mercredi 2 juillet 2014

540 L'insolente garçonne et le martinet 1

(Petite fiction... ou pas)

Chez nous l'insolence se paye par...


C'est très particulier une punition devant une glace. De plus mon chéri ne va pas se priver de son fameux :

En position, les yeux droit devant isabelle !

Alors je vois dans la glace son sourire carnassier qui prend ouvertement plaisir de ma faute, du fait que je n'arrive pas me débarrasser de certaines mauvaises habitudes. Je hais cette situation, de m'avoir encore faite avoir, de m'avoir encore donnée en spectacle, d'avoir encore provoqué l'amusement de mon homme. Inutile de présenter mes excuses tardives. Mon homme restera ferme et je n'échappera pas à notre martinet qui m'attend déjà sur le bureau. Il est l'heure maintenant de mon mea culpa, exigé sincère et explicite dans le moindre détail. Verbaliser le contexte de mes mots ou gestes déplacés, mes intentions et la satisfactions retenue (hein oui!) par mon dérapage, mes regrets et un projet concret pour travailler sur mon comportement. L'aveu de mon échec sur la voie de manières impeccables et l'aveu aussi de mon besoin d'un main ferme qui m'aide à retrouver le bon chemin. Et maintenant :

Hosen runter un den nackten Arsch frech herausgesteckt, isabelle !

(Baisser son froc et tendre son cul nu de manière particulièrement provocante). Je ne connais pas beaucoup de gestes chargés de tant d'émotion. Devoir baisser jupe et culotte devant une autre personne, ne serait-ce que son compagnon de vie pour se faire corriger au martinet n'est pas un acte anodin. L'insolence me reste au fond de la gorge et je capitule avec lâcheté devant l'autorité de mon homme qui n'aime pas que les choses traînent. Il suffit de voir avec quelle rapidité je sort de mes vêtements pour me présenter convenablement à ma punition. On sent de loin un mécanisme bien rodé qui trahit un éducation stricte, mais sans crainte. Mon chéri est sévère, mais juste. Et loin de lui de me faire subir ce qu'encaissent certaines dames pour leur... plaisir. Nous restons toujours dans la correction bienveillante. Douloureusement désagréable que très vite je me laisse aller. Je me laisse envahir par mes émotions contradictoires qui trouvent dans la fessée un vaste terrain pour s'exprimer. Que je devienne insultante, hystérique ou contrite, aucune chevauché ressemble à une autre. Ce qui confirme l'existentialisme de la douleur qui fait infailliblement prendre conscience de l'instant même. D'un ici et maintenant qui se passe sur mon derrière. D'un ici et maintenant qui ne dépend pas de moi et auquel je ne puis échapper. D'un ici et maintenant si intense que mes mouvements deviennent involontaires.

L'instant de la cuisson à point !

Il y a aussi très souvent au rendez-vous cette étrange sensation d'avoir à nouveau l'âge juste avant mes premières expériences intimes avec les princes charmants. Ce qui transforme ma punition conjugale en quelque sorte en bain de jouvence qui me réconforte et renforce pour mieux par la suite affronter le quotidien. Intervenir sur le passée pour mieux préparer l'avenir. Je ne ferai pas un lien avec ma éternelle bonne humeur, mais je trouve que rien ne rehausse mieux la joie de vivre que de s'en sortir d'une petite impasse douloureuse à moindre frais.

Une bonne fessée n'a jamais fait du mal à personne...

… comme on disait dans le temps. Seulement nous ne sommes pas encore là. Avant de s’occuper de mes fesses, il arrive fréquemment à mon chéri de me laisser seule pendant un petit moment pour macérer. Un instant hautement bénéfique pour faire le point avec moi-même. Tandis que de loin j'entends la voix de mon homme qui n'aime pas le relâchement :

On garde sagement sa position, isabelle.

14 commentaires:

  1. Le mea culpa "sincère explicite et dans les moindres détails" est un élément essentiel de la punition d'adulte à mes yeux, a fortiori pour une insolence. En étant insolente avec votre cher et tendre Isabelle, vous ne vous êtes pas pleinement comportée en adulte et en épouse digne de ce nom. En assumant la punition mais surtout en étant capable de verbaliser au sujet de votre comportement fautif, si humiliant que se soit, vous montrez que vous savez vous ressaisir "en adulte" et montrez que vous saviez parfaitement ce que vous faisiez. La rédemption passe par là même si j'imagine que sur l'instant vous devez vous sentir très gamine...

