mardi 27 janvier 2015

645 Du bien fait de l'éducation anglaise 1

Ou comment apprendre à être moins exigeant avec soi-même !

Bien de personnes se posent la question si la discipline domestique livre vraiment de résultats tangibles. Enfin tout dépend ce que l'on entend par là. Voici un texte qui livre - selon moi - une réponse éloquente. Il date d'une époque quand je ne connaissais pas encore la dénomination discipline domestique et que je parlais « d'éducation anglaise » pour désigner les aspirations de mon monde fantasmatique.

J’ai eu la bêtise à nos débuts de vie en commune « d’exiger » de mon homme une éducation anglaise de très grande qualité. J'étais hantée par le souci de donner à mon monde fantasmatique une dimension correspondant au plus proche à ma réalité humaine, veut dire, sans mâcher les mots, une jeune femme imbue de sa petite personne et de son pouvoir de séduction, bref une sacrée prétentieuse.

Ah vanité quand tu nous tiens !

Me sentant en parfaite confiance avec mon homme, je lui ai parlé en détail de mes désirs profonds tournant autour de mon « éducation » en me fixant moi-même les objectifs et règles de manière très précise. Un mode emploi en quelque sorte, moins destiné à mon épanouissement, mais pour vouloir ériger un édifice à ma propre gloire. Par conséquence, notre humble martinet de supermarché, ayant déjà fait ses preuves sur mon derrière, me paraissait plus que déshonorant pour une jeune dame, de mon envergure, se flattant féminine jusqu'au bout des ongles et d'une élégance raffinée.

Je voulais donc un instrument à la hauteur de la noblesse de mes ambitions.

Mon homme m'a attentivement écoutée, mais j'ai tout de même perçu un sourire moquer sur son visage. Il n'est pas contre le fait d’intégrer de la nouveauté dans notre ménage. Mais une fois les nouvelles dispositions adoptés, plus question de faire marche arrière. Il ne tolère ni les caprices, ni les paroles prononcées à la légère. Ne me considérant justement pas en gamine, mais en femme adulte, je dois avec lui assumer les conséquences de ce que je lui ai demandé préalablement.

Baisse ta culotte isabelle. Je t'offre l'occasion d'aller aux bouts de tes idées.

Ce point lui parait particulièrement important et son inflexibilité m’impressionne autant qu’elle me rassure. Avec lui je me sens réellement soutenue et entre de bonnes mains.

Après quelques jours de réflexion sur la mise en pratique de notre nouveau programme, il a pris la décision de voir s'il n'était pas possible de commander un strap sur mesure chez notre cordonnier. C'était un vieux monsieur d'une gentillesse à toute épreuve, connaissant parfaitement les arcanes du métier. Il exerçait encore dans un atelier à l'ancienne et s'occupait habituellement de mes hauts talons. Mon homme a pris la temps de lui décrire très précisément dans tout les détails sa « toile à rasoir » souhaitée et quelque peu inhabituelle. Je pense que notre cordonnier a vite compris que l'objet n'allait pas forcement servir à aiguiser les lames de rasoir. Étant encore très jeune, l'idée de savoir petit à petit ce monsieur au courant de nos habitudes intimes me donna de jolis frissons d'excitation. C'était autrement troublant qu’acheter un martinet dans un supermarché ou dans une droguerie. Bref, en sortant du magasin une belle nervosité s'était emparée de moi, me rendant infernale pour le reste de la journée. Mon homme - à son grand plaisir- s'est vu obligé de calmer mes ardeurs en recourant au martinet, une fois de retour à la maison. Avant de me montrer - notre discipline domestique n'était pas encore rodée et devenue d'une chasteté exemplaire – qu'il existe de jolis moyens pour calmer une dame avec les fesses toutes rouges et un entrejambe obscènement luisant...

