mercredi 21 octobre 2015

783 Anxiété et fessée

Pour mieux comprendre l'enjeu !

Parfois j'ai l'impression que se trouvent d'un côté les pragmatiques qui aiment explorer le concret. Comme par exemple les limites de l'épiderme d'un fessier pour connaître l'extase, sorte de fusion entre le monde intérieur et le monde extérieur. De l'autre côté nous trouvons les imaginatifs, les rêveurs que certains appellent aussi les fantasmeurs et fantasmeuses, car la partie évocatrice joue un rôle particulièrement important dans leur mode de jouissance. Il se peut même que cette partie imaginative se suffise en soi. Je rappelle que nous ne sommes pas ici pour juger le plaisir d'autrui.

Faisant partie des imaginatives, il est difficile de me leurrer avec des promesses de sensations. La chanson du méga-orgasme me laisse de marbre. Ce qui me fait vibrer c'est autre chose :

Me sentir exposé à une montée de tension intérieure qui met en relief des phénomènes d’anxiété.

Puis pour moi le « moment de la vérité » - sans perdre de son mystère- se résume bien par l'expression allemande :

Mein Herz rutscht mir in die Hose ! (Mon cœur glisse dans mon pantalon).

Mon chéri sait très faire monter ma tension nerveuse pour me mettre dans un état d'attente anxieuse qui part seulement quand commence ma fessée. Pour me mettre aussitôt dans une situation autrement troublante que la précédente. Je dois admettre, surtout quand j'estime ma punition particulièrement justifiée et elle se déroule de manière consistante, qu'il m'arrive de ne plus savoir « où j'habite ». J'ai surtout mal dans mon derrière et je ne souhaite rien de plus que ma punition s’arrête au plus vite. Toutefois, après l'acte c'est mon corps qui m'aide à voir plus clair.

Ce « cœur qui a glissé dans mon pantalon » se manifeste par une sacré moiteur au niveau de ma culotte.

Je dirais une moiteur malgré moi, car quand mon homme me corrige, il ne fait pas semblant. Cette confusion, ce trouble de vouloir subir la fessée et de la fuir en même temps rejoint bien les phénomènes d'angoisse. Je cite l’analyste Jacques Caïn : Un temps pour l’angoisse et un temps pour le plaisir : 1979

 … la peur devant le danger réel devient angoisse dès qu'elle est teintée d'ambivalence, c'est-à-dire faite à la fois de fuite et d'attrait. C'est sans doute là une des bonnes définitions de ce que nous cherchons à approfondir : dans l'angoisse, autant celle qui apparaît devant un danger extérieur que celle qui, signal du rappel d'un danger ancien, est la résurgence d'une trace mnésique datant de l'enfance, il y a toujours un double aspect qui mêle à la fois plaisir et déplaisir, fuite et recherche. Si la peur fait uniquement fuir, l'angoisse fait à la fois fuir et demeurer ; en ce sens, on peut dire que toute angoisse est « une angoisse d'attente » ou « une attente anxieuse » d'un événement. On sait que la meilleure définition de cet état nous est donnée par le mot français « crainte » suivi d'une négation : « Je crains qu'il ne vienne » par exemple, dont le sens marque l'attente ambivalente d'une chose à la fois souhaitée et refusée.

Ce que j'en retiens :

Ben, l'angoisse est facilement convertible en excitation sexuelle !

Voila qui explique de manière très simple comment une menace de fessée peut se transformer en source de plaisir.

25 commentaires:

  1. Il m'est parfois arrivé que ma femme m'annonce une fessée mais pas pour tout de suite... si nous sommes dehors, si nous avons autre chose à faire avant. Alors j'ai tout de même une petite anxiété, qui converge vers le moment fatidique où je dois enlever le bas...

    Dans l'enfance il m'est arrivé que ma mère m'annonce que je ne perdais rien pour attendre, et pareil, anxiété. J'étais soulagé en quelque sorte de recevoir enfin ma fessée.

    Dans un autre registre, mon épouse m'annonce parfois que ce soir, je me ferai "prendre par derrière" et même si j'ai l'habitude cela me fait toujours un petit effet.

