dimanche 14 juillet 2013

369 La fessée au cinéma (#18)


Ambiance macho...


Extrait de : Live nude girls ; 1995

Si j'avais une palmarès à établir, sorte de top 10 comme c'est très à la mode un peu partout sur le net et surtout dans la presse féminine, concernant mes extraits favoris de cinéma qui mettent en image notre sujet, sans hésitation la troublante correction de Dana Delany en fera partie. Et sans trop m'avancer, je me verrais également dans une telle séquence fantasmatique proche de l'extase. Pourtant à priori je ne me sens pas attirée par un machisme traditionnel dans toute sa splendeur avec un chef du clan familial, dans le sens littéraire ou transposé et un fils rapporteur qui demande à son papa de régler les affaires qui le dépassent, bref de faire la loi familiale. En gros nous sommes sur le terrain propre de la discipline domestique, conçue par les patriarches. Discipline domestique qui octroyait à ces derniers un droit de vie et de mort envers les personnes se trouvant sous leur toit avec un marché sous-entendu qui échangeait obéissance et loyauté contre protection et sécurité matérielle. Voila le cadre posé, essayons maintenant de comprendre où se trouve ma charge émotionnelle, car en fait il me paraît futile de spéculer sur les vraies états d'âme de cette excellente actrice. J'ai un faible pour sa tenue et notamment les robes rouges. Sans avoir la prétention d'avoir inventé le bon goût quand je suis accompagnée et sur un terrain sûr, je me laisse aller selon mes inspirations vestimentaires. J'aime une certaine élégance conventionnelle sans oublier le côté sexy. Bien entendu le petit chapeau à voilette fait partie de mon attirail. Cela plaît beaucoup à mon homme et voilà déjà assez de raison pour ne pas me frustrer dans mes tendances théâtrales.

Je n'ai jamais fait de sujet « Fessée et machisme » pour la simple raison que je ne suis pas tombée dans ma vie sur un vrai macho. Dans mon pays ce type d'homme était déjà en voie d’extinction quand j'étais petite fille. Il continuait seulement à exister dans des légendes d'un féminisme primaire comme le méchant qui fait pipi debout, dans les caricatures en envoyant sa dame chercher une bière bien fraîche pendant qu'il regarde son match de foot et dans … les fantasmes de certaines filles où il claque les doigts pour que la dame se jette toute nue à ses pieds. Bon, ici il s'agit d'un machisme dans le sens d'une virilité poussée à l'extrême, très codifiée et qui essaye de renvoyer la dame... à sa place. Mais pour que le machisme de mon petit extrait me fasse tant d'effet, il faudrait peut-être essayer de voir un peu plus loin qu'un hypothétique frisson à la vue de ces mâles comme on en fait plus. Car croire que toutes les dames « carburent » à l'excitation physique me paraît une légende urbaine. Et même la poésie de l'autorité ne semble pas suffisante pour une explication. Le pouvoir alors ? En gros pour mieux cerner mes émois j'aimerais partir sur un petit fantasme décrit par Karl Abraham dans la « Manifestation du complexe de castration chez la femme » et qui se résume ainsi :

Comme femme je voudrais être exceptionnelle !

Tiens je vais me gêner moi. Je ne vais tout de même pas m'imaginer un truc du style, « comme femme je voudrais être nullasse, insignifiante» etc. Et bien évidement cette dame exceptionnelle aspire à un partenaire exceptionnel. Que dis-je ? Un partenaire dépassant toutes les espérances par sa toute-puissance. Alors quoi de mieux pour combler cette ambition que de se voir présentée à dieu le père, le godfather (le parrain) en personne. Ne serait-ce que pour une punition pour avoir prononcé un blasphème envers son fils. Car une fois sur place, il sera plus facile pour la dame de poursuivre ses propres « affaires ». Voila on commence à cerner la vraie nature de ce fantasme, car notre dame exceptionnelle semble concevoir son qualificatif en rapport avec les hommes. Et le terme exceptionnel se rapporte visiblement plus à son pourvoir de séduction sur la gente masculine qu'à des mérites dans d'autres domaines ou comme disent les féministes beauvariennes à sa propre transcendance. Fermement prise au bras elle est amenée devant Dieu le père même qui la fixe de son regard. Non, ce dieu n'est pas tout puissant, car il a besoin que l'on lui rapporte des petits détails de l'affaire. Puis se déchaîne toute une panoplie de machisme. Tandis qu'un blasphémateur masculin aurait avec grande possibilité fini sa vie en dormant avec les poissons, il est hors de question de s'attaquer à une femme de la même manière. Elle ne sera pas tuée. Bien entendu, ce n'est qu'une femme, machisme oblige . Mais déculottée par le père et fessée sur le champs pour expier son horrible faux pas. Évidement c'est un déshonneur suprême, car la dame étant adulte est censée de disposer d'une libido adaptée aux inhibitions des conventions sociales en réagissant ainsi par une pudeur fortement ébranlée. Il est intéressant à noter que Karl Abraham pointe sur le regard fixe comme élément du fantasme. C'est comme devant mon homme. Quand il s'agit de me punir, il sait s'imposer d'un simple regard sans jamais oublier de m'exprimer que pour lui mes yeux sont les plus belles au monde. Voila la charge d'un moment particulièrement magique. Notons également ce délicat déculottage dans lequel la culotte est roulée. Signe d'un grand amateur de lingerie et selon mes expériences rien ne trahit mieux les manières d'un homme au lit que sa façon de s'occuper de la lingerie de la dame. Et voilà le point faible de notre Godfather, l’éternel féminin qui lui vaut une inhibitions particulière qu'il appellera respect. Respect envers les dames, même envers une qui a osé afficher une insolence sans pareil envers son fils. Respect et frisson à la fois devant leur corps, devant leur nudité. Puis arrive cette fantastique scène de la cigare clippée dans la jarretelle. On ne me l'a jamais fait ce coup. Nul n'est parfait, même pas mon chéri! Et bien que je connaisse la signification que Abraham attribue à un tel geste (le fameux cadeau tant espéré par la fille de son papa : un membre viril), je ne puis m’empêcher d'éprouver une intense émotion. C'est tellement touchant comme geste. Je passe sur le charme de ce modèle de culotte et de porte-jarretelles. Cela me rappelle bien les débuts avec mon homme avant que je ne passe au porte-jarretelles à 6 agrafes. Qui complique quelque peu la mise à nu du derrière en y mettant un joli piment.

