mercredi 23 juillet 2014

549 ... mériterait une bonne fessée

Une confidence, tout compte fait, assez banale !

(Sujet inspiré par un commentaire de Christine faisant allusion à une actualité qui montre à quel point cette expression hante l'inconscient collectif.)

J'ai déjà rencontré pas mal de dames (et messieurs aussi) qui a un moment ou un autre de leur vie ont exprimé par une phrase de ce type leur désir de recevoir une bonne fessée. La cause était souvent un incident bien réel, le petit ou grand faux pas que l'on n'arrive pas à se pardonner ou une bourde qui nous a fait passer un grand moment de solitude. Certes, tout le monde ne réagit pas en associant son écart à la discipline cuisante. Par conséquence, il y a peut-être matière à creuser. Alors dans un tel moment quand une bonne copine me fait part de tout le bien qu'elle pense que quelqu'un la mette sur ses genoux, je ne me contente pas d'imaginer ce « quelqu'un » lui baisser sa culotte (entre adultes cela se passe toujours cul nu!) et lui claquer le derrière. J'ai surtout envie de répondre par un petit...

...chiche !

Manière de voir par pure curiosité. Je me dit aussi comme il me serait agréable de ne pas être la seule à recevoir des punitions à l'ancienne. Partager mon sort ou du moins papoter entre filles de ce qui arrive à nos popotins respectifs. Non pas pour mettre en question le bien-fondé du châtiment, mais pour pouvoir échanger de petits trucs pour arriver à mieux se comporter. Comment faire pour mieux soulager son fessier qui a reçu une bonne dose de calmant. Parler de ses fantaisies annexes comme appliquer « à chaud » une longue fellation à son homme pour le remercier de tous ses efforts et lui faire oublier la douleur dans sa main. Le pauvre. Bichons-nous le !

Échanger des confidences avec une voisine, une dame d'une administration du quartier, une esthéticienne, une coiffeuse, la monitrice d'un club de gym, commerçante de proximité, autant de possibilités qu'il y a des femmes. Car vu qu'un tel besoin ne se lit ni sur le visage, ni se manifeste-t-il dans un milieu socioculturel particulier, on peut aller de surprise en surprise. Je ne parle pas de la petite mise en scène, soigneusement préparée par un achat de menottes en peluche rose et un paddle à découpe cœur pour se procurer des frissons en couple et surtout pour tenter de réveiller un côté mâle viril et entreprenant chez un adorable compagnon « nounours à pantoufles ». Je ne parle pas non plus de ceux et celles qui aiment descendre dans les caves, aménagées avec beaucoup d'amour (si, si j'admets, même si ce n'est pas mon truc) et de savoir faire, le temps de «voluptueuses supplices». Non, non, je parle des adeptes de la vraie punition. Celle qui est tellement excitante à imaginer dans ses rêveries pour actionner la vilaine main. Mais si indésirable une fois prise sur le fait. Et pourtant on avait demandé explicitement à notre homme lors d'un joli tête-à-tête de ne plus passer sur nos fautes que notre besoin de punition souhaite sanctionnées.

T'es sérieuse là ? Tu veux que je te passe sur mes genoux pour...

...pour, pour, pour … tout dépend de la dame. Il n'y a pas de mode d'emploi, pas de règlement type applicable pour se lancer.

Chaque dame est unique et demande du sur mesure.

Satisfaction du besoin de punition qu'elle éprouve et auquel le monsieur est censé de répondre activement et avec grande compréhension. Voila qui demande plus qu'un doigté exceptionnel sur la peau fessière. Toutefois rares sont les dames qui s'expriment à ce sujet si particulier, laissant ainsi croire que les préférences vont vers le virtuose du martinet ou le maître dominant. Je serais tentée de conseiller à un compagnon ou époux d'une dame proposant de jeux éducatifs de bien sonder les non-dits de la « vilaine fille ».

Il se peut que le jeu ne soit que prétexte pour passer aux choses plus sérieuses...

Mon homme passe et me demande ce que je suis en train d'écrire. Et déjà à ma première phrase, son visage s'illumine.

Normal qu'on te fasse ces confidences, isabelle, t'as parfois un sacré côté de mère fouettarde...

Et vlan...

