mercredi 29 juillet 2015

744 Les joues toutes rouges

T'as les joues toutes rouges, isabelle !

Dit-elle, ma copine qui m'a annoncé sa visite au téléphone, il y a dix minutes et qui se trouve maintenant devant moi. Elle parle des joues de mon visage, car je ne me promène pas les fesses à l'air quand je la reçois. Surtout quand j'ai les joues de mon fessier toutes rouges aussi. Mon chéri a eu la main lourde après une terrible scène le matin même aux courses.

T'es une emmerdeuse, isabelle, mais je me laisserais pas faire !

Il a su tenir sa parole. Toutefois il n'est pas bien méchant. Il a un grand cœur et je n'aurais pas pu imaginer de trouver meilleur père pour notre enfant. Et surtout, il est d'une patience à toute épreuve.

Mais comment fais-tu ?

Ben, je me défoule sur tes fesses, isabelle !

Avec d'autres mots la fessée pour calmer une personne exaspérée devant une personnes exaspérante. Pendant que j'échange quelques mots avec ma copine, je me sens quelque peu incommodée par la brûlure de mon postérieur.

Un vrai rappel à l'ordre qui perdure !

J'aime beaucoup être tenue pour responsable de mes mauvais comportements de cette manière. Et je suis assez satisfaite du résultat. Depuis que mon homme me corrige par exemple pour ma mauvaise langue envers ma mère, ma belle mère, certaines tantes, et d'autres dames qui méritent du respect, mes progrès sont visibles aux yeux de tout le monde. Et quand j'entends quelque part :

On te reconnais plus, isabelle !

j'ai un sentiment de satisfaction, de honte de de volupté qui se propage en moi. Maintenant, devant ma copine mes joues rouges... du visage relèvent plus de la chaleur (ben oui, une solide fessée cela réchauffe de partout) que de la honte. Elle n'est pas au courant de notre petit ménage conjugal. Aujourd'hui je suis particulièrement distraite et cela se remarque :

Tu as eu une nuit agitée, isabelle ?

Plutôt la matinée...

J'essaye de prétexter un truc à dormir debout. Mais il y a aussi, comme bien souvent dans pareille situation, la tentation de sortir du placard. De raconter à ma copine quand j'agace mon chéri avec mes bêtises, sa main le démange facilement. Et dans ce cas, c'est....

...le pan-pan cucul pour la grande.

Raconter que derrière cette mignonne expression se cachent de solides corrections fort claquantes. Comme on les imagine au bon vieux temps pour une grande fille sous une tutelle sévère. Chacun a pris ses marques et notre petit ménage est bien rodée. Il y aura beaucoup à raconter finalement.

Mais quoiqu'il en soit, j'aime la façon de mon chéri de se faire respecter. Par moi et... aussi par mes copines. Certaines n'osent pas vraiment lui répondre quand il sort une petite phrase bien vue. Et dès qu'il est partie dans son bureau, cela commence à glousser timidement. On se croirait à l'école. Et justement, cette copine devant moi qui s’intéresse avec insistance à mes joues rouges et mes nuits et matinées agitées a sorti une fois une très belle concernant mon chéri.

Tu sais quoi, isabelle, j'ai cru pendant un instant que ton homme allait me donner une fessée !

Ma réponse fut (peut-être trop) immédiate :

Aucun risque...

En pensant : Aucun risque... sinon je lui arracherais les yeux. Bref, parfois il me semble que ma copine essaye de préparer le terrain pour que je lui fasse de plus amples confidences...

4 commentaires:

  1. Bonjour Isabelle,

    Voilà une petite "indiscrétion"... Laisser planer un doute permet d'entretenir le suspense. Votre compagnon semble régner en maitre sur sa petite basse-cour. Vous êtes , si je puis me permettre, la favorite du maitre de ces lieux. La patience peut être une grande vertu... jusqu'à un certain point... à ne pas dépasser.
    Et vos copines semblent hésiter entre curiosité et "médisance intérieure".
    Elles brûlent de vous poser la question fatidique... Mais au fond, c'est peut-être ce que l'on apprécie chez vous, Isabelle : votre petite pointe d'insolence .
    Le sel de votre caractère, peut-être. Ne changez rien.
    Mac-Miche.

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  2. Cher Monsieur Mac-Miche, je ne suis pas la favorite, mais l'impératrice à la maison. En digne fille de Cléopâtre, surnom de ma maman, je règne sur mon petit ménage en ne laissant place pour aucune autre à part ma fille qui elle sait très bien me piquer ma place. Mais ceci est une autre histoire Rire !

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  3. Bonsoir Isabelle,


    L'offense est effacée. Ma maladresse impardonnable mériterait certainement une fessée de votre royale menotte. Mea culpa, Maxi mea culpa !En bon courtisan flatteur et empressé, j'accours solliciter de la part de Votre Altesse un soupçon de votre indulgence coutumière à mon égard. Le cas échéant, je m'inclinerais... Of course.
    Mac-Miche

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  4. Indulgence accordée cher Monsieur Mac-Miche! Mais pensez-y la prochaine fois! Rire.

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