...qui
ne se cachent pas !
Je veut dire de la vraie fessée. Celle
qui punit les fautes ou mauvais comportements. Appliquée
méthodiquement et avec la conscience de faire le bon choix de
recourir à ce moyen éducatif.
En pointant bien ses oreilles et en
écoutant ces personnes attentivement, on comprend vite que leur élan
quasi enthousiaste de corriger de cette manière vise bel et bien les
adultes :
Il
n'y a pas d'âge pour recevoir une bonne correction !
Seulement, cela reste toujours à
l'état de menacé. Meilleur exemple : ma maman qui - il y a
quelque jours encore - n'a pas hésité de menacer autant moi que mon
chéri d'une bonne fessée à cause d'une bruyante dispute (si, si
cela nous arrive parfois). Bon, je ne lui donne pas tort. Il y a
avait abus de notre part de nous donner ainsi en spectacle devant mes
parents. Mais en même temps j'ai réalisé que ma Maman reste de
plus vague concernant « ce projet punitif ». Elle ne se
prononce nullement qui devrait se charger d'appliquer cette
discipline bien méritée. Certainement pas mon Papa qui adore sa
fille chéri. Alors à se pose la question si ma maman ne fait pas
allusion à une justice supérieure. Aussi quand il s'agit
exclusivement de moi, elle reste dans un registre de pure suggestion,
même si tout le monde comprend bien qu'elle
souhaiterais que ce soit mon homme qui s'en charge.
Me vient à l'esprit une autre
situation de ce genre. Un adorable couple de retraités à la
campagne qui ont eu l'heureuse idée d'accrocher un nerf de bœuf, un
vrai, à côté de leur cheminée. La dame, très agile et énergique,
ne manque rarement une occasion pour menacer quelqu'un d'une fessée.
Comme ce fut mon cas à notre première visite, car inspirée par la
vue de cet étrange instrument je n’arrêtais pas de ricaner et de
me comporter en ado attardée comme si j'étais vraiment à la
recherche d'une belle correction. Intervient alors le mari en
demandant à mon homme, s'il savais de quoi il s'agissait en pointant
sur la source de ma gaieté. J'ai vu mon chéri, les yeux rivés sur
le nerf de bœuf, ayant du mal à retenir un fou-rire. En écoutant
le monsieur, un ancien boucher, lui expliquer avec fierté comment il
avait fabriqué lui-même la chose. Sans oublier de mentionner
l'usage ...
...pour
ceux qui ne veulent pas écouter.
Disons que nous avons passé un
excellent après-midi. Nous sommes rentrés chez nous avec avec
l'intime conviction que le nerf de bœuf n'étais pas seulement un
objet décoratif. Du moins il affichait clairement l'état d'esprit
de la maison :
Chez
nous la discipline est à l'honneur.
Je me souviens également d'une très
sympathique boulangère, toujours prête à plaisanter sur le sujet.
Et apparemment elle était bien au courant de ce qui se passe dans la
tête d'une personne consciente de son besoin de punition par la
fessée :
Ça
lui fera du plus grand bien...
Au courant également des méandres de
la psychologie de ceux et celles qui se sentent coupables de ce
qu'ils ont fait ou.... ne pas fait.
Ça
lui remettra les idées bien en place...
On s'en doute que je suis un excellent
public pour de telles allusions. Étonnement (et heureusement) il
s'agit quasi exclusivement d'histoires concernant les adultes.
Certes, je me pose parfois la question si ces confidences tiennent à
ma personne, à ma façon d'être, à ma présentation. En quelque
sorte à ce que l'on projette sur moi selon l'impression que je
donne. Notamment un jour, dans une quincaillerie, quand j'ai demandé
à la dame s'il vendaient des martinets. Hein oui, parfois mon homme
aime bien me charger des courses
quand j'étais insolente en voyage. Enfin parfois, car il aime bien
voir lui-même la qualité de la
marchandise. Bref, j'ai eu comme réponse :
J'ai
exactement ce qu'il vous faut !
J'ai dû marquer un petit instant de
stupeur avant de « réorganiser » mon sourire publicité
de dentifrice. Je suis sortie avec un martinet comme je n'en avais
jamais vu en France. Un modèle très robuste avec des lanières
assez épaisses et une étiquette annonçant fièrement :
Cuir
véritable.
Comme a dit mon homme :
Elle ne s'est
pas foutue de toi, isabelle !
Effectivement la dame ne s'est pas
payée ma tête. J'avais encore des stries sur mon derrière le soir
en arrivant en Allemagne chez mes parents. Donc un derrière plus que
sensible au contact avec une solide chaise allemande de cuisine.
On
dirais que tu as mal aux fesses, isabelle !
Normal Maman, nous avons fait plus de mille kilomètres en voiture
aujourd'hui...
Bonjour Isabelle,
RépondreSupprimerLe titre de votre récit conviendrait presque pour définir l'essence même de votre Blog. Mais ça ferait un peu compilation de vieux souvenirs.
