lundi 14 décembre 2015

805 Discipline corporelle dans une école anglaise (Lundi cinéma)

Décidément j'adore l'humour anglais !


(Voilà les associations qu'à inspiré mon petit texte (et le clip qui l'illustre!) en réunion avec un autre sur Madame et son chauffeur. Une jolie histoire, trop difficile à suivre dans les commentaires. Je l'édite donc pour l'instant ici, bien curieuse où ce fil va nous amener. Mon post d'origine se trouve en fin de page!)

Monsieur Why Not :

Le spectacle d'un bonhomme corrigé est des plus rigolos, ma chère Isabelle ! Et j'avoue que je serais heureux de lire les mésaventures du chauffeur fouetté... Peut-être pourriez-vous lancer un concours ?...

...Plantons le décor, pour commencer. Je vous laisse le choix du terrain : un château... c'est banal; un cimetière... ça l'est encore plus ; un hôpital... avec des infirmières en tenues d'autrefois ; une école...
Ouais ! c'est peut-être le meilleur.
Un instituteu-eur qui fait le chauffeur à ses heures de congé. Et dieu sait s'il en a !
Et qui s'en prend une pour ne pas savoir ouvrir la porte...


Monsieur Mac-Miche :

Heum... "Il était une fois..." . Voyons, c'est dépassé !
"Une demeure bourgeoise, quelque part, en province... Une journée d'automne. Fraiche...
Dix huit heures sonnèrent à la pendule Régence du salon quant Madame de la Rombière entra dans le vestibule, précédé par Philippe, son "homme à tout faire", les bras chargés de paquets.
- Servez moi un Scotch, voulez vous ? Et vous monterez les paquets à l'étage. Allons !
- Bien, Madame. Engoncé dans son costume deux pièces de chez Cardini, le majordome s'exécuta.
Quelques minutes plus tard, il rejoignait sa maitresse , qui sirotait son drink, bien confortablement installée sur un canapé d'angle Chesterfield, tout rutilant. Sa coiffure relâchée et ses pieds libérés de ses éternels escarpins, elle paraissait à présent une Madame-tout-le-monde. Un silence s'installa.
- Eh bien, Philippe ? Avez-vous perdu votre
langue ?
- Mais... pourquoi, Madame ?
- Auriez-vous déjà oublié ma menace ? Pendant le
trajet ? Dans la voiture ? Mon pauvre ami !
- Mais... je... c'est-à-dire que... enfin...
comprenez-moi ! Votre mari...
- Ne me prenez pas pour une imbécile ! Nous en
rediscuterons. Allez mettre la Bentley au
garage ! Et vous préparerez le dîner !
- A vos ordres, Madame... 

Monsieur Why Not :

Rien n'était plus conformiste que la baraque des La Rombière.
Une baraque lambda, avec des pièces culculs où tout est convenu. Où l'on s'attend à voir une chaise répondre bien sagement à son fauteuil qu'aujourd'hui il a plu et que demain le soleil reviendra.
Philippe avait une soudaine envie de leur tirer la langue, à ces sièges. De faire un gros caca dessus sans rien demander.
Comme une bouffée de volonté dans son existence sous carcan.
Comme on s'agrippe à une tente à oxygène !
Décidément sa vie était une contrariété permanente. Depuis son enfance.
Depuis que, seriné convenablement, il avait fait ses études d'instituteur. Obtenu son petit diplôme. Revêtu son ridicule uniforme d'éducateur national.
Un uniforme moral, bien sûr. La redingote au père Topaze n'existait plus...
Un uniforme bien pire. Un uniforme qui uniformise... Fallait voir ! Tous pareils ! J'veux pas voir une tête qui dépasse ! En avant ! A gauche, toutes ! Gauche ! Gauche !
Dix ans de ce métier.
Dix ans jusqu'à ce qu'il rencontre un gus bizarre. Un gus qui lui avait gentiment expliqué qu'on ne pouvait pas faire mieux... le summum qu'aucune autre profession n'égalerait.
Philippe se rengorgeait.
Le gus l'avait regardé, éclaté de rire, puis finalement balancé :
- Dans la connerie bien sûr...

Cette brutalité... ça avait été une révélation. Une révélation qui, pour être tardive, n'en décidait pas moins de sa vie.
Tous les jours, il ressassait la phrase :
- Dans la connerie, bien sûr...

Trois mois plus tard, il démissionnait.
Et trouvait une place de chauffeur homme à tout faire chez la mère de Rombière.

Ah, la mère de Rombière !
Un poème...
Un poème somme toute classique. Une fille jolie autant que vulgaire, à moins que ce soit le contraire.
Une fille qui avait à peu près tout vu sauf ses parents dont elle savait à peine le nom...
Un nobliaux sur le retour, un vieux birbe de plus de soixante balais s'était mis en tête d'épouser cette traînée qui n'avait pas encore trente ans.
- T'es pas louf avec ta Traviata, lui disait le peu de famille qui lui restait ?



Monsieur Mac-Miche :

Décidément, ce n'était pas son jour. Et pourtant. En éteignant le garage, il se retourna vers la Bentley qui
dormait déjà du sommeil du juste. Il se remémora ce lundi matin de Novembre. Un de ces petits matins, brumeux, pâlichon. Un matin très provincial.
Attablé dans cette brasserie du vieux Nantes, il sirotait son café-crème en parcourant son quotidien favori quant il s'arrêta sur un petit encart, discret avec ses mots : "Bourgeoise esseulée habitant demeure cossue cherche homme de compagnie, la petite quarantaine, pour travaux et plus. Libre de suite. Appelez SVP au... en journée".
Voilà la réponse qu'il attendait. L'occasion était trop belle. Il régla ses consommations et sortit appeler ce numéro depuis une cabine. Allait-elle répondre ? Il s'écoula prés d'une minute alors qu'il s'apprêtait à raccrocher quant une voix féminine lui répondit à l'autre bout du fil. Une voix au timbre aigu et éraillée à la fois. Il semblait troublé.
- Heu... bonjour, Madame de La Rombière ? Voilà, je vous
appelle...
- Au sujet de ma petite annonce, je présume ?
- En effet. Et je suis disponible dés aujourd'hui et...
- C'est parfait. Avez-vous une voiture ? (...) Dans ce
cas,voici mon adresse...
Voilà qui avait le mérite d'être clair. Cette bourgeoise lui semblait être une femme de tête, distante et très sûre d'elle. Il ne pouvait plus faire demi-tour. Les dés en étaient jetés. Il comptait un peu sur son potentiel de séduction pour se faire engager. Qu'allait elle lui imposer comme "examen d'entrée". "Et plus": ces deux mots titillaient désormais son imaginaire. Sur ces mots, il s'engouffra dans sa vieille Renault 16 vert métallisé de 1975 et démarra en trombe... 

Sa vieille complice de route montrait des signes de fatigue. Il roulait depuis vingt minutes sous un crachin salé quant il parvint au carrefour indiqué et s'engagea sur un chemin ombragé. Jusqu'à un portail, en pierre et grilles de fer. Deux molosses aboyèrent quant il sortit du véhicule. Transi, il sonna à l'interphone tandis qu'une mini caméra le scrutait de toute sa hauteur.
- Qui êtes vous ? répondit une voix féminine.
- J'ai appelé il y a une heure. Oui. Pour l'annonce du journal. Je viens pour l'emploi d'homme de compagnie. Et je...
- Je vais voir si Madame veut vous recevoir... Attendez quelques minutes.
Cette attente lui parut interminable. Puis les grilles s'ouvrirent. D'un pas rapide, il arriva au perron... 


Monsieur Why Not


Doux souvenirs...
Souvenirs savamment entretenus au Talisker, qu'on trouvait à profusion dans la maison.
Une découverte, le Talisker. Il n'en avait jamais bu jusqu'alors. Ah, les riches !...
- Mais je redeviens un instit à réflexes de syndicaliste !
se dit-il en se tapant sur les doigts.

Mariette entrait dans la cuisine.
En éclatant de rire :
- T'es si impatient que ça de prendre ta trempe ?
T'inquiètes... ça va venir... et puis dans pas longtemps...
A quoi tu rêves ?
- A l'accueil que j'ai reçu...
Magique. Tous ces gens qui s'amusaient...
- ben dis donc ! ça t'a fait un effet !
- Ouais... et dire que c'était il y a à peine huit jours !
- Fallait voir ! T'arrondissais la bouche comme une sous-tasse ! On avait envie de mettre le doigt...
- Ben...
- T'étais scotché. ça se voyait tellement que t'avais jamais vu une partouze... Une partie fine, comme dit le vieux...
- Sûr, j'avais jamais vu.

Philippe songeait à son nouveau bonheur. C'est vrai que depuis huit jours il était là comme un coq en pâte.
Bien nourri, bien abreuvé, bien logé...
Un lit comme il n'avait jamais eu.
Tout ça pour être chauffeur, avec un peu de jardin et de bricolage !
Et son salaire intact ! Tout bénef, quoi...

Mariette continuait à le contempler, franchement rigolarde.
Comme elle était jolie, la bougresse ! Comme elle portait avec génie les charmes de sa Picardie natale ! c'était elle qu'il fallait contempler !
Surtout qu'elle savait tortiller du cul...
- Arrête de le mater comme ça, mon cul !
- C'est difficile, reconnaît.
- Tu veux les voir vraiment, mes fesses ?

Prestement, Mariette se tourna, se pencha, relava la traditionnelle jupe de coton à rayures bleues, et, présentant son joufflu aux yeux ébaubis de Philippe, éclata derechef de son rire contagieux.
- Ouah ! mais... tu as été battue...
- Quand je te dis que la trempe est pas loin... pour toi aussi...

Les fesses de Mariette étaient sublimes. Un unique plis les rattachaient aux cuisses, dans une courbe parfaite, sans le plus petit défaut. C'est tellement rare, cet unique plis...
Les bas blancs, au dessus du genoux, relevaient, si possible, la qualité de l'ensemble.
Dont la Mariette était consciente. très consciente.
- Ben oui... ça a été la cravache...
Bon... on s'y fait vite. Très vite.
Et puis, qu'est-ce que tu veux, le vieux la Rombière, il peut plus bander. Il peut plus arquer non plus, comme t'as pu le voir.
Son dernier plaisir c'est de sucer mes nichons... et de fouetter mon cul...
En fait, c'est un mec vachement gentil.
le cœur sur la main, cézigue...
Par contre, tu te méfies de sa mousmée !
Une garce, la Patricia ! Une garce ! J'sais pas où il la ramassée... enfin si, j'le sais que trop...
Enfin, tu vas comprendre... dans pas longtemps...
Bon ! Je file à la salle à manger. Ils en sont au canard... avec tout ce qu'on peut entendre comme conneries dessus.
- Par exemples ?...
- Ben les trucs cons. Les plaisanteries habituelles. Je finis par les connaître par cœur.
- ???
- Tu crois qu'ils sont fins, tous ces connards ?
C'est tous les potes à la Patricia. Des cons, j'te dis. Avec leurs jeux de mollets... des vrais cons.
Tiens, j'vais te les exciter... avec mes fesses toutes boursoufflées...
Je les montre un peu... à toute vitesse...
- J'imagine...
- ça les rends dingues.
Tu va bientôt les connaître. J'aurais pas besoin de te faire un portrait parlé.


Monsieur Mac-Miche

D'un pas rapide, il gravit les degrés usés du perron. Il sonna et attendit, transi. Une dame lui ouvrit. Et il pénétra dans le vestibule aux tentures cachemire. "Suivez-moi." dit-elle. La demeure était vaste, voire presque inquiétante. Puis la gironde domestique l'introduisit dans une sorte d'antichambre, petitement meublée. Il se tordait les doigts d'impatience et surtout d'angoisse. Puis soudain les portes s'ouvrirent et la silhouette de cette femme dont il ne connaissait que la voix au téléphone se dessina dans le halo de lumière du grand lustre. Une silhouette qui lui rappelait un vieux polar des années cinquante , A cette époque bénie , où le septième art sublimait la femme. La vraie. Celle qui trouble les hommes : belle, mystérieuse, conquérante.
Il se figea. Le cœur battant.
- Ah, c'est donc vous, qui avait appelé il y a une heure pour l'emploi de domestique ? Bien.(...) Suivez moi.
Ils montèrent à l'étage. L' "entretien " se passait toujours dans le bureau de Monsieur. Monsieur signait les chèques mais c'était Madame qui choisissait toujours le personnel...
Un bureau classique. Solennel, imposant. Encombré de papiers divers et d'objets anciens. Vestiges de quelques voyages à l'étranger ou simples cadeaux familiaux. Madame s'installa avec élégance sur un fauteuil Louis XV.
- C'est la première fois que vous postulez pour un emploi de domestique ?
- Oui... Madame. C'est... la première fois.
- Que faisiez vous auparavant ?
- je... j'étais employé comme ouvrier saisonnier.
- Vraiment ? Laissez moi vérifier.
- Vérifier ? lâcha t-il, interloqué.
- Allons ! Déshabillez-vous.
- Me déshabiller ? Vous... vous plaisantez.
- En ai-je l'air ? Mais gardez ce qu'il faut pour la
pudeur. Elle tira quelques bouffées sur son porte-
cigarette avant de l'écraser dans un cendrier de
cristal. "Le physique compte autant que le dévouement".
Il s'exécuta, amer. Lentement, il quitta ses vêtements qu'il posa sur un dossier de chaise. Il se trouva ridicule à présent. Lui, presque nu et cette femme au visage hautain, en robe longue et chignon strict qui le dévisageait, comme on scrute un bel étalon avant les enchères. Voilà ce qu'il s'imaginait être devenu, à cet instant: une belle bête de concours. Un beau pur-sang.
A son regard masqué par ses lunettes d'écailles, il devinait que Madame semblait s'amuser de son trouble.
Elle se leva et s'approcha de lui, Une démarche féline, souple. À la manière d'un fauve qui juge du moment opportun pour dévorer sa proie. Du bout de son porte-cigarette, elle évalua la souplesse de ses muscles saillants et la rigidité de sa colonne vertébrale. Elle murmura un "humm" d'admiration.
- Vous frissonnez ? Auriez-vous peur de moi ?
- Pas... pas du tout, c'est... la fraicheur de la pièce...
qui m'indispose.
- Je ne vous veux aucun mal.Vous verrez. Nous apprendrons
à mieux nous connaître. Je suis satisfaite de ce que
j'ai vu. Vous êtes engagé. A présent, rhabillez-vous.
Je m'occuperais des formalités administratives un peu
plus tard.
Ce petit murmure le laissa perplexe. Il n'était pas dupe. Et pas du tout au bout de ses surprises...


Monsieur Why Not

Mariette est redescendue à la cuisine.
Philippe y est toujours attablé, devant son Talisker. Il cause avec un vieux bonhomme curieusement habillé. Un peu militaire, un peu civile. Des bottes bien cirées, une veste à épaulettes. La casquette est posée sur la table.
- Roro ! T'es là mon Roro ?

