Petite
précision sur l'effet pédagogique induit par cet instrument !
Un très joli écho de Kristofer sur
une de mes réflexions
« à chaud » concernant le martinet. Perdu dans les
méandres des commentaires de mon blog je le ressort, car le sujet
qui me préoccupe en ce moment ce sont justement les phénomènes
d'ambivalence. En attendant d'en dire plus, je me repose pour
aujourd'hui et je cite Monsieur Kristofer :
Décidément, après plusieurs
lectures c’est certain : j’adore cet article sur le martinet et
votre façon de le voir – ou de le regarder !
Tout le passage
sur les ambivalences et les contradictions témoigne de la complexité
de vos rapports, de cette alchimie à trois ("mon homme, le
martinet et moi") parfaitement au point pour transformer un
"besoin de correction" en des pratiques intensément
satisfaisantes pour tous les deux (on exclut le martinet…). Quant
au casse-tête de la raison, pourrait-on tenter de paraphraser Pascal
en proposant : le cul a ses raisons que la raison ne connaît pas ?
Et la raison recule devant le plaisir et l’humiliation jouissifs
d’une paire de fesses bien rougies et cuisantes pendant une plus ou
moins longue séance au piquet… Chaque chose en son temps et
surtout ne mélangeons pas les genres. Dans beaucoup de domaines,
plaisir et raison ne font pas bon ménage. (Exemple les sucreries si
bonnes au palais, mais moins bonnes pour… les dents, le foie, le
diabète, la ligne !)
Alors foin de la raison qui n’y
comprend rien, vivent les pulsions. Et puisque ça vous convient si
bien (c’est évident à la lecture de tous ces articles) offrez vos
fesses à votre homme, profitez de chaque instant, bref, carpe diem…
Et comme disait en substance Mirabeau dans une de ses nouvelles
érotiques, "jouissons et moquons-nous du reste"!
...le martinet qui "sert
régulièrement", quel merveilleux aveu et programme ! Et quelle
efficacité, puisque, au coin les fesses rougies, vous partez en
pensant à lui dans des réflexions si agréables à lire. Ce qui
est extrêmement vrai et intéressant dans ces lignes c’est la
phrase "je vois une pratique qui me convient, qui convient à
mon homme et qui n’est nuisible pour aucune autre personne".
Voilà, tout est dit concernant la marginalité des pratiques entre
adultes, SM, DD, etc. Tout est permis lorsqu’il y a consentement et
recherche/atteinte du plaisir, de la satisfaction des partenaires.
J’ai une petite contradiction
à apporter sur la suite, mais je pense qu’il s’agit, vu
l’intelligence de tout ce blog, d’un problème de vocabulaire,
d’expression, bref, de phrase écrite trop rapidement. "Je
doute de son effet pédagogique dans le sens de transmettre du
savoir".
Le martinet, de quelque manière
qu’il puisse être utilisé, n’a aucune chance de transmettre
quelque savoir que ce soit. Il est là pour punir, donc modifier
un comportement ou en induire un différent. (ça a marché pour
Isabelle et les gros mots…). Alors, pour apprendre à un garnement
à modifier son comportement, à travailler au lieu de s’amuser, à
montrer du respect, etc, il est un bon auxiliaire. Je sais que notre
société européenne tend à en interdire l’usage, ainsi que de la
fessée (j’entends sur les enfants), et ça peut se comprendre
quand on voit le nombre de sadiques qui se déchaînent et défoulent
leurs instincts morbides en martyrisant leur progéniture sans
raisons. Mais ce n’est pas le sujet.
C’est la même chose me
semble-t-il entre adultes.
