mardi 7 octobre 2014

584 Petit mode d'emploi de la fessée punitive 2


Éviter toute confusion avec un acte érotique....

...comme le présente à mes yeux la fessée déculottée sur les genoux de la personne aimée. L'emploi d'un instrument me paraît donc souhaitable. Selon mon expérience se crée rapidement un lien inconscient entre l'instrument et la punition. Une sorte de respect, rien qu'à la vue de la chose. Je conseillerais de choisir un instrument, conçu expressément pour le châtiment corporel, comme le martinet, la canne, le strap, le paddle. Pour mettre les idées bien en place. Quand il y a possibilité, il n'est pas un luxe de choisir un emplacement bien visible pour la personne concernée. Une telle vue est hautement éducative et permet d’acquérir un réflexe de bien réfléchir avant ses actes.

J'ai trouvé réconfortant à mes débuts en France de pouvoir acheter un martinet en commerce traditionnel. Voila qui tranche avec un sexshop et confère à la punition un caractère « banalisé », « désexualisé », faisant partie du quotidien. Tout le monde sait à quoi sert un martinet et sa présence et son maintien dans un ménage indiquent clairement un état d'esprit orienté vers une forme de discipline particulière. Elle indique égalent pour la personne concernée qu'il reste encore du chemin à parcourir et témoigne de sa volonté de parcourir ce chemin. Par conséquence, quand le plaisir est le seul but de la recherche, ce qui me paraît parfaitement « légitime », il vaut mieux garder une méfiance envers un système de vraies punitions. L’expérience risque d'être décevante ou du moins... douloureuse sans qu'il y ait satisfaction. Bref la fessée punitive convient pour un travail sous surveillance sur soi, comme moyen de se rassurer, de se faire pardonner, de calmer sa nervosité, de calmer certains tensions dans le couple...

Appliquer le châtiment systématiquement sur « le cul nu », voire en recourant à une nudité intégrale.

Déjà pour donner un caractère exceptionnel à ce qui va suivre. On ne se présente pas n'importe comment aux instants importants dans de sa vie. Par conséquence on adopte une tenue de circonstance. Cette démarche me semble non seulement une belle expression de mon respect pour la personne qui se charge de ma discipline, mais aussi tout simplement une expression claire de mon consentement qui demande un effort de ma part pour devenir ainsi... visible. C'est ici que l'on trouve une frappante analogie avec un contexte coquin. Seulement la nudité ne sert pas dans les deux constellations à rendre accessible, à présenter- si on veut- au partenaire les mêmes parties du corps. Ni au même enjeu. Voilà qui demande confiance et mieux vaut un choix prudent pour éviter une mauvaise surprise. Il faut savoir compter sur le sérieux du partenaire. Dans des conditions saines (si, si ce mot n'est pas de trop!), par la nudité partielle ou intégrale, s’établit tout naturellement un rapport d'autorité, nécessaire pour le bon déroulement du rituel. Je trouve un rapport d'autorité hautement constructif, car

...dans mon irrationalité (ma sensibilité affective en quelque sorte) se confondent le pouvoir de punir et le pourvoir de protéger.

Par conséquence, après une bonne correction, je me sens apaisée et rassurée. C'est une satisfaction très différente que de celle recherchée dans la fessée érotique.

A suivre...

33 commentaires:

  1. Nous réservons la nudité intégrale pour les fessées "jeu", tout simplement parce que cette nudité est érotique. Pour les fessées plus "correctives", c'est plutôt jupe ou robe relevé, pantalon et culotte baissés. C'est plus conforme à la vision "vilain garçon" ou "vilaine fille", et puis on est si ridicule la culotte aux pieds!

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  2. Argument de madame pour que la fessée soit toujours cul nu (sauf impossibilité rare): "comme ça on voit ce que l'on fait, surtout avec les instruments".

    Et puis c'est embarrassant de montrer ses fesses comme ça. ;-)

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  3. Je ne puis vous donner tort sur l'aspect érotique, cher monsieur Pecan. Toutefois pour ma part, une punition nue, m'évoque un nouveau départ, recommencer à zéro. Et une fois sortie du coin, je me sens comme nouveau née. Voila tout un contexte qui va de paire avec ma nudité.