22 commentaires:

  1. Bonjour Isabelle,

    Votre récit est très intéressant et reste en quelque sorte la clé de voute de toute votre DD. Vous avez trouvé une oreille compatissante et pragmatique avec votre compagnon. Je n'oserais dire que c'est un peu le coup de "l'arroseur arrosé" en ce sens que vous lui avait tendu la perche.
    Mais il faut avant tout que s'installe un climat de confiance mutuelle entre les deux partenaires pour aboutir à une telle confidence sur ses désirs profonds.
    Mais il y a parfois certains caps dans la vie qu'il est nécessaire de franchir pour avancer et cela varie selon les aspirations et les besoins de chacun/e.
    C'est vital pour l'équilibre des forces.
    Et puis l'expression "éducation anglaise" donne une touche originale. On a l'impression par la pensée de franchir le Channel à la recherche de quelques sensations fortes et frissonnantes. A l'inverse, nos voisins de la Perfide Albion la nomment "French Education". But why ??? Leur souverain aurait- il eu une nounou française ? Rires.
    Et puis une méthode "éducative" anglo-saxonne et son instrument adéquat typiquement français ! Quelle opposition originale. Rires.
    "Mais peu importe le flacon, pourvu que l'on est l'ivresse" dit le proverbe populaire. Mac-Miche

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Plus important encore, cher Monsieur Mac-Miche que la bonne écoute dans un couple me semble la capacité de s'adapter aux fantasmes de l'autre, cette prédisposition polymorphe perverse dont parle Freud. Je pense tout art de bien s'entourer dans la vie consiste à détecter les signes d'une telle prédisposition chez une personne et qui vaut encore mieux que l'ouverture d'esprit, car il s'agit de la capacité de se créer de nouvelles sources de plaisir.

      Supprimer
    2. Bonjour Isabelle,


      C'est très juste ce que vous dites et vous mettez le doigt sur ce qui fait le point de départ d'une vie commune sous le signe de la DD. Trouvez "son âme sœur" du premier coup dans ce domaine relève, à mon avis, du hasard fortuit.
      Comment détecter chez tout un chacun la sensibilité ou la prédisposition à une Discipline Domestique dans le couple. On peut l'entrevoir par une attitude, un geste, un mot, une expression... et peut-on le voir comme une marque de politesse excessive. Difficile à dire. Ce n'est pas la Quête du Graal mais elle demande du temps.
      Et personnellement, elle m'importe avant tout. Et ce besoin tout comme cette recherche transparait dans mes illustrations...
      Le hasard est parfois la main de la Providence. Alors, croisons les doigts... Mac-Miche

      Supprimer
    3. A vrai dire je ne suis pas une spécialiste du conseil de la rencontre. J'ai la chance, il n'y a pas d'autre mot, d'avoir un joli sourire qui m'a vite ouvert les portes un peu partout. Alors je ne vais prétendre de détenir des vérités sur le sujet . Toutefois, une chose qui m'a personnellement été utile pour le choix d'un « partenaire pour la vie ». Je fais une liste de toutes mes exigence,toutes, libidinales y compris, voilà qui m'a évité je pense de me lancer dans une relation à fond perdue...

      Supprimer
  2. Permettez moi chère Isabelle de rétablir les mérites du "martinet de supermarché". Je n'en menais pas large en arrivant à la caisse lors de l'achat du premier martinet, j'appréhendais la réaction de la caissière et des autres clients, et... je n'ai pas été déçu - "oh" de surprise de la caissière en voyant l'ustensile seul sur son tapis, regard inquisiteur et remarque "houla, quelqu'un va avoir mal aux fesses". Je n'ai jamais compris si elle me soupçonnait d'utilisation sur enfant (mais je devais faire trop jeune pour faire "père de famille"), ou si elle conjecturait que c'était pour mes fesses. Je crois bien avoir bredouillé et je me dis qu'elle a dû comprendre à qui il était destiné. Sur le moment je n'en menais pas large mais ça fait un amusant souvenir.

    Il y a eu quelques achats qui me laissent plus particulièrement un souvenir de ce genre, à savoir la nervosité après l'achat et un comportement troublé jusqu'à l'essai de l'engin. Parce que c'est une chose que de l'avoir dans son sac, mais c'en est une autre de s'entendre intimer de se déculotter pour recevoir la fessée avec cet ustensile aussi symbolique et j'ai eu un moment d'intimidation au moment de me mettre en position sur le lit en tendant le popotin.