Il ne s’agit pas de transmettre
du savoir. Je suis sûr que ce n’est pas le martinet, ni la fessée,
ni le Rohrstock qui vous a si bien appris le français. Tous ces
attirails variés de punition, et j’en passe, sont là pour
améliorer un comportement qui a pu nuire à l’apprentissage d’un
savoir, d’un savoir-vivre, etc. Et c’est le même enchaînement,
quand, adulte, se fait sentir le besoin de punition, l’envie d’une
correction sévère : on trouve un motif, si léger et futile
soit-il, qui justifie la punition. (Je sais : parfois la fessée
administrée sans motif est délicieuse aussi. Et le(s) plaisir(s)
ensuite….).
Aucun doute sur le "bien-être
général", mon vécu me l’a de nombreuses fois confirmé, les
acteurs y trouvent leur bonheur…
Bonjour Isabelle,
RépondreSupprimerComme l'on dit souvent : "peu importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse !".
Rires. Et bon appétit !
Mac-Miche.
Monsieur Mac Miche, dans ce domaine pour moi le flacon (l'instrument) a une importance sur l'ivresse. J'aime autant le martinet et m'en servir que j'apprécie peu le paddle qui pour moi ne correspond à rien dans ma culture de français né au début des années 60.
RépondreSupprimerEn tous cas je retiens la phrase de Kristopher "Le cul a ses raisons que la raison ignore", à méditer
Bonjour Bertrand,
SupprimerVous n'avez pas tort, vu sous cet angle. Mais "la fin justifie les moyens". Rires.
Idem pour moi concernant le fameux "paddle" dont sont friands les Anglo-Saxons et dont personnellement je trouve l'usage risqué: bois dur contre chair et os... Bref. Je suis plutôt pour notre version "latine" de la fessée : main nue et martinet : plus dans notre culture. Enfin, c'est mon avis personnel.
Votre conclusion nous interpelle personnellement.
Mac-Miche
Comme Monsieur Bertrand, je suis sensible au flacon et particulièrement au martinet. Enfin le paddle en cuir à des charmes aussi...
RépondreSupprimerBonjour Isabelle,
RépondreSupprimerJe tiens à vous dire combien j’ai aimé ce billet, et tout particulièrement les deux phrases mises en évidence par leurs caractères gras. Pour moi, elles résument tout ce que j’oserai nommer ma philosophie des corrections corporelles que je peux recevoir de mon « homme » ( !), et pourquoi, alors que je ne l’aurais jamais crû étant jeune fille, je les admets maintenant comme logiques et faisant partie intégrante du couple que j’ai la chance de vivre.
J’ajoute toutefois qu’à la différence de certaines (pour l’avoir lu souvent à travers vos billets !), je ne recherche pas à être punie, bien au contraire, je déteste être prise en faute, et je n’aime pas, sexuellement ou non ( !), la morsure des lanières du martinet sur mon postérieur …
Je vous ai déjà raconté que mes manquements sont jugés de 0 à 20, pour déterminer le nombre de fois ou s’abattra le moyen punitif. Ne croyez pas que le zéro ne soit que théorique, au contraire, et j’en suis fière, il est plus fréquent avec les années ! Mais un zéro évidemment ne supprime pas les deux autres phases, remontrance et méditation ….
Oui, fière de dire que la dernière fois où mes fesses ont été rougies et marquées remonte à la fin du mois d’août (mais je vous l’avais dit !) ….
Chère Christine,
RépondreSupprimercomme vous j'adore ces deux phrases - d'où la réédition de ce texte d'ailleurs- même si je suis plutôt polymorphe dans ma façon de considérer la fessée.
Ceci dit, je suis toujours étonnée, notamment venant de la part de personnes qui se revendiquent adeptes de la fessée plaisir, de l'étroitesse de leur conception du plaisir. A croire qu'il ne connaissent que les plaisirs dans le sens sexuel. Comme si le fantasme rendait impossible les plaisir sublimés.
