. (Il n’a même pas besoin d’être conscient pour exister.) On peut adorer l’idée de procurer une petite gâterie avec sa bouche à son homme sans que cela excite la dame « physiquement » pour autant (idem pour l’acte). Il existe des hommes qui selon leurs dires aiment l’idée de donner la fessée à une femme sans que cela déforme le devant du pantalon (idem pour l’acte). Ou  encore l’éducateur passionné qui également selon ses dires invente tout un arsenal de méthodes de discipline corporelle sans pour autant les lier à une activité charnelle.

Un fantasme érotique par contre est bien conscient et créé justement dans le but de procurer une excitation génitale.

En comparant ces deux familles de fantasmes apparaît un question vraiment intéressante :

Comment s’établit la connexion entre un fantasme sexuel et un fantasme érotique ?

Ou concernant notre sujet :
Comment un fantasme de fessée, s’érotisé-t-il ?

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