    L'autre grand souvenir du même genre est l'achat du premier phallus à ceinture. Le sex-shop n'avait rien de bien intimidant... sans doute parce que l'on se dit que la vendeuse ou le caissier peuvent difficilement se hasarder à des remarques. Nous sommes rentrés, à ma surprise madame n'a pas ouvert le paquet, nous avons dîné et finalement j'étais alors assez content que l'engin soit encore rangé. C'est alors que, patatras, madame a alors dit après le repas que c'était le moment d'essayer la chose. J'ai alors tenté une manœuvre dilatoire mais madame était décidée. Mon appréhension n'a fait que croître lorsque je l'ai vue commencer d'installer la chose; ça fait tout de même un choc de voir un appendice là où il n'y en a pas naturellement. Le petit "nettoyage" prodigué m'a donné un instant de répit, mais j'ai eu un grand moment de "papillons dans l'estomac" au moment de me mettre en position devant madame, son air triomphant et son lubrifiant.

    Hélas, l'ambiance a été un peu cassée par des petits problèmes de position et d'angles, dus à notre inexpérience de cet usage. ;-)

    RépondreSupprimer
  3. Au début de notre vie en commune, j'avais (comme maintenant à nouveau) mes cheveux très courts, ce qui me donnait un air pas commode. De plus avec mon fort accent allemand (qui s'est adouci beaucoup depuis), je crois que l'on n'osait pas trop de me faire de remarques. J'ai eu quelque remarques gentillets plus tard quand j'avais adopté des apparences très girlie.

    Quant à votre ceinture, d'après ce que vous écrivez, les émotions me semblent assez comparables de mes expériences de jeune fille au pays des princes charmants. Subitement la chose commençait à s'agrandir et je me suis posée pas mal de questions sur la taille...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui c'est ce que dit madame: subir (sans brutalité ni excès, hein) ce genre d'ustensiles aide les hommes (enfin, elle n'a fait l'expérience que sur moi) à comprendre ce qu'une femme peut ressentir et donc à mieux agir.

      Supprimer
  4. Ce n'est certainement pas moi qui vais contredire votre dame!

    RépondreSupprimer
  5. "notre discipline domestique n'était pas encore rodée et devenue d'une chasteté exemplaire"

    Chez nous il y a de toute façon l'interdiction de se toucher sans autorisation, donc si soulagement il doit y avoir il ne sera obtenu que par demande au conjoint et de la façon qu'il ou elle choisira. Si c'est une grosse fessée pour un vrai problème, de toute façon pas de soulagement trop peu de temps après, il faut que la contrition soit acquise. Par contre, si c'est juste pour jouer ou pour des choses peu graves... le soulagement peut venir vite.

    Encore estimez-vous heureuse que chez une femme, ces émois sont relativement discrets. Madame me taquine toujours si la fessée a des conséquences rigides.

    Un remède aux émois qui ne doivent pas être soulagés trop vite: bain de siège froid. ;-)

    RépondreSupprimer
  6. Je suis également opposée de manière générale à l'emploi de la masturbation dans mon couple. Sans vouloir en faire une philosophie pour autrui. Mon homme le sait et je pense qu'il s'y tient assez strictement. Ceci dit, il n'hésite pas de faire appel à mes services quand l'envie lui démange. Je trouve cette démarche très saine. Quant à l'emploi de la vilaine main entre le moment de la punition et de la réconciliation je suis exempte de cette mauvaise habitude depuis très longtemps, grâce à une éducation et surveillance très stricte de la part de mon homme. Et j'ajouterais que j'en suis fière. Bref j'adore ce que d'aucuns pourraient qualifier d'un comportement coincé...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. N'avez-vous cependant pas comme nous une tolérance pour les périodes où vous êtes séparés?

      Supprimer
  7. Depuis pas mal années, il est rare que l'on soit séparés. Mais que disons dans ce cas dans le temps je laissais "champs libre" à mon homme pour s'apaiser. C'est un homme! Pour ma part c'était plus complexe et métaphysique, lié à une intense et frissonnante mauvaise conscience...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah, chez nous il y a une tolérance pour le soulagement solitaire en cas d'éloignement. Il est alors recommandé d'avoir un fantasme conjugal, et en tout cas interdit de faire ça en fantasmant sur une autre personne. Madame a un "gode" pour agrémenter ses séances.

      Hors ce cas, un peu de tripotage est toléré (mais pas après une punition!) mais orgasme interdit. Madame n'a pas envie que je décharge mes batteries prématurément et trouve de toute façon que c'est égoïste et faire ça tout seul alors qu'on peut demander au conjoint.