    Comme toujours, je rejoins le bon sens de votre dame. La nudité au service de prévenir l'abus. Enfin, il suffit de faire un tour sur le net pour se rendre compte que la fessée bon enfant sans dégâts ne semble pas suffire à bien de personnes...

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    1. Pour nous la fessée doit être plus spectaculaire que "marquante". Ce n'est pas très discret, certes, mais ce que nous aimons bien c'est quand ça claque bien fort, démonstrativement, et qu'après le popotin est bien rouge mais sans marques (le rouge s'en allant progressivement).

      C'est sans doute simpliste, mais pour nous les traces de canne comme nous voyons dans certains films c'est brutalité ou maltraitance, tandis que cul rouge sans plus c'est punition ridicule.

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    2. Sans un aspect spectaculaire je me sentirais volée de quelque chose. Et moi aussi, je préfère que ma fessée me marque davantage l'esprit par une habile construction psychologique que mes fesses. Et j'ai également une forte inclinaison pour l’aspect ridicule et à vrai dire je trouve ma version du fantasme de la fessée plutôt frôlant le ridicule qu'une pratique bien méchante...

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  4. Je me souviens que les toutes premières fois où j'ai eu l'idée de lancer une recherche sur le mot "fessée" (enfin, "spanking", j'avais commencé par l'anglais), j'évitais de cliquer sur les sites trop évidemment érotiques, me contentant des témoignages de gens qui ont reçu la fessée dans leur enfance ou des sites sur l'éducation. Ce qui était souvent plus malsain, mais passons.
    Ta façon de séparer punition et érotisme m'intrigue toujours, je crois que là dessus, nos univers sont très différents.
    Personnellement, je ne me vois pas séparer la fessée punitive de la fessée érotique; peut-être est-ce aussi pour ça que je n'ai jamais pu comprendre comment les gens arrivent à accepter une vraie punition (même en dehors de la fessée, j'ai toujours trouvé cette docilité dérangeante, et la valorisation par une certaine pédagogie de l'aveu et de la contrition, franchement malsaine). Peut-être que seule l'érotisation rend la punition acceptable à mon psychisme tordu qui m'a fait fuir les "limites claires" - exactement le contraire de ce qui est censé rassurer un enfant - toute mon enfance?
    La ritualisation de la punition serait pour moi très érotique - si je devais imaginer une fessée vraiment punitive, je pense que je la verrais plus spontanée que le jeu érotique. C'est aussi ce qui me tente pas mal dans une configuration assez proche de la discipline domestique, où des règles seraient valables et les punitions viendraient sanctionner les manquements sans avoir forcément été sciemment provoqués parce qu'on avait envie de jouer. Mais pour moi, cela resterait érotique, sans la volonté de séparer les deux.

    Simon

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    1. Tu n'as pas un esprit tordu Simon. Mais je pense qu'il y a un détail qui t'échappe. Évidement, pour moi aussi il y a dans la fessée une (très forte) composante érotique. Sans cette composante mon intérêt envers la DD serait... inexistant. D'ailleurs je me souviens d'un article d'une dame qui croyait pratiquer la DD sur une base purement disciplinaire et qui - suite à un problème de sante avec sa libido en berne – avait constaté que la DD ne l’intéressait plus. Mais la DD telle que je la conçois ne porte pas son intérêt sur l'existence de cette composante, mais sur ce que l'on peut en faire. Très freudienne, je vois cette libido comme une très importante quantité d’énergie disponible et je trouve dommage de la gaspiller systématiquement dans un contexte de galipettes. Dans cette optique, je vois la fessée punitive comme un moyen de sublimer cette énergie, veut dire de la rendre disponible pour un travail socialement reconnu. Je te donne un exemple très basique pour la sublimation, relevant plutôt d'un trait névrotique que de l'érotisme. Il m'arrive facilement de me stresser pour un rien. Quand je travaillais encore, j'amenais quelque papiers avec pour le week-end. Ce qui me rendait non seulement nerveuse, mais insupportable. Alors mon homme punissait mon état insupportable et comme par miracle je retrouvais la concentration nécessaire pour effectuer vite et bien mon travail. Dans ce cas, il me semble important justement que ma fessée punitive reste purement punitive pour me provoquer un tel effet. Toutefois, la charge érotique se trouve clairement dans la fessée punitive sous forme de manifestations explicites du corps. Seulement on les ignore. Pour ma part je pense que depuis toujours la fessée punitive à été chargé d'érotisme du moins pour la personne qui applique. Et si la fessée trouble grand nombre de personnes, c'est que son rapport avec l'érotisme n'est pas clair et difficile à analyser.

