mercredi 27 avril 2016

866 Je ne le referai plus (petite fiction ou non)

Je saurais te calmer jeune dame...

… dit-il mon chéri , en me déboutonnant mon jeans, car je viens de l'agacer prodigieusement. Quand il se réserve le droit de procéder lui-même à mon déculottage, c'est mauvais signe. Considérant qu'il est plus utile de faire appel à la compréhension par la peau de mes fesses que par les bonnes paroles, je sais qu'il va me pencher sous peu sur ses genoux pour me faire bénéficier du bienfait des méthodes traditionnelles. Un retours dans le temps et une grande fille, adulte depuis longtemps va se rendre compte qu'il n'y a pas d'âge pour recevoir dans la règle de l'art une très sonore fessée à la main. Depuis quelques mois en couple, je sais quelle importance attribue mon chéri à une éducation classique. J'ai beau à être parfaitement ancrée dans ma vie sociale et dans mon travail. Et même si rien dans ma présentation laisse présager une gamine, je suis rappelée à l'ordre comme telle.

Cul nu, isabelle, c'est pas le moment de faire des manières !

La sévérité de mon compagnon me fait frisonner. Je me sens entre de bonnes main avec lui. Impossible d'échapper à une sanction quand je dépasse les bornes. Hors de question avec lui de m'adonner à mon jeu favoris de la provocante garçonne qui se moque avec insistance de ces messieurs.

C'est moi qui porte les pantalons et c'est toi qui les baisses, isabelle !

Ne cherchons pas inutilement un machisme en mon chéri. Mais en matière de sexualité il tient que chacun occupe son rôle. Je suis bien d'accord avec lui. Je trouve ma féminité revalorisée par cet accent sur la différence. Épanouie dans ma vie de femme, j'ai envie en contrepartie de revaloriser sa virilité.

Quand il me baisse le jeans c'est un acte hautement symbolique pour moi. Il me débarrasse de ma deuxième peau et - string ou pas string - ressortent les évidences.

Notre garçonne est bien une fille.

Mon imposture me donne habituellement des zèles. Tous ce qui concerne de près ou de loin la virilité devient cible de mes moqueries. Monsieur n'apprécie pas et il me le fait clairement comprendre, avec application et ardeur. C'est ainsi qu'il faut comprendre mes amers regrets pendant ma cuisante punition. Mon cris de cœur...

...je ne le referai plus...

… ne se porte donc pas sur mon imposture vestimentaire, mais sur mon comportement quelque peu hargneux envers le porteur de l'objet de ma convoitise.

Nous allons te ramener dans le droit chemin, isabelle !

Le « nous » indique que je peut compter quand il le faut sur un coup de salutaire de mon chéri. Puis la fessée, c'est un remède miracle. Elle met en relief la distribution de rôles. Il y a un qui applique et l'autre qui tend son derrière. Une sévère mise au pas qui me réconcilie avec mes ambitions de féminité qui se cachent au fond de la garçonne.

C'est ma féminité qui applaudit à chaque fois que la garçonne se fait démasquer par le déculottage.

Et c'est la garçonne qui est gênée, surtout par la troublante perspective de payer son insolence par un acte hautement sensuel. Sensualité épineuse, car cuisamment douloureuse. Après tout il s'agit d'une audacieuse variante de la main aux fesses de la dame. Il faut oser et être crédible. Il faut aussi être sur d'employer sa force dans la juste mesure. Hors de question de livrer un bataille sur un mode guerre des sexes. Pendant pleuvent les tapes, notre garçonne essaye de résister par une attitude même pas peur, même pas mal, en vidant pour l'occasion tout un arsenal colérique et composé de gros mots. Mon homme sait y répondre par un franc rire.

Va s'y, vide ton sac isabelle, mais crois pas que t'échapperas à ma main !

J'ai un faible pour un homme qui sait s'imposer. Qui garde le cap et ne revient pas toutes les deux minutes sur sa décision. Il sait bien que toutes mes corrections ne se prêtent pas aux larmes. C'est une question de contexte punitif. Il poursuit donc tranquillement sans vouloir me forcer ce qu'il estime un juste châtiment. Sans se priver d'un superbe bouquet final qui fait plaisir aux oreilles en étant ô combien douloureux pour l'épiderme. Mais ce qui lui fait vraiment plaisir, c'est de voir me lever de ses genoux, vexée à cause du traitement reçu. A ce moment je conçois la fessée vraiment dans son sens primaire. Pour mon chéri c'est un juste retour des choses. A lui de se moquer de sa garçonne.

Allez hop, file au coin, isabelle. Ça te feras du bien. On dirait que ta tête fume autant que ton fessier.

A suivre... peut-être !

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