lundi 13 octobre 2014

587 La fessée au cinéma (#33)

Enfin presque vu la longueur de la séance

Voici de quoi pour ravir les amoureux des « pervertibles ». On entend par là en anglais un objet de la vie courante qui se laisse « pervertir » pour un usage en rapport avec la fessée (voire explicitement sexuel, ce qui n'est pas le sujet ici). Comme les planches de petit déjeuner, les cuillères en bois ou le tape tapis. Un grand merci à Constance qui m'a fait parvenir un document assez exceptionnel d'une durée de presque 45 minutes. Il s'agit d'un clip dédié à la brosse à cheveux. Perspicace comme à son habitude, Constance avait bien compris que ma difficulté pour visionner ce genre de matériel consiste à trouver le temps nécessaire pour arriver d'un bout à l'autre. Enfin c'est fait et j'ai passé un bon moment. A croire qu'elle connais bien mes goûts qui cherchent presque toujours le petit côté instructif. Mais d'abord, je serais tentée de dire :

Méfiez vous des dames qui adorent le coin ! Cela cache bien quelque chose.

Comme dans mon cas la soif d'une vie très active, jumelée avec une tendance de ne pas tenir en place. Par conséquence, j'ai beaucoup d'énergie pour faire un truc qui bouge, intellectuel ou avec mes mains (je fais partie par exemple des mamans qui adorent cuisiner les cupcakes personnalisés pour leur enfant). Par contre je n'arrive pas à me consacrer à un passe-temps « passif », ne serait-ce que regarder un film en dvd. Mode de vie quelque peu épuisant, qui me rend souvent nerveuse , irritable et irritée et je deviens vite de plus en plus infernale. Heureusement, il ne s'agit pas d'une fatalité.

Je vais te soigner, isabelle. Tu vas voir !

Et mon homme tient parole. Que ce soit par une fessée pour les grandes occasions, soit en m'envoyant directement au coin. Dans les deux cas, il en va de soi que j'expose mon derrière tout nu, une fois uniformément rouge ou strié, dans l'autre cas au naturel. Et à vrai dire, mettre en l'air mes fesses, m'aide efficacement à refroidir mon tempérament bouillonnant. Me sentant en quelque sorte comme un Rousseau au féminin avec l'avantage que ma punition satisfait mon penchant de mettre cette partie de mon anatomie devant le nez de mon homme. Enfin, si je m'écoutais bien, je serai tout à fait disposée de payer mes affronts verbaux envers certaines personnes, majoritairement dames que je sens rivales, par un passage au coin, justement devant elles. Sorte d'insolence suprême :

Tu as vu mon cul ! Tu vois ce qu'il te dit !

Voila pour dire que la fameuse honte dont font éloge ou du moins mention maintes récits, ne se porte pas forcement sur la nudité partielle de la dame, mais peut-être sur son propre attitude qu'elle trouve à tête reposée bien ridicule. Confirmant une fois de plus la subtilité de Rousseau qui (selon ma compréhension) associe l’excitation sexuelle au ridicule (l'objet ridicule) sachant très bien qu'elle provient de l'exposition de l'objet obscène, le derrière. Seulement en dévoilant le derrière, le regard du spectateur se détourne de là où cela pèche. D'où la possibilité de jouir, rester donc dans un état d'excitation, dans mon coin en toute … impunité.

J'ai souvent un peu de mal pour me mettre dans l'ambiance d'un clip. Quand il me manque le motif de la fessée, à moins que cela soit outrageusement érotique avec une main qui masse, caresse et se faufile, j'ai l'impression d'assister à un acte gratuit. J'aime bien comprendre pourquoi une punition s'applique. Ici c'est bien différent. On croirait presque à un manuel animé sur le thème :

Comment se servir correctement de la brosse ?

Que ce soit sur une jupette (vers 20 min), un jeans (vers 24 min 30) ou une gaine (vers 38min 14 ). Je suis d'ailleurs peu étonnée que le monsieur affronte le défi du jeans et surtout de la redoutable gaine, armé d'une brosse. Sans vouloir me vanter, je pense que le derrière féminin s'avère souvent déjà au naturel plus résistant que la main masculine. Autant plus quand il est couvert d'épais tissu. Alors quand je porte un jeans et surtout une gaine ob (open bottom ; ouverte dans l'entrejambe), mon chéri n’hésite pas de sortir notre paddle en cuir en cas de mauvais comportement de ma part. Non, non, il est naturellement modeste et ne se surestime pas...

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