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  5. Vous parlez de la nudité du ou de la punie, mais que pensez-vous de l'habillement du ou de la fesseuse? Je n'ai jamais accroché aux récits fétichistes comme la Vénus à la Fourrure ou aux clichés sadomasochistes (latex, cuir, "dominatrice" hautaine, etc.).

    Pour moi, la fessée etc., dans mes fantasmes de grand adolescent, devait être administrée par une dame plus âgée mais "normale", du style "qui aime bien châtie bien". Bref, une sorte de synthèse de plusieurs figures qui avaient eu en quelque sorte autorité (réelle ou symbolique) sur moi: institutrices, professeures de collège, pharmacienne, une de nos voisines qui me gardait parfois, mais en donnant à cette figure des droits bien supérieurs à ceux dont avaient bénéficié ces dames. (On pourrait bien sûr objecter, psychanalytiquement, que je recherchais en fait un lien incestueux avec ma mère, mais en tout cas je ne me suis jamais touché en pensant à celle-ci, alors qu'à la pensée qu'une dame en robe et l'air bienveillant mais ferme puisse me fesser cul nu...)

    Quant à la punie, que pensez-vous d'habillements qui, sans aller jusqu'à la panoplie d'écolière, qui serait difficile à assumer en public, mettent celle-ci dans l'ambiance? Mon épouse a quelques séries de vêtements qui font "adolescente de bonne famille" qu'elle met parfois quand elle sent qu'elle va avoir besoin d'un traitement pour grande fille honteuse.

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    1. Pour l'habillement de la punie, je ne suis pas trop pour le déguisement dans la mesure où il s'agit de punir une personne normale pour ce qu'elle est et ce qu'elle a fait, donc en dehors d'un scenario. En revanche, pour une saute d'humeur, un caprice, une colère, faire mettre la personne en pyjama ou en chemise de nuit et lui imposer une heure de sieste pour la calmer, voire l'obliger à rester en pyjama toute la soirée alors que la correction a eu lieu en fin d'après-midi, peut être une pénitence appropriée...

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    2. J'aime beaucoup les tenues juvéniles pour la punie (voire le puni), je trouve qu'une tenue aide vraiment à entrer dans son rôle de puni(e). Mais cela relève, pour moi, du jeu. Je pense que si je devais penser à une vraie punition (je ne sais pas trop dans quel contexte, ceci dit), j'éviterais d'introduire des tenues, justement comme trop marquées (dans ma propre tête) de l'érotisme de la fessée. Mais l'univers du "coaching" n'est vraiment pas le mien. En revanche, j'aime bien l'idée de la mise en pyjama! J'ai quelques bons souvenirs d'une telle punition.

      En revanche, je ne me suis jamais posé la question d'une tenue particulière pour la personne d'autorité que je n'ai jamais vraiment imaginé avec précision.

      Simon

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    3. Pour Monsieur Pecan

      Ce que j'en pense des tenues ? Si j'étais fesseuse, j'opterai pour une tenue classique et élégante sans manquer un côté sexy. Style chemisier blanc une taille trop petite qui met en valeur mon décolleté. Avec une jupe droite longueur convenable ou même avec un tailleur jupe, allure stricte.
      Bref des tenues qu'aime mon homme sur moi et que je porte sans être fesseuse.