Je pense que nos parents, en particulier ceux qui sont nés avant la 2GM et juste après, ont connu et expérimenté les "bienfaits" (comme ils disaient) d'une fessée à la main ou avec le terrible martinet, souvent présent de façon dissuasive dans la majorité des foyers (comme chez moi). Et dans ma famille, cette éducation se transmettait de mère... en fille. Et parfois la menace d'une fessée est plus décourageante si elle doit être administrée en public.
C'était une "affaire privée" pour ma Mère et elle préférait nous punir à l'étage.
Sévère mais soucieuse de ménager notre équilibre psychologique.
D'autant qu'elle exerçait seule l'autorité parentale, pour les raisons déjà évoquées.
Les deux dernières phrases sont une belle pirouette vis-à-vis de votre entourage. Astucieux, Isabelle ! Très astucieux.
Bonne après-midi. Mac-Miche.
bonjour chére Isabelle ; vous evoquez dans plusieurs blog déjas le desir de votre maman de vous menacer d'une féssée mais celà ne va pas plus loin (' lorsque la situation devient houleuse et déborde; que vous devenez une vilaine fille...!! ) peu etre n"ose t'elle pas malgre son envie de vous en dire plus de s'exprimer de façon ll plus explicite ... si vous le desirez vraiment poirquoi ne pas l'aider a franchir le pas et de parler plus ouvertement avec elle dans un moment d'intimite bien sur... entre vous deux et de lui expliquer le fonctionnement et la mise en place de la discipline conjugale dans votre couple avec les benefices que vous en tirer et surtout que celà n'a rien d'une maltraitance mais d'un desir partage d'un choix de vie autour d'une sérieuse reflexon avant là mise en place de celle ci
Supprimerbien cordialement Jacqueline
Mon faible pour la discipline domestique est le seul sujet qui reste (en quelque sorte) un non-dit entre ma mère et moi, chère Jacqueline. Je n'ai pas de crainte qu'elle confonde ma façon de vivre avec la violence conjugale. Elle saurais très bien comprendre que cette construction se base sur mon désir. De plus elle connaît trop bien mon homme et étant un femme perspicace elle saurais très bien détecter une menace pour sa fille par un éventuel « détraqué ».
SupprimerAlors quoi lui dire exactement : Maman à chaque fois que l'on se dispute toi et moi, quand le ton monte, je me prends en rentrant à la maison une sacré fessée parce que mon chéri trouve mon comportement inadmissible. Il me donne la fessée que toi tu me souhaites. Et moi je trouve ma punition parfaitement justifiée. Et parfois quand je t'appelle pour m'excuser, je viens juste de sortir du coin.
Je pense que ma mère a déjà saisie comment les choses se passent entre moi et mon homme. Et si elle ne m'a rien dit ou ne pose pas de question, c'est parce que peut-être elle ne souhaite pas connaître tous les détails...
En fait, je ne connais pas grand chose à la fessée comme punition pour les enfants, cher Monsieur Mac-Miche. Là où j'ai grandi cela n'existait plus. Idem en France je n'ai pas rencontré des personnes appliquant la fessée sur leurs enfants. Et tant mieux ceci dit. Par contre le phénomène qui me fascine, ce sont les adultes qui envisagent sérieusement fesser un autre adulte comme punition sans lier la fessée à un plaisir sexuel. Ou qui prennent du moins plaisir à imaginer un adulte d'être puni de cette manière. Quant à ma maman, je doute qu'elle soit dupe. Et en considérant combien de fois elle met le sujet sur la table, il doit y être quelque part un petit penchant. Toutefois j'aime beaucoup le petit jeu du chat et de la souris...
RépondreSupprimerIsabelle en effet moi aussi j'ai ete tres amusée par la façon dont vous vous en tirez mais ... peu etre qu'un jour aurez vous envie vraiment de la conforter dans ce qu'elle perçoit confusement ! et alors ' elle en sera .... ravie et amusee
Supprimerbien à vous Jacqueline
Pour ce qui concerne mes mésaventures en voyage, notamment connaissant très bien à quel point sa fille peut se comporter de manière capricieuse et insistante, je crois qu'elle serait pliée de rire. Je la vois même féliciter mon homme pour tout vous dire.
SupprimerBonsoir Isabelle,
SupprimerComme vous le savez,il existe toujours des non-dits... qui en disent longs et des sous-entendus...bavards. Il y a souvent complicité entre une mère et sa fille et vous connaissant, elle reste peut-être discrète sur la question de la fessée conjugale pour ne pas s'immiscer dans votre couple. Et connaissant avec le temps
( et/ ou deviné au détour d'une conversation) les "affinités éducatives" de votre compagnon (si je puis me permettre) elle n'a aucun souci à se faire. Elle vous sait entre de bonnes mains . Et c'est tant mieux pour tout le monde. Et la discrétion de votre père vient renforcer cette hypothèse, je suppose. Nos parents veulent tous notre bonheur, sous toutes ses formes. De ce côté-là, je ne vous apprend rien.