Roro se lève pour embrasser Mariette. Elle rit à cette délicatesse :
- C'est pas les goujats, là au-dessus, qui se lèveraient pour faire la bise...
Alors comme ça, t'es venu voir ton successeur ?
- Ben ouais, c'est un peu ça.

Le Roro se marre :
- Elle va enfin pouvoir se livrer à son petit jeu tant désiré, la Patricia !
Quelle salope ! Tu vois Philippe... j'suis pas mécontent de prendre ma retraite. Mais toi... j'te plains.
C'est qu'elle voulait que j'me ruine, devant elle, c'te garce !
Ah... combien de fois elle m'a demandé de faire l'esclave...
Elle m'a supplié, même...
J'avais qu'à la regarder... et lui dire merde.
Puis on n'en parlait plus. Jusqu'à la prochaine.
Mais toi, mon p'tit, si tu te laisses faire... ça va être ta fête !

Philippe et Mariette se sont tus. La cuisine laisse percer les bruits de la fête, à l'étage au dessus.
- C'est quelle plombe, à la dégoulinante ? demande Roro.
- Dix heures trente. Va falloir qu'on monte.
- Montez ! Montez ! Moi je reste là.
J'y suis bien.

Mariette est passée devant Philippe. Lequel se régale de la vue qu'elle lui offre en grimpant l'escadrin. Le chêne sous son chemin tendu par les barres rutilantes... les cuisses de Mariette... on se croirait au bobinard.
D'autant que la baraque est Nap III, et que tout le mobilier est Nap III.
Un poème sur les hauteurs de Saint-Cloud. Il n'y manque qu'une caméra bien maniée.

La salle à manger est carrelée. Heureusement !
- Ils ont dû se battre avec les canards, ces connards, souffle Mariette tandis qu'elle rejoint Mario.

Effectivement, y'a des débris de partout. ça fait même le bonheur des clebs. Et leur jappements rajoutent au spectacle.
Le vieux de la Rombière est en bout de table. Dans une sorte de fauteuil qui lui fait un trône. Mario le couve de son regard.
Mario, c'est vraiment le beau mec. Un rital de pas loin de deux mètres, avec des yeux pour faire fondre les dames, des boucles de condottiere, des obliques à faire rêver Scopas... et le reste des muscles ! Mmm, ces muscles !
Depuis vingt ans, il est au service du vieux.
Et depuis quelques années, il ajoute à ses fonctions celle de garde du corps.
Nouvel état qu'il a hautement fait savoir à la Patricia. Laquelle lui a jeté son regard de vipère. Mais c'est tout ce qu'elle a pu faire.
Lucide, le Mario.
Il sait qu'il faut s'attendre à tout.

le reste de la table se partage équitablement les amis du patron, et ceux de sa femme.
Les bons et les mauvais, mais savamment alternés. la Patricia veille toujours à son plan de table. Elle se dit qu'elle va finir par gangréner tout ça.
Puis, de toutes façons, le vieux, il n'en a plus pour longtemps.
Elle se tient en face de lui, à l'autre bout de la table, sur le pendant du trône. Un truc tout aussi atroce.
A sa droite un petit gros porcin.
A sa gauche un gigolpince plus gigolpince que tout ce qu'on imagine.
Il a quitté son futal et son slip, ce pommadin. Qu'il a envoyé balader sur le carreau.
Il est là, content de lui, à s'astiquer la nouille sans que ça fasse beaucoup d'effet.
Elle a été folle de ce barbot, la Patricia. Un caprice aussitôt passé. mais elle en a été folle.
Ses virées de motard - il clame ça à tous vents - ses blousons qui vont avec, l'aplomb de ses mensonges avaient opéré.
Et elle avait craqué.
D'autant que le mec était recyclé dans la com... La communication, s'il vous plait ! Un intello, le barbot... ça fait son succès sur les connes...

Pour l'heure, la conne lui tape sur la bite.
Un grand coup de fourchette.
Puis un deuxième. Un troisième.
Il ne comprend pas ce qu'il lui arrive, le motard.
Il gueule comme pas possible.
Elle a planté les dents de la fourchette dans la quéquette.
Il fait signe qu'il pige pas.
Le faire souffrir, lui ?
C'est un maître... bon dieu... pas un soumis...
Qu'est-ce qu'il lui prend, à la Patricia ?

Elle se marre, la garce. Elle se marre tant qu'elle peut. Elle se marre de voir cette nouille recoquillée, minuscule, qu'elle a meurtrie affreusement.

Le p'tit gros porcin s'est levé.
Lui aussi, il se bidonne.
Il enlève son futal. Il tourne autour de la table en dansant. Il gueule que là, on va bien voir !
Voir quoi ?
Il sait pas, mais on va voir...
Son slip est absolument dégueulace, qui fait rire tout le monde. Aux éclats.
Il arrache ce slip. Il le balance sur celui du gigolpince.
Il gueule que lui aussi il est un maître, et que même il est méchant.
Il veut que ça se sache qu'il est méchant. Il gueule cette intéressante précision le plus fort possible, en roulant ses petits yeux.
On lui rétorque que depuis le temps qu'il rabâche ça, on commence à le savoir.
- Il a bu, c'est un mendiant, s'amuse la Rombière, qui décidément a des lettres.

Comme personne ne lui répond, il reprend, pour lui-même :
- Il rabâche, c'est un dieu !

******

Mariette s'est penchée tendrement sur la Rombière.
C'est qu'elle l'aime, son patron ! Et qu'elle en admire ce qu'elle appelle "sa culture pas possible".
Bien sûr que personne a compris !...
Tant pis !...
Et bien sûr qu'il a du charme Anne Edouard Albéric de Conflans de Marly de la Rombière. Un charme d'un autre monde, d'un autre temps.
Mariette a succombé.
Oh, elle n'est pas amoureuse ! C'est une fille lucide. Avec les pieds sur terre. Elle a à peine trente ans... et le vieux a déjà un pied dans la fosse.
Mais elle sait qu'elle foutait rien avant de le rencontrer, ce vieux. Lequel, subjugué de ce qu'il a soupçonné de ses appas, a proposé une place de garde-malade lectrice un peu boniche.
Mariette a accepté.
Ravie.
A quoi bon s'empoisonner l'existence dans des bureaux ? Comme tout le monde ? A faire des choses qui ne servent à rien ?
Enfant, elle grandissait dans un HLM. Avec l'avenir charmant que propose le système qui va avec.
Aujourd'hui elle vit dans une somptueuse baraque dont son patron lui enseigne qu'en réalité elle est tarte.
Peut-être. Mais elle est confortable.
Elle y passe ses journées à se désaper pour se resaper, à faire la lecture, à prodiguer des soins, à aider au ménage et à la bouffe.
Pas désagréable...
Elle apprend plus qu'elle ne l'a jamais fait dans les écoles dudit système.
Pas désagréable...
Et surtout, le fils des croisés et la fille des banlieues s'entendent à merveille.
Qui pour l'heure se régalent du nouveau spectacle : le p'tit gros porcin court toujours comme un dératé autour de la table. C'est qu'il est méchant, le bougre. Qu'on se le dise !
Le champagne le fait roter. Des salves interminables !
C'est un stakhanoviste du rot, ce p'tit gros.
ça lui suffit pas, ces éructations à répétitions. Il se met à péter en se grattant l'anus. Et toujours en courant. Et en gueulant.
Son cul est tellement sale qu'il couperait l'appétit à une compagnie entière de rescapés de Dien Pien Phu.
Mariette enlace tendrement le baron de la Rombière, tout en se bidonnant. Mario rigole aussi.

La Patricia aussi.
Sauf qu'elle n'est jamais au diapason, c'te nana.
Elle rigole pas de la même façon.
Et puis... depuis que Mariette est arrivée...
Mario... Mariette... les ennemis, ça.
Elle qui croyait pouvoir torcher le vieux en quatre coups de cuillère à pot !
Ce Philippe... faut qu'il soit de son côté.
Rétablir l'équilibre.
Bon ! C'est un niais. Un niais colossal. ça va pas être trop compliqué.
Tiens, il est là, planté comme une baderne, à regarder avec ses gros yeux faïence sans oser bouger !
Non mais quel connard !
Elle va te le fouetter, pour commencer. Il va s'en souvenir !
- Philippe ! A poil. Immédiatement.

Monsieur Mac-Miche

Ces mots claquèrent comme un fouet.
Se retrouver nu comme un ver au milieu de cette orgie... ne l'enchantait guère. Mais il voulait garder cette place. Alors...
La Pat' savait manipuler son monde pour parvenir à ces fins. Comme elle l'avait toujours fait. Et le joyeux manège n'en tournait que mieux.
- J'ai toujours eu une préférence pour les rodéos...
- Et alors ?
- Dresser un bel étalon...
- Allez Pat' ! Commences ton numéro !
Elle se rapprocha de Philippe et lui murmura dans l'oreille :
- Tu entends ? Je ne peux pas les décevoir. Ce sont mes invités. Allez, joues le jeu... Soit de mon côté. Je les méprise. Saches-le !
Philippe croisa le regard de Mariette qui lui sourit. Il hésita puis s'exécuta. Qui de l'esclave ou du maître est le plus rusé ? 

Monsieur Why Not

Le vilain corps de Philippe s'essouffle, ses affreux membres en quenelle battant dans tous les sens pendant qu'il tourne autour de l'immense table.
C'est qu'il coure, le p'tit instit ! Il coure à ne la plus voir, cette table !
La sueur, les larmes le maculent. Son bide pendouille sans trop comment, de droite et de gauche. Sa quéquette se secoue bêtement. Un petit machin modèle standard que tout le monde oublie.
Soudain, il tente de la protéger : la Patricia s'est levée.
Elle guette son passage, l'œil mauvais, la fourchette haute.
Philippe a les chocottes. Il s'arrête net.
Une grêle de claques s'abat sur ses fesses flasques, sous un concerts de rires inextinguibles.
Mais lui reste vissé au sol.
Il faut l'énorme croquenot de Mario, atterri en plein centre de son cul, pour le propulser à trois mètres de sa nouvelle patronne.
Elle rit, ladite patronne.
Elle s'empare du sécateur à canard...
Et le Philippe, plus niais que jamais, croit "pour de vrai" à une couillotomie suivie d'une chibrotomie.
- Mon amie, ne terrorisez point notre nouveau chauffeur, dit doucement le baron de la Rombière. Ce garçon est à mon goût.

Le coffre-fort a parlé, Patricia s'exécute.
On ficelle à la hâte l'ancien éducateur national sur un prie-Dieu de l'éducation religieuse, à cette fin que chacun se fasse devoir de lui labourer les fesses.
Puis comme ça on n'aura pas à le rattraper.
L'un y va de sa ceinture.
Son voisin use de la cravache.
D'autres se servent de planches de bois curieusement baptisées paddle par l'Amérique.
Ce qui frappe le plus, c'est que tous les commensaux semblent se promener avec leurs matériels. Ils promènent ça comme le saint-sacrement, pendant que le Philippe hurle, hurle, mais alors hurle jusqu'à extinction de voix.

C'est le baron, une fois de plus, qui lui sauve la mise.
Il se béquille jusqu'au chevalet de torture.
Il tâte les fesses du pédago. Il prend la mesure du désastre :
- Vous l'avez arrangé. Rien à dire !

Puis, s'adressant à Philippe :
- ça te rappelle ton enfance ?
- ???
- La fessée... quand tu étais gamin ?...

Entre deux hoquets, Philippe bredouille :
- La fessée ? Mais je n'en ai jamais reçue !
Enfin... je n'en avais jamais reçue...

Les rires reprennent. On se tord.
Le p'tit gros porcin se fait docte. Il pète trois fois avec une odeur épouvantable avant d'annoncer qu'il est Grand Maître de l'Inquisition.
On l'acclame. Voilà un truc drôle.
Il se rengorge.
Il reluque une quinquagénaire à seins tombants, à triples bourrelets sur les hanches. Il se dit qu'il faut la draguer. Que ça va être peut-être sa future conquête. Enfin. Enfin... Depuis le temps qu'il est dans son Gobi !
Il désigne le cul de Philippe, toujours entortillé sur son prie-Dieu :
- Putain, c'est la raie-publique, ce type !

On trouve ça drôle. A nouveau.
Les porteurs de saint-sacrement trouvent ça drôle ! Il est marrant, ce porcin méchant.
Nouvelles acclamations !
Le méchant cogite dans la même veine. Il se tourne vers la quinqua laiteuse.
Il lui dit qu'il évite la raie au mur. Il lui demande pourquoi.
Mon dieu que c'est drôle. Ils n'ont pas d'autres mots les porteurs...

C'est Mariette qui libère le pauvre Philippe. Lequel aussitôt se tient les fesses en même temps qu'une danse de Saint-Guy le fait tournoyer dans tous les sens.
Le gigolpince veut s'y opposer. Mariette et Mario le fusillent du regard. Il rentre dans sa trousse.
Le porcin est furieux. Il fait le méchant.
Mariette se gondole en clamant à tue-tête qu'elle a une photo de lui muselé, à genoux sous un torchon, avec des curieux gants de boxe de matamore pour avancer, à la manière des culs-de-jatte qui usent de fers à repasser.
Le porcin gueule.
Sur un signe du baron, Mario le fait taire. Il a suffit d'un regard.

******

Mariette emmène Philippe dans sa chambre. Elle va le soigner. Elle a une gamme de thérapies des plus adéquates.
Déjà, de s'appuyer sur un corps de rêve calme la douleur du martyre.
Philippe en rajoute. Le voilà dorloté.
ça aussi, il ne connaissait pas. Sa bonne femme en forme de porte de prison, il l'a vite quittée...
Tandis que Mariette... qui l'emmène loin de la meute. Loin... loin... loin...
Ca sera jamais une fille pour lui, Mariette. Faut être lucide.
Mais bon... l'instant présent...

Patricia les regarde s'éloigner.
Elle sait qu'elle a perdu cette manche. Une de plus.
Son sécateur pend au bout de son bras. Une dérision.
Le clan adverse est le plus fort.
Pourquoi s'est-elle imaginée qu'elle mangerait tout ce monde d'une seule bouchée ?...
Ah vanité !
Elle ne renonce pas, la Patricia.
Elle sait aussi le pouvoir de son sourire.
Après tout, il a bien enjôlé le baron, il y a pas seulement trois ans...
Doucement elle prend le bras du gigolpince.
Elle lui sourit.
Il n'en croit pas ses yeux, le greluchon.
Leur romance, c'est fini. Elle voudrait remettre ça ?

Elle l'entraîne dans sa chambre, la garce.
Elle lui demande même de la fesser. Elle sait qu'il adore ça. Qu'il en devient fou, halluciné.
Ah ah ! Gigolpince ! Fesse, fesse, mon garçon !
Fesse, j'ai besoin de toi.
Si tu savais...


