Quand
la punition d'autrui devient source de plaisir
La moquerie fait partie de ces
puissantes émotions qui font déjà comprendre aux enfants ...
...où
se trouve l'un des portails qui amène vers les sensations
voluptueuses.
En ce sens, il ne me semble pas un
hasard que les lectures de la Comtesse de Ségur sont hautement
appréciées par tant de filles. Il est facile de s'identifier avec
les mésaventures de Sophie et en restant pur spectateur d'affronter
les conséquence de certaines actes sans risquer grand-chose pour la
peau de ses fesses. Sans oublier de me réjouir de mon propre
comportement de fille sage qui vit une volupté particulière quand
elle observe ce qui arrive aux filles pas sages.
Bien
fait pour elles !
Avec comme sous-entendu de pure
jalousie...
...si
j'avais le courage je ferais pareil...
...mais bon, hélas je suis une fille
sage. Enfin, et là nous arrivons à une troisième famille de
sensations voluptueuses, la lecture de la divine comtesse fertilise
l'imagination et subitement on commence donc à se poser la question
ce qui arrive concrètement à Sophie pour ses écarts du droit
chemin. Que la fessée s'applique déculottée fait partie de la
connaissance de presque tous les enfants, même ceux qui comme moi
n'ont pas connu ce châtiment dans leur enfance. Phénomène
déclenché par des menaces entendues par ci et par là. Sophie tombe
donc à pic à un moment où se développe la pudeur et pimente
l'idée d'une nudité imposée, bien que partielle, par le
déculottage. Ajoutons à cela un acte punitif physique, suggère
« innocemment » par le mot fouet, mais interprété par
moi plutôt dans le sens d'une fessée à la main.
Voila
tous les ingrédients réunis pour rendre plausible la genèse d'un
authentique fantasme de fessée.
Mais en réalité les choses ne se sont
pas passées aussi simplement chez moi. Car déjà mes émotions
autour des malheurs de Sophie ou toute autre filles réelle, imaginée
ou de provenance d'un univers littéraire ne datent pas vraiment de
mon enfance, du moins pas aussi explicitement exprimées. Ma vraie
prise de conscience s'est faite à l'adolescence quand j'étais déjà
sur le chemin vers l'univers des princes charmants. Étant encore peu
à l'aise sur ce terrain...
….j'aimais
me réfugier dans les histoires de fessée, car elles contenaient
quelque chose de rassurant pour moi.
Et la fessée intervenait comme
châtiment pour ce que j’imageais se passer entre un prince
charmant et sa princesse. Le tout sous un nom de code : Rentrer
trop tard le soir à la maison. Bref mes rêveries ne se privaient
pas d'amalgames, ni d'incohérences de toute sorte. D'où la raison
pourquoi par exemple la poésie de la fausse écolière en jupette et
soquettes passe comme une lettre à la poste quand je regarde un
clip. Car bien évidement je ne cherche pas non plus la cohérence
dans les fantasmes des autres. La seule chose qui me révolte, c'est
un réel abus d'autrui...
Bonjour Isabelle,
RépondreSupprimerAh cette bonne Madame de Ségur !!! Et ces histoires à fouets ! Elle a du en inspiré des fessées rêvées ou réelles.
Personnellement, ce serait plutôt son roman "Un bon petit diable" que j'ai lu à l'Ecole Primaire qui a titillé mes premiers fantasmes de fessée.
Parfois le rire déclenché par le cynisme à la vue de la fessée reçue par autrui est en faite une sorte de paravent pour cacher sa propre angoisse de subir la même punition. Et le rire fait passer parfois bien des messages délicats mieux qu'un long discours. Du moins à mon avis. La fessée est-elle rassurante ? Bonne question.
Mac-Miche.
Tout dépend du contexte, cher Monsieur Mac-Miche. La fessée est rassurante pour les personnes qui la pratiquent à l'âge adulte !
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