lundi 25 avril 2016

865 Ma satisfaction dans les fantasmes scolaires (Lundi cinéma)

La petite touche exotique au quotidien

Mes fantaisies scolaires ressemblent plutôt à des rêveries universitaires, mettant en scène de grandes filles qui ne manquent pas de touche sexy. Idem pour les dames qui s'occupent de leur discipline. Mon chéri aime beaucoup que je lui raconte mes « sujets sévères » entre filles. Cela me rappelle mon adolescence quand je m'imaginais recevant une éducation de plus stricte. Pour donner plus de relief à mes confidences, rien ne vaut une tenue de circonstance.

Je ne me vante pas, mais devoir me mettre en uniforme d'étudiante me plaît beaucoup... à petite dose.

Même maintenant. A condition que j'y rentre encore.

Il me semble que les fantasmes du type scolaire se développent en deux phases, basées sur la structure même de notre système d'enseignement. Vers ses six ans, l'enfant est assez grand pour que l'on puisse détourner ses pulsions de bouger vers le développement de son activité intellectuelle. La motricité spontanée doit laisser sa place a un travail de plus organise. Il en est de même pour les petits titillements. Sa créativité naissante lui permet de les entourer de vilaines ou belles histoires et chaque enfant a sa manière personnelle de distinguer entre ce qui lui semble vilain et ce qui lui semble beau. Dans cette phase l'enfant se détache du contexte familial et intègre par ce fait de nouveaux personnages qui vont jouer un rôle important dans ces fantaisies. Le maître ou la maîtresse sont une solution de commodité.

J'avais émis dans un post précédent l'hypothèse que l'amour pour les détails et la ritualisation de la fessée soit une élaboration post-pubertaire à partir du contexte d'école.

Lieux par excellence qui ne permet pas l'usage de la vilaine main et favorise ainsi le recours à la fantaisie.

Et parce que la journée scolaire est longue, il faut inventer bon nombre de rebondissements pour maintenir l’excitation sur un niveau qui fait de l'effet. Toutefois en m'évadant ainsi, ni vue, ni connue dans un agréable ailleurs, je n'étais pas dupe. J'ai vite compris qu'il n'étais pas dans mon intérêt de ne pas suivre attentivement les cours. Les pulsions de mon corps menaçaient en quelque sorte ma carrière scolaire. La recette de la prépuberté, calmer mes pulsions par l'imagination, ne marchait plus. Tout simplement, car intervenaient maintenant de pures pulsions génitales qui ne se laissent pas duper par des histoires. Le tout boosté par l’exercice rythmique de la contraction de l'entrecuisse.

En gros c'était moins la nature du fantasme qui me posait problème, mais les conséquences de ce fantasme qui me rendaient distraite.

C'est ainsi que je me projetai dans de sévères instituts et pensionnats, tenus par une main ferme... pour calmer mes pulsions. Sans grand succès ceci dit.

Peut-être l'effet pervers de la fessée se situe justement ici.

Dans la contradiction manifeste entre la présentation de la fessée comme punition favorable pour rendre une personne studieuse et les agitation libidinales en évoquant la même punition. C'est un mensonge éducatif, perpétue de génération en génération. On sait depuis au moins 100 ans que la fessée constitue une satisfaction libidinale. D'où ses effets secondaires comme la culotte mouillée pour les filles et le caleçon qui serre pour les garçons.

C'est seulement à l'âge adulte sur les genoux de mon chéri que j'ai compris ce mécanisme. J'ai ainsi découvert la vertu calmante d'une bonne fessée et sa formidable action sur ma nervosité. Bref une fois mes fesses bien rouges j'ai senti ma tête libérée et disponible pour me consacrer à ce qui est studieux....