Monsieur Mac-Miche

La Pat', comme on la surnommait, ruminait une rancœur envers cette petite ribaude, qui lui enlevait sa proie, sous ses yeux. Philippe était sa chose, son jouet terrible et elle n'entendait le partager avec personne.
Philippe semblait sorti de l'enfer. Tout son corps était meurtri... Ah, les salauds, ils l'avaient bien arrangé.
Sa tête allait éclater. Avec douceur, Mariette, bonne fille, l'aida à s'allonger sur le ventre sur ce couvre-lit de laine.
- Bouges-pas ! Restes tranquille. J'vais te soigner ça en trois coups. Elle sortit une troussette de produits miracles. Une mixture à base de marron d'Inde, efficace.
- T'as vu comment on passe le temps ici ?
- Complètement tordus, cette famille !
- Tu peux le dire. Des malades. Surtout la Pat' !
- Pourquoi tu restes, alors ?
- J'sais pas où crécher ?
- Ca te plait de servir de serpillière à ces tarés ?
- Non, mais je connais que çà les boulots minables, les salaires de merde, les baffes.
- Alors tires-toi !!!
- Ici au moins , je bouffes et le Vieux me protège.
- Qui ? le vieux La Rombière ? Avec sa patte folle ?
- Ouais. Mais n'empêche que c'est lui qui les tient à tous. Avec son artiche. Ils rêvent tous de le voir claquer un jour. Mais lui, il s'accroche comme un tourteau à son rocher. Et ça, ca les emmerdent à tous , autant qu'ils sont. Et moi, je suis tranquille tant qu'il est là .
- Pourquoi il boîte méchamment ?
- Il parait qu'c'est à cause d'une vieille bagarre pour une histoire d'argent... enfin c'que j'en sais...
- Et le Mario ? D'où il vient ?
- C'est un ancien boxeur reconverti en garde du corps du
Vieux. Fais gaffe : c'est un fou furieux.
- Pourquoi ? Il te fait peur ?
- Z'yeutes un peu. Dit-elle à Philippe, après avoir dégrafé son chemisier : "t'as vu la trace rouge ? C'est lui. Si on refuse, il cogne. Un malade." Et puis il...

Des pas résonnèrent dans le couloir. Des pas lourds. Saccadés. Mariette se redressa, angoissée...


Monsieur Why Not

Les pas se rapprochaient. Mariette jeta un œil à ce pauvre Philippe qui compatissait autant qu'il pensait devoir le faire.
Bon ben pas trop quand même, mais quand même... la pauvre... Faut pas que je lui montre trop que je la plains, elle pourrait prendre la grosse tête... Mais les salauds, quand même... Bon, c'est les riches...

La pauvre ne put s'empêcher d'éclater de rire, au point de devoir sortir en refermant très vite la porte :
- Non mais ce qu'il est con, c'est pas possible !
Ah c'est pas un pédago pour rien ! dit-elle à voix basse au baron et à Mario tandis qu'elle étouffait ses rires.

Pliée en deux, elle les entraînait loin de la chambre, soucieuse que son "malade" n'entende rien.
- Il gobe tout ce qu'on lui raconte. Il a toujours pas compris qui étaient les invités. Il croit qu'ils sont de votre famille, Edouard !
Il m'a demandé pourquoi vous marchiez avec difficulté. Je lui ai servi une bagarre de jeu. Il a sauté dessus. Et toi, mon pauvre Mario, je t'ai peins en brute sadique...
Tous les clichés, il avale !
L'instit, quoi !

Le baron rigole de concert. Il adore cette complicité qui s'est établie, d'emblée, entre ses "gens de maison" et lui.
Complicité que ne peuvent admettre les bougres pétris de clichés, comme dit Mariette.
Il pense à sa femme. Qui elle aussi ne comprend rien ?
Pourquoi l'a-t'il épousée ?
Pourquoi avoir épousé cette gourgandine d'une vulgarité inouïe, rapace à marcher sans hésitation aucune sur le cadavre de son mari ?
La vie est curieuse et ses surprises tragiques.
La maladie de Paget, qui progresse par paliers, l'a soudain angoissé. Quand ses genoux sont devenus difformes, quand ses pieds n'ont plus pu le porter, le cul de cette fille était là...
Le seul neveu qui lui reste a eu beau le mettre en garde, ce cul, en ces moments d'angoisse, a été le plus fort.
Heureusement que son notaire est efficace.
Et que le contrat de mariage est bétonné...



***********************


Vers trois heures de la nuit, Anne Edouard Albéric attend sa femme dans sa bibliothèque.
C'est la pièce dont elle a horreur.
C'est la pièce où il se sent bien :
- Vos amis se sont surpassés, mon amie.
- Ils peuvent faire mieux ! provoque-t-elle.
- Ah bien... vous les voyez s'enfoncer un peu plus ?... Après-tout ce sont vos amis.
- Et les vôtres.
Le baron s'est levé.
Il se traine en tenant les meubles. Un mépris infini tombe de tout son être sur la hideur de Patricia.
Mépris qu'il déverse également sur sa propre personne : comment a-t-il pu se laisser dominer par la maladie ? A ce point ?
- Non. Et vous le savez fort bien.
La table qui a hystériquement fessé votre pauvre chauffeur était exclusivement constituée de vos amis.
Enfin vos amis... les guignols que vous pêchez sur internet.

Le baron contemple sa femme.
Il sait qu'il ne la désire plus. Depuis longtemps.
Il sait qu'elle le hait. Depuis toujours.
Elle a voulu son fric. Elle ne l'a pas. Elle fera tout pour l'avoir.
- Vous voilà de nouveau à faire du gringue à ce rat de gigolpince.
Un chef d'œuvres celui-là...
Je ne sais ce que vous mijotez encore, mais celui-là, je ne veux plus le voir chez moi.
Tricard, ce rat.

Patricia ne répond pas. Sa haine rentrée déforme ses traits. Soudain elle est laide. Épouvantable.
On dirait que même son corps se métamorphose en les paquets d'os d'une sorcière.
- Quant aux autres, poursuit le baron, ils m'amusent.
C'est la raison, la seule, qui me fait venir à ma table. Ma table.
Cette galerie des grotesques égayera mes derniers jours.

Si Patricia pouvait lui cracher au visage, elle supplierait les dieux de remplacer sa salive par du venin.
Elle se lève en croyant être digne.
Edouard éclate de rire :
- La caque sent toujours le hareng.

Mariette et Mario toquent à la bibliothèque.
Le baron, tout sourire, se fait mener au grand salon.

Monsieur Mac-Miche

- Et notre recrue ? Comment le trouvez-vous ?
Mariette et Mario se regardèrent.
- Très influençable. Presque naïf.
- En apparence, peut-être.
- Un mouchard ? fit Mario. A quoi pensez-vous ?
- Du calme. J'arriverais bien à lui tirer les vers du nez. Faites moi confiance. Insista Mariette.
- Aaaaah, les femmes... se gaussa le Vieux.
Le Baron était certes infirme mais pas fou. Recruter ce Philippe comme chauffeur à tout faire allait en faire une proie supplémentaire au tableau de chasse de l'ignoble Pat'. Il pensait l'étourdir avec un nouveau "joujou" et ainsi vaquer avec tranquillité à ses affaires. Mais la "mégère jamais apprivoisée" ne l'entendait pas de cette oreille.
Les deux femmes se mesurèrent du regard.
- Allons. Toujours cette éternelle jalousie. C'est plus fort que vous.
- C'est pas le tout. Mais...après ? demanda Mario.
- Je ne sais pas. J'aviserais... en temps utiles.
Maintenant, ramenez moi au fauteuil. Et servez-moi une liqueur de menthe.
- Mais, votre ulcère ? s'inquiéta Mariette.
- Au point où j'en suis.
Après quelques gorgées, le sommeil, mêlé d'alcool et de fatigue, eut raison du Vieux. Ses muscles se relâchèrent et son verre tomba sur le tapis.
Tout ce beau monde quitta alors la bibliothèque où un vieux billard français s'ennuyait tout seul dans son coin. Miette d'un héritage du passé.

Monsieur Why Not

Le lendemain le baron quittait les brumes de la nuit pour la nuisette de Mariette.
Doucement elle le réveillait, offrant ses appas à la bouche goulue, aux mains avides.
Le baron, toute sa vie, avait été un obsédé des fesses. Il finissait ses jours comblé.
Quelques dernières traces se laissaient deviner sur le cul luxueux, qui lui firent préférer d'attendre encore un peu avant de célébrer le culte de la fessée.
- Vous choisissez mes seins, ce matin, dit Mariette en dégageant le téton droit.
- ils sont la grâce personnifiée...
Rien n'est vulgaire comme ces poitrines pointées ! Ou ces trucs de chirurgiens dit esthéticiens !
Toi, tu es la grâce, Mariette...

Péniblement, le baron s'était levé.
- La duchesse du Villars pinçant le téton de Gabrielle d'Estrées ! Un téton fardé ! Dire qu'on ne saura jamais qui en a été le peintre...
Note que je n'aime pas le Clouet qui s'en inspire.
Tiens, Mariette. Sois gentille. Farde-toi les seins. Le rouge de Venise allait avec la chevelure rousse de Gabrielle. Choisis le rouge qui te convient. Qui s'harmonisera le mieux avec ta peau.
Ta peau faite pour les baisers.
Mon dieu, quelle merveille que ta peau.

Et, changeant de ton subitement :
-Si on allait à Fontainebleau ?
- Oui ! Bonne idée !
- On quittera l'atmosphère irrespirable que nous prodigue ma femme. On mangera à l'auberge de Ganne. Enfin... on la regardera puisque malheureusement ou heureusement c'est un musée qui ne sert plus que des dépliants. On mangera au Bas-Bréau, c'est-à-dire qu'on s'y régalera.
Et avant j'aurais jeté un œil à mon cher Primatice.

Mariette battait des mains.
Mario sortit une petite Clio et le trio s'en fut incognito non à la chasse mais vers Fontainebleau.

Patricia monte dans la Bentley.
Elle en redescend.
Le petit instit ne saura pas la conduire. Ce n'est pas le moment de la lui confier, une tôle froissée engendrerait une catastrophe. Le vieux ferait un drame.
Elle remonte encore un coup dans c'te bagnole. Elle en redescend. Une Bentley, c'est le fantasme des envieux endémiques. Un riche, pour eux, a automatiquement une Bentley.

******

Alors, elle la tripote, cette chignole. Elle est à elle.
- C'est la mienne.
Le vieux, y se sert de sa petite merde ! Pfff ! Quel con !

La sonnette a retentit.
Elle va ouvrir elle-même, frémissante en augurant de la visite.
Effectivement, pointent les faces blettes du gigolpince et du porcin.
Un plaisir que ces faces.
Celle du gigolpince trahit son état. Au premier regard. Au 500tième de seconde.
Y faut vraiment des femmes cons pour pas s'en rendre compte. Pour se laisser prendre à son jeu.
Les traits flous, le regard fuyant, la bouche aboulique...
Le bel ensemble a l'air de s'écrouler sur la bedaine.
Brrr... Le baron l'a mis tricard... on comprend !

Monsieur Mac-Miche

Quelle belle ménagerie ! s'étouffa le Vieux.
- Laissez tomber ! Elle se complait dans son marécage.
Lança Mariette.
- Mario, mets la gomme.
- Cette Gorgone pourra se brosser pour l'héritage. Et dire que j'ai failli me faire gruger par cette ribaude.
- J'vous l'avais bien dit, Baron.
- Elle traine cette joyeuse bande dans son sillage.
- Les loups attendent...
- Mais le Vieux défendra chèrement sa peau ! coupa le Vieux.
- Baron, pensez à votre ulcère.
- Et puis nous sommes là, Mario et moi.
Le soir tombait, humide. Finalement, ils partirent pour quelque gargotte où ils donneraient libre cours à leurs caprices. Mariette raffolait des beaux gosses et Mario appréciait les serveuses aux formes généreuses. Quant au Baron, il s'enivrerait de Spumante jusqu'à plus soif. Le nectar des dieux était devenu son compagnon d'infortune.

Philippe, installé au volant de la Bentley, attendait les "ordres" de la favorite. Porcinet, comme on le surnommait, et son acolyte des grands boulevards , négociaient quelque chose mais Philippe n'entendait rien. Manigançaient-ils quelques mauvais coups pour éliminer le Vieux ? 


*****


Pat' remonta en voiture.
- Descendez et suivez moi. Prenez votre voiture. Je veux les suivre et savoir ce qu'ils trament. Allez.
Sans oser la contrarier, Philippe démarra et sortit rapidement du parc. Le trio n'avait qu'une minute d'avance et la route étant quasi jamais fréquentée, il leur fut aisé de les rattraper. Dans le rétroviseur intérieur, Philippe voyait sa "patronne" s'agiter...
- Ne vous occupez pas de moi. Suivez la route. J'ai ma petite idée.
- Bien , Madame. Mais on va où ?
- Le jeudi, c'est le poker chez son ancien associé. Mais avant, c'est ripaille chez Dionysos.
- Dionysos ? Qui c'est ?
- Eh oui, mon petit Philippe. Quand vous soupez, ils festoient. Quant vous misez des allumettes, ils flambent les liasses. C'est çà, le beau linge.
- Et vous ? Vous allez faire quoi là-bas ?
- Je n'ai pas dit mon dernier mot. Accélérez un peu.
Ils roulaient déjà depuis dix minutes. Pat ne voulait pas se faire souffler sa part du gâteau par ces deux moins-que-rien. Surtout par cette Mariette. Le Baron lui semblait être tombé sous son charme et elle l'avait presque convaincu de l'adopter... Mario, comme tous les hommes, finirait par lui revenir. C'était une question d'arguments et de temps...

Monsieur Why Not

Le porcin suit.
Il est toujours derrière le porcin. Il fait du volume. Un volume pas possible. Mais derrière.
Un mec à la traîne...
Il gueule d'emblée que putain bon dieu de merde ça va être le sandwich !
Un sandwich, oh putain !
Patricia glousse à cette élégance.
Le porcin a déjà regagné la salle à manger. Il se déloque à toute vitesse. Dans une insoutenable puanteur ! ça s'amplifie au fur et à mesure qu'il envoie promener ses sapes ! Pire que la dernière fois !
Et son cul !... une palette de tous les marrons... Une espèce de dégoutation ambulante.
Pour couronner le tout, il a une manière d'expectorer en parlant. De dire Hu ! Hu ! avant chaque phrase.
- Hu ! j'suis derrière, moi ! Moi, j'suis derrière !

ça le fait rire tout seul. Il pense qu'il est exceptionnel. Un modèle. Il doit se donner comme un modèle.
Même la Patricia en est écœurée. Sauf qu'elle a besoin de lui : il clame tellement qu'il est méchant, ce gugus, qu'il va bien falloir que ça serve, cette méchanceté. Qu'on passe des paroles aux actes...
Et il a une façon de la regarder... une façon d'ours en rut qu'une baguette magique a extrait de son Gobi.
Le gigolpince, qui tripote les jupes de la Patricia, en est sidéré. Et pourtant...
Il entraîne sa conquête à l'écart en lui titillant le cul. A voix basse, il lui glisse :
- T'aurais pas deux trois biftons à me filer ? J'attends une grosse rentrée. J'te rends ça dans deux semaines... ou trois...
- Depuis le temps que tu les attends, tes rentrées !
T'es quand même pas venu pour me bottiner ?
- Non mais...juste deux ou trois biftons !
- Et si j'avais beaucoup mieux que ça ?

