Mais
qu'est-ce qui la rend aussi mémorable ?
J'adore quand mon homme se pare de de
son air le plus sérieux pour me mettre en garde. Accompagné de sa
voix qui porte, il ne fait pas semblant.
Tu vas t'en
prendre une que ton fessier s'en souviendra pendant longtemps,
isabelle !
Dans la fraction d'une seconde
s'instaure chez nous un rapport d'autorité bienveillante qui se
distingue clairement de nos habituels rapports, autant de couple que
de séduction. Subitement chacun occupée une place bien définie.
Lui, il est habilitée par un accord conclu au début de notre couple
de me baisser la culotte quand il lui semble utile de me remettre
dans le droit chemin. Et moi pour ma part, je fais mon retour au pays
des merveilles quand j'imaginai encore que le seul vice des grands
garçons consiste à lever les jupes des filles pour leur claquer
fortement leur fesses. Ben oui, en dessous de toute discipline
domestique se cache un souterrain de plus émoustillant.
Quand
je vois briller les yeux de mon homme, je n'ai aucun doute que ses
aspirations éducatives ne sont pas non plus exclusivement de nature
chaste.
Aucun doute aussi qu'il souhaite
ardemment que je persiste dans la voie de mes insolences pour pouvoir
me passer sur ses genoux pour cette mémorable fessée qui pointe à
l'horizon. Ceci dit, pour créer un effet mémorable, il faut être
capable de proposer du solide à sa petite dame. Sans abus, mais
aussi sans chichi. Question de bon dosage quoi pour ne pas conjuguer
mémorable avec traumatisme. Et à ce niveau, pas de risque avec mon
homme. Mais pour explorer toute la profondeur psychologique du ledit
effet...
...rien
de mieux que le souvenir d'une fessée précédente.
Une qui s'est réellement produite. De
préférence pour une bêtise monumentale dont je ne suis pas fière
du tout ou pour un mauvais comportement qui m'a mise sur le devant de
la scène. Quelque chose de crédible qui permet au fantasme de
prendre pied dans la vie de tous les jours. Par exemple, comme mon
homme j'ai horreur de me donner plus ou moins involontairement en
spectacle. Il y a eu avertissement, puis, car parfois les bonnes
paroles ne portent pas de fruit, celui-ci a été suivi par une
fessée appliquée avec conviction et fermeté. Laissant mon fessier
dans un état de feu sacré sous les moqueries de mon compagnon :
Pas besoin de
mettre le chauffage aujourd’hui, n'est-ce pas isabelle ?
Et malgré maintes efforts de ma
part... au coin... en me massant le derrière, je réalise que j'ai
bien eu ma dose. Même le lendemain, il y a encore des dégâts :
Tu prends ton
petit déjeuner debout aujourd'hui isabelle ? J'ai dû avoir la
main lourde hier !
A vrai dire avoir encore mal aux fesses
au petit matin n'est pas très sexy. C'est désagréable, mais ô
combien générateur du mythe de la fessée mémorable qui est en
train de s'installer dans ma petite tête. Puis quand la douleur
commence à disparaître pour laisser la place au souvenir, le regard
en arrière prend des apparences alléchantes.
Cette
fameuse culotte qui se mouille rien qu' en y repensent.
Autre effet secondaire, à la prochaine
fois que l'expression de fessée mémorable surgit dans un contexte
social, dans une discussion ou plaisanterie entre amis , mais
aussi captée à l'arrache dans une situation de fortune, là encore
l'entrejambe se manifeste avec véhémence. Quand les circonstances
sont propices et mon homme se trouve à porté de main, j'aime lui
manifester mon impérieux besoin de câlins en lui déboutonnant sa
braguette pour m'adonner à une longue et savoureuse sucette. Pour
ce, parce que monsieur a un faible que je soit toute nue pour
m'appliquer, il m'arrive même d'attirer son attention par un
strip-tease dans la règle de l'art.
Mémorable
cette fessée qui arrive à me déchaîner à ce point !
Et quand – hélas - mon chéri est
loin de moi, indisponible pour mon plaisir, il arrive même que ma
main s'égare sous ma jupe pour donner une dimension supplémentaire
à l'évocation de la mésaventure de mon fessier.
On
a compris, cette « mémorable fessée » qui se voulait
punitive à sa base a commencé à se doter d'un vie propre.
Bonjour Isabelle,
RépondreSupprimerVous nous mettez l'eau à la bouche (si je puis me permettre) en annonçant une seconde partie. Ah les fessées ne sont pas tristes dans votre ménage. Dignes d'une pièce de théâtre de boulevard... Avec grands effets de voix, très sonores, j'imagine. Votre compagnon comble son besoin d'éducation "matrimoniale" sans excès, à votre écoute mais tout en restant ferme dans son action et ses propos. Un bon papa ours bienveillant.
Voyez, à sa lecture, je vous imaginais chacun dans le rôle respectif du loup corrigeant séance tenante le petit chaperon rouge insolent et rebelle !!!
Un récit haut en couleurs avec talent.
Mac-Miche
Merci pour vos compliments cher Monsieur Mac-Miche. C'est toujours très agréable à lire. J'en conviens avec vous: Il y a un côté théâtre de boulevard dans la fessée. Comme fait dire Umberto Ecco son Aristote dans "Au nom de la rose", un truc dans le style: Prends des personnages simple. Tire plaisir de leur faiblesses...