    Lors d'une fessée "sérieuse" il y a un autre moment. La fessée sérieuse frappe fort et dure longtemps, et il arrive un moment où, en quelque sorte, j'ai les jambes et les fesses qui bougent toute seules alors que je voudrais prendre ma punition sans rechigner. Elles ne bougent pas tant que cela et cela n'empêche pas ma femme de poursuivre, mais elle le remarque. À ce stade j'attends avec impatience la fin de la fessée, je ne pense qu'à mon derrière et à ma honte. Mon épouse me gronde et me rappelle, parfois en prenant une pause, pourquoi je suis fessé... j'en viens donc à désirer qu'elle fasse une pause, mais ce n'est pas non plus agréable car elle me rappelle mon comportement honteux. Puis ça s'arrête quand j'ai le derrière bien rouge et alors je suis vraiment contrit.

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    1. Je me retrouve dans vos « états d'âme » avant et pendant la fessée, cher Monsieur Pecan. Toutefois il y a le fait que la fessée constitue un soulagement efficace à un état désagréable en passant par un autre état désagréable qui cause des conséquences sur ma libido. Cela a l'air complexe, mais en décomposant chaque mouvement et surtout en le vivant pleinement, la fessée n'est pas dépourvue de logique !

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  2. Bonjour Isabelle,

    Je dirais que, à mon avis personnel, l'anxiété relèverait plutôt de l'ordre du souci tandis que l'angoisse serait plutôt, disons, "le début de la peur", de celle qui commence à vous prendre aux tripes comme l'on dit.
    En Allemand, si mes souvenirs de lycée sont exacts, le mot "peur" est traduit par le mot "Angst ". Est-ce juste , Isabelle ?
    Mac-Miche

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  3. Vous avez raison cher Monsieur Mac-Miche. Il ne faut pas confondre anxiété et angoisse. Bien que les deux phénomènes décrivent parfaitement des approches de la fessée. L’anxiété comme un souci majeur de devoir affronter le martinet et l'angoisse qui exprime ambivalence envers le fantasme. L'envie de fuir devant la fessée comme un « acte indigne » pour un adulte par exemple et le désir de la subir pour satisfaire le besoin de punition. Effectivement la peur c'est Angst. Z'avez bien écouté votre prof d'allemand... rire !

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  4. Bonjour Isabelle,

    Je vous renvoie le compliment : votre maitrise de la langue de Molière est parfaite. Vous avez été une élève douée et attentive. Bravo !
    Je me demande justement si le mot Angst n'est pas dérivé phonétiquement du "angoisse" vu qu'il commence par trois lettres communes. Je me trompe peut-être, n'étant pas expert en étymologie. En cours de LV , le/la prof nous mettait en garde contre ceux qu'il appelait "les faux-amis" : même écriture mais sens différent du français parlé.
    Mac-Miche

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  5. Je n'ai pas appris le français à l'école, cher Monsieur Mac-Miche. Je l'ai appris … toute seule. Enfin le contact avec la France m'a beaucoup aidée dans cette démarche. Puis aussi un bon entourage ! Ceci dit je n'y connais rien en étymologie.

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  6. (Mon cœur glisse dans mon pantalon).

    Incroyable cette expression ! C'est tout a fait ça et si on ne porte pas de pantalon ben du moins il glisse dans ma culotte et si j'ai pas de culotte et ben ... Mais en tout cas c'est tout a fait la sensation que j'éprouvais qd on me menaçait d'une fessée gentiment quand j'étais une gamine (et toujours maintenant)... Parce que sinon ça ne me faisait pas du tout rigoler ! (maintenant si mais pas longtemps) ;)

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    1. Ah je ne suis pas la seule qui sent littéralement cette expression ! J'avais hésité pendant un moment de traduire pantalon par culotte, mais bon c'est une expression de mon enfance. L'association explicite avec la culotte m'est venue plus tard !

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  7. Tenez, Isabelle, j'aimerais que vous me disiez s'il vous arrive ce phénomène qui m'arrive

    Lorsque je reçois une forte fessée, il y a un moment où commence comme un réflexe d'éviter le coup, j'ai les fesses qui se mettent à bouger d'elles-mêmes en quelque sorte. J'ai lu des histoires de fessés qui lancent des ruades, ce n'est pas cela, ce sont des mouvements bien plus limités et qui d'ailleurs n'évitent pas la claquée.

    Ma femme appelle cela ma "danse du postérieur coupable" et voit ça comme un signe que j'ai le popotin qui chauffe vraiment. Il est vrai que quand j'en suis à ce stade, je "sens" vraiment la fessée.