Patricia s'approche de la grande table. Le porcin n'y tient plus. Il se lance ! Il se jette !
Le rut !
Ah, le rut !
Il y va d'une enculade brutale, en hurlant. La Patricia, qui avait prévu le coup, et qui a l'anus gorgé de margarine, se laisse faire.
Elle glousse pendant que le gigolpince la prend par devant, en gueulant lui aussi, mais c'est pour lui promettre la fessée.
Elle glousse toujours, en se disant qu'elle va bien finir par y arriver, pendant la pause, à expliquer leur mission à ces deux maniaques.




A qui le tour ?



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Mon texte d'origine:

Une mise en en scène - soyons francs - de plus ridicule, un prof qui n' pas peur de faire de la caricature et deux jolies vilaines qui adorent visiblement tendre leurs fessiers tout nus pour se faire fesser (petit clip d'environs 30 minutes).

La preuve elles en redemandent !

L'élément clef surtout de bien de sites P, car quoi de plus rassurant et déculpabilisant que la belle qui incite le pauvre monsieur à sévir encore plus. Enfin, le trucs c'est la faute à … fonctionne aussi dans le sens inverse. Au début je m’attendais à une de ces interminables fessées qui ont leurs amateurs, certes, mais qui ne sont pas mon truc. Je préfère trois, maximum quatre minutes fort intenses qui me permettent aisément de produire une suffisante crise quasi hystérique pour satisfaire mon besoin de punition. Chaudes larmes y compris. Bref, je m'attendais à tout sauf à une autre sorte de crise hystérique, le fou-rire de ces jeunes dames.

Je suis bien d'accord avec l'interprétation d'Otto Fenichel qu'y voit d'un côté le « triomphe fantastique de souhaits hostiles, spécialement d’idées de revanche » et de l'autre une... « déformation d’excitation sexuelle » ! Bon, je n'ose imaginer ma crise de fou-rire si je voyais une bonne copine avec des fantasmes proches des miens s'en prendre une fessée par son compagnon. Certes dans le sens inverse cela me ferais nettement moins rire.

Je suis de plus en plus convaincue que l'école est un endroit de plus propice à développer de vilaines fantaisies.

Contrairement à Anna Freud je ne pense pas que l'on crée un monde fantasmatiquement élaboré, s’approchant de la création artistique pour échapper à la masturbation. Zut, pour une fois je parle de mes propres conclusions en matière de notre fantasme. Je pense plutôt que l'on commence à créer ses rêveries parce que l'on se trouve dans une situation qui ne permet pas la masturbation (enfin ce qui va dans ce sens). C'est donc par l'esprit et plus précisément au travers du mot que se crée l’excitation et non pas de manière purement mécanique! On quitte alors le sensationnel de la petite enfance, le frottement pour le remplacer par une technique plus complexe, plus intellectuelle. C'est ainsi que les mots remplacent un acte ou une chose et par ce fait on comprend pourquoi certains mots, rien qu'à leur évocation nous provoquent, même plus tard en étant adultes, des moiteurs intenses. Je sais de quoi je parle. A chaque fois par exemple que le mot martinet par exemple se glisse dans la moindre discussion, j'ai un effet au niveau de la culotte. Et ceci malgré moi. J'ai beau à me raisonner façon adulte, c'est peine perdue.

Ce qui confirme que notre raison s'avère impuissante envers le fantasme !

Je ne suis pas spécialement une fan de scènes scolaires, mais j'ai adoré la bonne humeur qui se propage par ce clip. De plus pas de massacre sur fessier nu. Cela reste du bon enfant !

92 commentaires:

  1. Bonjour Isabelle,

    Ah le vieux fantasme de la collégienne (bien que ces deux demoiselles en aient passé l'âge) qui fait marcher l'imaginaire. De plus, leurs courtes jupes plissées est un appel à une bonne fessée déculottée. C'est ce qui s'appelle tenter un "diable"... fesseur ou je ne m'y connais pas ! Rires. La brune et la blonde : complices et comme deux personnalités différentes: l'espiègle blonde et la maladroite brune. Un régal pour ce pro- "fesseur".
    La fessée cul nu sur les genoux : le top ! une fessée intimiste ou les deux protagonistes communiquent par "frottements involontaires interposés".
    Pour une fois, pas d'instruments qui viennent parasiter les sensations éprouvées. Pas de cris excessifs. La fessée à l'état pur. Heureux homme.
    Question évocation, le mot "fessée" me renvoie toujours à ma jeunesse et parfois je recherchais dans les dictionnaires le mot "magique" qui, à la lecture de la définition correspondante, viendrait plus tard titiller mon imaginaire secret. Je me souviens du petit texte
    "mode et fessée" que vous aviez publié sur votre premier Blog dans lequel j'expliquais que les étoffes comme les attitudes participait à l'élaboration de mon fantasme de fessée. Nos fantasmes sont des "iconophages", et notre imaginaire les rassasie. Et un régime quelconque ne pourrait venir à bout de leur appétit. Rires.
    Mac-Miche.

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    1. Il y a effectivement quelque chose de magique en cherchant un mot qui nous attire fortement dans le dico. A croire que l'on imagine en connaissant la signification du mot, de pouvoir comprendre le sentiment et les étranges sensations qui nous troublent. Or nous ne sommes malheureusement pas à la bonne adresse. Toutefois comme vous dites tout peut se lier à un fantasme. Voila qui rend les mondes fantasmatiques si intéressants. Aucun ne ressemble à un autre et chacun est un expression de l'individualité de son « porteur »...

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    2. Bonjour Isabelle

      Votre sous-titre mériterait presque une précision:
      "Décidément j'adore l'humour anglais... façon Benny Hill ! ". Rires. Ce grand charmeur savait marier humour et grivoiserie. Un grand artiste. comme on en fait plus. Dommage.
      Mac-Miche.

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    3. J'adore ce grand monsieur et je me retrouve bien dans la maladresse... volontaire de ces dames. J'ai compris très jeune qu'il y avait à creuser et mine de rien je me suis souvent renseignée si le monsieur en face de moi connaissait et appréciait Benny Hill...

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    4. Bonsoir Isabelle,

      Comme je vous comprend. Excellente stratégie en matière de séduction. Cela fait gagner beaucoup de temps si l'on partage des goûts communs. J'en prend note à tout hasard dans ma quête. Sait-on jamais. Rires.

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    5. Ben oui, j'aime aller rapide à l'essentiel pour savoir si j'ai la bonne personne en face de moi.

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  2. Le spectacle d'un bonhomme corrigé est des plus rigolos, ma chère Isabelle !
    Et j'avoue que je serais heureux de lire les mésaventures du chauffeur fouetté...
    Peut-être pourriez-vous lancer un concours ?...

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  3. Moi aussi je serais non seulement ravie, mais proche d'un fou-rire, si j'étais témoin d'un monsieur qui se prend une bonne fessée par sa dame. J'aime beaucoup cette thématique et j'avais réfléchi pendant un long moment de la traiter ici ou ailleurs. Finalement j'ai opté pour un ailleurs pour ne pas surcharger ce blog. C'est là où je traite les mésaventures fictives de certains messieurs. Votre idée d'un concours est intéressante, mais bon je ne suis pas une personne qui sollicite ses lecteurs...

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  4. Toute règle mérite exception !
    Il fut un temps où votre blog affichait un feuilleton.
    Si ! Si !
    Solliciter le monde...
    On pourrait même faire une histoire qui enchaînerait dix lignes de chacun d'entre les volontaires.
    Résultat souvent à rire de bon cœur !

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    1. Bonjour Mr WHY-NOT,

      Pas bête votre suggestion ! Et puis pour une fois, notre chère et talentueuse Isabelle pourrait se changer l'espace de quelques commentaires en "éditrice implacable".
      Et puis elle pourrait prendre ainsi un repos bien mérité.
      Du moins si elle est d'accord, naturellement.

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    2. Rien ne vous empêche de passer à l'acte, surtout pas moi... rire!

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    3. Un grand merci, Monsieur Mac Miche.
      Plantons le décor, pour commencer. Je vous laisse le choix du terrain : un château... c'est banal; un cimetière... ça l'est encore plus ; un hôpital... avec des infirmières en tenues d'autrefois ; une école...
      Ouais ! c'est peut-être le meilleur.
      Un instituteu-eur qui fait le chauffeur à ses heures de congé. Et dieu sait s'il en a !
      Et qui s'en prend une pour ne pas savoir ouvrir la porte...
      Mais, encore un coup, c'est vous qui avez le choix. Vous ouvrez le bal.

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    4. Effectivement elle est fort conviviale votre idée cher Monsieur Why Not.J'aime rire de bon cœur et j'adore que l'on me raconte de histoires.

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    5. Bonjour Isabelle, et Mr Why-Not,


      Je vais essayer de vous distraire à mon tour.
      Heum... "Il était une fois..." . Voyons, c'est dépassé !
      "Une demeure bourgeoise, quelque part, en province... Une journée d'automne. Fraiche...
      Dix huit heures sonnèrent à la pendule Régence du salon quant Madame de la Rombière entra dans le vestibule, précédé par Philippe, son "homme à tout faire", les bras chargés de paquets.
      - Servez moi un Scotch, voulez vous ? Et vous monterez les paquets à l'étage. Allons !
      - Bien, Madame. Engoncé dans son costume deux pièces de chez Cardini, le majordome s'exécuta.
      Quelques minutes plus tard, il rejoignait sa maitresse , qui sirotait son drink, bien confortablement installée sur un canapé d'angle Chesterfield, tout rutilant. Sa coiffure relâchée et ses pieds libérés de ses éternels escarpins, elle paraissait à présent une Madame-tout-le-monde. Un silence s'installa.
      - Eh bien, Philippe ? Avez-vous perdu votre
      langue ?
      - Mais... pourquoi, Madame ?
      - Auriez-vous déjà oublié ma menace ? Pendant le
      trajet ? Dans la voiture ? Mon pauvre ami !
      - Mais... je... c'est-à-dire que... enfin...
      comprenez-moi ! Votre mari...
      - Ne me prenez pas pour une imbécile ! Nous en
      rediscuterons. Allez mettre la Bentley au
      garage ! Et vous préparerez le dîner !
      - A vos ordres, Madame...

      (Ha ha ha ! Quel suspense ! il faut y aller tout en douceur. Rien ne presse. Je ne veux pas mobiliser toute la page à moi seul. Bonne chance. Merci d'avance pour cette carte blanche.)

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    6. Merci pour ce début prometteur cher Monsieur Mac-Miche. Il en va de soi que la participation a ce sujet est ouvert à tout le monde. Je réfléchis encore comment le mettre en valeur. Peut-être comme un sujet à part entière que je réactualiserai au fur et à mesure pour ne pas nous perdre dans les méandres des commentaires. Bon, je verrai cela ce week-end !

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  5. Pour les feuilletons bien construites c'est mal barré en ce moment, cher Monsieur Why Not. Je suis trop absorbée par la scolarité de ma fille. Sinon je ne vois aucun inconvénient d'écrire une histoire à plusieurs. Alors qui voudrait se lancer ?

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  6. Les parents, de nos jours, seraient donc absorbés par l'école des enfants ?
    Chère amie, en sept ans de secondaire, je n'ai pas redoublé une fois... et j'ai fait neuf écoles...
    Vous pensez si j'imagine mal ma mère s'occupant de mes cahiers !!!

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  7. Je pense que cela s'est toujours fait. Tout dépend des personnes. Il me semble utile d'apprendre à mon enfant à apprendre. Je ne connais aucun enfant dans la classe de ma fille dont les parents ne s'impliquent pas dans le travail scolaire.

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  8. Glissement des civilisations !
    Par les dieux, ça ne se faisait pas !
    Mais vous avez raison : l'habitude s'ancre progressivement. Et avec elle l'interdiction de contester l'éducation nationale...
    et donc l'acceptation des bourrages de crâne !

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  9. Bonjour Isabelle,

    Le CP est de loin la classe la plus importante de l'ensemble de la scolarité. Je le vois avec mon petit neveu. Si l'enfant éprouve des difficultés à comprendre ce qu'on lui demande, agir sans tarder . Si l'on écarte de possibles problèmes visuels, auditifs et de compréhension, il n'a aucune raison majeure d'éprouver des difficultés à l'école, intellectuellement parlant. Le contexte des élèves et l'ambiance relève surtout d'un peu d'autorité.
    Personnellement, je me suis toujours débrouillé seul pour mes devoirs à partir du CE1 car mes parents me faisaient confiance et mes absences répétées ont miné toute ma scolarité.
    Au CP, ma maman me faisait faire des petits exercices au moyen d'une méthode de lecture éditée par Belin (comme les délicieux gâteaux Pépito ! ) : la méthode Boscher.
    Qui n'existe plus aujourd'hui. C'est vrai que ça remonte à 1973. Je n'ai eu que trois redoublements : CM2, 3è. générale et 1ère. Et la raison en était de longues absences en cours d'année. Mais je m'en suis bien sorti malgré tout. Je ne voulais surtout pas ajouter l'échec des diplômes à la lourdeur de ma maladie. Une sorte de défi à moi-même. Et pourtant les rapports entre mes parents n'étaient pas toujours au beau fixe.
    Avec la volonté, on déplace les montagnes, dit-on.
    Mais je digresse encore une fois de plus.
    Mille excuses, Isabelle.

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    1. Je connais la méthode Boscher comme celle de Delille. Ce n'était pas facile de les trouver en France. Fallait les commander en … Allemagne. Rire. Pour ma part, n'oublions pas que je suis femme au foyer (! ), il m'importe beaucoup que mon enfant parte sur de solides bases. Enfin ce n'est pas ce qui est demandé intellectuellement qui préoccupe mon enfant, mais plutôt de savoir si l'instituteur est juste ou pas dans ces arbitrage de querelles entre enfants. Enfin la petite a de la repartie et ne se laisse pas marcher sur les pieds...

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    2. Bonsoir Isabelle,

      Ma maman s'inquiétait aussi du fait que j'étais gaucher et elle en parla au pédiatre qui me soignait. Il la rassura en lui répétant que je trouverais moi-même mon sens d'écriture. D'autant que ma sœur aînée est une gauchère contrariée (une absurdité complète et je reste poli !) et devenue ambidextre. Mon père était moins présent dans ma scolarité en raison de ses horaires de travail décalé.
      Quant à la méthode Boscher, elle était disponible chez l'éditeur, à Paris uniquement, à l'époque. Mes parents faisaient confiance au système de l'Education Nationale, comme la majorité, je suppose.
      Mac-Miche

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    3. Oui on peut faire confiance à l'éducation nationale, mais justement c'est laisser l'enfant sans recul devant ce qu'il apprend. Par exemple il pourrait vouloir comprendre où il s'agit simplement d’appliquer (comme certains trucs en math par exemple) en perdant ainsi du temps précieux. Ou encore il ne saurait pas établir une hiérarchie de priorités dans ce qu'il doit apprendre. Enfin il vaut mieux expliquer à son enfant où l'école souhaite l'amener sur le chemin du savoir. Cela rassure un enfant et surtout agrandit sa confiance en soi...