RépondreSupprimerBonsoir Isabelle,
RépondreSupprimerCette tirade extraite du film de J-Jacques Annaud m'a échappé bien que le film a été rediffusé au printemps cette année. "Tire plaisir de leurs faiblesses" : voilà un conseil digne de Méphisto. Exploiter la bétise humaine ou l'un des sept péchés capitaux. Philosophie de mauvais goût ou judicieux calcul ? Rires
"La fessée" est le titre d'une pièce de théâtre dans laquelle un voisin d'immeuble observe son locataire d'en-face en train de fesser son épouse et toute la pièce tourne autour de cet "évènement" qui devient source de quiproquos et de rires pour tous, acteurs et public compris. Elle est jouée par Marco Perrin et Amarande . Est elle disponible ? Je ne le sais pas.
Mac-Miche
Il s'agit en fait d'un livre soi-disant traitant la comédie et attribué à Aristote. Ce livre est une pure invention d'Umberto Ecco qui a écrit le roman au « nom de la rose ». Ce livre imaginaire est la suite d'un livre réel, celui d'Aristote sur la tragédie. En gros à la fin du livre la comédie se perd à jamais et ne persistera que la tragédie … humaine. Le film d'Annaud retrace à mon goût très bien le livre. Notons qu'il s'agit d'un de mes livre favoris, ainsi que d'un de mes films favoris. J'ai du le voir une trentaine de fois...
RépondreSupprimerBonsoir Isabelle,
RépondreSupprimerJe me posais la question de savoir quel genre de cinéma vous préférez en particulier: comédie, drame, action... Effectivement, après réflexion, Aristote me paraissait loin de la comédie puisqu'il était l'un des pédagogues (?) ou professeurs d'Alexandre le Grand.
A vrai dire, au premier degré, le film est plutôt angoissant, presque effrayant, d'autant que l'essentiel de l'action se passe dans ce cloitre plus qu'inquiétant ! Ce qui ajoute à l'intrigue. Puis le mystère s'éclaircit et Sean Connery est merveilleux dans son rôle d'enquêteur ecclésiastique. Et en fait de comédie, ce serait plutôt un thriller... moyenâgeux ! N'empêche qu'ils n'ont pas du avoir chaud pendant le tournage . Ma Doué !
Mac-Miche
Bonsoir Isabelle,
SupprimerExcusez ma curiosité. Je vous posais la question à condition qu'elle ne vous embarrasse pas. J'en serais le premier désolé. Of course !
Mac-Miche
Mais non, ce n'est pas un secret d'état mes goûts en matière de cinéma.
SupprimerPar contre j'aurais du mal à donner un genre. J'aime autant le Dix commandements que Pretty woman, Cléopâtre, Highlander, Forest gump, Rio Bravo, Taxi Driver. Enfin, j'ai très peu de temps pour regarder des films. Comme beaucoup de personnes ayant fait une psychanalyse existentialiste, je mets des priorités et le cinéma n'en fait pas partie. A part quand je fais du coin, je suis toujours active...
Bonsoir Isabelle,
RépondreSupprimerC'est très sympa à vous de nous dévoiler un peu vos goûts. Parfois , l'on dit que les goûts d'une personne révèle un peu une facette de sa personnalité.
Les films retraçant la vie d'une personnalité marquante semblent vous intéresser en particulier. Tenez , Rio Bravo est le western préféré de mon papa : il le regarde assez souvent tout comme les Dix Commandements.
J'adore le cinéma " à l'ancienne", c'est très ciné" mais un régal sans cesse renouvelé. Le cinéma actuel ne m'interpelle pas. Le cinéma doit apporter du rêve à son public et l'aider à s'évader l'esprit et pas toujours ressasser les problèmes contemporains qui sont assez difficiles à vivre. Faire réfléchir mais pas trop sinon j'écoute les informations.
Personnellement, ma préférence va en premier aux péplums (Spartacus, La Tunique, Quo Vadis, Ben-Hur entre autres), aux western (Rio Bravo, El Dorado, Cinq cartes à abattre, Alamo...) , la chevalerie et Walter Scott (Ivanhoé, Robin Hood/les 2 versions, La Table Ronde..), les grands maitres du comique, et sans oublier la série des Dracula, incarné par feu-Christopher Lee... Et la liste n'est pas finie ! Rires.
D'ailleurs, notre cinéthèque avoisine la centaine de films et chaque soir, c'est séance ciné, moins les esquimaux glacés !!! Mes parents nous ont donné le gout du "vieux cinéma".
Remarquez, au coin, si vous avez un miroir à proximité, vous pouvez en même temps faire les deux: le coin et regarder un film ! Ca serait moins monotone.
En quelque sorte.
Mac-Miche.
Non, le coin c'est sacré, cher Monsieur Mac-Miche. La réflexion se fait... à chaud au calme, si elle se veut structurante. Puis il m'est très important de prendre conscience de l'instant même, de cette sensation d'exister.
RépondreSupprimerJ'ai un frère, grand amateur de cinéma et collectionneur de films qui malheureusement n'a pas non plus, comme moi, le temps de regarder. Alors il collectionne... pour le jour de sa retraite.
Bonjour Isabelle,
RépondreSupprimerLe coin semble pour vous un passage obligé dans la rédemption, une sorte de rituel. Immuable. Donc je me retire discrètement sur la pointe des pieds. Je ne voudrais nullement troubler un moment de méditation. Chuuut !!!
Mac-Miche
De la vraie rédemption je n'en sais rien. Mais il est vrai le la pause imposée, me fait retrouver les valeurs essentielles. Enfin, l'effet est le même lors d'un belle balade, mais bon j'ai un vrai faible pour le coin!
RépondreSupprimer