Il n'y a rien de bien méchant dans la punition de la belle dame. Aucun doute, c'est la version de notre passion qui amène à l'extase en mélangeant douceur de caresses et ardeur. Ben oui, je connais. Mon faible pour la vraie punition, ne m’empêche pas d'avoir goûté des chemins qui amènent au paradis de la chair. Et on se doute bien que dans certaines positions de vanille mon homme ne se prive pas de me donner quelque savoureuses claques. Rien que pour le plaisir. Bien entendu dans cet extrait je ne m'attendais pas à la pointe du glaçon. En fait le Godfather me paraît un homme bien compétant en la matière.

Ce qui me fait particulièrement craquer c'est l'aspect arroseur arrosé de la situation. Le fils, espérant de profiter d'une satisfaction du style le père punit la méchante fille devant moi, avale bien vite son triomphe sous le regard défiant de la belle dame et qui semble lui donner une leçon sur ce qui se passe entre vrais adultes. Déjà on ne demande pas à son papa de régler ses problèmes avec les filles. Mais de plus il se rend compte que même dans une situation punisseur et punie il existe un lien qui lui avait échappé jusqu'alors. Le lien entre punition et jouissance, cet consensus qui reste un non-dit, cette provocation de la méchante fille qui en fait n'en est pas une, mais une habille femme sure de son pouvoir de séduction et qui à force d'en jouer arrive d'en jouir. Et inversement à certains fantasmes de fessée quand le fils comprends qu'il s'est fait duper, que son imagination l'a amené sur une piste qui n'a rien à voir avec ce qui se passe entre papa et maman et que la fessée n'est ni le but du coït, ni le coït lui-même, il y a ici la troublante découverte qu'un cocktail de nudité féminine et de claques sonores puisse ouvrir des chemins nouveaux pour ravir la dame. Bref le fils restera à la place du fils en regardant faire son père se rendant amèrement compte qu'il lui reste encore tant de choses à apprendre. Tandis que notre dame exceptionnelle est arrivé au bout de ses rêves. S'accaparer du Godfather en se mettant entre lui et son fils. Vengeance accomplie pour le comportement de rapporteur de ce dernier. Plat qui se mange alors contrairement aux idées reçues très bien à chaud, si j'ose dire. Peut-être agrémenté par un glaçon quand c'est vraiment brûlant...

2 commentaires:

  1. Je connaissais cet extrait! Je crois qu'il était sur les pages "vidéos" du site Discipline Domestique, ou, franchement, on trouvait de bien intéressants extraits.
    C'est vrai, l'ambiance très "macho" ne devrait pas, a priori, correspondre à mes fantasmes/ mon caractère. Et pourtant, ce petit extrait me fait toujours un effet conséquent. Je trouve ton analyse tout à fait juste. En fait, je m'imagine assez bien à la place du Godfather. Se voir amener une jeune femme à punir, lui donner sa punition parce qu'on le doit, et penser à soulager la brûlure de ses fesses juste après, c'est plus fort que moi, ça me perturbe.

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  2. Je ne crois pas que cet extrait se trouve sur DD, mais bon le but de ma rubrique c'est de rajouter du blabla personnel autour d'un extrait de film et non de surprendre avec une nouveauté. Ceci dit il me semble que Mister No avait déjà compris, il y a une dizaine d'années ce que souhaitent vraiment les dames en matière de fessée. Comme le Godfather avec son glaçon... il faillait y penser !

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