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    1. A un certain moment d'un bonne fessée punitive, il en va de soi que j'essaye d'éviter les claques même sans que cela soit conscient. Mais je reste fidèle à l'automatisme du « pédalage » qui m'aide mieux à gérer les brûlures. Toutefois j'essaie de vous imaginer sur les genoux de votre dame avec l'envie de voir de plus près cette danse...

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    2. Un vieux fantasme commun était que madame me donne une fessée méritée (par exemple, suite à une crise de colère) devant une autre dame, à titre de démonstration, les deux échangeant des remarques sur mon comportement et sur l'état de mon postérieur.

      Ça peut être sur les genoux ou aussi allongé sur le ventre, notamment pour le martinet, qui "brûle", comme vous dites. La brosse c'est une sensation différente.

      Vous postez souvent des images de femmes fessées, cela vous arrive-t-il d'en regarder des de messieurs?

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    3. Si,si j'adore les messieurs qui fessent. Malheureusement ils semblent être plus rares sur le net, mais surtout vu l'état des fessiers des dames sous leurs mains, j'écarte ce genre d'images qui m'évoquent tout personnellement de la maltraitance. Idem pour la plupart des clips. A croire que l'esthète de la fessée est un spécimen très rare...

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    4. Je pensais non pas à des hommes qui fessent, mais d'hommes qui se font fesser par une dame. ;)

      Par exemple, à titre théorique uniquement (cela n'est pas faisable), aimeriez vous voir mon derrière danser sous la brosse de mon épouse après que j'aie fait une grosse bêtise?

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    5. Ben oui, assister à une vraie fessée me plairait, autant que les mises en scène et simulacres me laissent de marbre. Par contre je préfère garder ce blog dans son sens plutôt unique !

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    6. Alors la petite scène suivante devrait vous plaire. J'avais été particulièrement pénible d'une façon qui avait embarrassé ma femme en public - une humeur très maussade et cassante en présence de connaissances.

      Une fois un peu calmé, je me suis retrouvé cul nu sur ses genoux, en train de me faire gronder un thermomètre en verre dans le derrière. Puis, comme pas de fièvre signalant une cause physiologique à cette mauvaise humeur, j'ai reçu une bonne fessée - de mémoire, mais je peux me tromper, à la brosse jusqu'à la "danse des fesses rouges", puis à la main pour parachever le travail.

      Et mon épouse m'a fait remarquer que vu que mon mauvais comportement avait été embarrassant, elle aurait bien aimé qu'il y ait là une dame de bonne compagnie et de confiance devant qui elle aurait pu faire une démonstration de comment punir un mari qui se comporte mal, et que peut-être la honte d'agiter le popotin coupable devant quelqu'un me serait salutaire.

      Je peux juste vous proposer d'imaginer la scène. :) Et non cela n'avait rien d'un simulacre.

      Je ne sais plus si cette fessée a été complétée par un "lavement pour chasser la mauvaise humeur", mais je suppose que vous n'auriez pas rechigné à voir cela? :)

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    7. Enfin, le lavement comme tout autre acte qui implique une pénétration
      me semble quelque chose de très personnel disons. Et à ce niveau je préfère rester discrète et de ne pas 'm'impliquer, même pas en spectatrice. Par contre je prendrais plaisir d'aborder les sujet avec des mots, par exemple pendant que le monsieur se trouve encore sur les genoux de la dame. Pour le reste j'ai une excellent imagination. Ceci dit pour le thermomètre au service de la bonne sante je ne verrais pas d'inconvénient.

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    8. Alors pour nous ce qui serait vraiment intime et personnel, ce serait un acte sexuel, qu'il soit avec pénétration ou seulement externe. C'est pour nous l'acte conjugal par excellence, même quand il est effectué avec les mains et sans pénétration.

      Par contre, le thermomètre (qui pénètre tout de même le derrière) ou le lavement sont des actes disons médicaux, hygiéniques, parfois un peu "disciplinaires", et donc seraient moins "sensibles" et personnels. Ma femme ne verrait pas d'inconvénient à commenter sa façon d'opérer et à en donner une démonstration, à condition que la spectatrice soit de confiance.

      « Par contre je prendrais plaisir d'aborder les sujet avec des mots, par exemple pendant que le monsieur se trouve encore sur les genoux de la dame. Ceci dit pour le thermomètre au service de la bonne sante je ne verrais pas d'inconvénient. »

      Ah donc vous seriez capable de voir le monsieur sur les genoux de la dame en train de se faire prendre la température, puis fesser, et en plus de le taquiner en lui rappelant la purge qui va suivre et lui expliquer que cela lui fera assurément du bien ?