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  10. Enfin, à mon époque c'était pareil et également à l'époque de mon homme. Mes parents ont guidé attentivement mes premiers pas à l'école
    pour m'amener rapidement à un travail autonome. Ce que je retiens c'est le mot travail. Il me semble peu fructueux de contester une situation donnée. Mais si pour une raison ou une autre les institutions s'avèrent défaillantes, il faut que les parents comblent les lacunes...

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    1. Est-il quelque chose de plus défaillant que l'Education Nationale ?
      Est-il ramas plus concentré de grotesques ?
      Et de nullards ?
      Au risque de passer pour anarchiste, j'espère que les parents auront cette sagesse d'apprendre à leur progéniture que rien n'est bête comme un éducateur national !!!

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    2. Bonjour Mr WHY-NOT,

      Après l'obtention du diplome de Documentaliste, j'ai travaillé en Lycée général(où je fus élève) et professionnel. Nous avions une position intermédiaire, n'étant ni enseignants, ni agents de l'Administration, Et élèves et profs se confiaient parfois sur leurs problèmes rencontrés. Le niveau variait selon les élèves mais dans l'ensemble on constatait une baisse des connaissances. D'où notre rôle de les aider dans leurs recherches et travaux dirigés. Fournir de la documentation est aussi très important car il faut cibler le sujet, réfléchir aux réponses à développer. C'est le travail du/des documentalistes. D'ailleurs, on parle parfois de techniques ou de sciences de la documentation.
      Dans le cursus du diplôme, on fait également de "l'analyse filmique" , de la photographie, de l'épistémologie et de l'informatique documentaire (Polyphot, Educabase...)de l'indexation....
      Mais le problème majeur reste malgré tout, la dis-ci-pline ! Surtout pour les profs. De notre côté, ça pouvait aller dans l'ensemble. Parfois nous avions la visite inattendue du Proviseur !! Et tout le monde se tenait à carreau ! Pensez donc !
      Mac-Miche

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    3. Ah la documentation! J'ai déjà commencé à former ma fille qui s’entraîne en écriture pour faire des recherches sur le net. Et elle est plutôt douée. Elle s'est trouvée entre autre des cours de dessin et de maquillage! Rire!

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    4. Bonsoir Isabelle,


      Votre petite est en effet assez précoce mais entre l'esprit cartésien de sa maman et la rigueur au travail de son papa, j'imagine qu'elle ne manque pas d'atouts.De nos jours, il faut être
      bien préparé dans sa tête dés le départ pour affronter ce monde changeant. Accumuler et gérer les connaissances est primordial. Avoir le meilleur bagage pour réussir et le plus tôt est le mieux. Mais pas à n'importe quel prix.
      Mac-Miche.

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    5. Ses copines sont pareilles, cher Monsieur Mac-Miche. Puis c'est une ambiance très girlie.

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  11. La sagesse me semble de trouver les bons mots pour expliquer à un enfant qu'un instituteur ou professeur ne sait pas tout, ni personne d'autre d’ailleurs. Le tout en restant poli dans son vocabulaire, car rien ne compte plus que donner bon exemple. Je suis en train de me familiariser avec l'éducation nationale française. Il y a des choses à revoir, certes, mais grosso modo je suis contente de l'enseignement que reçoit ma fille.

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  12. Rien n'était plus conformiste que la baraque des La Rombière.
    Une baraque lambda, avec des pièces culculs où tout est convenu. Où l'on s'attend à voir une chaise répondre bien sagement à son fauteuil qu'aujourd'hui il a plu et que demain le soleil reviendra.
    Philippe avait une soudaine envie de leur tirer la langue, à ces sièges. De faire un gros caca dessus sans rien demander.
    Comme une bouffée de volonté dans son existence sous carcan.
    Comme on s'agrippe à une tente à oxygène !
    Décidément sa vie était une contrariété permanente. Depuis son enfance.
    Depuis que, seriné convenablement, il avait fait ses études d'instituteur. Obtenu son petit diplôme. Revêtu son ridicule uniforme d'éducateur national.
    Un uniforme moral, bien sûr. La redingote au père Topaze n'existait plus...
    Un uniforme bien pire. Un uniforme qui uniformise... Fallait voir ! Tous pareils ! J'veux pas voir une tête qui dépasse ! En avant ! A gauche, toutes ! Gauche ! Gauche !
    Dix ans de ce métier.
    Dix ans jusqu'à ce qu'il rencontre un gus bizarre. Un gus qui lui avait gentiment expliqué qu'on ne pouvait pas faire mieux... le summum qu'aucune autre profession n'égalerait.
    Philippe se rengorgeait.
    Le gus l'avait regardé, éclaté de rire, puis finalement balancé :
    - Dans la connerie bien sûr...

    Cette brutalité... ça avait été une révélation. Une révélation qui, pour être tardive, n'en décidait pas moins de sa vie.
    Tous les jours, il ressassait la phrase :
    - Dans la connerie, bien sûr...

    Trois mois plus tard, il démissionnait.
    Et trouvait une place de chauffeur homme à tout faire chez la mère de Rombière.

    Ah, la mère de Rombière !
    Un poème...
    Un poème somme toute classique. Une fille jolie autant que vulgaire, à moins que ce soit le contraire.
    Une fille qui avait à peu près tout vu sauf ses parents dont elle savait à peine le nom...
    Un nobliaux sur le retour, un vieux birbe de plus de soixante balais s'était mis en tête d'épouser cette traînée qui n'avait pas encore trente ans.
    - T'es pas louf avec ta Traviata, lui disait le peu de famille qui lui restait ?


    Bon, c'est à vous mes amis...

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  13. Bonsoir Mr Why-Not,

    Une visite intime. Silencieuse,chargée de vieux souvenirs lourds comme le poids du monde. Ah les histoires de famille. Une aubaine pour le petit personnel...
    Excellent.
    Mac-Miche

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  14. Une suite de plus surprenante. Un vrai défi à l'imagination pour prendre la relève!

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  15. Bonjour Isabelle,

    Je me permet de reprendre la plume pour nous distraire...

    "Décidément, ce n'était pas son jour. Et pourtant. En éteignant le garage, il se retourna vers la Bentley qui
    dormait déjà du sommeil du juste. Il se remémora ce lundi matin de Novembre. Un de ces petits matins, brumeux, pâlichon. Un matin très provincial.
    Attablé dans cette brasserie du vieux Nantes, il sirotait son café-crème en parcourant son quotidien favori quant il s'arrêta sur un petit encart, discret avec ses mots : "Bourgeoise esseulée habitant demeure cossue cherche homme de compagnie, la petite quarantaine, pour travaux et plus. Libre de suite. Appelez SVP au... en journée".
    Voilà la réponse qu'il attendait. L'occasion était trop belle. Il régla ses consommations et sortit appeler ce numéro depuis une cabine. Allait-elle répondre ? Il s'écoula prés d'une minute alors qu'il s'apprêtait à raccrocher quant une voix féminine lui répondit à l'autre bout du fil. Une voix au timbre aigu et éraillée à la fois. Il semblait troublé.
    - Heu... bonjour, Madame de La Rombière ? Voilà, je vous
    appelle...
    - Au sujet de ma petite annonce, je présume ?
    - En effet. Et je suis disponible dés aujourd'hui et...
    - C'est parfait. Avez-vous une voiture ? (...) Dans ce
    cas,voici mon adresse...
    Voilà qui avait le mérite d'être clair. Cette bourgeoise lui semblait être une femme de tête, distante et très sûre d'elle. Il ne pouvait plus faire demi-tour. Les dés en étaient jetés. Il comptait un peu sur son potentiel de séduction pour se faire engager. Qu'allait elle lui imposer comme "examen d'entrée". "Et plus": ces deux mots titillaient désormais son imaginaire. Sur ces mots, il s'engouffra dans sa vieille Renault 16 vert métallisé de 1975 et démarra en trombe...

    (humm... on avance, on avance...Quel suspense. Rires.)
    Mac-Miche.

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  16. Voila pour rendre ces aventures plus facilement lisibles. Je suis très curieuse pour connaitre la suite!

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  17. Bonjour Isabelle

    Je continue encore un peu, avant de céder ma place...

    "Sa vieille complice de route montrait des signes de fatigue. Il roulait depuis vingt minutes sous un crachin salé quant il parvint au carrefour indiqué et s'engagea sur un chemin ombragé. Jusqu'à un portail, en pierre et grilles de fer. Deux molosses aboyèrent quant il sortit du véhicule. Transi, il sonna à l'interphone tandis qu'une mini caméra le scrutait de toute sa hauteur.
    - Qui êtes vous ? répondit une voix féminine.
    - J'ai appelé il y a une heure. Oui. Pour l'annonce du journal. Je viens pour l'emploi d'homme de compagnie. Et je...
    - Je vais voir si Madame veut vous recevoir... Attendez quelques minutes.
    Cette attente lui parut interminable. Puis les grilles s'ouvrirent. D'un pas rapide, il arriva au perron...

    ( Le suspense continue. Rires).

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  18. Et voila la récompense. J'ai mis le texte à jour. Enfin, là cela tombe bien car j'ai le temps... rire. La petite à l'école, mon chéri en train de faire des courses... Madame s'amuse!

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  19. Bonjour Isabelle,

    Un grand merci à vous. Ca fait toujours plaisir d'être récompensé pour ses mérites. Rires.
    Mac-Miche

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  20. Doux souvenirs...
    Souvenirs savamment entretenus au Talisker, qu'on trouvait à profusion dans la maison.
    Une découverte, le Talisker. Il n'en avait jamais bu jusqu'alors. Ah, les riches !...
    - Mais je redeviens un instit à réflexes de syndicaliste !
    se dit-il en se tapant sur les doigts.

    Mariette entrait dans la cuisine.
    En éclatant de rire :
    - T'es si impatient que ça de prendre ta trempe ?
    T'inquiètes... ça va venir... et puis dans pas longtemps...
    A quoi tu rêves ?
    - A l'accueil que j'ai reçu...
    Magique. Tous ces gens qui s'amusaient...
    - ben dis donc ! ça t'a fait un effet !
    - Ouais... et dire que c'était il y a à peine huit jours !
    - Fallait voir ! T'arrondissais la bouche comme une sous-tasse ! On avait envie de mettre le doigt...
    - Ben...
    - T'étais scotché. ça se voyait tellement que t'avais jamais vu une partouze... Une partie fine, comme dit le vieux...
    - Sûr, j'avais jamais vu.

    Philippe songeait à son nouveau bonheur. C'est vrai que depuis huit jours il était là comme un coq en pâte.
    Bien nourri, bien abreuvé, bien logé...
    Un lit comme il n'avait jamais eu.
    Tout ça pour être chauffeur, avec un peu de jardin et de bricolage !
    Et son salaire intact ! Tout bénef, quoi...

    Mariette continuait à le contempler, franchement rigolarde.
    Comme elle était jolie, la bougresse ! Comme elle portait avec génie les charmes de sa Picardie natale ! c'était elle qu'il fallait contempler !
    Surtout qu'elle savait tortiller du cul...
    - Arrête de le mater comme ça, mon cul !
    - C'est difficile, reconnaît.
    - Tu veux les voir vraiment, mes fesses ?

    Prestement, Mariette se tourna, se pencha, relava la traditionnelle jupe de coton à rayures bleues, et, présentant son joufflu aux yeux ébaubis de Philippe, éclata derechef de son rire contagieux.
    - Ouah ! mais... tu as été battue...
    - Quand je te dis que la trempe est pas loin... pour toi aussi...

    Les fesses de Mariette étaient sublimes. Un unique plis les rattachaient aux cuisses, dans une courbe parfaite, sans le plus petit défaut. C'est tellement rare, cet unique plis...
    Les bas blancs, au dessus du genoux, relevaient, si possible, la qualité de l'ensemble.
    Dont la Mariette était consciente. très consciente.
    - Ben oui... ça a été la cravache...
    Bon... on s'y fait vite. Très vite.
    Et puis, qu'est-ce que tu veux, le vieux la Rombière, il peut plus bander. Il peut plus arquer non plus, comme t'as pu le voir.
    Son dernier plaisir c'est de sucer mes nichons... et de fouetter mon cul...
    En fait, c'est un mec vachement gentil.
    le cœur sur la main, cézigue...
    Par contre, tu te méfies de sa mousmée !
    Une garce, la Patricia ! Une garce ! J'sais pas où il la ramassée... enfin si, j'le sais que trop...
    Enfin, tu vas comprendre... dans pas longtemps...
    Bon ! Je file à la salle à manger. Ils en sont au canard... avec tout ce qu'on peut entendre comme conneries dessus.
    - Par exemples ?...
    - Ben les trucs cons. Les plaisanteries habituelles. Je finis par les connaître par cœur.
    - ???
    - Tu crois qu'ils sont fins, tous ces connards ?
    C'est tous les potes à la Patricia. Des cons, j'te dis. Avec leurs jeux de mollets... des vrais cons.
    Tiens, j'vais te les exciter... avec mes fesses toutes boursoufflées...
    Je les montre un peu... à toute vitesse...
    - J'imagine...
    - ça les rends dingues.
    Tu va bientôt les connaître. J'aurais pas besoin de te faire un portrait parlé.


    A vous, les volontaires...

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  21. A vrai dire je ne m'attendais pas à un travail aussi élaboré, chers Messieurs! ..devriez prendre ma place... Rire!

