lundi 5 janvier 2015

633 Le plaisir dans la fessée (Lundi cinéma)

N'oublions pas la revalorisation narcissique


Encore une qui arrive à m'épater. Belle tenue, belle posture et surtout souriante, elle tend son popotin au strap. En la regardant, je n'ai pas vraiment l'impression qu'elle éprouve un plaisir de l'ordre charnel. Je trouve plutôt qu'elle affiche une attitude des plus insolente envers le monsieur, une attitude de la fille (pas sage?) qui fanfaronne son :

Même pas peur, même pas mal !

Et malgré de fortes claques, elle résiste imperturbablement aux efforts du monsieur. Voila qui me fait penser au fait que notre fantasme comporte une revalorisation narcissique qui dans cet exemple s'affiche joliment par la bravoure de la dame, par son sourire qui parle en long et en large.

Loin de moi dans pareille situation de pouvoir garder mon sourire de pub de dentifrice. Plutôt douillette et pleurnicharde « par principe », même si je peux compter sur un excellent rembourrage de mon fessier, je ne serais pas une bonne partenaire pour un monsieur qui aime les filles qui savent relever un défi. Je ne souhaite ni explorer mes limites, ni trouverais-je mon plaisir à prouver quelque chose au monsieur. Et certainement je n'ai aucune envie de résister à l'homme de mon cœur. Ajoutons que pour moi le strap n'est pas un instrument de tout repos. Je le trouve plutôt dissuasif et par ce fait un excellent allié dans mon combat contre mes mauvaises comportements. Et voilà ma propre revalorisation narcissique :

J'aime que la discipline domestique porte ses fruits !

J'entends par là les effets miroités par mon fantasme, ces petits défauts de ma personnalité que je souhaiterait gommer par un coup de strap sur mes fesses. Je pense que pour beaucoup de personnes, attirées par la discipline domestique, leur volupté se confond avec une revalorisation narcissique de cet ordre. Ou sous forme de petites modifications :


La fierté d'avoir payé sa dette ou le sentiment rassurant d'avoir obtenu pardon !

Ou encore bien retenir sa leçon pour rendre fier son … mari, conjoint, maître...

Et même sans aller jusqu'à la discipline domestique, on peut trouver facilement la revalorisation narcissique dans bien d'autres fantasmes de fessée. Autant chez la personne qui reçoit que chez celle qui applique.

Par exemple un monsieur qui aime taper avec vigueur pour tester la résistance de la peau des fesses de la dame explore par la même occasion, s'il est adepte de la fessée manuelle, ses propres limites. Car n'oublions pas, l'impacte brûle autant la main du monsieur que le fessier qu'il vise.

La dame montre sa capacité d'encaisser de solides claques et le monsieur essaye de la faire craquer.

Toutefois je doute, sur un niveau purement physique qu'une main d'homme puisse venir au bout d'un derrière rembourré d'un dame.

Puis pas à sous-estimer non plus, la revalorisation narcissique de l'ordre esthétique :

Se trouver plus attirante avec de jolies stries.

Et on ne rigole pas, car quand on voit les prouesses de certains adeptes du tatouage par exemple, nous restons loin derrière eux avec nos marques qui ne résistent pas au temps. Il existe également des messieurs susceptibles à ces formes d’embellissement. Comme ils sont fiers de contempler les rougeurs, marques et stries, œuvre de leurs efforts. On se croirait presque devant de petits garçons tellement que les yeux brillent.


Je pense qu'il doit exister de revalorisations narcissiques de plus originaux. Malheureusement on ne trouve pas beaucoup de textes à ce sujet. Peut-être parce que le mot « plaisir » exprime moins l'aspect de l’excitation sexuelle de notre pratique, mais marque un dernier rempart de notre pudeur...