12 commentaires:

  1. bonjour Isabelle ,

    Faire le premier pas est toujours difficile. J'ai l'impression que les femmes parlent plus facilement entre elles des méandres de leur vie conjugale.
    Il y a quelques années, une société d'édition US publiait mensuellement un magazine consacré à l'autorité féminine dans un couple . Il s'intitulait "WHAP mag" (?). Et pour une fois, ces dames tenaient le bon côté du manche du martinet ou du fameux paddle.
    Et si tout cela était gouverné en sous-main par l'éducation que nous avons tous et toutes reçu ? Pourquoi ? Sentiment de honte ? Infantilisation ? Régression? Et puis avouer son besoin de punition aurait un relent de masochisme. Non ? La dernière phrase m'a bien fait rire.
    Bonne journée. Mac-Miche.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Cher Monsieur Mac-Miche,

      je pense également que les dames que je fréquente parlent facilement entre elles de leur vie conjugale en général et en particulier. Enfin mes fréquentations ne sont pas représentatives et déjà par jalousie, je vais me tenir loin de toute dame qui affiche les moindres allures de « rivale », de prédatrice redoutable, qui pourrait mettre en péril mon couple. Idem pour mes copines. Il me manque donc forcement un son de cloche pour pouvoir tirer une conclusion de manière plus générale.

      Je pense que hommes et femmes confondus, personne n'est fier de son besoin de punition et s'en vante. Pour moi, il ne s'agit pas d'un produit d'éducation, mais d'une donnée personnelle dont il faut faire avec. Par contre quand il y a un terrain favorable chez une personne et de plus le contexte familial s'y prête aussi, il est fort probablement que cela joue sur la nature du fantasme censé de satisfaire le besoin de punition.

      Supprimer
    2. Bonjour Isabelle,

      J'approuve tout à fait votre prudence en matière de fréquentations amicales. Il y a parfois des personnes qui aiment semer le trouble dans un ménage ami et satisfaire leur besoin de nuire.
      L'éternel binôme entre l'inné et l'acquis , entre le "correctement moral" et notre nature profonde. Etre ou paraître. Telle est la question pour paraphraser une fameuse tirade bien connue.
      Et si ce besoin si "inavouable" (?) semblait nécessaire, par peur de perdre l'amour du conjoint le cas échéant ? Cette question peut vous sembler farfelue . Point n'est besoin, me direz-vous, d'une telle preuve pour s'assurer la solidité d'un amour réciproque.
      Mais bon ... Bonne journée. Mac-Miche.

      Supprimer
    3. Loin de moi de qualifier de farfelues certaines théories autour de notre sujet, cher Monsieur Mac-Miche. Surtout quand il s'agit d'une association personnelle qui contient par conséquence une vérité personnelle. Je vois donc avant tout le témoignage précieux qui avance le sujet.

      Bien que le besoin de punition en soi s'entoure souvent d'un aura d'inavouable, il est tout de même facile à détecter par le fait que bien de personnes ne semblent qu'attendre impatiemment pour « avouer » tout genre de défauts concernant leur personne. Parfois de façon déguisée : je suis bête, maladroit... Selon on un mode: aime moi tel(le) que je suis, malgré mes défauts. Thématique qui peut impliquer bien entendu la peur d'une éventuelle perte du partenaire...

      Supprimer
  2. Il est vrai que l'expression "mériter une bonne fessée" est entrée dans les mœurs alors que l'immense majorité de ceux qui l'emploient sont à des années lumières de nos conceptions d’authentiques fessées punitives pour adultes. Comment détecter les autres (potentiellement la boulangère, la voisine de palier, la guichetière dans le métro...) quand les mœurs nous interdisent d'aborder frontalement le sujet ? J'aime bien à l'occasion dire en prenant l'air à moitié sérieux "il y a des fessées qui se perdent" mais je n'ai pas encore rencontré de personne dont la réaction me donnerait des indices qu'elle partage nos concepts et me donnerait l'occasion d'enchainer sur un "tout à fait sérieusement, il y a des adultes à qui cela convient" Mais qui sait, un jour...

    RépondreSupprimer
  3. Je vais vous donner ma position toute personnelle, Monsieur Doumik. Pour ma part je ne relèverais pas avec grande probabilité une allusion de la part d'un homme à la fessée. A moins d'être célibataire et que le monsieur me tape dans l’œil. Puis j'ai besoin d'être sécurisée avant de me lancer dans les confidences. Veut dire connaître très bien le monsieur. Je ne trouve mon fantasme de la fessée punitive pas bien méchant, mais par contre je ne souhaite en aucun cas que cela s'ébruite. Il me faut donc des preuves de confidentialité.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je pense aussi qu'il faut rester très prudent, ne serait-ce que pour ne pas choquer tous les gens qui serait très mal à l'aise et nous prendrait pour des anormaux, mais aussi parce que c'est un jardin secret que je ne veux partager qu'avec ceux qui le comprennent. Mais l'on peut dans la vis sociale courante lancer l'idée sur le ton de l'humour où y répondre sur le ton de l'humour et je pense que de part et d'autre, de réponse en réponse, si l'on est entre deux personnes qui sont vraiment de ce côté du fantasme et des pratiques, on se reconnaîtra...