      C'est du propre !

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    9. A vrai dire je trouverait fort amusant de voir un monsieur que je connais comme mari ou ami d'une bonne copine se prendre une bonne fessée devant mes yeux. Le thermomètre serait un petit bonus et tant qu'à faire imaginons la préparation, désinfection puis l'enduit de vaseline, le tout en discutant entre femmes. Alors pourquoi ne pas aborder aussi le sujet du lavement, car certains messieurs surtout quand les dames papotent bien entre elles affichent parfois un air bien constipé. Peut-être même que le monsieur sur les genoux de la copine affiche cet air à cause de la situation...

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    10. Ma femme pense qu'un bon lavement peut chasser la mauvaise humeur des gens énervés ou irrités. :)

      Quant à la constipation qui donne une impression de "bouché", certes pas si fréquente que cela, ne vous inquiétez pas, madame applique sans hésiter le traitement.

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    11. Pendant des millénaires les médecins ont pensé la même chose que votre dame. Pour ma part je trouve le lavement aussi un excellent remède pour la nervosité. Je ne sais si c'est le rituel qui fait de l'effet, le fait de se plier au soins d'une personne bien intentionnée ou encore le traitement en lui-même. En tout cas je sais que cela marche bien...

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    12. Quand mon fiancée a pour la première fois sorti le matériel pour "chasser la mauvaise humeur" j'ai été surpris. :) Surtout qu'elle n'en recevait pas de sa mère pour cette raison.

      J'éprouve des sentiments différents si ma femme me donne un lavement pour constipation ou pour "mauvaise humeur". Dans le premier cas, c'est juste un acte médical et hygiénique, qui se trouve être rendu plus agréable et "fun" parce que c'est mon épouse qui l'administre (sinon je peux le faire moi-même).

      Dans le deuxième cas, même si "officiellement" c'est un acte hygiénique, en fait c'est pour moi plus honteux, et pas seulement parce que j'ai souvent les fesses rouges au moment de l'introduction de la canule.

      Et vous, Isabelle? La honte aussi?

      Le fait est que cela détend. Détente dans la honte, mais détente. Je pense que c'est un mélange de ce que vous dites: le traitement doit concentrer l'attention sur les boyaux et non sur l'énervement et peut-être libérer des endorphines, le rituel doit apaiser, la soumission aussi.

      Quand c'est moi qui administre ce traitement, comme d'ailleurs quand j'administre une fessée (méritée), j'éprouve un certain contentement, comme une sorte de justice qui passe sur la "vilaine fille".

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    13. Il est extrêmement rare que mon homme office de docteur. Cela l'amuse beaucoup de pouvoir m'introduire une jolie canule dans le derrière. Toutefois le lavement ne rentre pas dans nos habitudes de fessée. Je fais une ou deux fois par an « ma cure X*ntis », j'aime littéralement le bien fait qu'elle procure. Mais je la fait toute seule. Il n'y a pas de honte pour moi associé à cette pratique. Ma mère faisait déjà la cure X et certaines de ses copines aussi.

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    14. Oh, je n'éprouve pas de honte quand ce traitement est administré à titre "médical", mais j'en éprouve quand il est administré pour mauvaise humeur, surtout à la suite d'une fessée. :)

      J'éprouve de la honte quand je me fais fesser et gronder pour mauvais comportement... c'est d'ailleurs le but recherché, la douleur, modérée et passagère, ne servant qu'à "marquer le coup".

      Il en est de même du thermomètre: si j'ai de la fièvre et que c'est une vérification "médicale", il n'a pas le caractère honteux de celui que je reçois dans les fesses en me faisant gronder avant l'inéluctable fessée. Difficile de se sentir fier dans cette posture!

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    15. Enfin, ce traitement marche très bien comme remède contre la mauvaise humeur. Peut-être la honte se crée parce que l'on sait très bien que l'on a besoin de ce traitement pour retrouver sa bonne humeur? C'est un peu ma vision personnelle de la chose...

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  8. Bonsoir Ellie,


    Vous n'êtes pas la seule car, côté garçon, pour que l'on soit un tant soit peut sensible dés la période de l'adolescence à la "DD inversée", notre nature profonde se manifeste d'une façon gênante.
    Un peu comme lorsque l'on éprouve une faim de loup, on a, comme le dit le jargon populaire, " l'estomac... dans les talons !". Rires.
    Mac-Miche

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