      Je n'ai pas de tenue que je qualifierais d’écolière, mais j'ai quelque chose qui ressemble à un uniforme d'étudiante. Bon, je ne sors plus ainsi vêtue, mais mon homme aime parfois me voir ainsi avant de s'occuper de ma punition ou tout simplement ma punition consiste à porter mon uniforme ou encore... enfin sans notre petite ... que je porte l'uniforme après ma punition pour méditer sur mon comportement.

      Rassurez-vous, cher Monsieur Pecan, concernant vos fantasmes l'habillement de la dame qui fessée, il y a très grande similitude avec ce que me raconte mon homme. Je n'analyse rien du tout pour ma part, je suis ravie que l'on me raconte de si jolis fantasmes...

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    4. Pour Monsieur Doumik

      Avec tout le respect que je vois dois, j'ai tout de même l'impression qu'envoyer la punie en pyjama au lit pour une sieste méditative, c'est ouvrir grand la porte aux mauvaises habitudes, non ?

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    5. Pour Simon,

      j'ai aussi à priori une attitude qui lie les tenues particulières au jeu. Mais aussitôt en tenue, elle active la partie concernée de ma personnalité.

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    6. Simon, c'est-à-dire que chez nous il n'y a pas une division binaire entre la fessée jeu et la fessée "punitive" mais une sorte de gradation.

      Les vraies "punitions" sont rares, ce sont des conséquences de crises de colères, imprudences etc. et là effectivement nous ne mettons pas de tenue de jeu et nous ne passons pas à la bagatelle tout de suite après. C'est vraiment l'occasion pour le fesseur ou la fesseuse de passer une tension légitime et pour la "patiente" ou le "patient" d'apprendre une leçon.

      Il y a un cas intermédiaire c'est la fessée pour cause de casse-pied. Madame ou monsieur qui oublie encore une fois quelque chose qu'elle ou il devait faire, etc. Là ça peut être pas mal d'avoir madame en adolescente de bonne famille. C'est un peu de la punition, un peu du jeu. Si madame me fait enrager, je lui dirai qu'elle a été vraiment chipie et qu'elle mérite une fessée, et si elle acquiesce, à la prochaine occasion de discrétion, elle va présenter ses fesses... peut-être après s'être ainsi habillée pour être dans l'ambiance.

      Mais c'est clair qu'elle ne peut pas mettre de tenue trop "fétichiste" (pas de vrai costume d'écolière) donc elle se limite à quelque chose qui à la fois est adapté pour la vie courante voire la vie professionnelle et qui en même temps renvoie à un personnage de grande fille.

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    7. Mon épouse a deux pyjamas pastel qui justement vont très bien pour les punitions: facile à déculotter, allure gamine...

      "envoyer la punie en pyjama au lit pour une sieste méditative, c'est ouvrir grand la porte aux mauvaises habitudes, non?"

      Ça c'est vilain. Chez nous, si on veut un soulagement manuel, il faut le demander. ;-)

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    8. Hein oui, je me suis mise tout simplement à la place de la punie. Mais votre réponse ne manque pas de bon sens. Enfin, je pense que les choses se passent peut-être différemment dans un couple que dans une relation de coaching.

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  6. Bonjour Mr Pécan,

    Comme je l'avais dit dans un précédent commentaire, ma préférence va aux fessées classiques sur les genoux et "costumées".
    Dans la "fessée spontanée", on punit après un bref "sermon" sur les conséquences de la bétise, et en portant les vêtements du moment, de ville ou de repos. On ne se pose pas de question.
    Dans la "fessée ludique", on prend le temps de s'habiller selon l'humeur du moment et le goût de chacun/e.
    Et puis le vêtement agrément le côté "fade" de la fessée. Les tenues féminines et masculines augmentent le côté émotionnel et érotique. Et puis le petit côté fétichiste qui sommeille parfois chez certains d'entre nous peut resurgir durant cette punition.
    Pour nous, hommes adultes, les femmes nous marquent dès l'adolescence et sur ce point je vous rejoins sur le contenu du 2è paragraphe. A la vérité, j'ai ressenti les mêmes émotions. L'éducation reçue nous façonne et nous prépare à notre future vie d'adulte, matériellement et psychologiquement, même si on y exercera notre propre libre-arbitre.
    J'avais lu il y a quelques années dans un magazine (Taboo, Penthouse ?) en conclusion d'un article sur la fessée , que les personnes qui recherchaient ce type de punition d'une manière presque obsessionnelle étaient immatures dans leur esprit et sans personnalité propre. Curieuse conclusion Mac-Miche