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  22. Bonjour Isabelle,

    "D'un pas rapide, il gravit les degrés usés du perron. Il sonna et attendit, transi. Une dame lui ouvrit. Et il pénétra dans le vestibule aux tentures cachemire. "Suivez-moi." dit-elle. La demeure était vaste, voire presque inquiétante. Puis la gironde domestique l'introduisit dans une sorte d'antichambre, petitement meublée. Il se tordait les doigts d'impatience et surtout d'angoisse. Puis soudain les portes s'ouvrirent et la silhouette de cette femme dont il ne connaissait que la voix au téléphone se dessina dans le halo de lumière du grand lustre. Une silhouette qui lui rappelait un vieux polar des années cinquante , A cette époque bénie , où le septième art sublimait la femme. La vraie. Celle qui trouble les hommes : belle, mystérieuse, conquérante.
    Il se figea. Le cœur battant.
    - Ah, c'est donc vous, qui avait appelé il y a une heure pour l'emploi de domestique ? Bien.(...) Suivez moi.
    Ils montèrent à l'étage. L' "entretien " se passait toujours dans le bureau de Monsieur. Monsieur signait les chèques mais c'était Madame qui choisissait toujours le personnel...
    Un bureau classique. Solennel, imposant. Encombré de papiers divers et d'objets anciens. Vestiges de quelques voyages à l'étranger ou simples cadeaux familiaux. Madame s'installa avec élégance sur un fauteuil Louis XV.
    - C'est la première fois que vous postulez pour un emploi de domestique ?
    - Oui... Madame. C'est... la première fois.
    - Que faisiez vous auparavant ?
    - je... j'étais employé comme ouvrier saisonnier.
    - Vraiment ? Laissez moi vérifier.
    - Vérifier ? lâcha t-il, interloqué.
    - Allons ! Déshabillez-vous.
    - Me déshabiller ? Vous... vous plaisantez.
    - En ai-je l'air ? Mais gardez ce qu'il faut pour la
    pudeur. Elle tira quelques bouffées sur son porte-
    cigarette avant de l'écraser dans un cendrier de
    cristal. "Le physique compte autant que le dévouement".
    Il s'exécuta, amer. Lentement, il quitta ses vêtements qu'il posa sur un dossier de chaise. Il se trouva ridicule à présent. Lui, presque nu et cette femme au visage hautain, en robe longue et chignon strict qui le dévisageait, comme on scrute un bel étalon avant les enchères. Voilà ce qu'il s'imaginait être devenu, à cet instant: une belle bête de concours. Un beau pur-sang.
    A son regard masqué par ses lunettes d'écailles, il devinait que Madame semblait s'amuser de son trouble.
    Elle se leva et s'approcha de lui, Une démarche féline, souple. À la manière d'un fauve qui juge du moment opportun pour dévorer sa proie. Du bout de son porte-cigarette, elle évalua la souplesse de ses muscles saillants et la rigidité de sa colonne vertébrale. Elle murmura un "humm" d'admiration.
    - Vous frissonnez ? Auriez-vous peur de moi ?
    - Pas... pas du tout, c'est... la fraicheur de la pièce...
    qui m'indispose.
    - Je ne vous veux aucun mal.Vous verrez. Nous apprendrons
    à mieux nous connaître. Je suis satisfaite de ce que
    j'ai vu. Vous êtes engagé. A présent, rhabillez-vous.
    Je m'occuperais des formalités administratives un peu
    plus tard.
    Ce petit murmure le laissa perplexe. Il n'était pas dupe. Et pas du tout au bout de ses surprises...

    (Quel suspense insoutenable... on avance. Mac-Miche.)

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  23. Mariette est redescendue à la cuisine.
    Philippe y est toujours attablé, devant son Talisker. Il cause avec un vieux bonhomme curieusement habillé. Un peu militaire, un peu civile. Des bottes bien cirées, une veste à épaulettes. La casquette est posée sur la table.
    - Roro ! T'es là mon Roro ?

    Roro se lève pour embrasser Mariette. Elle rit à cette délicatesse :
    - C'est pas les goujats, là au-dessus, qui se lèveraient pour faire la bise...
    Alors comme ça, t'es venu voir ton successeur ?
    - Ben ouais, c'est un peu ça.

    Le Roro se marre :
    - Elle va enfin pouvoir se livrer à son petit jeu tant désiré, la Patricia !
    Quelle salope ! Tu vois Philippe... j'suis pas mécontent de prendre ma retraite. Mais toi... j'te plains.
    C'est qu'elle voulait que j'me ruine, devant elle, c'te garce !
    Ah... combien de fois elle m'a demandé de faire l'esclave...
    Elle m'a supplié, même...
    J'avais qu'à la regarder... et lui dire merde.
    Puis on n'en parlait plus. Jusqu'à la prochaine.
    Mais toi, mon p'tit, si tu te laisses faire... ça va être ta fête !

    Philippe et Mariette se sont tus. La cuisine laisse percer les bruits de la fête, à l'étage au dessus.
    - C'est quelle plombe, à la dégoulinante ? demande Roro.
    - Dix heures trente. Va falloir qu'on monte.
    - Montez ! Montez ! Moi je reste là.
    J'y suis bien.

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  24. Bonjour Mr Why-Not,

    Sacrebleu ! Quelle famille de parvenus !! On s'ennuie pas. Pauvre Phil ! Dans quelle galère s'est-il encore embarqué !!!
    Rires. Mac-Miche.

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  25. Sans vous commander, Monsieur Mac-Miche, il vous faut un peu reprendre votre texte, pour qu'il s'inscrive dans la suite. Un petit peu...
    C'est la difficulté du défi...
    Demandez à notre chère Isabelle, qui sera, nul n'en doute, compréhansive.
    Et à mon tour j'adapterai ma réponse.
    Un grand merci à vous...

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  26. Ben oui, dans ce genre de défi il faut un minimum de concordance, sinon c'est comme le fameux château de cartes...

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  27. Bonsoir Isabelle, Mr Why-Not,

    En vérité, j'y avais pensé mais je me disais que deux versions séparées donneraient plus de suspense. Le risque en est de donner un ensemble confus. Mais soit. J'accède à votre requête. Et si notre chère et talentueuse Isabelle approuve, dans ce cas... je m'incline. Rires.
    Mac-Miche.

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    1. Soyons réalistes. Il est très rare qu'une visite d'un blog dépasse les 3 minutes. Ajoutons à ceci que je tiens un blog... sans illustrations. Alors si on veut que l'on soit lu il faut structurer ce que l'on écrit et de préférence calibrer la longueur de ses texte. S'il faut démêler des histoires différentes
      on risque de fâcher un éventuel lecteur. Ceci dit, c'est Noël, la paix sur la terre et pourquoi ne pas s'amuser un peu. Mais bon, si moi aussi je perds le fil, nous ne sommes pas parties de l'auberge... Rire ! Sur ce je retourne à mes études de recettes de cuisine pour les fêtes.

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    2. Ps: Je remettrai les nouvelles épisodes demain dans le post!

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  28. Mariette est passée devant Philippe. Lequel se régale de la vue qu'elle lui offre en grimpant l'escadrin. Le chêne sous son chemin tendu par les barres rutilantes... les cuisses de Mariette... on se croirait au bobinard.
    D'autant que la baraque est Nap III, et que tout le mobilier est Nap III.
    Un poème sur les hauteurs de Saint-Cloud. Il n'y manque qu'une caméra bien maniée.

    La salle à manger est carrelée. Heureusement !
    - Ils ont dû se battre avec les canards, ces connards, souffle Mariette tandis qu'elle rejoint Mario.

    Effectivement, y'a des débris de partout. ça fait même le bonheur des clebs. Et leur jappements rajoutent au spectacle.
    Le vieux de la Rombière est en bout de table. Dans une sorte de fauteuil qui lui fait un trône. Mario le couve de son regard.
    Mario, c'est vraiment le beau mec. Un rital de pas loin de deux mètres, avec des yeux pour faire fondre les dames, des boucles de condottiere, des obliques à faire rêver Scopas... et le reste des muscles ! Mmm, ces muscles !
    Depuis vingt ans, il est au service du vieux.
    Et depuis quelques années, il ajoute à ses fonctions celle de garde du corps.
    Nouvel état qu'il a hautement fait savoir à la Patricia. Laquelle lui a jeté son regard de vipère. Mais c'est tout ce qu'elle a pu faire.
    Lucide, le Mario.
    Il sait qu'il faut s'attendre à tout.

    le reste de la table se partage équitablement les amis du patron, et ceux de sa femme.
    Les bons et les mauvais, mais savamment alternés. la Patricia veille toujours à son plan de table. Elle se dit qu'elle va finir par gangréner tout ça.
    Puis, de toutes façons, le vieux, il n'en a plus pour longtemps.
    Elle se tient en face de lui, à l'autre bout de la table, sur le pendant du trône. Un truc tout aussi atroce.
    A sa droite un petit gros porcin.
    A sa gauche un gigolpince plus gigolpince que tout ce qu'on imagine.
    Il a quitté son futal et son slip, ce pommadin. Qu'il a envoyé balader sur le carreau.
    Il est là, content de lui, à s'astiquer la nouille sans que ça fasse beaucoup d'effet.
    Elle a été folle de ce barbot, la Patricia. Un caprice aussitôt passé. mais elle en a été folle.
    Ses virées de motard - il clame ça à tous vents - ses blousons qui vont avec, l'aplomb de ses mensonges avaient opéré.
    Et elle avait craqué.
    D'autant que le mec était recyclé dans la com... La communication, s'il vous plait ! Un intello, le barbot... ça fait son succès sur les connes...

    Pour l'heure, la conne lui tape sur la bite.
    Un grand coup de fourchette.
    Puis un deuxième. Un troisième.
    Il ne comprend pas ce qu'il lui arrive, le motard.
    Il gueule comme pas possible.
    Elle a planté les dents de la fourchette dans la quéquette.
    Il fait signe qu'il pige pas.
    Le faire souffrir, lui ?
    C'est un maître... bon dieu... pas un soumis...
    Qu'est-ce qu'il lui prend, à la Patricia ?

    Elle se marre, la garce. Elle se marre tant qu'elle peut. Elle se marre de voir cette nouille recoquillée, minuscule, qu'elle a meurtrie affreusement.

    Le p'tit gros porcin s'est levé.
    Lui aussi, il se bidonne.
    Il enlève son futal. Il tourne autour de la table en dansant. Il gueule que là, on va bien voir !
    Voir quoi ?
    Il sait pas, mais on va voir...
    Son slip est absolument dégueulace, qui fait rire tout le monde. Aux éclats.
    Il arrache ce slip. Il le balance sur celui du gigolpince.
    Il gueule que lui aussi il est un maître, et que même il est méchant.
    Il veut que ça se sache qu'il est méchant. Il gueule cette intéressante précision le plus fort possible, en roulant ses petits yeux.
    On lui rétorque que depuis le temps qu'il rabâche ça, on commence à le savoir.
    - Il a bu, c'est un mendiant, s'amuse la Rombière, qui décidément a des lettres.

    Comme personne ne lui répond, il reprend, pour lui-même :
    - Il rabâche, c'est un dieu !




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  29. Mariette s'est penchée tendrement sur la Rombière.
    C'est qu'elle l'aime, son patron ! Et qu'elle en admire ce qu'elle appelle "sa culture pas possible".
    Bien sûr que personne a compris !...
    Tant pis !...
    Et bien sûr qu'il a du charme Anne Edouard Albéric de Conflans de Marly de la Rombière. Un charme d'un autre monde, d'un autre temps.
    Mariette a succombé.
    Oh, elle n'est pas amoureuse ! C'est une fille lucide. Avec les pieds sur terre. Elle a à peine trente ans... et le vieux a déjà un pied dans la fosse.
    Mais elle sait qu'elle foutait rien avant de le rencontrer, ce vieux. Lequel, subjugué de ce qu'il a soupçonné de ses appas, a proposé une place de garde-malade lectrice un peu boniche.
    Mariette a accepté.
    Ravie.
    A quoi bon s'empoisonner l'existence dans des bureaux ? Comme tout le monde ? A faire des choses qui ne servent à rien ?
    Enfant, elle grandissait dans un HLM. Avec l'avenir charmant que propose le système qui va avec.
    Aujourd'hui elle vit dans une somptueuse baraque dont son patron lui enseigne qu'en réalité elle est tarte.
    Peut-être. Mais elle est confortable.
    Elle y passe ses journées à se désaper pour se resaper, à faire la lecture, à prodiguer des soins, à aider au ménage et à la bouffe.
    Pas désagréable...
    Elle apprend plus qu'elle ne l'a jamais fait dans les écoles dudit système.
    Pas désagréable...
    Et surtout, le fils des croisés et la fille des banlieues s'entendent à merveille.
    Qui pour l'heure se régalent du nouveau spectacle : le p'tit gros porcin court toujours comme un dératé autour de la table. C'est qu'il est méchant, le bougre. Qu'on se le dise !
    Le champagne le fait roter. Des salves interminables !
    C'est un stakhanoviste du rot, ce p'tit gros.
    ça lui suffit pas, ces éructations à répétitions. Il se met à péter en se grattant l'anus. Et toujours en courant. Et en gueulant.
    Son cul est tellement sale qu'il couperait l'appétit à une compagnie entière de rescapés de Dien Pien Phu.
    Mariette enlace tendrement le baron de la Rombière, tout en se bidonnant. Mario rigole aussi.

    La Patricia aussi.
    Sauf qu'elle n'est jamais au diapason, c'te nana.
    Elle rigole pas de la même façon.
    Et puis... depuis que Mariette est arrivée...
    Mario... Mariette... les ennemis, ça.
    Elle qui croyait pouvoir torcher le vieux en quatre coups de cuillère à pot !
    Ce Philippe... faut qu'il soit de son côté.
    Rétablir l'équilibre.
    Bon ! C'est un niais. Un niais colossal. ça va pas être trop compliqué.
    Tiens, il est là, planté comme une baderne, à regarder avec ses gros yeux faïence sans oser bouger !
    Non mais quel connard !
    Elle va te le fouetter, pour commencer. Il va s'en souvenir !
    - Philippe ! A poil. Immédiatement.



    A vous, messieurs...

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    1. (Bonjour Isabelle et Mr Why-not)

      " A poil. Immédiatement".

      Ces mots claquèrent comme un fouet.
      Se retrouver nu comme un ver au milieu de cette orgie... ne l'enchantait guère. Mais il voulait garder cette place. Alors...
      La Pat' savait manipuler son monde pour parvenir à ces fins. Comme elle l'avait toujours fait. Et le joyeux manège n'en tournait que mieux.
      - J'ai toujours eu une préférence pour les rodéos...
      - Et alors ?
      - Dresser un bel étalon...
      - Allez Pat' ! Commences ton numéro !
      Elle se rapprocha de Philippe et lui murmura dans l'oreille :
      - Tu entends ? Je ne peux pas les décevoir. Ce sont mes invités. Allez, joues le jeu... Soit de mon côté. Je les méprise. Saches-le !
      Philippe croisa le regard de Mariette qui lui sourit. Il hésita puis s'exécuta. Qui de l'esclave ou du maitre est le plus rusé ?


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  30. Le vilain corps de Philippe s'essouffle, ses affreux membres en quenelle battant dans tous les sens pendant qu'il tourne autour de l'immense table.
    C'est qu'il coure, le p'tit instit ! Il coure à ne la plus voir, cette table !
    La sueur, les larmes le maculent. Son bide pendouille sans trop comment, de droite et de gauche. Sa quéquette se secoue bêtement. Un petit machin modèle standard que tout le monde oublie.
    Soudain, il tente de la protéger : la Patricia s'est levée.
    Elle guette son passage, l'œil mauvais, la fourchette haute.
    Philippe a les chocottes. Il s'arrête net.
    Une grêle de claques s'abat sur ses fesses flasques, sous un concerts de rires inextinguibles.
    Mais lui reste vissé au sol.
    Il faut l'énorme croquenot de Mario, atterri en plein centre de son cul, pour le propulser à trois mètres de sa nouvelle patronne.
    Elle rit, ladite patronne.
    Elle s'empare du sécateur à canard...
    Et le Philippe, plus niais que jamais, croit "pour de vrai" à une couillotomie suivie d'une chibrotomie.
    - Mon amie, ne terrorisez point notre nouveau chauffeur, dit doucement le baron de la Rombière. Ce garçon est à mon goût.