      Supprimer
  8. Mon homme, s'approchant tout doucement de la soixantaine, ce n'est plus comme avant... rire ! Alors il préfère partager ses moments très intimes avec moi. Il a tendance a dire qu'il ne voit pas trop l’intérêt de la masturbation quand on vie en couple. Puis il me dit souvent que je suis son grand fantasme sexuel. Le connaissant, je lui crois sur parole.
    Je pense que que chez bien de personnes le grand fantasme sexuel c'est leur partenaire... dans telle ou telle autre tenue, pratiquant tel ou tel autre petit truc, avec telle ou telle autre coupe de cheveux, avec tel ou tel autre maquillage. Quand je suis allée la première fois chez mon homme, il n'a pas hésité en rentrant chez lui de mettre des pantoufles. Voilà qui veut tout dire pour moi... bref j'ai adoré ce petit détail si touchant !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. "Je pense que que chez bien de personnes le grand fantasme sexuel c'est leur partenaire."

      Pour moi, c'est entièrement vrai. Je n'ai pas craqué sur des pantoufles, mais sur le fait que Simon faisait un petit pli dans le bas de ses jeans. Je suis capable de craquer sur lui quand il revient d'avoir passé la débroussailleuse, les mains pleines de cambouis et de la verdure pulvérisée partout. Tu me montres un employé municipal avec du cambouis et du vert, j'en ai rien à secouer...

      Constance

      Supprimer
    2. Ah le débroussaillage, je connais. Cette bonne odeur d'herbe fraîchement coupé sur mon homme qui sens la bonne sueur d'un travail physique intense. Tout un poème...

      Supprimer
  9. J'ai une question pour tout le monde.
    Bien sûr, en tant qu'adeptes de la fessée nous préférons le plus souvent la déculottée. Cependant, en termes d'effets, nous pouvons nous demander si c'est bien nécessaire. J'aimerais vos réactions et opinions "expérimentales" sur ce qui suit:

    Pour une fessée à la main, brosse, "paddle", un slip, ou même, dans une moindre mesure, un pantalon ou une jupe, ne change pas le fait que ça claque. Il faudrait plusieurs épaisseurs pour amortir efficacement la brosse.

    En revanche le martinet par dessus la jupe ou le pantalon ça fait très peu d'effet, il faut vraiment être cul nu pour le sentir.

    Et vous? Et que dire d'autres instruments?

    RépondreSupprimer
  10. Pour ma part la réponse est très simple. Plus que de me fesser proprement dit, mon homme aime les circonstances qui l'entourent dont en particulier le déculottage. Je pense que pour cette raison nous ne nous retrouvons pas dans la plupart des clips, ni dans les pratiques claquantes qui éternisent. A mon sens dans la discipline bon enfant, "l'atteinte à la pudeur" est un élément indispensable de la punition...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tout à fait, le déculottage, l'habillement, voire le renculottage font partie du "scénario".

      Je me demandais si c'étaient nos "martinets de bazar" qui sont petit joueurs, ou si c'est de toute façon un instrument qui n'a d'effet que cul nu.

      Supprimer
    2. Non, là pour le coup ce n'est pas un problème de martinet. C'est juste que par dessus les vêtements, ça fait juste l'effet "chasse-mouche".
      Avec Simon, nous avons acheté le nôtre en cuir, dans une boutique spécialisée SM (dans laquelle j'adore me rendre, alors qu'acheter mon martinet en supermarché ça m'amuserait pas, allez comprendre). Sur la peau nue, c'est extrêmement efficace. Sur les vêtements, ça marche pas (en revanche, il y a la petite astuce du martinet donné par dessus un boxer un peu élimé, en ciblant le bas des fesses et le haut des cuisses. Simon n'aime pas du tout du tout. Mais bon, il a été vilain, il assume!

      Constance

      Supprimer
    3. Cela donne vraiment à croire, peu importe sa forme ou provenance que le martinet s'avère efficace seulement sur la peau nue. De l'autre côté sa vocation primaire était de dépoussiérer les vêtements. Ce qui le range aussi parmi les pervertibles...

      Supprimer
  11. Selon l'avis de mon derrière, ce n'est pas un instrument bien méchant, jouant sur un effet plus vexant que douloureux. De plus je trouve qu'il laisse de jolies stries qui disparaissant en quelques heures. C'est sûr, sur un jeans, il vaut mieux se servir d'un strap ou d'un paddle si on souhaite un effet quelque peu éducatif...

    RépondreSupprimer