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    1. Ne vous inquiétez pas pour la conclusion de magazine; Je crois que le souci n'est pas du côté d'une immaturité des amateurs de la fessée, mais de la paresse de l'auteur de l'article. On voit de temps en temps un dossier sur la fessée apparaître dans un magazine grand public, en général ça se contente de rebrasser deux-trois clichés qu'on connaît par cœur. On ne va pas trop demander à un magazine.
      A moins que l'immaturité ne soit dans le côté obsessionnel? Mais ce n'est pas réservé à notre petit monde.

      Simon

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    2. Bonsoir Simon,


      Votre interrogation en conclusion de votre commentaire mériterait qu'on s'y penche de plus près. Et notre chère Isabelle ne manquera pas de s'y intéresser, j'imagine.
      L'un et l'autre de ces deux états d'esprit auraient-ils une influence réciproque ? L'obsession pour une idée (fixe ?) proviendrait-elle d'une immaturité de caractère, du style : "il/elle n'a pas encore grandi " ? Et l'immaturité, une "fabrique de nostalgiques "?
      A l'instar du personnage de Peter Pan. Mac-Miche.

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    3. Mais qu'est-ce que la maturité? S'engueuler avec son épouse? La pénétrer en position du missionnaire les samedis soirs, sauf quand la TV?

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    4. Je ne sais rien sur les compétences de l'auteur de cet article. Toutefois pour trancher sur des questions d’immaturité il me semble que cela relève des compétences d'un médecin. Ce qui n'est pas mon cas. J'ai déjà beaucoup de mal pour définir la maturité d'un esprit, étant donné que le développement de l'esprit n'est jamais fini. Peut-être pourrait-on dire, le moi ayant pour rôle de traiter la réalité, qu'un côté obsessionnel impliquerait une immaturité au cas où se développe un décalage entre la personne et la réalité. Ce qui est possible, mais en aucun cas une généralité comme semble prétendre l'auteur. Dans la psychanalyse l'obsession est un mécanisme défense contre une pulsion. Selon certains auteurs elle se caractérise par une impossibilité d'aimer et ils en déduisent par ce fait une immaturité de la personnalité. Enfin, je le souligne, le sujet dépasse mes compétences.

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    5. Pour Monsieur Pecan

      Ah, la maturité dans le sens du stade génital ! Il y a un texte de Wilhelm Reich, un des rares à avoir essayé d'aborder la question. J'aime beaucoup son ouverture d'esprit. Je cite

      « Le caractère génital réduit périodiquement la pression des exigences
      instinctuelles par des décharges orgastiques du Ça sur le Moi; le Ça s'en trouve satisfait dans ses besoins essentiels et ne ressent pas la nécessité de développer un Surmoi sadique; par conséquent, le Surmoi n’exerce aucune pression anormale sur le Moi.
      Le Moi assume sans aucun sentiment de culpabilité la libido génitale ainsi que certaines tendances prégénitales du Ça en vue de les satisfaire. Il sublime dans l'activité sociale l'agressivité naturelle et certaines parties de la libido pré-génitale. En matière de génitalité, le Moi adopte une attitude positive à l'égard du Ça, ce qui l'autorise d'autant plus à lui imposer des inhibitions qu'il ne se met pas en travers de ses besoins principaux, à savoir la satisfaction libidinale. »