Bonne soirée. Mac-Miche.
Peut-être la situation est-elle encore un peu plus complexe que cela cher Monsieur Mac-Miche. En gros, je ne suis pas dérangée par le fait que mes parents sachent sur quelle construction repose mon désir conjugal. Par contre comme dans le cas de ma maman et de ses allusions, il s'agit en quelque sorte de la part de son implication dans mon désir. Le désir d'être punie pour les insolence envers ma mère et de son désir que moi je sois punie pour mes insolences envers elle. Et apparemment autant pour elle que pour moi, il y a un certain trouble en évoquant la situation. Voyez je pense qu'il s'agit là d'un prototype pour créer un non-dit entre enfants et parents...
SupprimerBonjour Isabelle,
SupprimerJe comprend donc que vous êtes en quelque sorte votre Maman et vous sur la même longueur d'onde sans se l'avouer mutuellement. Et cette menace à mots couverts crée un certain malaise (?) entre vous. Coté couple, remarquez cela peut aussi booster les relations . La menace qui plane peut déboucher sur des
préparatifs propices des moments d'intimité réussis...
Bonne après-midi. Mac-Miche.
Voyez, cher Monsieur Mac-Miche, avec l'aide de la psychanalyse par exemple on pourrait facilement expliquer « le pourquoi et les comment » de ce qui se passe entre ma maman et moi. Notamment parce que ma maman est aussi habituée à ce mode de pensée que moi. Mais à quoi bon ? Nous ne sommes pas dans un registre de malaise familial et tant que nous restons dans le non-dit, nous nous réjouissons de ces allusions.
SupprimerToutes les deux nous sommes conscientes que mettre de la lumière dans notre petit ménage risque de tuer les jolies et bien intenses émotions que nos petit rapports de force nous procurent. La perte du côté bon enfant de la plaisanterie. Je pense que ce serait vraiment dommage d'enlever cette magie qui nous lie et qui nous rapproche....
Bonsoir Isabelle,
SupprimerJe vous approuve tout à fait. Le principal est que cela ne nuit pas à chacun et à chacune. On se doute des situations mais comme cela se passe dans un contexte entre adultes "majeurs et vaccinés", et que chacun des partis peut en tirer un bénéfice il n'y a pas de mal à se faire du bien. Quelquefois il vaut mieux que l'énigme conserve tout son mystère : de cette façon ses futurs découvreurs n'en seront que plus acharnés et passionnés à le percer. Sinon, ce ne serait vraiment plus très amusant.
Ne dit-on pas que l'espoir fait vivre ? (Et c'est un expert en la matière qui vous parle). N'en déplaise aux cartésiens de tous poils...
Bonne soirée. Mac-Miche.
En même temps, mille km en voiture, ça fait mal aux fesses, avec ou sans fessée. Dans n'importe quel moyen de transport en fait. Là, par exemple, je cumule vingt heures de train depuis vendredi midi, bah je fatigue un peu.
RépondreSupprimerEt si j'étais dans le train, c'était pour rejoindre Simon le temps d'un week-end parce qu'il fouille tout le mois d'août et qu'on ne s'était pas vus pendant trois semaines. Du coup, j'espère que les murs de l'hôtel étaient suffisamment épais, parce que j'avais emporté mon martinet à moi.
Je n'ai jamais eu d'occasion de rencontrer des personnes susceptibles d'avoir la nostalgie de la fessée parmi mes aînés (dire "plus vieux que moi", c'est pas poli). Ma mère n'a commencé à plaisanter sur la fessée qu'à partir du moment où j'ai commencé à le faire.
Mais on s'est rendus compte avec Simon qu'on a tous les deux espéré des évocations de la fessée de nos grands parents par exemple. D'après ce que Simon m'a dit, une des rares anecdotes récupérées était un châtiment scolaire infligé à son grand père et qui a consisté en des coups de plumiers sur les mains. Je ne sais pas pourquoi, mais ma grand mère maternelle a dit une fois devant moi que si elle avait dû mettre des tapes à ses six enfants, elle se serait tuée à la tâche donc elle avait opté pour du moins fatigant.
Du coup, ce que tu racontes ici compense!
Constance
Il a dû être content Simon de te voir arriver en amenant le martinet. Je crois que dans un couple il y a un certain risque de développer une addiction à cet instrument quand il y a disposition pour le fantasme. Enfin, je parle pour nous.
RépondreSupprimerDans toute ma famille, c'est seulement ma mère qui évoque la fessée pour les petites incivilités et manques de respect qui peuvent empoisonner les relations familiales et sociales. Pas exclusivement envers moi, elle aime bien menacer de cette manière et visiblement cela lui va bien. Parce qu'elle arrive à faire rire tout le monde de bon cœur.
Pour ce qui est hors contexte familial, peut-être cela provient du fait que je vie en zone rurale. La preuve, j'ai pu pendant des années me procurer des martinets dans certains commerces de proximité. Enfin, peut-être cela n'est pas passé inaperçu et donc de telles confidences...