mercredi 26 août 2015

756 C'est la faute à Monsieur...

Le désir qui se cache derrière les mots

Il me dérange peu de faire du coin sous un œil attentif… de mon chéri.

J'ai dû prendre l'habitude il y a bien longtemps.

Penchons-nous un instant sur cette belle formulation. Elle s'emploie dans de nombreuses variantes dans la discipline domestique pour se déculpabiliser de ses propres rêveries. C'est ainsi que le partenaire endosse le mauvais rôle du père fouettard intraitable. Je suis obligée, forcée, censée... Il m'ordonne, m'impose, il exige... Au premier coup d’œil la vie d'une dame dans la discipline domestique est peu enviable. Il est peu étonnant donc que soit l'on la considère comme une cruche, soit comme une femme victime dont le monsieur abuse ouvertement.

Pour s'approcher de la vérité, il faut décoder.

Ces formulations font partie de la construction du plaisir (dans le sens d'excitation):

C'est la faute à mon homme que je me trouve exposée au coin !

Grand soupir de volupté! Déjà l'agrément que quelqu'un s’intéresse autant à mes fesses me va droit au cœur. Parfois j'ai dû mal à y croire. Il ne se lasse pas depuis presque 17 ans. Puis, avoir le droit, non, mieux encore, être obligée (ah quelle pauvre fille sous l'emprise d'un homme vicieux!) de tendre effrontément humblement mon fessier tout nu pour créer du désir chez la personne que j'aime faire ma pénitence.

Ajoutons que ce repos imposé me fait beaucoup de bien, car je suis une personne perpétuellement en activité avec grand mal pour m’arrêter. De toute façon dans pareille posture, le fait d'avoir les fesses rouges ou pas ne change pas grand-chose.

Le ridicule ne s’arrête pas à ce détail et de toute façon c'est encore la faute de mon homme...

Notons que le retournement de la situation existe bel et bien aussi. Il suffit de lire bon nombre de textes masculins pour se régaler d'une multitude de variantes autour de « c'est sa faute à elle », « elle l'a bien cherché », « c'est elle qui le veut », « elles ne cherchent que cela » etc. J'en parlerai une autre fois !

2 commentaires:

  1. Bonjour Isabelle,

    "Le coin : pour les adeptes de la fessée entre adultes, lieu de prédilection pour s'adonner à une petite séance, souvent salutaire, de méditation après une punition pour la personne ainsi fustigée. "
    Mais la fessée peut être une marque d'amour, certes douloureux, mais sincère. Une sorte de grosse "caresse appuyée"... mais administrée au fond avec tant de sollicitude, d'amour... Parfois nécessaire pour resserrer le maillage conjugal.
    Et les prétextes peuvent en être multiples. Même en matière de fessée , les compagnes restent les muses irremplaçables de l'autorité conjugale. Rires.
    Et nous autres, maris, compagnons et alt... ne manquons pas pour exercer notre "art" de prétextes... de faux-culs ! Rires. N'est- ce pas , mesdames ?
    Mac-Miche

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  2. Prétextes nombreuses...comme je disais... c'est encore la faute de la dame!

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