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    6. Bonjour Mr Pécan,


      Excellente question: la maturité, c'est quoi ?
      Vous avez peut-être remarqué que certaines personnes paraissent jeunes de physionomie et mûrs de caractère. Perso, c'est un peu mon cas. En bref. Ma très mauvaise santé m'a amené très jeune à côtoyer les adultes dans ce monde froid (mais salvateur) que représente la médecine. A l'époque, tout début années 1970, le personnel soignant n'était pas vraiment formé pour le relationnel avec les jeunes malades et tout était axé sur l'aspect "technique".
      Au fur et à mesure des années, mon caractère a muri avec les coups durs de la maladie et mes camarades de classe me paraissaient plutôt futiles avec leurs préoccupations très "ados".
      Et je finissais par mieux être compris par les adultes que par les jeunes gens de mon âge. Et souvent les médecins soulignaient ce trait de caractère à mes parents. Mon courage face à la maladie héréditaire forçait leur admiration. En cela je comprend le propos d'Isabelle quant elle souligne que "l'obsession est un mécanisme-défense contre une pulsion".
      Sur un autre plan, légal, certains jeunes gens bénéficient d'une décision d'émancipation qui leur permettent de profiter avant leur majorité de leurs droits civiques mais ils sont en nombres restreints.
      Pourrait-on dire que le développement physique d'une personne ne suit pas forcément son propre développement intellectuel et psychologique ? Mac-Miche

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    7. Votre question m'interpelle, cher Monsieur Mac-Miche. En psychanalyse par exemple on considère trois développements, l'un indépendant de l'autre : celui de la libido qui va forcement de paire avec la maturation physique. Elle permet biologiquement de passer de la sexualité pré-génitale à celle de l'adulte. Celui de la relation affective envers autrui avec comme étapes de considérer l'autre comme sa possession, comme une source de plaisir, puis comme un être humain dans son intégralité, différent de nous et distinct de nous. Celui du Moi (de la personnalité et conscience de soi en quelque sorte). Par conséquence on peut par exemple considérer une personne comme mature intellectuellement et immature affectivement. Enfin, nous sommes là dans une discussion sur les avis personnels.

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    8. Bonjour Isabelle,

      Merci pour toutes ces précisions. Il est vrai que tout se passe d'une façon naturelle et implicite que l'on imagine pas traverser toutes ces étapes pour aboutir à l'Adulte que nous sommes aujourd'hui. J'imagine que Mr Freud parmi d'autres spécialistes, y est pour quelque chose. Et pourtant, visiblement, ces travaux sur cette nouvelle (?) discipline qu'est la psychanalyse avait fait scandale en dévoilant certains aspects de notre "For intérieur".
      Une autre discipline, l'onirisme, est l'explication par les rêves, qui étaient considérés par les anciens Grecs comme messages des Dieux ( cf. le temple d'Asclépios, dieu de la médecine). Dans ce domaine, le corps humain est comparé à une maison: les pieds, les fondations et la cave, abdomen et thorax , les étages et les pièces habitées, et enfin la tête, le siège des émotions, intelligence et "l 'unité centrale" qui dirige le tout : le cerveau. Voilà en gros, le schéma. Et les trois états "psy" que vous décrivez, construisent notre personnalité en se superposant graduellement les uns par rapport aux autres. Tout cela est très métaphorique, je vous l'accorde. Mais ces trois étapes m'ont fait pensé à l'explication par les rêves. Et puis les rêves sont un peu notre salle de projection privée. Mac-Miche

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    9. Je pense que tout simplement que c'est à partir de rêves que l'on a pu déduire pas mal de choses sur l'appareil psychique. Notons que Freud est surtout célèbre pour son livre sur l’interprétation de rêves. Et notons aussi que la psychanalyse accorde toujours beaucoup d'importance aux rêves. D’ailleurs une bonne partie de son vocabulaire rend hommage à la mythologie grecque.

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  7. Je ne crois pas, cher Monsieur Mac-Miche que ces journaux résistent à l'épreuve de la réalité. Il suffit de se rendre compte que certaines personnages hauts placés dont on a pu prendre connaissance qu'ils aiment se faire éduquer dans l'intimité, n'ont rien d'immature dans leur esprit et dans leur personnalité. A moins de considérer que certains de ceux qui décident de ce monde manquent de personnalité propre...