14 commentaires:

  1. Bonjour Isabelle,

    Voilà un sujet qui va parler à toutes les personnes sensibles au fantasme de la fessée.
    Après le foyer, l'école est un autre lieu où l'autorité agit à la manière d'un tuteur pour une jeune pousse d'arbre en formation. Elle lui permet de pousser bien droit en ne gaspillant pas son énergie en une croissance désordonnée. Elle canalise sa force et la rend productive.
    Le cadre scolaire agit de même avec les élèves mais
    "faire la police en cours" avec des écoliers, est différent avec des collégiens et encore plus avec des étudiants, majeurs en majorité. Il faut "adapter le discours" parfois.
    Personnellement, c'est l'époque du Collège qui m'a éveillé à ce fantasme de fessée en raison de mes professeurs féminins dont l'élégance et la personnalité pour certaines d'entre elles ne me laissaient pas insensible à cette thématique. Mon éducation qui m'a habitué à respecter l'autorité, qui plus est quant elle est/était exercée par une femme, a sûrement joué inconsciemment son rôle...en sous-main ! Rires.
    Mac-Miche.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je pense qu'associer l'école à l'autorité est une notion purement personnelle. Un fantasme donc en quelque sorte. Objectivement je vois avant tout une institution qui sert à transmettre un savoir et pour que cela se passe dans de bonnes conditions, il faut un comportement social adapté de chacun. Il y a des enfants qui ont la capacité de s'adapter facilement, d'autres non. C'est aux parents d'expliquer à leurs enfants ce que l'école peut leur apporter et ce qu'elle ne peut pas apporter, son sens et son utilité. Je doute fort que l'école apprenne aux enfants de gérer leurs forces et énergies. Puis souvent c'est la vision qu'ont les parents du maître qu'elle vont transmettre à leurs enfants. Je crois que l'art de l'éducation consiste à transmettre à ses enfants des faits objectifs et non pas ses propres interprétations en vu que l'enfant se forme lui-même une idée...

      Dans un autre ordre de l'idée, les interprétation personnelles sont bien évidement le sujet de mon blog, mais là nous sommes dans un registre entre adultes.

      Supprimer
    2. Bonjour Isabelle,

      Ma propre vision de l'autorité à l'école m'a été transmise par mes parents qui sont nés avant guerre et à l'époque, l'autorité des enseignants était reconnue et presque encouragée. Bref. Et les punitions parfois excessives d'après mes parents. Mon père allait à l'école communale et ma maman à l'école des Sœurs. Donc, deux univers différents.
      Personnellement, j'ai eu une scolarité dans le système public très émaillée d'absences répétées et je rattrapais les leçons et devoirs comme je le pouvais.
      Etant un élève calme et rêveur, je n'avais aucun problème avec mes camarades, ni avec mes profs. Discipliné de nature, mes parents me faisaient confiance, et je travaillais tranquillement dans mon coin. La réussite scolaire comptait beaucoup pour mes parents. Et aussi je ne voulais pas ajouter l'échec scolaire à ma mauvaise santé.
      Peut-être est-ce mon caractère qui m'a influencé dans mon attitude ? Il y joue pour une certaine part.
      Mais mes camarades étaient très sympa avec moi et l'ambiance dans les années 1970 et 1980 était beaucoup plus calme , et moins violente qu'elle ne l'est aujourd'hui.
      Quant au fantasme, je dirais que l'on s'accorde une petite récréation pour retrouver... le temps d'avant ! Rires.
      Mac-Miche

      Supprimer
    3. A vous lire, cher Monsieur Mac-Miche, il semblerait que vos impressions de l'école ne correspondent pas à la vision de vos parents. Voyez, la situation d'autorité dans un fantasme scolaire (peut-être basée sur les dires des parents) n'est pas la même chose que les rapports d'autorité dans une école réelle.

      Ceci dit je suis toujours étonnée de ces parents qui « font confiance » à leurs enfants pour apprendre à l'école et qui demandent de bon résultats. A ma connaissance tous les enfants avec de vraiment bon résultats avaient leur parents derrière qui complétaient les lacunes des professeur et maîtres. Je le vois avec ma fille, l'école toute seule n'est pas suffisante pour une solide transmission de la connaissance...

      Supprimer
    4. Bonjour Isabelle,


      Comme je le disais, je travaillais seul dans mon coin. De plus, mes parents étaient,dirais-je, perdus avec les méthodes et les programmes de l'école de mon époque car tout avait changé par rapport à ce qu'ils avaient appris en class. Le plus au courant de mes programmes était mon frère cadet (qui a 5 ans de plus que moi) et je lui demandais son aide, uniquement en Maths.
      Eh oui, les Maths ont toujours été ma lacune principale, Isabelle ! Et, bien sûr, ces maudits chiffres (rires) plombaient (Grrrrrr !!! )ma moyenne générale. Pour le reste des matières, je me débrouillais assez bien dans l'ensemble. Mes parents n'étaient pas de ceux qui exigent des résultats parfaits, connaissant mes difficultés au quotidien.
      Dans les années 1960, les collèges avaient institués les "Prix d'Excellence" pour les élèves méritants (les personnes de cette époque s'en souviennent peut-être...) et ma sœur aînée avait été récompensée par deux de ces fameux prix, à la grande fierté de mes parents. Puis ces récompenses ont été supprimées à la décennie suivante. Par souci d'égalité ?
      "Qui veut peut " disait ma grand-mère. On récolte toujours le fruit de ses semailles. A méditer.
      Mac-Miche