En vous lisant j'ai l'impression que vous tirez un plaisir bien plus subtil de la fessée que combler des désirs charnels, celui de recevoir une bonne éducation en quelque sorte. Le plaisir de combler votre mari par l'excellence de votre comportement, par vos progrès. Je comprends parfaitement que vous éprouvez une fierté que votre dernière correction remonte au mois d’août. Il en est de même pour moi quand mon homme parle de ma bonne éducation. Et quand je rougis, ce n'est pas parce que j'ai honte de notre discipline conjugale, mais parce que c'est un beau compliment qui me touche.
Je prends bonne note de la conception du zéro dans votre couple. Il m'arrive égalent bien plus souvent de méditer (pour reprendre votre jolie expression) au coin que de me faire chauffer le derrière. C'est d'ailleurs au coin que je conçois la plupart de mes post...
Chères Isabelle , Christine et Cher Mac- Miche et Bertrand
RépondreSupprimerJe partage complètement vos idées pour moi le sentiment d' étre corrigée me " rassure" je l' admets totalement et cela me permet ainsi de progrésser sur certains défauts oû bêtises que j' ai pu faire en un mot cela représente une véritable remise en cause de mon attitude et m' améne à réflechir trés sérieusement sur mon comportement. .
Oui cela ce conçoit bien pour moi dans un but éducatif et non dans un désir charnel , je ne mélange pas les genres dans ce moment bien particulier ; je n'aime pas étre prise en faute je sais que la punition peut étre sévere et je crains vraiment ce qui va suivre ce n' est pas une partie de plaisir loin de la !
Pour moi c'est la féssée ... et le martinet lorsque la situation devient trés sérieuse . mon chéri ne plaisante pas et je n' enmène pas large croyez-moi.
Mes pauvres fesses s' en souviennent un long moment
Merci pour cette confirmation chère Jacqueline.On peut très bien vivre de manière joyeuse l'éducation bienveillante de la part de son compagnon, même si au moment de la punition le cœur se glisse dans la culotte comme en dit en Allemagne. On est dans un autre registre que le charnel, mais rien ne nous force de prêter oreille aux bien pensants de la fessée qui souhaitent formater notre désir en coupant la partie imaginative du fantasmes, celle qui fait rêver...
RépondreSupprimerJe découvre tardivement cet article et je confirme les propos relatifs à "l'utilité du martinet". Je l'ai bien connu à l'adolescence. Ma mère n'y était pas favorable à priori ; elle y vint tardivement. Vous écrivez : "il est là pour punir, donc modifier un comportement ou en induire un différent". C'était exactement son but ! Tout le monde trouvait que j'avais d'excellentes capacités pour les études ( et je l'avais prouvé) mais que j'avais tendance à me contenter du minimum. Ma mère réserva donc son usage à mes résultats scolaires. Elle l'utilisa d'abord sans faiblesse dès que mes notes étaient insuffisantes ; il devait me stimuler. Et le résultat fut spectaculaire. Sous la brûlure des lanières sur les cuisses, mes notes s'améliorèrent nettement. Le martinet m'obligeait à "travailler de mon mieux au lieu de m'amuser". Il me "corrigeait" au sens propre et au sens figuré du terme. Et j'ai effectivement dû corriger mon attitude face au travail scolaire afin d'éviter de trop rencontrer le martinet. Surprise par l'efficacité du martinet, ma mère décida de ne pas s'en passer. par la suite elle augmenta ses exigences puis l'employa aussi pour modifier certains aspects de mon comportement, notamment le soin de ma tenue, le rangement de ma chambre, le respect des autres, l'emploi d'un langage sans grossièretés...Et cela fonctionna à chaque fois. Porter presque tout le temps des culottes courtes, être puni au martinet sur les cuisses pour toute note insuffisante ou comportement inadéquat, m'aida à grandir et m'obligea à assumer la responsabilité de mes actes ; et cela dura jusqu'à seize ans passés.
RépondreSupprimerCher Monsieur, il fut effectivement un temps où de telles méthodes éducatives se pratiquaient sur les mineurs. Heureusement les mœurs ont changé. Gardons désormais le martinet pour les adultes consentants ce qui est le sujet de mon blog.
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