    Pour le reste, comme vous je suis une grande adepte quand il s'agit de fessée ludique de préparer une belle mise en scène avec des tenues qui font de l'effet sur le partenaire. Honni soit qui mal y pense !

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  8. Bonsoir Isabelle,

    Comme le disait Simon, de temps à autre, les magazines nous ressortent un article sur le thème de la fessée. Ca fait un peu "serpent de mer". On aurait presque l'impression qu'il serait écrit à la hâte pour boucler une édition de dernière minute. Et quant on le parcourt, par curiosité ou avide d'en savoir plus sur le sujet, on s'aperçoit qu'il reprend des idées maintes fois remâchées sans faire avancer le débat. Voire même pour discréditer les partisans d'un tel fantasme en les assimilant en bloc à de sombres disciples du célèbre Marquis. Dommage... Mac-Miche

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  9. Voyez, cher Monsieur Mac-Miche, je me pose la question sur l’intérêt commercial d'un tel article. Évidement il risque d'attirer des personnes curieuses sur le sujet, mais se trouvant traité d'immature ou sans personnalité, n'est peut-être pas propice pour acheter d'autres magazines de ce genre.

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    1. Bonjour Isabelle,

      Bien d'accord avec vous. A part faire vendre du papier par un titre accrocheur, on se demande bien la raison d'une telle publication. On est souvent trompé par la marchandise comme l'on dit. Et après déception, on se jure de ne plus feuilleter ce genre de revues.
      Je n'ai aucun grief perso contre la profession de journaliste. Comme dans tout métier, il y a des personnes consciencieuses et d'autres qui le sont beaucoup moins. Mac-Miche

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    2. Je pense que faire vendre est déjà un but en soi, cher Monsieur Mac-Miche Il faut bien que nos rédacteurs mangent et font manger leur famille.

      Ceci dit j'ai beaucoup de sympathie pour tous ces grands garçons qui se font piéger par une superbe image accrocheuse ou par un mot chef qui met l'imagination en ébullition. J'ai bien compris ce mécanisme avec mon homme qui lui aussi était dans le temps un bon consommateur de magazines pour homme. Alors il m'a beaucoup parlée de son adolescence et de sa recherche de trouver de quoi non seulement pour alimenter ses fantasmes, mais aussi pour les comprendre. De toute façon, il était rare dans les années 70 de trouver du matériel sur la fessée ou du moins le matériel spécialisé de l'époque regorgeait de fantasmes d'enlèvement et de maltraitance des dames. Il y une vidéo très instructive à ce sujet « Les périls de Mandy » qui retrace surtout les craintes fantasmatiques de jeunes dames envers le monde de ces fantasmes. Je l'ai sur ma liste de sujets à faire depuis des mois ... rire !

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    3. Bonjour Isabelle,


      Naturellement . Toute activité mérite salaire, et fort heureusement. Et la presse écrite fait vivre tout un circuit économique. Ce n'est pas l'Armée du Salut ou les Philanthropes Associés. Cela va de soi. Je parlais surtout du bénéfice plutôt maigre si l'on comptait sur ce type d'article seul. Bref.
      J'ai acheté aux éditions Zaza (Laboutiquedezaza.fr ou bien sur lamusardine.com ) en 2009 le recueil de saynètes intitulé simplement "SPANK" du photographe Eric Wilkins . Les clichés et les personnages en couple, réels ou supposés, sont très kitsch puisque ce sont des clichés d'époque , essentiellement des années 1970. Peut être en avez-vous entendu parlé ou feuilleté ? Source originale : www.eroticprints.org .
      Et surtout merci de votre sympathie pour tous "les vilains grands garnements" qui fantasment sur l'éternel féminin ... Rires.
      Mac-Miche

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    4. Voyez, on apprend tous les jours quelque chose, cher Monsieur Mac-Miche. Je ne connais pas du tout ce photographe. Quant aux magazines de charme, peut-être l'info sur un fantasme n'est pas le but primaire des acheteurs ?

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