    Le coffre-fort a parlé, Patricia s'exécute.
    On ficèle à la hâte l'ancien éducateur national sur un prie-Dieu de l'éducation religieuse, à cette fin que chacun se fasse devoir de lui labourer les fesses.
    Puis comme ça on n'aura pas à le rattraper.
    L'un y va de sa ceinture.
    Son voisin use de la cravache.
    D'autres se servent de planches de bois curieusement baptisées paddle par l'Amérique.
    Ce qui frappe le plus, c'est que tous les commensaux semblent se promener avec leurs matériels. Ils promènent ça comme le saint-sacrement, pendant que le Philippe hurle, hurle, mais alors hurle jusqu'à extinction de voix.

    C'est le baron, une fois de plus, qui lui sauve la mise.
    Il se béquille jusqu'au chevalet de torture.
    Il tâte les fesses du pédago. Il prend la mesure du désastre :
    - Vous l'avez arrangé. Rien à dire !

    Puis, s'adressant à Philippe :
    - ça te rappelle ton enfance ?
    - ???
    - La fessée... quand tu étais gamin ?...

    Entre deux hoquets, Philippe bredouille :
    - La fessée ? Mais je n'en ai jamais reçue !
    Enfin... je n'en avais jamais reçue...

    Les rires reprennent. On se tord.
    Le p'tit gros porcin se fait docte. Il pète trois fois avec une odeur épouvantable avant d'annoncer qu'il est Grand Maître de l'Inquisition.
    On l'acclame. Voilà un truc drôle.
    Il se rengorge.
    Il reluque une quinquagénaire à seins tombants, à triples bourrelets sur les hanches. Il se dit qu'il faut la draguer. Que ça va être peut-être sa future conquête. Enfin. Enfin... Depuis le temps qu'il est dans son Gobi !
    Il désigne le cul de Philippe, toujours entortillé sur son prie-Dieu :
    - Putain, c'est la raie-publique, ce type !

    On trouve ça drôle. A nouveau.
    Les porteurs de saint-sacrement trouvent ça drôle ! Il est marrant, ce porcin méchant.
    Nouvelles acclamations !
    Le méchant cogite dans la même veine. Il se tourne vers la quinqua laiteuse.
    Il lui dit qu'il évite la raie au mur. Il lui demande pourquoi.
    Mon dieu que c'est drôle. Ils n'ont pas d'autres mots les porteurs...

    C'est Mariette qui libère le pauvre Philippe. Lequel aussitôt se tient les fesses en même temps qu'une danse de Saint-Guy le fait tournoyer dans tous les sens.
    Le gigolpince veut s'y opposer. Mariette et Mario le fusillent du regard. Il rentre dans sa trousse.
    Le porcin est furieux. Il fait le méchant.
    Mariette se gondole en clamant à tue-tête qu'elle a une photo de lui muselé, à genoux sous un torchon, avec des curieux gants de boxe de matamore pour avancer, à la manière des culs-de-jatte qui usent de fers à repasser.
    Le porcin gueule.
    Sur un signe du baron, Mario le fait taire. Il a suffit d'un regard.

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  31. Sur un signe du baron, Mario le fait taire. Il a suffit d'un regard.

    Mariette emmène Philippe dans sa chambre. Elle va le soigner. Elle a une gamme de thérapies des plus adéquates.
    Déjà, de s'appuyer sur un corps de rêve calme la douleur du martyre.
    Philippe en rajoute. Le voilà dorloté.
    ça aussi, il ne connaissait pas. Sa bonne femme en forme de porte de prison, il l'a vite quittée...
    Tandis que Patricia... qui l'emmène loin de la meute. Loin... loin... loin...
    9a sera jamais une fille pour lui, Patricia. Faut être lucide.
    Mais bon... l'instant présent...

    Patricia les regarde s'éloigner.
    Elle sait qu'elle a perdu cette manche. Une de plus.
    Son sécateur pend au bout de son bras. Une dérision.
    Le clan adverse est le plus fort.
    Pourquoi s'est-elle imaginée qu'elle mangerait tout ce monde d'une seule bouchée ?...
    Ah vanité !
    Elle ne renonce pas, la Patricia.
    Elle sait aussi le pouvoir de son sourire.
    Après tout, il a bien enjôlé le baron, il y a pas seulement trois ans...
    Doucement elle prend le bras du gigolpince.
    Elle lui sourit.
    Il n'en croit pas ses yeux, le greluchon.
    Leur romance, c'est fini. Elle voudrait remettre ça ?

    Elle l'entraîne dans sa chambre, la garce.
    Elle lui demande même de la fesser. Elle sait qu'il adore ça. Qu'il en devient fou, halluciné.
    Ah ah ! Gigolpince ! Fesse, fesse, mon garçon !
    Fesse, j'ai besoin de toi.
    Si tu savais...

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  32. Bonsoir à vous...

    La Pat', comme on la surnommait, ruminait une rancœur envers cette petite ribaude, qui lui enlevait sa proie, sous ses yeux. Philippe était sa chose, son jouet terrible et elle n'entendait le partager avec personne.
    Philippe semblait sorti de l'enfer. Tout son corps était meurtri... Ah, les salauds, ils l'avaient bien arrangé.
    Sa tête allait éclater. Avec douceur, Mariette, bonne fille, l'aida à s'allonger sur le ventre sur ce couvre-lit de laine.
    - Bouges-pas ! Restes tranquille. J'vais te soigner ça en trois coups. Elle sortit une troussette de produits miracles. Une mixture à base de marron d'Inde, efficace.
    - T'as vu comment on passe le temps ici ?
    - Complètement tordus, cette famille !
    - Tu peux le dire. Des malades. Surtout la Pat' !
    - Pourquoi tu restes, alors ?
    - J'sais pas où crécher ?
    - Ca te plait de servir de serpillère à ces tarés ?
    - Non, mais je connais que çà les boulots minables, les salaires de merde, les baffes.
    - Alors tires-toi !!!
    - Ici au moins , je bouffes et le Vieux me protège.
    - Qui ? le vieux La Rombière ? Avec sa patte folle ?
    - Ouais. Mais n'empêche que c'est lui qui les tient à tous. Avec son artiche. Ils rêvent tous de le voir claquer un jour. Mais lui, il s'accroche comme un tourteau à son rocher. Et ça, ca les emmerdent à tous , autant qu'ils sont. Et moi, je suis tranquille tant qu'il est là .
    - Pourquoi il boîte méchamment ?
    - Il parait qu'c'est à cause d'une vieille bagarre pour une histoire d'argent... enfin c'que j'en sais...
    - Et le Mario ? D'où il vient ?
    - C'est un ancien boxeur reconverti en garde du corps du
    Vieux. Fais gaffe : c'est un fou furieux.
    - Pourquoi ? Il te fait peur ?
    - Z'yeutes un peu. Dit-elle à Philippe, après avoir dégrafé son chemisier : "t'as vu la trace rouge ? C'est lui. Si on refuse, il cogne. Un malade." Et puis il...

    Des pats résonnèrent dans le couloir. Des pas lourds. Saccadés. Mariette se redressa, angoissée...
    -

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  33. Alors là nous dépassons largement le cadre d'une petite improvisation. Cela devient plutôt un petit roman sur les mœurs étranges d'une certaines bourgeoise. Enfin elle vibre beaucoup plus que l'érotisme quasi ésotherisme d'un "Eyes Wild shut"...

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  34. Bonjour Isabelle

    Visiblement, notre petite improvisation semble vous plaire. Nous essayons de distraire tout en restant à la hauteur du défi . Rires.
    Mac-Miche.

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  35. Isabelle, vous aurez compris que deux § se chevauchent.
    C'est bien évidemment le deuxième, le plus récent qu'il faut publier.
    Merci

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    1. J'ai réédité vos commentaires cher Monsieur Why Not. D'où ce décalage dans l'ordre, mais bon le résultat y est. Je suis vraiment épatée de cette histoire qui n'est pas avare en rebondissements. Je n'y connais rien en rencontres sur le net, mais je n'avais pas envisagée la possibilité de telles constellations.

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    2. Merci
      Je ne peux qu'être heureux si le résultat vous plait.

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  36. Les pas se rapprochaient. Mariette jeta un œil à ce pauvre Philippe qui compatissait autant qu'il pensait devoir le faire.
    Bon ben pas trop quand même, mais quand même... la pauvre... Faut pas que je lui montre trop que je la plains, elle pourrait prendre la grosse tête... Mais les salauds, quand même... Bon, c'est les riches...

    La pauvre ne put s'empêcher d'éclater de rire, au point de devoir sortir en refermant très vite la porte :
    - Non mais ce qu'il est con, c'est pas possible !
    Ah c'est pas un pédago pour rien ! dit-elle à voix basse au baron et à Mario tandis qu'elle étouffait ses rires.

    Pliée en deux, elle les entraînait loin de la chambre, soucieuse que son "malade" n'entende rien.
    - Il gobe tout ce qu'on lui raconte. Il a toujours pas compris qui étaient les invités. Il croit qu'ils sont de votre famille, Edouard !
    Il m'a demandé pourquoi vous marchiez avec difficulté. Je lui ai servi une bagarre de jeu. Il a sauté dessus. Et toi, mon pauvre Mario, je t'ai peins en brute sadique...
    Tous les clichés, il avale !
    L'instit, quoi !

    Le baron rigole de concert. Il adore cette complicité qui s'est établie, d'emblée, entre ses "gens de maison" et lui.
    Complicité que ne peuvent admettre les bougres pétris de clichés, comme dit Mariette.
    Il pense à sa femme. Qui elle aussi ne comprend rien ?
    Pourquoi l'a-t'il épousée ?
    Pourquoi avoir épousé cette gourgandine d'une vulgarité inouïe, rapace à marcher sans hésitation aucune sur le cadavre de son mari ?
    La vie est curieuse et ses surprises tragiques.
    La maladie de Paget, qui progresse par paliers, l'a soudain angoissé. Quand ses genoux sont devenus difformes, quand ses pieds n'ont plus pu le porter, le cul de cette fille était là...
    Le seul neveu qui lui reste a eu beau le mettre en garde, ce cul, en ces moments d'angoisse, a été le plus fort.
    Heureusement que son notaire est efficace.
    Et que le contrat de mariage est bétonné...

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  37. Vers trois heures de la nuit, Anne Edouard Albéric attend sa femme dans sa bibliothèque.
    C'est la pièce dont elle a horreur.
    C'est la pièce où il se sent bien :
    - Vos amis se sont surpassés, mon amie.
    - Ils peuvent faire mieux ! provoque-t-elle. 
    - Ah bien... vous les voyez s'enfoncer un peu plus ?... Après-tout ce sont vos amis.
    - Et les vôtres.
    Le baron s'est levé.
    Il se traine en tenant les meubles. Un mépris infini tombe de tout son être sur la hideur de Patricia.
    Mépris qu'il déverse également sur sa propre personne : comment a-t-il pu se laisser dominer par la maladie ? A ce point ?
    - Non. Et vous le savez fort bien.
    La table qui a hystériquement fessé votre pauvre chauffeur était exclusivement constituée de vos amis.
    Enfin vos amis... les guignols que vous pêchez sur internet.

    Le baron contemple sa femme.
    Il sait qu'il ne la désire plus. Depuis longtemps.
    Il sait qu'elle le hait. Depuis toujours.
    Elle a voulu son fric. Elle ne l'a pas. Elle fera tout pour l'avoir.
    - Vous voilà de nouveau à faire du gringue à ce rat de gigolpince.
    Un chef d'œuvres celui-là...
    Je ne sais ce que vous mijotez encore, mais celui-là, je ne veux plus le voir chez moi.
    Tricard, ce rat.

    Patricia ne répond pas. Sa haine rentrée déforme ses traits. Soudain elle est laide. Épouvantable.
    On dirait que même son corps se métamorphose en les paquets d'os d'une sorcière.
    - Quant aux autres, poursuit le baron, ils m'amusent.
    C'est la raison, la seule, qui me fait venir à ma table. Ma table.
    Cette galerie des grotesques égayera mes derniers jours.

    Si Patricia pouvait lui cracher au visage, elle supplierait les dieux de remplacer sa salive par du venin.
    Elle se lève en croyant être digne.
    Edouard éclate de rire :
    - La caque sent toujours le hareng.

    Mariette et Mario toquent à la bibliothèque.
    Le baron, tout sourire, se fait mener au grand salon.

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    1. (Bonjour à Vous)

      "Le Baron, tout sourire, se fait mener au salon.

      - Et notre recrue ? Comment le trouvez-vous ?
      Mariette et Mario se regardèrent.
      - Très influençable. Presque naïf.
      - En apparence, peut-être.
      - Un mouchard ? fit Mario. A quoi pensez-vous ?
      - Du calme. J'arriverais bien à lui tirer les vers du nez. Faites moi confiance. Insista Mariette.
      - Aaaaah, les femmes... se gaussa le Vieux.
      Le Baron était certes infirme mais pas fou. Recruter ce Philippe comme chauffeur à tout faire allait en faire une proie supplémentaire au tableau de chasse de l'ignoble Pat'. Il pensait l'étourdir avec un nouveau "joujou" et ainsi vaquer avec tranquillité à ses affaires. Mais la "mégère jamais apprivoisée" ne l'entendait pas de cette oreille.
      Les deux femmes se mesurèrent du regard.
      - Allons. Toujours cette éternelle jalousie. C'est plus fort que vous.
      - C'est pas le tout. Mais...après ? demanda Mario.
      - Je ne sais pas. J'aviserais... en temps utiles.
      Maintenant, ramenez moi au fauteuil. Et servez-moi une liqueur de menthe.
      - Mais, votre ulcère ? s'inquiéta Mariette.
      - Au point où j'en suis.
      Après quelques gorgées, le sommeil, mêlé d'alcool et de fatigue, eut raison du Vieux. Ses muscles se relâchèrent et son verre tomba sur le tapis.
      Tout ce beau monde quitta alors la bibliothèque où un vieux billard français s'ennuyait tout seul dans son coin. Miette d'un héritage du passé.

      -

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  38. Je trouve que ce genre de longue fiction montre malheureusement les limites d'un blog. Pourtant habituée à lire sur un écran (ma dernière lecture de livre physique date de ... 2006), nous sommes loin du rendement d'un pdf. J'ai souvent pensé comment y remédier et faute d'avoir trouvé une solution, j'ai adapté mon écriture au format blog. Dommage aussi que je ne suis pas une spécialiste de la mise en page.

