T'as
les joues toutes rouges, isabelle !
Dit-elle, ma copine qui m'a annoncé sa
visite au téléphone, il y a dix minutes et qui se trouve maintenant
devant moi. Elle parle des joues de mon visage, car je ne me promène
pas les fesses à l'air quand je la reçois. Surtout quand j'ai les
joues de mon fessier toutes rouges aussi. Mon chéri a eu la main
lourde après une terrible scène le matin même aux courses.
T'es une
emmerdeuse, isabelle, mais je me laisserais pas faire !
Il a su tenir sa parole. Toutefois il
n'est pas bien méchant. Il a un grand cœur et je n'aurais pas pu
imaginer de trouver meilleur père pour notre enfant. Et surtout, il
est d'une patience à toute épreuve.
Mais
comment fais-tu ?
Ben, je me
défoule sur tes fesses, isabelle !
Avec d'autres mots la fessée pour
calmer une personne exaspérée devant une personnes exaspérante.
Pendant que j'échange quelques mots avec ma copine, je me sens
quelque peu incommodée par la brûlure de mon postérieur.
Un
vrai rappel à l'ordre qui perdure !
J'aime beaucoup être tenue pour
responsable de mes mauvais comportements de cette manière. Et je
suis assez satisfaite du résultat. Depuis que mon homme me corrige par
exemple pour ma mauvaise langue envers ma mère, ma belle mère,
certaines tantes, et d'autres dames qui
méritent du respect, mes progrès sont visibles aux yeux
de tout le monde. Et quand j'entends quelque part :
On
te reconnais plus, isabelle !
j'ai un sentiment de satisfaction, de
honte de de volupté qui se propage en moi. Maintenant, devant ma
copine mes joues rouges... du visage relèvent plus de la chaleur
(ben oui, une solide fessée cela réchauffe de partout) que de la
honte. Elle n'est pas au courant de notre petit ménage conjugal.
Aujourd'hui je suis particulièrement distraite et cela se remarque :
Tu
as eu une nuit agitée, isabelle ?
Plutôt
la matinée...
J'essaye de prétexter un truc à
dormir debout. Mais il y a aussi, comme bien souvent dans pareille
situation, la tentation de sortir du placard. De raconter à ma
copine quand j'agace mon chéri avec mes bêtises, sa main le démange
facilement. Et dans ce cas, c'est....
...le
pan-pan cucul pour la grande.
Raconter que derrière cette mignonne
expression se cachent de solides corrections fort claquantes. Comme
on les imagine au bon vieux temps pour une grande fille sous une
tutelle sévère. Chacun a pris ses marques et notre petit ménage
est bien rodée. Il y aura beaucoup à raconter finalement.
Mais quoiqu'il en soit, j'aime la façon
de mon chéri de se faire respecter. Par moi et... aussi par mes
copines. Certaines n'osent pas vraiment lui répondre quand il sort
une petite phrase bien vue. Et dès qu'il est partie dans son bureau,
cela commence à glousser timidement. On se croirait à l'école. Et
justement, cette copine devant moi qui s’intéresse avec insistance
à mes joues rouges et mes nuits et matinées agitées a sorti une
fois une très belle concernant mon chéri.
Tu
sais quoi, isabelle, j'ai cru pendant un instant que ton homme allait
me donner une fessée !
Ma réponse fut (peut-être trop)
immédiate :
Aucun
risque...
En pensant : Aucun risque... sinon
je lui arracherais les yeux. Bref, parfois il me semble que ma copine
essaye de préparer le terrain pour que je lui fasse de plus amples
confidences...
Bonjour Isabelle,
RépondreSupprimerVoilà une petite "indiscrétion"... Laisser planer un doute permet d'entretenir le suspense. Votre compagnon semble régner en maitre sur sa petite basse-cour. Vous êtes , si je puis me permettre, la favorite du maitre de ces lieux. La patience peut être une grande vertu... jusqu'à un certain point... à ne pas dépasser.
Et vos copines semblent hésiter entre curiosité et "médisance intérieure".
Elles brûlent de vous poser la question fatidique... Mais au fond, c'est peut-être ce que l'on apprécie chez vous, Isabelle : votre petite pointe d'insolence .
Le sel de votre caractère, peut-être. Ne changez rien.
Mac-Miche.
Cher Monsieur Mac-Miche, je ne suis pas la favorite, mais l'impératrice à la maison. En digne fille de Cléopâtre, surnom de ma maman, je règne sur mon petit ménage en ne laissant place pour aucune autre à part ma fille qui elle sait très bien me piquer ma place. Mais ceci est une autre histoire Rire !
RépondreSupprimerBonsoir Isabelle,
RépondreSupprimerL'offense est effacée. Ma maladresse impardonnable mériterait certainement une fessée de votre royale menotte. Mea culpa, Maxi mea culpa !En bon courtisan flatteur et empressé, j'accours solliciter de la part de Votre Altesse un soupçon de votre indulgence coutumière à mon égard. Le cas échéant, je m'inclinerais... Of course.
Mac-Miche
Indulgence accordée cher Monsieur Mac-Miche! Mais pensez-y la prochaine fois! Rire.
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