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  2. C'est effectivement un très mauvais moment à passer, cher Monsieur Doumik. Toutefois il me semble indispensable dans le rituel pour éteindre mon besoin de punition. J'ai l'impression que certaines personnes qui n'osent pas affronter cette verbalisation se perdent dans une escalade de sensations fortes sans pouvoir trouver leur compte. Il en va de soi que pendant la verbalisation il n'y a aucune notion de jeu. Nous sommes dans le concret de la faute établie et avouée et qui mérite selon notre tribunal intérieur sévère sanction. Il y a un véritable rapport d'autorité qui s'installe et les émotions procurées sont authentiques. Je dirais que dans un tel moment je me sens comme une prétentieuse adolescente qui se croyait déjà adulte et qui perd son statut par un comportement indigne d'un adulte. Bref je rejoins volontairement votre argumentation.

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  3. Pour moi la fessée elle-même n’est qu’un élément de la punition de l’adulte. Il est très important bien sûr que la personne fautive passe par ce moment d’impuissance cuisante pour solder sa faute, mais il ne saurait y avoir de « droit » à faire une bêtise ou à l’insolence que l’on acquitterait d’une fessée. Ce serait s’en tirer à (trop) bon compte. C’est pourquoi il faut nécessairement dire les choses, reconnaitre explicitement les faits, mais la personne punie doit aussi qualifier elle-même son comportement. Assumer n’est pas seulement être grondée mais s’expliquer soi-même. La pénitence qui suit la fessée est aussi un moment important (de solitude…) Je trouve que vous faire mettre devant une glace est très sévère, mais probablement d’une efficacité redoutable !

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  4. Pour ma part aussi je trouve bien triste de réduire une punition à la fessée. La verbalisation, la réflexion au coin, la rude épreuve de la pudeur, la honte intense donnent une dimension au rituel qui la sort des sentiers battus de pratiques annexes. Je pense que c'est ce retour aux sources du fantasme qui permet d’éliminer correctement son besoin de punition qui lui en fait est la véritable source des mauvais comportements. Il est vrai que l'épreuve de la glace n'est pas évidente, mais elle permet de comprendre que nous n'affrontons pas nos démons en réalisant nos fantasmes, mais seulement ce qui est en nous, ce qui fait partie de nous. L’étape qui me paraît particulièrement constructive...

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  5. Bonjour Isabelle !

    Il y a peut- être "deux écoles" dans le fantasme de la fessée.
    La première qui "brûle les étapes" en passant tout de suite à la fessée proprement dite. Un besoin "primaire (?).
    La seconde qui met en place tout un "cérémonial" d'étapes, comme pour "purifier" la/le "pénitent/e". Cela fait un peu "confession et "mea culpa" publique. Presque un tribunal religieux d'un autre temps.
    Dans un registre plus prosaïque, l'épreuve de la glace, où l'on est face à face avec soi-même, cela me rappelle le mythe du personnage de l'écrivain anglais Stevenson: Docteur Jekyll et Mister Hyde, dans lequel son héros combat son double monstrueux. Vieux dilemme de l'existence : tiraillé entre le bien et le mal. Presque une interrogation philosophique . Le même principe est utilisé pour vaincre certaines peurs: devoir se confronter à son problème pour le surmonter et s'en débarrasser; Encore faut-il en trouver le courage...
    Bonne après-midi. Mac-Miche.

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  6. S'il n'y avait que deux écoles pour concevoir le fantasme de la fessée, cher Monsieur Mac-Miche. Rire ! Mais vous avez raison (enfin je me fie à ma propre expérience) il existe bien de monsieur pressés. Prévenue par mon papa de ce comportement, j'ai toujours su rester dans un tel cas ferme avec mon non.

    Pour ma part Docteur Jekyll et Mister Hyde m'évoquent surtout le dessinateur Bill Ward. D'un côté une adorable vue sur l'univers girlie et de l'autre un impitoyable univers S/m. Enfin, question de susceptibilité. Peut-être ferais un jour un post sur ce sujet, docu à l'appui...

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  7. Bonjour Isabelle !

    Vous avez raison de ne pas céder tout de suite aux injonctions quant elle viennent de personnes étrangères à son cercle intime. Refuser, c'est montrer qu'on existe ! Cela montre votre personnalité . Il faut savoir se faire désirer et l'attente entretient ce désir et fait monter la pression. Rires.
    Je vois que le monde de Bill Ward ne vous est pas inconnu. Il reste unique en son genre . Je l'ai découvert il y a plus d'une vingtaine d'années, En 1992 ,une librairie par VPC éditait deux recueils des dessins de Bill Ward dont l'un s'intitulait "le secret de Belinda". Je ne sais pas si elle existe encore...Les héroïnes y étaient campées en super-Domina, excessives, comme on les aime aux States. Des filles dignes de Russ Meyer !
    Perso, c'est un style que j'apprécie. Excellente idée d'un Post sur l'univers de Ward. Mais auparavant, peut-être, bonnes vacances.
    Bon Dimanche. Mac-Miche.

