J'aime
la discipline domestique à dosage raisonnable.
Punir n'est pas synonyme de pratique
extrême d'un côté, mais de l'autre il ne faut pas que ma fessée
prenne les allures d'un jeu érotiquement frivole entre adules
consentants et patati et patata. Car sinon impossible de convaincre
mon inconscient que je suis en train de recevoir une correction à la
hauteur de mon méfait. Ce dernier est souvent purement anodin pour
ma conscience, mais bien réel pour mon inconscient qui s'exprime
avec insistance par mon besoin de punition en réclamant des
sanctions pour bon nombre de mes comportements. Que ce soit le fameux
rôti brûlé, le retard pour rentrer à la maison ou des petites
insolences envers ma mère ou belle mère mon besoin de punition est
fort pointilleux et ne cesse de me harceler pour des absurdités
qu'aucune femme moderne ne saurait prendre au sérieux.
Ben
oui, mais dans certains inconscient ne règne pas une femme moderne,
mais un complexe mécanisme archaïque qui prend plaisir de nous
punir.
Voila qui montre contrairement à ce
qui nous plaît d'imaginer que tout le monde ne règne pas en maître
souverain dans son esprit. Une conséquence de cette situation est le
besoin de certaines personnes justement d'un maître pour mettre de
l'ordre dans leurs désirs et tendances contradictoires. Notons que
ce mécanisme sait se faire entendre en liant subtilement le besoin
de punition à notre affectivité créant des désirs de pardon, des
sentiments d'insécurité, d'abandon ou de risque de perdre l'amour
et d'autres combinaisons tellement vicieuses pour nous empoisonner la
vie. Certes nous pouvons nous mentir à nous même en prétextant des
circonstances ludiques pour ne pas perdre notre face de femme
moderne. Mais peut-être serait-il plus réaliste de faire face aux
évidences. De dire à notre partenaire :
J'éprouve
un besoin de punition pour ceci ou cela. C'est complètement
incohérent, mais cela m'empoisonne la vie. J'aimerais que tu me
corriges à chaque fois que je produise un comportement qui risque
enclencher mon besoin de punition.
Et si ce besoin ne s'enclenche pas ?
Ben, dans ce cas, il suffit de dire non à la punition et il faut que
notre partenaire respecte notre non. Ceci dit par le biais de
l'affectivité dont j'ai parlé plus haut chez certaines personnes il
y a forte chance qu'après un petit instant de réflexion qu'elles
acceptent la punition en faisant confiance à leur partenaire. Ce qui
me semble important c'est de laisser à tout instant le libre choix à
la personne d'accepter une punition ou pas.
Il faut être très explicite pour
aborder le besoin de punition en couple. Se déculotter psychiquement
pour affronter les conséquence. Je pense qu'un partenaire « idéal »
sera celui qui nous parlera en échange de son besoin de punir. Qui
dit que certains de nos comportements l'agacent et s'il écoutait sa
« petite voix intérieure », il aimera nous baisser la
culotte pour nous faire passer nos caprices.
Personnellement j'ai l'impression que
le fait d'avouer son méfait, de devoir le verbaliser, puis
d'accepter une correction calme considérablement le besoin de
punition. Il faut mettre sa fierté de côté, il faut se déculotter
ou se laisser déculotter pour endurer sa sanction. C'est tout un
cérémoniel qui apaise. La situation me paraît analogue pour le
partenaire qui est chargé de punir. Puis notons que la plupart des
personnes ne se cherchent pas dans les pratiques extrêmes. Leur
quête ne vise ni de jouissance suprême ou secrète, ni d'une
intensité particulière de leur vécu. Elles veulent simplement
expier leur besoin de punition dans de bonnes conditions avec une
personne de confiance. Une DD sur mesure en quelque sorte. Voila une
base qui me paraît saine, sécurisante et consensuelle comme on dit
dans le BDSM...
...pour
mettre en route une structure de discipline domestique pour
pantouflards !
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