Faire
du coin grand format !
«Faire
du coin » à sa base est à ma compréhension
une punition qui intervient à une époque où l'activité motrice
est une source de plaisir physique pour le petit enfant. Il s'agit
donc d'une privation de mobilité, censée de stimuler la réflexion.
L’intention n'est pas d'humilier l'enfant, mais de favoriser le
développement de la pensée comme moyen d'anticipation aux actions
futurs. Seulement , pour un petit enfant il est extrêmement
difficile de rester sans bouger ce qui fait du coin une punition très
sévère. S'ajoute sur cela ce que l'on appelle en Allemagne le
sadisme bourgeois. On entend par là l'ajout d'éléments qui
aggravent la punition. Par exemple l'obligation de tourner son nez
vers les murs, toucher le mur avec son nez, mains sur la tête et
ainsi de suite. Il en va de soi que nous sommes d'un registre
pédagogiquement indéfendable. Pensons maintenant à un sujet qui
est cher à mon d'amateur de la fessée :
Envoyer
sa dame au coin, déculottée ou toute nue pour exposer la rougeur de
la copieuse fessée qu'elle vient de recevoir !
Je n'ai pas encore discuté avec des
personnes ayant connu enfant cette situation, la fessée déculottée
suivi du coin donc, mais ne manquent pas de personnes ayant été
menacé d'une telle punition. Grand ou petit, peu importe, le sujet
stimule l'imagination. Notamment à l'époque où le pudeur se met en
place. Entendons ici par pudeur tout basiquement de montrer tout nu
les parties intimes de son corps. N'oublions pas qu'un enfant est
très tôt au courant où se trouvent les zones de plaisirs
« particuliers ». Seulement cela reste encore un peu
confus, car analité et génitalité naissante se disputent le
terrain. Il semble exister une phase de développement où l'enfant
perçoit comme plus honteux de montrer ses fesses nues que la partie
de devant. Ajoutons aussi les tendances exhibitionnistes que
l'éducation essaye d'endiguer par ses interdits de nudité. Voila
qui mène à une situation parfaitement contradictoire :
Ce
qui est socialement interdit est exigé et mis en avant lors de la
punition !
Alors quand je suis envoyé au coin...
(Quand on aura
fini, tu ne feras pas la fière, isabelle!)...
...il y a une multitude de pensées qui
me traversent la tête, mais aussi une multitude de sensation qui
traversent mon corps. Sortant fraîchement de ma fessée, ma nudité
partielle ou intégrale est le cadet de mes soucis.
Sauf...
quand j'ai ma culotte ou mon pantalon autour de mes chevilles.
Il en va de soi que le sentiment du
ridicule se présente au rendez-vous à cause de la démarche à
adopter. C'est en avançant à petits pas, surtout quand je porte de
très hauts talons que je m'approche de mon coin.
Il y a aussi cette enivrante chaleur
dans mes fesses, caleur qui a été partagée sur les genoux de mon
homme.
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la caleur est une sensation archaïque qui révèle une grande
intimité.
Mes fesses brûlantes me communiquent
une agréable impression d'un foyer chaleureux où il fait bon vivre.
Et ma fessée prend facilement les apparences d'un acte d'amour.
Voila toute la poésie du complexe de Novalis :
« Le complexe de Novalis
synthétiserait alors l’impulsion vers le feu provoquée par le
frottement, le besoin d’une chaleur partagée.... Il est fondé sur
une satisfaction du sens thermique et sur la conscience profonde du
bonheur calorifique. La chaleur est un bien, une possession. Il faut
la garder jalousement et n’en faire don qu’à un être élu qui
mérite une communion, une fusion réciproque. La lumière joue et
rit à la surface des choses, mais seule la chaleur pénètre... »
(Gaston Bachelard)
Une fois au coin la brûlure entame la
survenue de toute une gamme de nouvelles sensations. Le flux sanguin
s'étale de mes fesses vers mes parties intimes qui commencent à
apprécier ce qui est censée être une punition à la base. Étant
adulte je sais très bien ce qui m'arrive, cette moiteur qui se voit
facilement et qui fait la joie de mon chéri.
Ah ces fameux
effets secondaires de la discipline domestique !
A ces moments-là j'ai toujours une
impression de vicieuse fille qui au lieu de réfléchir ardemment
comment améliorer son comportement pour éviter au futur de nouveaux
châtiments se réjouit de son sort, en jouit même. Qui prend
plaisir d'exposer ses fesses toutes rouges, ultime triomphe sur le
mâle. Sure de sa séduction donc le monsieur ne peut se soustraire.
Bosse sous le pantalon à l'appui pendant qu'il regarde au coin
l'émoustillante vision du travail de ses mains. C'est au travers de
« cette lunette » qu'il faut comprendre cette phrase
fétiche que Monsieur clame fièrement :
Nous avons un
penchant pour la discipline stricte !
Bonjour Isabelle,
RépondreSupprimerEn conclusion, je dirais ceci : Foyer, doux foyer !!
En jouant sur l'interdit imposé par la morale, on force la personne punie à s'enfoncer un peu plus dans le remord et la honte d'une action d'ordinaire sévèrement réprimée. On pense que cette façon de méditer "lui servira de leçon ". Enfin c'est dans l'intention.
(ca me rappelle mon dessin sur le thème de la correspondante en visite d'Août de l'année dernière).
Mac-Miche.
Ce qui est intéressant avec ce fantasme c'est qu'il change radicalement sa signification pour certaines personnes à la puberté. Ce qui est intolérable à infliger à un enfant devient le délice de l'adulte.
RépondreSupprimerBonjour Isabelle,
RépondreSupprimerC'est juste. D'ailleurs un article du magazine "Entrevue" ou "l'Echo des Savanes", il y a une quinzaine d'années titrait un mini-dossier sur le fantasme de la fessée par ces mots : "La fessée: terreur des enfants, délices des adultes". C'est tout dire.
(On imagine pas la force de l'adulte face à un enfant apeuré. Bref. Je suis contre toute forme de violences faites aux enfants. Fermons la parenthèse).
Je pense pour que la fessée devient plus facilement un fantasme agréablement et frissonnant pour ceux et celles qui n'ont connu que les menaces. Tandis que la réalité de l'expérience à un âge trop précoce sous forme de punition peu créer un lien avec la violence et la terreur. D'où l'utilité de son interdiction...
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