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  8. Je suis déjà en vacances, cher Monsieur Mac-Miche ! Depuis vendredi, dernier jour de l'école pour ma petite. Mais comme chaque année je vais continuer à poster sur mon blog. J'aime bien faire du concret pour me détendre.

    J'aime beaucoup le travail de Bill Ward. Je pense connaître de lui plusieurs milliers de dessins grâce au net et aux newsgroups (qui hélas) n'existent plus. C'est ainsi que j'ai découvert son univers sombre. Enfin, c'est du fantasme pur et par ce fait pas bien méchant. Je vais voir ce que je peux faire....

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  9. Bonjour Isabelle !

    En matière de vacances, je vous félicite pour le fond d'écran qui illustre votre présent Blog. J'oserais avancer qu'il se situe quelque part le long de la vallée du Rhin ou bien aux Pays-Bas, pays phare de la tulipe. Qui est aujourd'hui cultivée chez nous grâce à des horticulteurs hollandais recrutés par le Roi-Soleil.
    Merci pour cette... carte postale. Bonnes vacances, Isabelle . Mac-Miche.

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  10. Cher Monsieur Mac-Miche,

    l'arrière plan de mon blog me rappelle les paysages de mon enfance dans la région allemande qui s'appelle le Niederrhein. A ne pas confondre avec ce que l'on appelle le BasRhin en France. Pour ma part je parle de la région entre Düsseldorf et Xanten (ville du héros Siegfried des Nibelungen). Il suffit de remplacer les tulipes par des champs de maïs et et choux et nous y sommes. J'ai pas mal de souvenirs avec un de ces moulins pas loin de la maison de mes parents. Et j'ai pu y pratiquer notre activité favorite quelques fois avec mon chéri pendant nos vacances.

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  11. Bonjour Isabelle ,


    Un pays très bucolique. Qui respire les bonnes traditions. Ca se rapproche de l'Alsace de mes cousins. Il me semble que la ville de Xanten fut une ville de garnison à l'époque romaine et des archéologues y ont reconstitué une portion du Lime, cette ligne de défense maçonné. En revanche, j'ignorais qu'elle fut la ville native de Siegfried, ce héros wagnérien.
    Votre évocation d'une "fessée champêtre" à l'ombre d'un de ces moulins me fait sourire. Merci pour ce clin d'œil, Bonne journée . Mac-Miche.

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  12. Cher Monsieur Mac-Miche,

    il faut connaître ma région pour bien comprendre pourquoi certains moulins se prêtent pour tout genre d'activité ludique. D'abord parce qu'on les trouve loin des habitations. Puis pour mieux s'exposer au vent on les a placés sur les rares collines de la région. Ce qui permet une vue dominante. Enfin, colline c'est relatif, sachant que les deux endroits les plus élevés du pays de mon enfance culminent respectivement à … 44m et 63m.

    Rares sont ceux en France qui connaissent Xanten. Vous avec donc de bonnes connaissances à ce sujet. J'ai visité avec mon homme les superbes vestiges romaines. Pas d’anecdote en rapport avec notre sujet dans cette petite ville pittoresque. On a été très sage ce jour-là...

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  13. Bonjour Isabelle,

    Les moulins à vent me font penser aux phares côtiers de ma Bretagne natale. Rires. Un peu comme des éoliennes campagnardes ou des sentinelles muettes, spectatrices du temps qui passe...
    Trois grandes villes ont été embellies par les autorités romaines, il me semble : Trèves et sa Porta Nigra, Mayence et Cologne, entre autre. Mais vous le saviez déjà, j'imagine. Bonne après-midi. Mac-Miche.

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  14. Dans la région de mon enfance nous sommes loin de la mer. Mais on parle de « mers de fleurs », notamment on s’approchant d'Hollande, concernant les immenses étendues du pays plat. On le voit très bien sur mon plan de fond de mon blog. Il en va de soi que j'ai visité toutes les vestiges romaines comme Trèves, Mayence ou Cologne. J'aime bien découvrir la culture en bonne compagnie et il s'agit de souvenir de mon adolescence en rapport avec mes princes charmants. Si je me souviens bien, il y a avait même des catacombes à Trèves, très sombres, qui incitent les garçons à laisser vagabonder leurs mains...

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