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  39. Le lendemain le baron quittait les brumes de la nuit pour la nuisette de Mariette.
    Doucement elle le réveillait, offrant ses appas à la bouche goulue, aux mains avides.
    Le baron, toute sa vie, avait été un obsédé des fesses. Il finissait ses jours comblé.
    Quelques dernières traces se laissaient deviner sur le cul luxueux, qui lui firent préférer d'attendre encore un peu avant de célébrer le culte de la fessée.
    - Vous choisissez mes seins, ce matin, dit Mariette en dégageant le téton droit.
    - ils sont la grâce personnifiée...
    Rien n'est vulgaire comme ces poitrines pointées ! Ou ces trucs de chirurgiens dit esthéticiens !
    Toi, tu es la grâce, Mariette...

    Péniblement, le baron s'était levé.
    - La duchesse du Villars pinçant le téton de Gabrielle d'Estrées ! Un téton fardé ! Dire qu'on ne saura jamais qui en a été le peintre...
    Note que je n'aime pas le Clouet qui s'en inspire.
    Tiens, Mariette. Sois gentille. Farde-toi les seins. Le rouge de Venise allait avec la chevelure rousse de Gabrielle. Choisis le rouge qui te convient. Qui s'harmonisera le mieux avec ta peau.
    Ta peau faite pour les baisers.
    Mon dieu, quelle merveille que ta peau.

    Et, changeant de ton subitement :
    -Si on allait à Fontainebleau ?
    - Oui ! Bonne idée !
    - On quittera l'atmosphère irrespirable que nous prodigue ma femme. On mangera à l'auberge de Ganne. Enfin... on la regardera puisque malheureusement ou heureusement c'est un musée qui ne sert plus que des dépliants. On mangera au Bas-Bréau, c'est-à-dire qu'on s'y régalera.
    Et avant j'aurais jeté un œil à mon cher Primatice.

    Mariette battait des mains.
    Mario sortit une petite Clio et le trio s'en fut incognito non à la chasse mais vers Fontainebleau.

    Patricia monte dans la Bentley.
    Elle en redescend.
    Le petit instit ne saura pas la conduire. Ce n'est pas le moment de la lui confier, une tôle froissée engendrerait une catastrophe. Le vieux ferait un drame.
    Elle remonte encore un coup dans c'te bagnole. Elle en redescend. Une Bentley, c'est le fantasme des envieux endémiques. Un riche, pour eux, a automatiquement une Bentley.

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  40. Alors, elle la tripote, cette chignole. Elle est à elle.
    - C'est la mienne.
    Le vieux, y se sert de sa petite merde ! Pfff ! Quel con !

    La sonnette a retentit.
    Elle va ouvrir elle-même, frémissante en augurant de la visite.
    Effectivement, pointent les faces blettes du gigolpince et du porcin.
    Un plaisir que ces faces.
    Celle du gigolpince trahit son état. Au premier regard. Au 500tième de seconde.
    Y faut vraiment des femmes cons pour pas s'en rendre compte. Pour se laisser prendre à son jeu.
    Les traits flous, le regard fuyant, la bouche aboulique...
    Le bel ensemble a l'air de s'écrouler sur la bedaine.
    Brrr... Le baron l'a mis tricard... on comprend !

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  41. Chère Isabelle,
    je vous envoie une troisième texte d'affilée ce soir.
    Alors sera le tour de Monsieur Mac Miche.
    Merci et bonne soirée.

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  42. Bonsoir Mr Why-Not,

    "C'est très sympa à vous de me repasser le micro, cher confrère. Nous allons être à l'antenne d'ici quelques minutes. Silence sur le plateau." Rires.
    Mac-Miche.

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  43. Bonjour à vous

    - Quelle belle ménagerie ! s'étouffa le Vieux.
    - Laissez tomber ! Elle se complait dans son marécage.
    Lança Mariette.
    - Mario, mets la gomme.
    - Cette Gorgone pourra se brosser pour l'héritage. Et dire que j'ai failli me faire gruger par cette ribaude.
    - J'vous l'avais bien dit, Baron.
    - Elle traine cette joyeuse bande dans son sillage.
    - Les loups attendent...
    - Mais le Vieux défendra chèrement sa peau ! coupa le Vieux.
    - Baron, pensez à votre ulcère.
    - Et puis nous sommes là, Mario et moi.
    Le soir tombait, humide. Finalement, ils partirent pour quelque gargotte où ils donneraient libre cours à leurs caprices. Mariette raffolait des beaux gosses et Mario appréciait les serveuses aux formes généreuses. Quant au Baron, il s'enivrerait de Spumante jusqu'à plus soif. Le nectar des dieux était devenu son compagnon d'infortune.

    Philippe, installé au volant de la Bentley, attendait les "ordres" de la favorite. Porcinet, comme on le surnommait, et son acolyte des grands boulevards , négociaient quelque chose mais Philippe n'entendait rien. Manigançaient-ils quelques mauvais coups pour éliminer le Vieux ?

    ...

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  44. (Je continue...)


    Pat' remonta en voiture.
    - Descendez et suivez moi. Prenez votre voiture. Je veux les suivre et savoir ce qu'ils trament. Allez.
    Sans oser la contrarier, Philippe démarra et sortit rapidement du parc. Le trio n'avait qu'une minute d'avance et la route étant quasi jamais fréquentée, il leur fut aisé de les rattraper. Dans le rétroviseur intérieur, Philippe voyait sa "patronne" s'agiter...
    - Ne vous occupez pas de moi. Suivez la route. J'ai ma petite idée.
    - Bien , Madame. Mais on va où ?
    - Le jeudi, c'est le poker chez son ancien associé. Mais avant, c'est ripaille chez Dionysos.
    - Dionysos ? Qui c'est ?
    - Eh oui, mon petit Philippe. Quand vous soupez, ils festoient. Quant vous misez des allumettes, ils flambent les liasses. C'est çà, le beau linge.
    - Et vous ? Vous allez faire quoi là-bas ?
    - Je n'ai pas dit mon dernier mot. Accélérez un peu.
    Ils roulaient déjà depuis dix minutes. Pat ne voulait pas se faire souffler sa part du gâteau par ces deux moins-que-rien. Surtout par cette Mariette. Le Baron lui semblait être tombé sous son charme et elle l'avait presque convaincu de l'adopter... Mario, comme tous les hommes, finirait par lui revenir. C'était une question d'arguments et de temps...
    -

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  45. J'ai un peu de mal à suivre avec la mise à jour en ce moment. La farine sur les mains ne pardonne pas sur un clavier d'ordinateur. Jamais une histoire aussi longue a été éditée sur mon blog. Je ne savais pas la vie d'un ancien instituteur aussi mouvementé. Je suis impressionnée par vos imaginations respectives chers Messieurs !

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  46. comment va le clavier?
    pourquoi aviez vous de la farine?

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  47. Ben, je suis en train de faire de la pâtisserie pour Noêl pour ma petite famille!

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  48. Ma chère Isabelle,
    un surcroit de travail et les obligations des fêtes ralentissent la "production".
    On va dire que le théâtre fait relâche.
    Très beau Noël !

    Mon cher Monsieur Mac Miche,
    Le baron, Mario et Mariette vont à Fontainebleau et à Barbizon.
    Pendant que Patricia reçoit le gigolpince et le porcin.
    Donc impossibilité de rencontre. Voire de poursuite.
    L'impératif, dans ce genre de défi, est de bien coller à l'action. Que la cohésion de l'ensemble soit...à peu près... crédible.
    J'envoie, comme annoncé, le troisième billet, et vous prendrez la suite. Et j'essayerai d'être à mon tour au plus près de l'intrigue.
    Mais laissez-moi un peu de temps. La fin de l'année est surchargée.
    Très joyeux Noël.

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    1. Bonjour cher Mr Why-not,

      J'en conviens que nos deux récits s'éloignent loin de l'autre dans l'action et notre chère Isabelle va en perdre son Latin . J'avoue que je piétine un peu et ma halte à l'auberge tourne court, j'en ai l'impression. Bref. Je suis meilleur en dessin qu'en récit. A condition d'avoir une trame établie. Une improvisation est bonne sur une petite longueur.
      Mais en cette journée exceptionnelle, la troupe fait relâche. Rires.
      Je vous adresse à vous, ainsi qu'à notre chère Isabelle (qui cumule tous les talents !) et à toutes les personnes qui nous lisent et toutes les autres... une très agréable Fête de Noël.
      Que la joie illumine ce monde !
      Mac-Miche

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    2. Pour Monsieur Why Not

      Je vous souhaite également un très joyeux Noël. Amusez-vous bien. Pour ma part aussi je suis très prise en cette fin d'année. Merci pour cette belle histoire qui semble effectivement connaître quelques difficultés de coordination. Enfin nous sommes dans le loisir ici et je ne suis pas la maîtresse qui tient la baguette !

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    3. Pour Monsieur Mac- Miche

      Je vous souhaite un très joyeux Noël cher Monsieur Mac-Miche. Il n'est pas évident de se lancer dans des longs récits. Chacun son domaine, mais l'important c'est de participer. Donc merci pour votre part de l'histoire.

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    4. Bonsoir Isabelle,

      Comme disait Mr le Baron de Coubertin, aux tous premiers JO en 1896 : "L'important est de participer." Et merci pour votre compliment qui nous fait très plaisir.
      Mac-Miche.

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    5. Enfin sportive... moi pas trop depuis quelques années... à part la gym!

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  49. Chère isabelle , excusez moi si je suis trop curieux mais que faites vous comme patisserie. Vous auriez du par contre (sans vouloir vous faire de reproche) vous laver les mains entre. je vous souhaite de joyeuse fete (joyeux noel bon année...)

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  50. La bûche comme il se doit selon la tradition, bien sur. J'ai la technique et je sais très bien quand il y a des petites pauses à faire. Mais si je me lave à chaque fois les mains, je vais avoir une peau épouvantable en fin de journée.Enfin, je travaille assez souvent avec des gants quand cela risque vraiment de coller...

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  51. quelle recette pour la buche utilisez vous?

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  52. C'est une recette qui s’apprenait dans le temps dans le cours de cuisine pour filles de bonne famille : un biscuit de Savoie à base de quatre œufs, une crème anglaise que je prends marque Alsa sans m'embêter la vie et du « moka à froid » avec beurre, sucre glace, jaune œuf et poudre de cacao. Après selon les envie, on peut incorporer dans la crème anglaise ce que l'on a envie, voire de la remplacer par la crème de cacao. Voili, voilà  c'est partie pour deux heures de travail...

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  53. mais vous mettez tout ces ingredient et vous chauffer?
    moi je ne sais pas faire la buche c'est pour ca que je vous demande chère isabelle. ca pourrait etre tres utile

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  54. Voici une recette proche de la mienne pour vous donner une idée à quoi cela ressemble et surtout le travail que cela présente. Enfin, il faut s’entraîner un peu. Cela ne réussit pas forcement au premier coup...

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  55. ah c'est difficile a faire?

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  56. Pour moi oui, enfin tout dépend de la personne!

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  57. Le porcin suit.
    Il est toujours derrière le porcin. Il fait du volume. Un volume pas possible. Mais derrière.
    Un mec à la traîne...
    Il gueule d'emblée que putain bon dieu de merde ça va être le sandwich !
    Un sandwich, oh putain !
    Patricia glousse à cette élégance.
    Le porcin a déjà regagné la salle à manger. Il se déloque à toute vitesse. Dans une insoutenable puanteur ! ça s'amplifie au fur et à mesure qu'il envoie promener ses sapes ! Pire que la dernière fois !
    Et son cul !... une palette de tous les marrons... Une espèce de dégoutation ambulante.
    Pour couronner le tout, il a une manière d'expectorer en parlant. De dire Hu ! Hu ! avant chaque phrase.
    - Hu ! j'suis derrière, moi ! Moi, j'suis derrière !

    ça le fait rire tout seul. Il pense qu'il est exceptionnel. Un modèle. Il doit se donner comme un modèle.
    Même la Patricia en est écœurée. Sauf qu'elle a besoin de lui : il clame tellement qu'il est méchant, ce gugus, qu'il va bien falloir que ça serve, cette méchanceté. Qu'on passe des paroles aux actes...
    Et il a une façon de la regarder... une façon d'ours en rut qu'une baguette magique a extrait de son Gobi.
    Le gigolpince, qui tripote les jupes de la Patricia, en est sidéré. Et pourtant...
    Il entraîne sa conquête à l'écart en lui titillant le cul. A voix basse, il lui glisse :
    - T'aurais pas deux trois biftons à me filer ? J'attends une grosse rentrée. J'te rends ça dans deux semaines... ou trois...
    - Depuis le temps que tu les attends, tes rentrées !
    T'es quand même pas venu pour me bottiner ?
    - Non mais...juste deux ou trois biftons !
    - Et si j'avais beaucoup mieux que ça ?

    Patricia s'approche de la grande table. Le porcin n'y tient plus. Il se lance ! Il se jette !
    Le rut !
    Ah, le rut !
    Il y va d'une enculade brutale, en hurlant. La Patricia, qui avait prévu le coup, et qui a l'anus gorgé de margarine, se laisse faire.
    Elle glousse pendant que le gigolpince la prend par devant, en gueulant lui aussi, mais c'est pour lui promettre la fessée.
    Elle glousse toujours, en se disant qu'elle va bien finir par y arriver, pendant la pause, à expliquer leur mission à ces deux maniaques.

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  58. Enfin, cher Monsieur Why Not, ce n'est pas monde, mais pas loin de ce que j'imagine quand j'entends le mot... libertinage. Évidement cette association n'est pas construite par une argumentation qui tient debout. Elle se base sur des visionnages vidéo de mes frères de la génération P et à vrai dire cela ne m'évoque rien de jouissif dans le sens charnel, plutôt une sorte d'amusement à la découverte sur ce qui existe sans doute. Je pense d'ailleurs comprendre votre texte dans ce sens, car nous étions partis sur une situation retraçant un comble du ridicule...

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  59. Prenez votre temps, mais soyez au rendez-vous, cher Monsieur Why Not. Enfin, je dis cela, parfois je mets très longtemps aussi pour mettre une suite à mes histoires...

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  60. Pouvez-vous, ma chère Isabelle, procéder à la correction de mon commentaire du 20 décembre à 16h 23.
    Aux 7ème et 8ème ligne, j'ai écrit Patricia au lieu de Mariette.
    Un grand merci.
    Il n'est pas facile d'écrire un texte dans la petite lunette des commentaires.
    4 lignes visibles seulement !
    Pour se relire, c'est un problème...

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  61. Hélas je ne peux pas éditer les commentaires anciennes. Je peux les supprimer et reposter, mais cela les met en fin de liste qui crée un désordre ingérable. Par contre j'ai fait le nécessaire dans le post.Toutefois si vous le souhaitez je peux procéder de cette manière. Notons que l'impossibilité d'éditer est une bonne chose. J'aurais une tendance à en abuser sans scrupules... Rire!

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