4 commentaires:

  1. Bonjour Isabelle,

    En regardant ce clip, je suis toujours époustouflé par la résistance physique des Femmes à l'impact des fessées masculines et cela, même si la fille qui est punie est de constitution fragile, Dans certains cas, ces personnes d'apparence fragile ont une endurance éprouvée, comme si les épreuves avaient apporté une certaine souplesse à leur corps, à l'image de la souplesse du bambou,
    A l'inverse, les hommes auraient-ils autant de résistance ?? Rires.
    Votre récit relance le débat de la fierté d'avoir enduré la punition sans broncher pour montrer "que l'on ait devenu/e un/e grand/e garçon/fille".
    Et ainsi rehausser son prestige auprès de la personne qui administre la punition. Et surtout si la scène se passe devant témoins comme des amis/es intimes ou des jeunes du même âge. " Même pas peur, même pas mal " que l'on lance parfois, par bravade. Rires.Une forme de fierté vis-à-vis de son égo. L'impact de l'image que l'on donne de notre réaction aux évènements du quotidien est une chose importante et reste vitale selon les personnes.
    Le "contenant" est aussi important que le contenu. Belle philosophie.
    Mac-Miche

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  2. Je pense qu'il s'agit seulement d'une fragilité apparente et non réelle, cher Monsieur Mac-Miche. C'est comme imaginer un bébé à la naissance fragile parce que c'est petit. Mais dès que le pédiatre l'examine, on se rend vite compte à quel point le petit être est déjà solide. La résistance à la douleur me semble avant tout une question de mental et à ce niveau la petite dame du clip en excelle.

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  3. Bonjour Isabelle,

    Après avoir lu votre billet, et regardé le clip, j’ai envie de faire part de quelques réflexions personnelles :

    1/ En dépit de votre remarque et de celle de M. Mac-Miche, il ne me semble pas que les coups soient administrés avec une extrême vigueur ! Certes, je n’ai pas l’expérience de ce que vous nommez un « strap », mais uniquement de celle du martinet conjugal. J’ai l’impression que mon mari l’emploie avec une vigueur très comparable, ce qui donne des cinglées sensibles et des rougeurs temporaires, mais rien de vraiment insupportable ni trop douloureux. Je les ressens comme ce qu’il faut pour comprendre qu’il ne s’agit pas d’un jeu, mais d’un aspect fondamental de notre vie de couple par lequel j’accepte et je désire que mon mari soit mon guide.

    2/ J’ai été fort étonnée de voir le fesseur passer à intervalles réguliers une main caressante sur les rondeurs du fessier féminin. Car enfin, j’avais l’impression que ce clip voulait donner l’image, la représentation, d’une punition : une telle caresse, ou qui me paraît comme telle, me semble alors plutôt anticiper des réjouissances plus ludiques ! Il est vrai que mon mari ne mélange pas les genres, et qu’une fessée est pour moi l’étape médiane mais incontournable d’une sanction lorsqu’il y a eu faute de ma part.

    3/ C’est un clip, et avec un tiers qui filme, ce qui me paraît une explication plausible et suffisante pour le rire de la femme fessée. Il est évident que lorsque mon mari me corrige, je n’ai pas du tout envie de rire après l’admonestation qui a précédé, et surtout rire ne serait pas toléré car cela ne pourrait que signifier une incompréhension de la réalité de ma faute ou même une certaine rébellion, et cela ne pourrait que me valoir des ennuis ultérieurs peut être plus sérieux….

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  4. Quel plaisir de lire vos impression personnelles sur ce clip, chère Christine. Vous avez indéniablement un talent pour décrire les situations de votre discipline conjugale avec des mots qui me paressent justes. Disons que dans la choix de mon matériel que je montre, j'aime rester dans le raisonnable. Pour moi la discipline conjugale ne se confond pas avec les aspirations extrêmes, mais se veut éducative. Comme vous dites : « rien de vraiment insupportable ni trop douloureux » en marquant bien qu'il ne s'agit pas d'un jeu. Et comme chez vous, nous évitons également de mélanger des genres. Je trouverez tout attouchement sexuel dans un contexte punitif de plus déplacé. Enfin, j'aime beaucoup votre paragraphe sur le rire comme « incompréhension de la réalité de ma faute ou même une certaine rébellion ». Cette dernière thématique me paraît vraiment importante. Je la retiens pour une publication ultérieure. Sans oublier, bien évidement, de vous citer.

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