      Supprimer
    5. Ne surestimons pas l'école et ses imperfections. C'est une institution qui dans notre culture prépare de futurs étapes de la vie. Il faut la considérer par son but et par son utilité et non pas par les modalités sur le chemin.

      Mais bon, il est vrai que personnellement je ne me suis jamais attachée émotivement à l'école...

      Supprimer
  2. L'enseignant (le maître) apporte le savoir et le savoir-faire à l'élève (le disciple). Il y a donc un lien de dépendance qui se crée au départ. Ce lien se trouve amplifié lorsque l'enseignant se trouve en position d'évaluateur, ce qui est souvent le cas.L'évaluation du travail de l'élève se traduit par une récompense ou une sanction : bonne ou mauvaise note, passage ou non dans la classe supérieure, échec ou réussite à l'examen, etc... Tout ça met en bonne condition deux partenaires adultes qui s'apprêtent à jouer à la fessée... Allez! J'avoue que je suis assez sensible au fantasme scolaire! Mais chut ... Je préférerais que ça reste entre nous. Je tiens à ma réputation!

    RépondreSupprimer
  3. J'en conviens avec vous que le fantasme de la fessée scolaire articule autour de la dépendance, cher Monsieur le professeur. C'est une notion qui donne la saveur à nos jeux et mises en scènes, cet air de punition crédible, cet enjeu réel. S'il y a rébellion contre le prof c'est bien souvent que l’élevé vit mal son état de dépendances et il suffit (dans nos jeux!) de lui faire retrouver le droit chemin. Enfin, je n'ai pas besoin de vous expliquer les problèmes avec les élevés récalcitrants... rire !

    RépondreSupprimer
  4. Bonjour Isabelle,

    Puisque le sujet de ce billet est la sévérité de jadis en milieu scolaire, j’ai envie de vous raconter ce que j’ai entendu évoquer par mon beau-père à plusieurs reprises ! C’est une histoire vraie, qui se passe vers 1950, et qui n’a rien me semble-t-il pour alimenter certains fantasmes.

    Mon beau-père était à l’époque âgé de 15 ans et interne dans un petit collège de province. Un jeudi après-midi, ayant été accusé (à tort, mais c’est une autre histoire) d’avoir procuré un « tableau d’honneur » à un cancre, il fut convoqué par le principal. Dès qu’il entra dans son bureau, celui-ci, qui l’attendait derrière la porte, lui flanqua une raclée « carabinée » .

    Seulement après, il y eut la séance d’explications … laquelle lui permit de faire reconnaître son innocence. Le seul mot par le principal pour conclure fut de lui dire « Eh bien ! C’est pour toutes celles que tu aurais dû avoir … ». Mon beau-père raconte cela en souriant, en précisant qu’il ne s’est jamais senti un tant soit peu traumatisé, le plus important pour lui ayant été que son innocence avait été reconnue.

    Autre temps, autres mœurs ……………

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci pour cette anecdote forte instructive, chère Christine. Je me pose assez souvent la question de quelle manière notre société s'est transformée pour mettre partout en avant le traumatisme. Au niveau de la fessée éducative, subie par mon homme et ses amis et amies de son âge personne ne parle de traumatisme. La fessée faisait vraisemblablement partie de l'enfance et on faisait avec. Comme vous dites, d'autres temps, d'autres mœurs...

