Le
coin, une pratique de plus ridicule quand on est adulte ?
Ridicule certes, mais comme me dit mon chéri...
...fallait y
penser avant, isabelle !
Alors une fois de plus, avec mes fesses
toutes rouges, je me dirige vers notre verrière avec vue panoramique
sur une jolie petite ville. C'est parti pour une demi heure de repos
obligatoire dans ma vie qui bouge habituellement très vite. Une demi
heure d'inactivité c'est long et parce qu'il n'y a rien d'autre à
faire, la méditation s'impose tout naturellement. A vrai dire, je ne
me vante pas de faire du coin à mon âge. Parfois quand je vois le
regard de mon chéri, je réalise – hélas trop tard – que j'ai
encore dépassé les bornes et que c'est le coin qui m'attend.
Étrangement
je ne puis que lui donner raison.
Justement parlons-en de cette raison.
Évidement elle est de nature particulière, ne se nourrissant pas du
proprement raisonnable, mais me souhaitant pour les désirs émergeant
de mes profondeurs une éducation de plus stricte. Mettre de l'ordre
dans le chaos de mes pulsions. Ne manquant pas de vice et une bonne
note de sadisme, elle crée des situation qui nourrissent un
sentiment de ridicule.
Il suffit de regarder mon corps après
quelques minutes au coin pour constater à quel point il approuve ce
qui m'arrive. C'est l'instant favori de mon homme qui apprécie
particulièrement me voir ...obscènement
luisante. Que j'exprime sans équivoque de la manière la
plus spectaculaire qu'y soit tout le bien que je pense d'une
éducation traditionnelle.
Honteuse
et émoustillée à la fois, comme une il se doit pour une vilaine
fille.
Pour comprendre le plaisir dans ce
petit ménage, il faut se faire à l'idée que la raison n'explique
rien. Il y a mille et un textes sur le net dont les auteurs essayent
de justifier leur fantasme, d'expliquer d'où il vient, comment il a
été transmis. Comme s'il s'agissait d'une maladie contagieuse. On
pourrait résumer ces textes sous le titre accrocheur d'une raison
venue d'ailleurs.
Il semblerait donc qu'à intérieur de
nous se trouve une autre raison qui dicte ses lois à celle qui
paraît être notre vraie raison. Et pour libérer ce qui est au fond
de nous, notre psychisme recourt à un moyen de plus simple. Il
cherche une représentant de cette autre raison dans la réalité qui
se charge avec beaucoup de doigté de mettre en scène notre
fantasme.
Et subitement on réalise que nous
avons trouvé la réponse à une question récurrente, celle du bon
fesseur (quel mot horrible!) qui nous faut.
Le
bon fesseur est celui qui sait incarner le mieux cette autre
raison qui est en nous !
Voila qui met la création d'une
situation pimentée au premier rang et relègue à technique dans un
registre … moindre. Enfin, théoriquement, car n'oublions pas pour
satisfaire une « desparate housewife » faute de trouver
un écho qui va loin dans la subtilité fantasmatique, on peut
toujours se contenter d'un bon technicien. Au moins cela donne
quelque chose à raconter aux copines...
Peut-être
ma réflexion n'est pas encore vraiment aboutie, mais rappelons que
le coin ne dure que... 30 minutes.
A la lecture de votre texte très instructif, je me posais une question fort indiscrète: vous arrive-t-il de faire du coin sans avoir reçu de fessée ? Personnellement je n'ai jamais expériménté le coin mais je vois cela comme quelques chose qui peut être fort utile en dehors de la fessée : une bonne manière de remettre celle ou celui qui parle trop ou dit des bêtises à sa place
RépondreSupprimerBen oui, je fais du coin assez souvent et ceci sans fessée préalable. Il n'y a pas de fessée après non plus. C'est en ces moments de repos forcé que je conçois pas mal de textes. Mais je profite égalent pour faire de plannings de la journée etc. Je peux aussi, une fois au coin, manifester mon désaccord avec la décision de mon homme de m'y envoyer. Je trouve cette pratique fort structurante. J'ai toujours été une personnes très active, mais je partais souvent dans tous les sens sans savoir où commencer. Je dirais que ma régularité en bien de matières est un conséquence logique de mes réflexions à tête reposée... au coin !
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