      Supprimer
    2. Bonjour Mr Doumik,


      Comme pour les propos de notre chère Isabelle, je suis bien d'accord avec vous. Le "jeu" (ou non , au choix) de la fessée est un "petit" péché sympa sans conséquence nuisante , s'il est pratiqué dans un esprit ludique. La sensibilité à ce délicat sujet peut transparaitre dans une conversation par un bref rosissement du visage de/du "pratiquant en sommeil" en question. En gros, un léger sentiment de honte. Signe de reconnaissance entre adeptes ?
      J'avais lu dans un magazine fétichiste d'il y a une bonne dizaine d'années (Wanda ou Union ?) un récit dans lequel un employé d'une quelconque grande entreprise racontait une anecdote personnelle. Il travaillait dans un service dirigé par deux femmes d'âge mûr. Auteur d'une erreur dans son travail respectif, ce jeune homme s'était laissé convaincre par l'une d'elle d'être puni devant sa collègue pour son incompétence et cela après leur avoir avoué qu'il méritait... une bonne fessée pour sa paresse .
      Courageux, non ? C'est ce qu'on appelle tendre la perche.
      Il semblait avoir trouvé un écho dans le ton et l'attitude déterminé de ces deux femmes. Un coup de chance ?
      Ne dit-on pas que les bons esprits se rencontrent ? Dans ce cas, croisons les doigts! Rires.
      Bonne journée. Mac-Miche.

      Supprimer
  4. Pour Monsieur Doumik : Je suis une grande adepte de la politique de petits pas, d'aller comme vous dites si bien de réponse à réponse. Je ne pense pas que ma démarche diffère beaucoup de celles qui peuvent amener à un réel partage de fantasme, sauf que moi ce qui m'anime c'est d'apprendre le plus possible sur les multiples facettes de notre sujet. On me confie pas mal de jolis fantasmes de toute sorte d'ailleurs, peut-être parce que je rassure ceux et celles qui ne souhaitent pas mettre en acte cette partie d'eux. Cela reste au niveau des mots, sorte de confession qui n'engage à rien, car dans mon entourage m'a réputation de confidentialité n'est plus à faire...

    RépondreSupprimer
  5. Pour Monsieur Mac-Miche: Je ne sais pas quoi penser des témoignages dans certaines publications, justement style Union. A priori la véracité m'importe peu. Je ne connais pas les personnes qui s'expriment, et vrai vécu ou pas, à mon niveau à moi cela restera à toujours un récit. Par contre, écrit par un pro pour promouvoir le magazine ou par un vrai lecteur, cela reste un authentique fantasme donc un domaine que j'affectionne particulièrement.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour Isabelle ,

      En effet, quant on est sensible sur un sujet , on reste curieux d'en savoir plus. Et l'on "dévore" toute la littérature qui s'y rapporte. Parfois sans vraiment se soucier de la vérité de ce qu'elle contient. On peut avoir le bénéfice du doute et prêter un certain crédit à ce qui est écrit. Cependant, si l'on a acquis une certaine expérience dans le sujet en question, on peut deviner si le récit est réel ou imaginé. Mais certaines personnes excellent aussi dans l'art de de tourner la fiction en vérité. Et elles risquent au bout du compte de s'emmêler les pinceaux. Rires.
      Pour quel bénéfice ? Voir ces écrits publiés ? Une maigre récompense, non ?
      Bon WE. Mac-Miche.

      Supprimer
    2. Je pense que pour les magazines cités, il y a deux constellations en cas de « faux » qui se présentent, cher Monsieur Mac-Miche. Un lecteur ou une lectrice qui envoie une histoire inventée de A à Z. Ce qui me semble toutefois peu plausible, car il n'est pas facile d'écrire de l'inventé captivant. C'est tout un art. Mais bon, comme vous dites dans quel but.
      Par contre, il existe des pro qui écrivent du inventé sur commande et cela est un travail qui est payé. Donc là effectivement, il y a un intérêt.
      Enfin, personnellement quand le plaisir de lecture est au rendez-vous, je ne me pose pas de question et peu importe si c'est du vrai ou du faux...

      Supprimer