      Supprimer
    2. Bonjour Isabelle,

      Mon père qui était, tout comme ma mère l’est encore, des gens simples élevés à la rude dans notre belle province, n’avaient certes pas été atteints par les idées nouvelles, et de ce fait nous élevèrent moi (je suis l’ainée !) et ma sœur comme eux-mêmes l’avaient été. Ce qui veut dire que (surtout moi !), il nous arriva de recevoir quelques bonnes fessées, parfois « cul nu », durant notre enfance. Ce genre de punition cessa en arrivant à nos adolescences, peut être parce qu’aussi nous devenions moins turbulentes et que nos fautes éventuelles étaient d’une autre nature et demandaient plutôt d’autres genres de sanctions. Néanmoins, je me souviens encore fort bien de la paire de gifles que ma mère m’administra la fois où j’ai fait une crise de pudeur exacerbée ridicule dans la boutique où elle m’avait emmenée pour m’acheter l’un de mes tous premiers soutiens-gorge !

      De cette éducation, ni moi, ni ma sœur, n’en avons été le moins du monde traumatisées ! Et il nous arrive même d’évoquer ce qui a pu nous arriver à l’une comme à l’autre en rigolant, y compris devant ma mère qui n‘hésite pas à commenter en disant que, peut être, nous n’en avons pas eu assez (Oui, peut être est-ce le cas pour ma sœur, c’est un avis personnel …).

      En y pensant, je me demande souvent dans mon for intérieur si ce n’est cette éducation qui m’a fait accepter si facilement d’être punie de la même façon lorsque je commets une faute, je transgresse une règle, par celui qui est devenu mon mari et qui est si bien celui que je rêvais être mon guide dans la vie, ou comme il le dit lui-même « mon Seigneur et Maître » ….. Mais il me semble aussi que mon acceptation d’être guidée, et punie s’il le faut, est ce qui me permet d’être forte à l’extérieur !

      Supprimer
  5. Bonjour Christine,

    votre témoignage me paraît bien crédible et correspond parfaite à ce que j'ai pu entendre de mon homme et de son entourage. Personne dans ces cas concrets n'a eu l'impression de vivre un traumatisme. Loin de moi de critiquer l'ancienne génération pour ses méthodes et il m'est arrivée de rire de bon cœur quand ma belle-mère racontait les déculottés de mon chéri. Ceci dit je pense que certains enfants ont pu vivre des traumatismes avec des parents abusifs en matière de punition ou parce que ces enfants présentaient un terrain favorable aux traumatismes.

    Par contre il me semble fort possible qu'une telle éducation crée un terrain favorable pour cultiver à l'âge adulte un penchant pour la fessée éducative ou du moins une acceptation de cette méthode pour soi-même.
    Je le vois avec mon homme qui en quelque sorte applique sur moi les méthodes de sa mère, ce qui me convient d'ailleurs parfaitement.

    De mon expérience personnelle j'en conviens avec vous que le vécu de la fessée dans mon couple me renforce vers l’extérieur.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Chère Isabelle,

      Il me semble que l’on n’insiste pas assez sur la notion de justice ! On fait une « connerie » et on est sanctionné, on se dit qu’on reçoit ce que l’on a mérité. Si par contre, on est puni alors que l’on n’a rien à se reprocher, le sentiment d’injustice nous pousse à la révolte.

      Il me semble de plus que ce sentiment de justice est d’autant plus fort que l’on est plus jeune ! Avec les années, on se rend compte que le monde n’est pas parfait, que notamment nos parents ou nos éducateurs ne sont pas les saints infaillibles qu’on avait été enclin à imaginer et croire dans notre enfance.

      D’où pour moi, les réels traumatismes chez certains que l’on met en avant pour généraliser l’opprobre des châtiments corporels, mais c’est tout autant vrai pour n’importe quelles sortes de sanctions, lorsque l’on a la malchance de naitre, ou vivre notre enfance, dans un environnement (parents ou autres autorités légales) caractériel et injuste…

      Supprimer
  6. Votre commentaire, chère Christine me fait penser à une étude sur les châtiment corporels qui a eu lieu en Allemagne au début des années 60. La notions de justice figurait en haut de la liste chez les personnes concernées, des adolescents grosso-modo. Il y avait un taux élevé d'acception d'un châtiment juste et le fait d'être puni dans ce cas n'était pas perçu comme déshonorant. Je ne doute pas du bien fondé de cette étude, car je connais par le biais de mon homme pas mal de personnes étant ado à cette époque. Je pense également que le sentiment de justice est plus important quand on est jeune. J'approuve surtout votre dernier paragraphe qui met en avant pour moi la capacité adaptation individuelle. En ce sens je pense qu'un terrain favorable au traumatisme se lie peut-être à un manque de cette capacité...

    RépondreSupprimer