Ou
comment raisonner une pénible dame
Il y a des matins que je me réveille
mécontente de moi, mécontente du monde qui m'entoure. Cela m'arrive
rarement, mais cela m'arrive. Ces matins-là j'ai un mal être
communicable. Comme une harpie je me prend sans prévenir à mon
homme. Comme s'il s'agissait de l’asséner à coup de doigts d'honneurs. Je lui trouve mille et une choses à
critiquer allant des retards dans ses bricolages à effectuer à sa
présentation. Ses cheveux trop longs ou ses joues mal rasées.
J'exige subitement une cravate au petit déjeuner, une mâtiné
spécial shopping ou qu'il fasse ceci et cela. Notamment des choses
qui l'énervent à coup sur. Au début Monsieur reste stoïque.
On dirait
qu'il y a un orage dans l'air, isabelle !
Remarque qui me rend encore plus
hargneuse, sachant si je continue que je m'exposeà une sanction très traditionnelle. Seulement c'est plus fort
que moi. J'ai besoin de voir que le vase déborde. Que mon homme se
montre homme avec en moi en me mettant des limites. Je sais que ce
chemin demande de le mettre d'abord en colère. Une colère, une
vraie, bien visible et clairement affiché. Il en va de soi que je ne
suis pas fière de moi à tête reposée. Cette étrange forme de
séduction, parce qu'il s'agit bien de cela, me semble indigne d'une
femme adulte. Car elle est calquée sur un modèle enfantin, conçue
en escalade et qui attend une réponse physique.... sous forme de fessée. Non ce n'est pas une fessée qui cache bien ses
ficelles érotiques. C'est la fessée à l'ancienne, la vraie, celle
censée de raisonner les vilaines filles et qui trouve sa
satisfaction dans une paire de fesses brûlantes que je dois exposer
au coin. J'aspire à la fessée de mes premières fantaisies
émoustillantes ou l'idée de me faire baisser la culotte me mettait
dans un état agréablement tendu. Je me souviens même comme je me
coinçais mon doudou entre mes jambes en dégustant une volupté sans
trop comprendre ce qui m'arrivait. J'ai compris plus tard que
c'étaient mes pulsions qui sans raison apparente commencèrent à me harceler, provocant
une tension nerveuse prête à exploser. Comme avant un orage quand
la température augmente. Quand l'air devient de plus en plus
difficile à respirer et l'odeur de la pluie s'annonce par son odeur
caractéristique. Il ne manque que la décharge du tonnerre sous
forme d'un authentique sermon. Monsieur a une voix qui porte.
Une fois,
isabelle !
Dit-il sur un ton d'exaspération parce
qu'il en a marre. Parce qu'il n'en peut plus. Peu étonnant,
tellement l'atmosphère est chargée par mes étincelles. Lui qui est
d'habitude si réfléchi et calme, montre un redoutable effet de sang
chaud. Indispensable qualité selon moi pour livrer une crédible
réponse à mon état d'âme. Où serait sinon mon plaisir sadique
s'il était impossible de le mettre en colère. J'adore quand je vois
que ses nerfs commencent à se crisper. Quand sa main commence à le
démanger. Bref une bonne fessée a besoin pour moi que le réalisme
de la situation dépasse les protagonistes.
Tu n'est
qu'une emmerdeuse, isabelle !
Oh
quel vilain mot, je me suis déjà pris une fessée pour moins que
cela. Tu mériterais...
Deux fois,
isabelle !
Voila qui commence à chauffer. Cela
sent le roussi pour mes fesses. Mon approche à ce châtiment est
hautement ambigu. Ma raison et surtout ma dignité de femme adulte la
refuse, mais ma tension nerveuse se languit d'elle comme le seul
salut pour retrouver mon état normal.
Quel
favoritisme. Tu me fais ch...
Là, l'irréparable est commis. J'ai
beau à rougir et présenter mes excuses sur le champs Monsieur reste
intraitable
T'auras le
temps pour me présenter tes excuses après ta punition.
Il y a toujours un stress avant une
fessée. Même si on peut compter sur un partenaire qui ne tombe pas
dans l'abus. Ma punition va être douloureuse, car mon homme compte
bien me rappeler à la raison. Non, pas une fois pour toutes, ce qui
n'est pas possible. Mais du moins pour quelques semaines. Certes,
entre temps il y aura d'autres fessées. Seulement elle obéissent à
d'autres mécanismes, correspondent à d'autres satisfactions.
J'ai la chair
de poule quand mon homme me baisse mon jeans, puis mon string.
Un frisson plutôt voluptueux, car il
va m'arriver exactement ce que j'avais attendu depuis le début. Ma correction
va se passer selon un rituel bien rodé, ce qui est toujours
rassurant. Quand je gigote trop avant même de m'avoir penchée sur
les genoux de mon homme, il m'envoie au petit
coin pour les insolentes pisseuses. Inutile de dire qu'il
se réserve le droit de surveiller que je m'applique soigneusement à
ce qui m'est demandée. Après ce petit sursis, nous passons aux
choses essentielles :
Allez jeune
dame, un bon tour de manège te feras le plus grand bien.
Voila qui me met en colère, car il a
profondément raison. Difficile d'admettre que seul une partie de
jambes en l'air sur un mode vilaine gamine me remet correctement les
idées en place. Un remède vieux comme le monde et dont seul
l'énonciation devant un tiers expose à la honte. Heureusement mon
homme est très à l'aise quand il s'agit de me traiter comme il
faut. Sans oublier de jouer sur les bonnes paroles.
Et on met sa
fierté de côté pour « chanter » à haute voix !
Phrase qui résume le secret du
mécanisme. Pas de vrai orage sans pluie et pas de bonne fessée sans
larmes. Il faut oser. Il faut un partenaire de confiance. Car ces
larmes ne coulent pas sous l'effet d'une douleur. Non, elles se
produisent par un profond bouleversement émotionnel.
Toutefois pour ce genre de correction
il ne faut pas aller de main morte. Les claques pleines et fort
sonores me semblent les mieux adaptées. Un fessier bien sensibilisée
est indispensable pour lever les résistances d'un fierté mal placée
et de permettre un laisser aller. Il suffit à mon homme d'une
application soignée de deux minutes pour que l'on entende de loin le
« chant de la fille contrite ». Une fois en route, je
n'ai plus la moindre retenue et j'accompagne de chaudes larmes un
beau concert de fortes claques. Et ce flux de larmes ne s’arrête
pas une fois remise sur mes pieds quand il s'agit de présenter mes
excuses pour mon comportement exécrable. Moment des câlins aussi
qui me réconfortent sur le droit chemin. C'est seulement au coin,
après un bon instant pour me remettre de ce qui m'est arrivée que
mon corps reprends son mode de fonctionnement d'adulte. Mon
entrejambe exprime son consentement par cette moiteur dont mon chéri
est friand.
Bonjour Isabelle,
RépondreSupprimerJe n'aurais que trois mots : quel feu d'artifice !!!
Quel jeu pyrotechnique magnifiquement rodé. Bravo.. Votre "artilleur privé" est un expert en la matière.
Pour le jour de la Fête Nationale, quel bouquet d'étincelles.
Mac-Miche.
Merci cher Monsieur Mac-Miche! Vous avez bien saisi mon intention pour participer à ma manière à la fête nationale.
RépondreSupprimerBonjour Isabelle,
RépondreSupprimerJe n'oserais trop vous suggérer un petit défilé "privé" en petit uniforme... De Majorette ? Enfin, c'est vous la Reine de la Fête. Honneur aux Dames.
Mac-Miche.
J'aimerais bien. Mais il y a ma fille qui en voudra aussitôt le même costume que sa maman et surtout qui voudra apprendre les pas pour faire comme moi. Enfin, elle est très douée pour la danse...
RépondreSupprimerBonsoir Isabelle,
RépondreSupprimerJe comprend...
Remarquez : votre compagnon serait un homme comblé : pensez donc : les deux femmes de sa vie rivaliseraient de vocalises et de souplesse pour le distraire un moment de ses occupations par une petite chorégraphie "fait maison" ! Heureux homme...
Mac-Miche.